Algérie: Lors d'un colloque international qui sera organisé à Tlemcen
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La Tribune
(Algiers)
30 Avril 2007
Publié sur le web le 30 Avril 2007
Mohamed Medjahdi
L'université
de Tlemcen organisera prochainement, un colloque international sur «la
gouvernance d'entreprise, éthique des affaires et responsabilité
sociale de l'entreprise».Selon les
organisateurs, la gouvernance d'entreprise, au sens du concept
anglo-saxon, renvoie au renforcement des normes de contrôle des
dirigeants des entreprises par leurs actionnaires, celui-ci étant rendu
indispensable suite aux grands scandales financiers (Enron Worldcom.)
mis sur le compte de l'opportunisme des dirigeants et l'absence de
contrôle exercé par les actionnaires. «Dans cette acception stricte, la
gouvernance vise donc à promouvoir une culture de la transparence et un
nouvel équilibre des pouvoirs entre dirigeants et actionnaires selon
une logique de contre-pouvoirs», note-t-on. Mais, dans une acception
plus étendue, aujourd'hui de plus en plus admise, la notion de
gouvernance pose également la question de l'organisation politique de
l'entreprise, en l'occurrence la question du partage du pouvoir
économique et la question sociale dans l'entreprise.
«Cette perspective traduit un mode d'agencement
de pouvoirs susceptible d'assurer la coopération entre l'ensemble des
parties prenantes de l'entreprise (actionnaires, dirigeants,
salariés)», explique-t-on, tout en ajoutant que «cette acception s'est
encore davantage étendue, avec le glissement de la notion de
[gouvernance d'entreprise] vers celle de [bonne gouvernance] de
l'entreprise, ce dernier concept renvoyant à l'impératif pour
l'entreprise de rendre compte non seulement à ses actionnaires et à ses
employés, mais également à la société civile en général».
En
effet, la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) qui contribue à
la diffusion d'une culture de transparence, rejoignant en cela les
principes de la gouvernance, donne un contenu élargi à la gouvernance
de l'entreprise, en étendant les préoccupations de l'entreprise aux
conséquences sociales, éthiques et écologiques de son activité
productive.
«Désormais, donc, l'entreprise est
interpellée sur un ensemble de risques économiques, sociaux,
financiers, éthiques, politiques et environnementaux que son activité
implique. En clair, dans le nouveau modèle stakeholder en gestation,
trois niveaux sont à distinguer en fonction de la nature des parties
prenantes présentes dans l'environnement interne et externe de
l'entreprise.» Il s'agit d'un premier niveau qui regroupe les
actionnaires, d'un second qui renvoie aux salariés et aux autres
partenaires externes : créanciers, fournisseurs, clients, etc.) Et le
troisième, comprend les parties susceptibles d'être affectées par les
activités de l'entreprise, car il s'agit pour l'essentiel des relations
qui lient l'entreprise à la société civile, à savoir dimension éthique
et environnementale
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Afrique du NordAlgérieJustice Lors de cette rencontre, plusieurs axes seront
débattus, notamment le modèle shareholder ; le modèle stakeholder et la
question sociale dans l'entreprise qui devra permettre d'éclairer la
problématique de la place du salarié comme acteur de la gouvernance.
Cette
prise en compte du salarié comme une partie prenante spécifique ne
peut-elle être assurée par des mécanismes améliorés de participation
financière et de participation à la gestion (entendu sous l'angle d'un
dialogue social s'ouvrant peu à peu aux questions liées à la stratégie
de l'entreprise) ; le modèle stakeholder et les parties prenantes
externes et dont l'aspect devra permettre de mettre en lumière les
parties prenantes qui entretiennent des relations contractuelles avec
l'entreprise et dont les droits sont reconnus par la législation civile
et commerciale (fournisseurs, clients, créanciers etc.)
Afin
de mieux comprendre les relations existant entre le système de
gouvernance et la création de valeur, ainsi que le volet de la
responsabilité sociale des entreprises (RSE), vue par sa traduction
moderne du modèle stakeholder qui est un véritable engagement de
l'entreprise à l'égard de la société, en vue d'un comportement social
et environnemental responsable, où les séminaristes répondront aux
questions liées aux aspects éthiques et à la lutte contre la
corruption, aux conditions de travail et aux problèmes
environnementaux, etc.
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