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 Education et nouvelles technologies : l’expertise francophon

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mihou
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mihou


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25102006
MessageEducation et nouvelles technologies : l’expertise francophon

XIe Sommet de la Francophonie
Education et nouvelles technologies : l’expertise francophone
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones s'intéresseront aux liens entre l'éducation et les nouvelles technologies lors du Sommet de Bucarest. (Photo : francophonie.org)
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones s'intéresseront aux liens entre l'éducation et les nouvelles technologies lors du Sommet de Bucarest.
(Photo : francophonie.org)
Le développement passe par l’éducation. Et l’éducation passe certainement aujourd’hui par l’utilisation de toutes les ressources offertes par les nouvelles technologies et surtout Internet. Ce n’est donc pas un hasard si ces deux thèmes doivent se trouver au cœur des discussions des chefs d’Etat et de gouvernement, à Bucarest, lors du XIe Sommet de la Francophonie (28-29 septembre 2006). Plus de dix ans après le lancement des premiers projets en faveur du développement de l’accès à Internet dans les pays du Sud et de la création de contenus multimédias en français, la Francophonie veut profiter de l’expérience acquise afin de montrer sa volonté de réduire la fracture numérique pour mieux combler le fossé de l’éducation.



Il ne faut pas attendre une révolution pédagogique totale de l’usage des nouvelles technologies. Internet et les produits multimédias sont simplement des outils qui permettent une nouvelle forme d’acquisition des connaissances. Ils ne remplaceront jamais l’école et l’université. En revanche, ils peuvent permettre d’améliorer leur fonctionnement et de donner accès au savoir à un plus grand nombre de personnes dans les pays où les systèmes éducatifs sont déficients. Encore faut-il bien identifier la valeur ajoutée des nouvelles technologies, savoir à qui elles s’adressent et ce à quoi elles peuvent servir.

Cet état des lieux, la Francophonie l’a déjà en grande partie réalisé car elle a commencé, depuis le début des années 90, à s’intéresser à cette question. Dès 1995, au Sommet de Cotonou, le président français Jacques Chirac, avait mis en valeur la nécessité de produire des contenus en français et d’associer les pays du Sud au développement de ce que l’on appelait à l’époque, les «autoroutes de l’information» ou «inforoutes». La Francophonie a donc compris très vite l’enjeu de l’appropriation de cet outil.

42 campus numériques

L’impulsion politique a été suivie par la mise en œuvre d’un certain nombre de projets. L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’un des opérateurs des sommets chargé de la coopération dans l’enseignement supérieur et la recherche, a été précurseur notamment en lançant, en Afrique, un programme d’implantation de centres d’accès à l’information en ligne. Au départ, il s’agissait de simples points Internet mis en place dans des universités de son réseau. Aujourd’hui, il existe 42 campus numériques (bientôt 43), dans lesquels les étudiants peuvent non seulement utiliser des ordinateurs mais aussi suivre à distance, grâce au web, des formations diplômantes de haut niveau (49 au total) encadrées par des tuteurs. Ces cursus en ligne sont proposés par des universités des pays francophones du Nord mais aussi maintenant du Sud. Ils fonctionnent selon la méthode des LMD (licence, master, doctorat), avec un système de crédits qui permet de prendre le temps que l’on veut pour obtenir le diplôme sans perdre son capital.

Comme l’explique Didier Oillo, administrateur des programmes de soutien aux technologies de l’information et de la communication à l’AUF : «Nous avons d’abord traité la technologie comme un instrument d’accès à l’information, maintenant nous en avons fait quelque chose d’autre : un outil d’apprentissage». Et ça marche. Les taux de performance sont la plupart du temps bien meilleurs que ceux des universités classiques (de l’ordre de 70% à 72% avec des pointes à 90%). Et dans certaines formations, comme le Master professionnel d’ingénierie pédagogique, ce sont des étudiants africains qui arrivent majors de promotions. Didier Oillo explique cette réussite par leur «motivation gigantesque».

Ces formations dispensées à partir «d’espaces virtuels» bénéficient, il est vrai, d’un certain nombre d’avantages par rapport à celles qui sont délivrées dans les universités selon les méthodes classiques d’enseignement. Elles permettent aux étudiants de ne pas être perturbés, ou beaucoup moins, par les problèmes matériels dont souffrent les facultés en Afrique (manque de moyens, d’infrastructures, de professeurs). L’AUF essaie, par exemple, de mettre en place des générateurs électriques sur les campus numériques pour pouvoir fonctionner en cas de panne générale. Elles sont aussi beaucoup plus flexibles et donnent la possibilité de mieux gérer son temps. Pour les femmes africaines, qui sont souvent obligées d’assumer des charges familiales, cela représente un véritable ballon d’oxygène. Elles peuvent concilier les taches ménagères, parfois un travail, avec leurs études. D’autre part, en participant à des formations à distance, elles sont moins exposées à des pressions d’ordre sexuel que lorsqu’elles suivent des cursus dans les universités. Ce phénomène très répandu en Afrique constitue, en effet, un réel handicap pour les étudiantes qui, même lorsqu’elles ne cèdent pas aux avances, sont toujours soupçonnées de l’avoir fait.

Former des formateurs

Pour autant, l’utilisation des nouvelles technologies et d’Internet ne résout pas tout. Elle ne doit pas être envisagée comme la solution miracle pour accéder à l’éducation pour tous. L’université 100% virtuelle n’est pas pour demain. L’école multimédia non plus. D’abord parce que les moyens disponibles ne permettraient pas d’équiper tous les établissements scolaires et universitaires au Sud. Ensuite, parce que l’utilisation des nouvelles technologies a ses limites. Elle doit être encadrée et ciblée. Elle ne peut, par exemple, pas servir à l’acquisition des apprentissages de base. Un enfant n’apprendra pas à lire et écrire sur Internet ou grâce à un CD-ROM. Et dans tous les cas, «la technologie ne convient pas à la massification de l’enseignement». En revanche, elle peut, selon Didier Oillo, servir à la «formation des élites, des enseignants, des pédagogues, des planificateurs». Donc à tous ceux qui pourront organiser les systèmes éducatifs, élargir l’accès aux outils multimédias, diffuser les contenus pédagogiques en français mis à disposition sur les nouveaux supports (cédérom, bases de données, revues électroniques, archives numérisées).

C’est d’ailleurs l’une des options sur lesquelles travaille la Francophonie. Un programme pour former à distance des formateurs associant deux opérateurs, l’Université Senghor d’Alexandrie et l’AUF, sera présenté au Sommet de Bucarest. L’Université Senghor, qui propose déjà des formations destinées aux cadres des pays francophones, prendra en charge le pilotage. L’Agence universitaire apportera son soutien en matière d’ingénierie pédagogique. Face à l’ampleur des besoins en Afrique -l’Unesco Dakar estime qu’il faut former 4 millions d’enseignants pour atteindre les objectifs du Millénaire sur le continent-, il s’agit du meilleur moyen d’avoir un effet démultiplicateur. En associant les ressources de deux opérateurs, la Francophonie s’engage aussi dans le sens d’une meilleure coordination de ses actions et de la mise œuvre de chantiers communs. Une rationalisation souhaitée par les chefs d’Etat et de gouvernement lors du précédent Sommet, à Ouagadougou.

Reste que les moyens de la Francophonie sont limités et qu’une efficacité accrue passe par la mise en place de ce que l’on appelle à l’AUF «un dispositif multi-acteurs». C’est-à-dire la collaboration avec tous les bailleurs de fonds potentiels qu’ils s’agissent d’Etats, de collectivités locales, d’institutions privées, d’organisations internationales. Les opérateurs francophones ont acquis une expertise et un savoir-faire qu’ils peuvent mettre à disposition de tous les contributeurs intéressés. Certains Etats africains ont d’ailleurs d’ores et déjà compris quelle opportunité cela pouvait représenter pour eux. Au Congo Brazzaville, l’Etat a financé sur ses fonds propres, et non ceux de la coopération multilatérale, l’installation de locaux pour créer un campus numérique placé sous la gestion de l’AUF. Le Gabon envisage de faire la même chose pour équiper deux de ses universités. En République démocratique du Congo, la France, la Belgique, l’Organisation internationale des migrations et la Francophonie ont apporté des contributions pour monter un campus numérique à Lubumbashi. Dans le domaine des nouvelles technologies et de l’éducation comme dans d’autres, la Francophonie veut jouer un rôle de stimulateur.


par Valérie Gas

Article publié le 19/09/2006 Dernière mise à jour le 19/09/2006 à 12:34 TU
http://www.rfi.fr/actufr/articles/081/article_46233.asp
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France
L'université et l'emploi
Avec une centaine de milliers d’étudiants français qui quittent chaque année les bancs de l’université sans diplôme, et onze pour cent d’étudiants diplômés qui sont chômeurs trois ans après leur sortie, le rapport Hertzel pointe des dysfonctionnements du système actuel. Six mois après la crise du Contrat première embauche (CPE) qui a mobilisé la France estudiantine et six mois avant l’élection présidentielle, le recteur de l’Académie de Limoges (Centre), Patrick Hertzel, a remis mardi au Premier ministre un rapport sur les universités françaises. Il préconise quelques pistes pour moderniser l’université et la rapprocher de l’emploi. Le Premier ministre a fait siennes les recommandations du rapport Hertzel sans pour autant évoquer un calendrier précis et sans prendre d’engagements budgétaires concrets. Ceci étant, la France n’est pas la seule à être confrontée à cette inadéquation. En Europe, l’Allemagne et l’Italie penchent aussi pour davantage de professionnalisation des études.


Des universités pas assez sélectives ? Des étudiants mal orientés et qui perdent ainsi leur temps dans des filières qui ne correspondent pas à leurs attentes ? Des universités qui ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi ? Patrick Hertzel a été nommé, le 25 avril dernier, à la tête d’une Commission université-emploi pour faire une radiographie de la situation car de fait, les deux mots ne parviennent pas à rimer harmonieusement, et le besoin de réformer l’université se fait sentir. Aujourd’hui, 11% des bacheliers généraux entrés à l’université en ressortent non diplômés. Le taux est encore plus élevé pour les bacheliers technologiques (30 %) ainsi que pour les bacheliers professionnels (61%). Patrick Hertzel a bâti un projet de réforme des universités qui serait essentiellement axé sur une meilleure orientation des lycéens avant leur entrée à l’université. Il recommande aussi un suivi plus attentif du cursus universitaire et une insertion professionnelle qui passerait par des stages et des observatoires d’étudiants dans les entreprises.

Revoir l'orientation des étudiants

A l’issue de plusieurs années sur les bancs de l’université, trop d’étudiants ont le sentiment d’avoir perdu du temps que ce soit par rapport à leurs propres attentes ou aux besoins du marché. «On compte en France 60 000 étudiants en psychologie. C’est un chiffre énorme qui représente 30% des étudiants en psychologie à l’échelle européenne», d’après le rapport Hertzel, et qui reflète bien souvent un choix par défaut de la part d’étudiants indécis. Sans prendre, donc, le risque de parler d’une nécessaire sélection plus drastique des candidats aux études supérieures, le rapport prône un processus d’orientation plus rigoureux dès la troisième, c’est-à-dire à mi-parcours des études secondaires, avant l’épreuve du baccalauréat.

Des formations plus concrètes en filières courtes comme celles dispensées en Institut universitaire de technologie (IUT), et des formations en science technologie et société (STS) devraient être créées dans les cinq ans à venir pour répondre aux besoins du marché dans différentes disciplines. Le rapport Hertzel préconise par ailleurs de revaloriser la licence pour en faire un diplôme plus attractif sur le marché de l’emploi. Les étudiants, exercés aux entretiens d’embauche au cours de leur troisième année universitaire, seraient censés quitter la fac en maîtrisant parfaitement une langue étrangère ainsi que l’outil informatique. Ces mesures devraient ainsi permettre à l’éducation et en particulier à l’enseignement supérieur de relancer l’ascenseur social en élevant globalement le niveau de formation et en diminuant les échecs en premier cycle.

Patrick Hertzel suggère également des mesures qui touchent au fonctionnement même de l’institution. Il propose de réformer la gouvernance des universités en ouvrant des conseils d’administration à des personnalités extérieures à l’université. Les dotations ministérielles seraient conditionnées au résultat obtenu en matière d’insertion professionnelle. En contrepartie, les universités volontaires disposeraient de davantage d’autonomie. Egalement évoquée : la création d’un Haut conseil de l’enseignement supérieur, une instance qui serait chargée de répartir les dotations à la place du ministère de l’Education nationale. Les entreprises seraient exhortées à s’impliquer «dans le contenu des formations», stipule le rapport.

Ouvrir l'université au secteur privé

«L'Université de masse, uniforme, née du baby-boom, doit laisser place à des universités différenciées, complémentaires, regroupées et mises en concurrence par une évaluation systématique», déclare Claude Goasgen (UMP) dans le quotidien Le Figaro. Il poursuit : «La diversification de fonctionnement au sein d'unités davantage autonomes paraît aussi nécessaire : on ne gère pas des unités de lettres classiques comme on gère des départements scientifiques.» Les recommandations de Patrick Hertzel laissent se profiler une ouverture à la privatisation des universités en laissant le secteur économique privé et associatif intégrer massivement leur re-fondation.

Ces tâtonnements ne sont pas proprement réservés à la France. Le journal Les Echos rapporte qu’en Allemagne, où l’université conserve un enseignement très théorique, des mesures sont prises dans le même sens. Certes, l’enseignement supérieur reste un sésame pour l’emploi en ce sens que le taux de chômage varie de 20% à 5% entre un jeune sans qualification et un jeune diplômé et que le salaire varie du simple au double entre les deux. Mais les rangs des universités allemandes sont saturés, les études supérieures durent en moyenne sept ans et, à la sortie, le diplôme est piètrement reconnu hors des frontières du pays. Dix-huit mille postes d’ingénieurs seraient à pourvoir, soit un tiers de plus qu’en 2005, sans que l’Allemagne ait suffi à satisfaire les besoins du marché. Les universités commencent à associer de plus en plus les entreprises pour tenter d’harmoniser l’ensemble.
En Italie, de la même manière, les universités commencent à intégrer des stages en entreprise dans le cursus des étudiants. Ainsi, rapportent Les Echos, une faculté autonome, l’Université Bocconi, «sans doute la plus prestigieuse d’Italie, enseigne l’économie et le droit à des étudiants sélectionnés par le président Luca Coedero» de l’organisation patronale italienne. Les jeunes qui y font leurs études trouvent un emploi, selon Luca Coedero, dans un délai moyen de six mois.

par Dominique Raizon

Article publié le 25/10/2006 Dernière mise à jour le 25/10/2006 à 18:07 TU
http://www.rfi.fr/actufr/articles/082/article_47023.asp
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