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Le Devoir
LES ACTUALITÉS, mercredi 23 mai 2007, p. a2
Frais de scolarité: les étudiants reviennent à la chargeCauchy, Clairandrée
Québec aurait les moyens d'éviter un dégel des frais
de scolarité s'il renonçait à créer un régime d'épargne-études et, plus
encore, s'il faisait une croix sur les baisses d'impôts, estime une
coalition d'associations étudiantes universitaires.
Selon les calculs de la coalition, qui regroupe
quelque 70 000 étudiants, Québec s'apprête à investir autant, au cours
des cinq prochaines années, afin d'inciter les familles à épargner pour
les études supérieures de leurs rejetons que les sommes réinjectées
dans le réseau universitaire grâce à la hausse des droits de scolarité.
Si on se fie au programme électoral libéral, Québec
devrait annoncer lors du dépôt du budget, jeudi, un programme de Régime
enregistré d'épargne-études (REÉÉ), qui lui coûterait 205 millions en
cinq ans. Or, le dégel des droits de scolarité permettrait l'injection
de 199 millions dans le réseau universitaire, lorsqu'on exclut les
sommes consacrées aux ajustements à l'aide financière aux études.
«C'est une réelle subvention aux riches de mettre
200 millions $ dans un régime enregistré d'épagne-études qui profite
aux classes économiquement plus favorisées, celles qui ont les moyens
d'épargner dès le jeune âge de leurs enfants», dénonce la présidente de
la Confédération des associations d'étudiants de l'Université Laval
(CADEUL), Karine Millaire.
Une étude de la Fondation des bourses du millénaire
démontre que moins du quart des ménages qui gagnent moins de 30 000 $
cotisent au REÉÉ du gouvernement fédéral, contre 55 % de ceux qui ont
un revenu annuel de plus de 70 000 $.
Au cabinet de la ministre de l'Éducation, Michelle
Courchesne, on n'a pas voulu confirmer pour le moment les montants
associés à la mise en place du REÉÉ, ni les sommes qui seront
réinvesties dans le réseau universitaire.
La présidente de la CADEUL dénonce par ailleurs
«l'incohérence» du gouvernement Charest lorsqu'il entend utiliser les
700 millions du fédéral destinées aux programmes sociaux tels la santé
et l'éducation pour financer les baisses d'impôts promises.
Un dégel des frais de scolarité risque d'accroître
l'endettement étudiant et de nuire à la persévérance scolaire, selon la
coalition qui regroupe des étudiants notamment de l'université McGill,
de l'Université Laval, de l'Université du Québec à Rimouski et de celle
de Trois-Rivières.
La CSQ aussi
À la veille du budget, la Centrale des syndicats du
Québec (CSQ) a elle aussi décrié la volonté du gouvernement Charest
d'affecter les hausses de transferts fédéraux à la réduction des
impôts. «Pourquoi déshabiller l'un pour habiller l'autre», a lancé le
président de la centrale, Réjean Parent. Outre le maintien du gel des
frais de scolarité, la CSQ propose d'investir dans l'accès à des
médecins de famille, les soins de longue durée, les services à
domicile, l'investissement dans les infrastructures scolaires,
l'indexation des prestations d'aide sociale, etc.
Catégorie : Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Enseignement supérieur; Administration et finances publiques
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 338 mots
© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.Doc. : news·20070523·LE·144490