offensive raciste tous azimuts
Claude Ribbe chez Ruquier
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https://www.youtube.com/watch?v=JbND5CRiPVM&eurl
Qui est-il ? Que veut-il ?
Pourquoi Napoléon, Stevie et Jean Benguigui ne l’aiment-ils pas ?
Ont-ils au moins lu son dernier livre ?
Pour le savoir,
www.claude-ribbe.com/blog
Il fallait s’y attendre. Suite au tapage publicitaire occasionné par la sortie du film de Rachid Bouchareb, Indigènes - dont les bons sentiments ne sont sans doute pas à mettre en doute - survient une violente contre-offensive des défenseurs de l’ethnie française.
C’est le Figaro Magazine qui a pris l’initiative et consacre sa couverture à la promotion du dernier opus de Pascal Bruckner (version soft de Finkielkraut) La tyrannie de la pénitence. Les éditions Grasset, bastion de Bernard-Henri Lévy, producteur (via Thierry Ardisson) de l’émission de Daniel Picouly sur France 5, avaient déjà tenté de sortir un ouvrage analogue intitulé la République compassionnelle. Comme ce fut un bide complet, on récidive avec un auteur auréolé, cette fois, du titre de « philosophe », ce qui est censé donner un peu de crédit à ses propos de comptoir nuls à pleurer (Benguigui, lui, dirait plutôt « nul à libérer Mandela »).
Grasset-Fasquelle, le fleuron littéraire du groupe Lagardère, est dirigé par Olivier Nora , neveu de l ’académicien Pierre Nora , qui se terre chez lui depuis que je lui ai proposé un duel… Pierre Nora est également l’éditeur de l’historien révisionniste Olivier Pétré-Grenouilleau. Donc tous ces gens m’adorent, comme on s’en doute.
Il est très amusant de voir les noms des brillants esprits convoqués par le journaliste Jean Sévillia (auteur d’Historiquement correct et responsable de ce dossier du Figaro-Magazine) pour étayer les dires de M. Bruckner. Citons en vrac : Gaston Kelman, Denis Sassou-Nguesso et l’inimitable Daniel Lefeuvre, avec lequel j’avais eu à débattre aux côtés de Christiane Taubira sur Europe 1 le 10 mai dernier. Après s’être assoupie dans le hall de la radio d’Elkabbach, Taubira avait fini par s’éclipser, me laissant seul face à la meute pour défendre sa loi ! L’ennui, c’est que le journaliste m’annonçait sans pour autant me donner la parole. Je réussis enfin à la prendre cinq minutes avant la fin… Merci Elkabbach !
Daniel Lefeuvre est l’auteur d’un autre ouvrage cuisiné dans les mêmes officines et publié, lui, par Flammarion : Pour en finir avec la repentance coloniale.
L’angle d’attaque du Figaro Magazine vise bien évidemment le Cran ( Conseil représentatif des associations noires) et sa désastreuse initiative contre le Petit Robert dans laquelle les initiés auront vu une ultime tentative de Patrick Lozès – prêt à tout pour une nouvelle veste aux législatives - de survivre après l’échec de son plan visant à récupérer la commémoration de l’esclavage du 10 mai 2006 avec l’appui conjoint de la mairie de Paris et de Matignon (histoire de récupérer de l’argent des deux côtés). Au fait, on annonce un voyage du Premier ministre aux Antilles. Pourquoi pas ? Mieux vaut qu’il y aille maintenant plutôt que le 2 décembre (jour anniversaire d’Austerlitz). On remarquera que j’ai donné à Philippe de Villiers au moins une idée qu’il a inscrite dans son programme : le rétablissement de la commémoration d’Austerlitz. Et l’ingrat ne m’a même pas remercie ! C’est curieux de voir un Vendéen se découvrir devant Napoléon. Mais c’est comme ça. Il a pourtant de l’humour, Philippe de Villiers … Mais j’y pense : et si tout ce qu’il dit était à prendre au deuxième degré ?
L’offensive menée par le Figaro Magazine s’inscrit en tout cas dans la logique de la tentative, appuyée par l’Ined (Institut d’études démographiques) de procéder – à la demande du ministre Azouz Begag - à des études statistiques « ethno-raciales » de la population française.
Le procédé est assez grossier : on en rajoute dans le racial pour faire bien « communautaire ». Les égarés donnent immédiatement dans le panneau et approuvent, pensant qu’ils pourront grappiller quelque chose. Ensuite, les partisans de l’ethnie française tirent dans le tas en les traitant de racistes, de communautaristes et d’anti-blancs.
C’est ainsi, après avoir saboté le bicentenaire d’Haïti, que l’on a tenté en 2005 de disqualifier les légitimes revendications des Antillais déshumanisés par l’esclavage et des Africains saignés par la traite et la colonisation, en faisant surgir artificiellement une «question noire» dans les médias, version actualisée du nègre au couteau entre les dents roulant des yeux et convoitant la femme blanche. Ce qui est bien pratique avec cette «question noire», c’est qu’elle a l’avantage de faire battre les Antillais et les Africains entre eux. Donc, pourquoi s’arrêter ? De fait, l’émission Envoyé spécial de France 2 s’apprêterait à en remettre une couche. Naturellement, je n’ai pas été contacté par le journaliste chargé de « l’enquête », trop occupé qu’il est, j’imagine, par le Cran et la tribu Ka. On attend avec impatience le résultat de ce travail qui sera sûrement aussi objectif et documenté que ce que nous propose le Figaro Magazine de cette semaine. Mais peu me chaut, je n’ai pas la télé.
Claude Ribbe
P.S. Si vous voulez savoir quelles réactions peuvent engendrer chez les gens simples les articles comme ceux du Figaro Magazine, allez donc faire un tour sur l’un des sites où mon dernier texte a été mis en ligne http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=2478. Vous m’en direz des nouvelles, j’espère !