Julius Grey et le SLAPP
[12 octobre 2006]
L’éminent juriste montréalais Julius Grey se fait l’avocat des citoyens et organismes qui doivent se défendre contre les poursuites abusives de la part des entreprises riches et puissantes. Le phénomène se nomme, en anglais, le SLAPP.
SLAPP signifie Strategic Lawsuit Against Public Participation. Ces poursuites outrancières menacent notamment la liberté d’expression, estiment les détracteurs de cette méthode.
Le SLAPP est le terme identifiant la méthode employée pour enrayer ou paralyser la mobilisation publique, en utilisant l’appareil judiciaire. Des poursuites coûteuses sont engagées afin de bloquer les démarches des organismes ou des citoyens dans des dossiers d’intérêt public.
Le phénomène s’est développé dans les années 80 aux États-Unis. Certains observateurs estiment qu’il a traversé la frontière canadienne lorsque l’Autorité portuaire de Toronto a lancé une poursuite pour diffamation contre l’entreprise Community Air, en juillet dernier.
Julius Grey s’inquiète aussi du recul de la liberté d’expression dans la société canadienne et occidentale.
« À mon avis, la liberté d’expression se porte moins bien, souligne Me Grey. Les restrictions que les gens ont érigées sont tellement énormes... »
coutez l'extraitJulius Grey (17:17)
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Vos commentaires
12 octobre 2006
Merci!
Un petit mot pour vous remercier, M. Grey, premierement d’informer la population sur le desequilibre existant entre les groupes de pression/les citoyens et les corporations devant la loi. A mon humble avis, le fait que la justice ait du mal a proteger les citoyens contre les abus de certain citoyens corporatifs est vraiment desolant(Mon memoire de maitrise porte sur un sujet similaire et je dois dire que j’ai trouve vos commentaires vraiment pertinents). Il est donc imperatif, selon moi, que les gens soient informes de cette situation et je trouve que votre contribution en ce sens est necessaire et pertinente.
Deuxiemement, merci de nommer publiquement les travers du politicaly correct dans lequel nage non seulement le canada mais la majorite des pays occidentaux. Je crois qu’il est grand temps que nous critiquions certains de nos beaux mythes... au risque de choquer des milliers de personnes! Nier la realite d’une situation que l’on voudrait croire parfaite est non seulement naif (voir enfantin)mais ne reglera rien. Je crois sincerement que pour pouvoir travailler a trouver des solutions aux problemes engendres par le multiculturalisme a l’anglaise (pour ne nommer que ce beau mythe!) il faut d’abord etre capable de le nommer.
Merci encore pour votre chronique d’aujourd’hui et toutes les autres, c’est toujours un plaisir de vous entendre.
Genevieve
Genevieve Lafond
Montreal
12 octobre 2006
Enfin!
Qu’il est agréable d’entendre enfin quelqu’un pour dénoncer de façon si claire la langue de bois de notre société québécoise! A mon sens, lorsqu’un groupe ne tolère aucune critique, c’est qu’il a commencé a verser quelque peu dans l’extrémiste. Je suis femme, féministe et blonde de chevelure, et je suis bien capable de rire d’une bonne joke de blonde... Merci a Julius Gray pour son engagement!
Justine Benoit
ste-julienne
http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=26806&numero=1880