Bouclier antimissile US: Rice imperturbable face aux critiques russes
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a une nouvelle fois rejeté dimanche les critiques de Moscou qui conteste le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.
"Je ne pense pas que de telles déclarations encouragent les relations bilatérales, et nous l'avons clairement précisé", a-t-elle réaffirmé à la chaîne de télévision Fox News.
Mme Rice a notamment évoqué l'article intitulé "Une guerre froide avait largement suffi" que son homologue russe Sergueï Lavrov venait de publier dans le Washington Post.
"Je pense que M. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a tenté de présenter les choses sous un meilleur jour dans l'article qu'il fait publier ce matin dans la presse", a souligné la diplomate, avant de rappeler: "La Russie, ce n'est plus l'Union soviétique, et nous devons bien le reconnaître".
"C'est un pays différent, et nos relations sont différentes. Nous coopérons avec les Russes sur plusieurs fronts, notamment dans les dossiers nord-coréen et iranien, nous cherchons à prévenir le terrorisme nucléaire, et nous avons beaucoup d'autres domaines de coopération", a relevé la secrétaire d'Etat américaine, ajoutant cependant que Moscou et Washington n'étaient pas toujours "sur la même longueur d'onde".
Revenant au dossier du bouclier antimissile américain, Mme Rice a rappelé que des représentants russes et américains s'étaient retrouvés à plus de dix reprises pour examiner les projets américains, y compris dans le cadre du Conseil Russie-OTAN.
"Aucun spécialiste compétent ne saurait prétendre qu'une dizaine d'intercepteurs installés en Pologne puissent menacer les milliers d'ogives que compte l'arsenal de dissuasion russe", a souligné la diplomate, avant d'inviter la Russie à coopérer dans le domaine de la défense antimissile.
S'agissant de l'élargissement de l'OTAN, la secrétaire d'Etat américaine a qualifié ce processus de point fort dans l'histoire mondiale après la guerre froide.
"Cela a permis de consolider une Europe démocratique et sécurisée, et la Russie n'a pas à craindre la présence d'Etats démocratiques à ses frontières", a relevé Mme Rice.
Lundi 26 Février 2007 - 09:49
RIA Novosti