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 Un facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » !

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AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Un facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » ! Empty
01102006
MessageUn facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » !

[url]http://www.communautarisme.net/Jean-Robin-La-judeomanie-a-cree-une-distinction-e\ntre-les-citoyens-francais-_a808.html[/url]




Un facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » !
La judéomanie. Elle nuit aux Juifs. Elle nuit à la République, Jean Robin,
éditions Tatamis, 2006
Dans un ouvrage qui vient de paraître, Jean Robin, qui s'était fait connaître
avec son livre sur le système Ardisson ("Ils ont tué la télévision publique",
Editions du Journalisme Continu), lève le voile sur "25 ans de judéomanie".
A contre-courant d'un certain conformisme médiatique et politique, Jean Robin
critique la fixation qui s'exerce aujourd'hui sur tout ce qui touche aux juifs
en montrant qu'elle est non seulement contraire aux principes de la République
mais aussi aux intérêts des personnes de confession juive elles-mêmes.
Une thèse audacieuse appuyée sur une argumentation souvent convaincante et des
révélations étonnantes.


par François Devoucoux du Buysson, co-fondateur de l'Observatoire du
communautarisme :

RER D, commémorations de la libération des camps, Dieudonné, Ilan Halimi...
On se disait bien qu'il y avait quelque chose...

Selon Jean Robin, observateur attentif du cirque médiatique et de ce qu'il nous
dit de l'état de la France, ce quelque chose a un nom : la judéomanie. Il
définit ce phénomène à la fois par sa manifestation ("une admiration outrée pour
la communauté juive") et par son effet ("elle génère de l'antisémitisme par
retour de boomerang").

Jean Robin dresse dans son livre une chronologie de la judéomanie qui débute
avec le tintamarre germanopratin provoqué par la sortie de L'idéologie
française, un livre de Bernard-Henri Lévy paru en 1981. Selon Jean Robin, c'est
alors que commence à se développer l'idée que l'antisémitisme n'est pas un
racisme comme les autres... De là découle ensuite selon l'auteur de La
Judéomanie une succession de coins enfoncés dans le principe d'égalité : le
dîner du CRIF (qui démarre sous l'ère de Mitterrand et où d'année en année la
classe politique se presse pour se faire sermonner par une organisation
communautaire avec un masochisme déconcertant), la loi Gayssot (qui amène le
législateur à faire l'Histoire), le discours du Vél' d'Hiv de Chirac en 1995 (où
un président gaulliste rompt avec l'essence même du gaullisme : la rupture
fondamentale du 18 juin qui fait battre le coeur de la France à Londres plutôt
qu'à Vichy), l'indemnisation des orphelins de déportés juifs (plus égaux que les
orphelins de résistants...), l'excommunication de l'écrivain Renaud Camus (un
inconnu devenu célèbre pour quelques mots de trop sur des animateurs de France
Culture) et, plus récemment, la cabale anti-Dieudonné qu'on ne présente plus.
1981-2006 : "25 ans de judéomanie" selon Jean Robin...

La judéomanie a ainsi conduit le gouvernement à prendre une mesure explicitement
discriminatoire en indemnisant différemment les orphelins de déportés selon
qu'ils sont juifs ou non. Une décision en effet choquante qui n'a guère soulevé
de débat dans la classe politique. Sous l'effet de la judéomanie, celle-ci a
d'ailleurs littéralement disjoncté lors de l'épisode fameux de la fausse
agression du RER D, lorsque presque tous les ténors politiques, de droite comme
de gauche, ont rivalisé d'effets de manche et de trémolos pour condamner un
crime imaginaire. Comme l'explique bien Jean Robin, la judéomanie est d'abord le
fait des politiques avant d'être une exigence des communautaristes juifs.

De l'avis de l'auteur, la judéomanie favorise l'antisémitisme en introduisant un
"deux poids, deux mesures" selon que l'on est juif ou pas. Un antisémitisme
d'autant plus inquiétant qu'il prend alors la forme d'une revendication
d'égalité. C'est ainsi que la judéomanie devient à terme un danger pour les
juifs, un danger attisé par les "pompiers pyromanes" des organisations juives
qui exigent toujours plus d'égards des institutions et du pouvoir.

Au-delà de sa thèse percutante, le livre de Jean Robin contient des passages
excellents comme celui consacré à l'affaire Dieudonné -une tornade jaillie d'un
micro-événement insignifiant qui ne doit son souffle qu'à la judéomanie- ou
celui qui démonte le discours de Chirac au Vél' d'Hiv qui, en dépit de
l'unanimité qui l'a salué dans le système médiatico-politique, est sans doute la
décision la plus scandaleuse du président de la République. On trouvera aussi
dans La judéomanie une très utile réflexion sur l'importance des mots (quand par
exemple il vaut mieux éviter de dire "les" juifs quand on pense "des" juifs...)
et quelques révélations comme cette affaire effarante de l'indemnisation des
orphelins de déportés ou encore la tendresse ancienne de Jacques Chirac pour le
mouvement juif loubavitch.

On s'agacera peut-être en revanche d'y trouver des considérations hors-sujet
(sur la tendance au plagiat d'Alain Minc ou les intrigues promotionnelles de
Jean Daniel) ou de trop longues digressions à caractère personnel. On s'étonnera
aussi de ne pas y trouver de critique du terme Shoah -un mot hébreu à
connotation religieuse dont la banalisation pour désigner le génocide des juifs
pendants la Seconde Guerre Mondiale est l'exemple même d'un symptome de
judéomanie-, d'analyse approfondie de la chute de Maurice Papon ou encore de
réflexion sur le rapport à Israël dans une France judéomane.

Il n'en demeure pas moins que La judéomanie est un livre éclairant déroulant une
véritable thèse et avançant des propositions qui gagneraient à être discutées.
Incontestablement, le livre de Jean Robin invite au débat. Mieux, il mérite un
débat.


Dernière édition par le Dim 1 Oct - 17:47, édité 4 fois
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Un facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » ! :: Commentaires

Extraits

Sur la déclaration de Chirac au Vél' d'Hiv

Déclaration de Jacques Chirac le 16 juillet 1995, lors de la commémoration de la
grande rafle des 16 et 17 juillet 1942 :
"La folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français et par l'Etat
français."
A laquelle faisait écho, sept ans plus tard, celle de son Premier Ministre
Jean-Pierre Raffarin.
Avant de citer d'autres phrases de la déclaration de Jacques Chirac, il convient
de s'attarder sur celle déjà mentionnée, si courte et si importante, comme son
fidèle Premier Ministre l'aura bien noté. En effet, elle vient directement
contredire celles que le Général De Gaulle a toujours dites, et écrites, à ce
sujet, y compris au tout début de la période de résistance.

L'opposition des deux thèses est évidente, aucun doute ne peut légitimement
exister dans nos esprits. Et pourtant aucun organe de presse ne releva, pendant
les dix ans qui nous séparent de cette déclaration, l'importance de cette
opposition historique entre deux Présidents de la République après-guerre. Seul
le petit jeu politicien à l'encontre de François Mitterrand, alors que celui-ci
était encore en vie, fut mentionné, alors que là n'était vraiment pas le plus
important. Georges-Marc Benamou y revient d'ailleurs dans un de ses livres sur
feu le Président Mitterrand.
Ainsi, peut-être uniquement pour faire la nique à François Mitterrand, son
éternel ennemi, Jacques Chirac trahissait le Général de Gaulle (dont il se
réclame par ailleurs) en ce 16 juillet 1995, en reconnaissant la France
responsable des agissements de l'occupant.

Il faut de plus absolument rappeler que cette déclaration est politiquement
fausse. Reconnaître que la France c'était Vichy, c'est par exemple reconnaître
aussi que la France a condamné à mort le Général de Gaulle !
C'est-à-dire que dans sa volonté judéomane, notre Président de la République en
est arrivé à trahir la principale ligne politique du général qui sauva la
France, et rendait responsable le pays tout entier de l'avoir condamné à mort !
Du point de vue de la France, c'est tout simplement une erreur monumentale, mais
du point de vue de la communauté juive, à qui s'adressait ce message, c'est
catastrophique. On voit bien que même cela n'a calmé en rien les demandes de
reconnaissance de la communauté juive, française et internationale, tout au
contraire. D'une part elle demande sans doute plus qu'avant, car elle sait
désormais que nos élites peuvent se coucher. D'autre part, la France n'a jamais
été autant considérée comme antisémite depuis cette période.


(...)



Sur l'affaire Dieudonné

Il ne s'agit pas ici de juger un homme (comme pour toutes les autres
personnalités mentionnées dans ce livre), mais de juger des faits, actes et
paroles. Il s'agit de comprendre un phénomène, la judéomanie, à travers ses
manifestations les plus évidentes, et Dieudonné s'est mis lui-même au centre de
ce phénomène, jusqu'à l'excès. Ainsi, il a certes permis d'en mettre à jour
certains rouages, mais il est en même temps rentré dans cette spirale infernale
judéomanie / antisémitisme dont il lui est très difficile aujourd'hui de sortir.


Je le répète, je suis très loin de partager la plupart des opinions politiques
de Dieudonné. Quand il déclare par exemple que celui que j'ai pris pour modèle,
le Général De Gaulle, était un « raciste », je retrouve là cette pensée
antiraciste de base dans toute sa niaiserie et son manichéisme réducteur.

Dieudonné se trompe de cible quand il s'en prend verbalement à des membres
connus ou inconnus de la communauté juive, quand il parle de 'négriers
reconvertis dans la banque' (même s'il cible seulement les personnes qui l'ont
attaqué, lui et son public, physiquement), ou quand il assimile des autorités
nationales (le Centre National de la Cinématographie) à des autorités
'sionistes'.

De même, le discours de Dieudonné n'est pas exempt de contradictions. Par
exemple, il critique à juste titre tous ces philosophes des Lumières qui
émettaient des jugements négrophobes, mais il omet de préciser que ce sont
souvent ces mêmes philosophes qui ont combattu, à leurs risques et périls, la
domination qu'exerçait en tous domaines l'Eglise toute puissante. De même,
Dieudonné l'athée ne dit mot d'un des plus fervents et des plus efficaces
défenseurs des droits des noirs à l'époque du Code Noir, un religieux, l'abbé
Raynal. Il ne dit rien non plus sur les chrétiens d'aujourd'hui qui oeuvrent
pour libérer des esclaves modernes, comme la « Christian Solidarity
International » par exemple .

Par ailleurs, les fréquentations de Dieudonné sont pour le moins critiquables,
voire souvent inacceptables : Thierry Meyssan, la tribu KA, des extrémistes
pro-palestiniens (il s'est félicité de l'élection du Hamas en Palestine), Raël,
autant de gens souvent dangereux et symboles de valeurs contraires à celles que
prône Dieudonné.

J'ai notamment assisté à une conférence de presse au théâtre de la Main d'Or,
propriété de Dieudonné, où celui-ci avait invité le leader de la Tribu Ka, Kémi
Séba, qui avait tenu des propos orduriers à l'encontre de Marc-Olivier Fogiel,
notamment au sujet de ses origines (juives) et de ses préférences sexuelles.
C'était en octobre 2005, bien après que Dieudonné ait officiellement pris ses
distances par rapport à cette « tribu kémite », en 2004. Et Karl Zéro, dont
l'équipe du Vrai Journal était aussi présente à cette conférence, a évité à
Dieudonné un procès de plus en ne diffusant pas les propos tenus par le "fara
Kémi Séba" sur la scène de l'humoriste, sans que celui-ci réagisse.

Les plus prestigieux soutiens de Dieudonné l'ont peu à peu lâchés, y compris
récemment l'historien Louis Sala-Molins, avec lequel il avait pourtant rédigé le
scénario de son projet de film Le Code Noir.

Mais force est de reconnaître dans le même temps que le traitement politique,
médiatique et même physique (puisqu'il a été agressé physiquement) dont il a
fait l'objet est indigne d'un pays démocratique se revendiquant comme le 'pays
des droits de l'homme'. Présomption d'innocence bafouée, droit de réponse
ignoré, présentation équitable des faits absente des médias, réaction de la
classe politique disproportionnée et allant à l'encontre de l'honneur, etc. ont
été le quotidien d'un humoriste qui est entré dans la résistance, résistance à
une judéomanie une fois de plus évidente. Et c'est en réaction à cette
judéomanie qu'il s'est acharné, que cela plaise ou non, que cela le mette en
danger de mort ou pas, en en faisant souvent beaucoup trop.

Il le dit souvent lui-même, seul le fait de se moquer de l'extrémisme juif a
provoqué un tel tollé, ou plutôt un tollé tout court. Rien de tel lorsqu'il
s'était attaqué, via l'humour, au catholicisme extrémiste, ni à l'islam
extrémiste, quelques années plus tôt. Dieudonné offre ainsi à toute personne
intéressée par la judéomanie qui sévit en France un cas comparatif très concret,
et qu'il est de mon point de vue très difficile de récuser.

Bien qu'étant en désaccord avec ce qu'il dit, ce n'est pas pour autant que je
vais le diaboliser, ni le condamner, ni appeler au boycott de ses spectacles, ou
à le frapper au porte-monnaie, comme on a pu le lire ou l'entendre de la part de
personnalités en vue dans les médias. C'est à la justice, et à la justice seule
de condamner dans ce pays. Si j'avais des gens à condamner, ce sont ceux qui
condamnent à la place de la justice. C'est d'ailleurs ce que la loi prévoit .
Comment peut-il y avoir un débat dans le pays quand on empêche certains de ses
citoyens de s'exprimer ? Il existe des lois concoctées par l'exécutif, il existe
une justice qui doit faire appliquer ces lois, c'est la règle de la démocratie.
Ceux à qui cette règle ne plaît pas n'ont pas mon soutien, bien au contraire. Je
constate, et regrette, que ceux qui condamnent à tout bout de champ, en se
substituant à la justice, ne soient même pas critiqués vertement et ouvertement
.

(...)
Il existe par ailleurs un autre principe dans la loi, très souvent bafoué lui
aussi, qui s'appelle la présomption d'innocence, qui établit que tout homme doit
être considéré comme innocent jusqu'à ce qu'il soit déclaré coupable. Inutile de
dire que ce ne fut pas le cas pour Dieudonné, une fois de plus.

De plus, on constate dans son cas comme dans bien d'autres (et notamment la
fausse agression dans le RER D) que ce sont uniquement les déclarations ou actes
considérés comme antisémites qui peuvent mobiliser presque tous les médias, et
presque toute la classe politique, jusqu'au Chef de l'Etat dans certains cas. Il
n'y a pas, à ma connaissance, d'actes anti-arabes ou anti-noirs qui aient eu un
tel écho dans la presse, la classe politique et par conséquent dans les
consciences des citoyens de tout le pays. Là encore, la judéomanie qui règne
dans notre pays est flagrante, et très préoccupante.

A toutes fins utiles, je précise qu'à mon sens, il ne conviendrait pas qu'on en
fasse autant pour les actes anti-noirs et anti-arabes, puisqu'on tomberait dans
ce cas dans la négromanie et l'arabomanie. Non, l'égalité impose qu'on en fasse
beaucoup moins pour les actes anti-juifs, afin de revenir à un traitement adapté
et non excessif, donc qui ne soit pas judéomane.

Au moment où sont écrites ces lignes, Dieudonné a affronté plus de vingt procès,
de la 1ère instance à la cassation, et les a tous gagnés, les uns après les
autres, sauf un perdu en 1ère instance mais gagné en appel. Il a perdu le
dernier en première instance mais s'est pourvu en appel, qui est suspensif. Par
ailleurs, je veux m'attarder sur l'avant-dernier (pour lequel sa relaxe avait
été annulée par la cour de cassation, et qui a donc été rejugé), qui portait sur
la déclaration suivante :
« Juifs et musulmans pour moi, ça n'existe pas (...) pour moi, les juifs, c'est
une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la
première. Certains musulmans prennent la même voie en ranimant les concepts de
'guerre sainte'". »

D'une part, notez que les médias ont généralement rappelé ce passage mais pas
ses première et dernière phrases, qui démontrent pourtant que Dieudonné ne s'en
prend pas à une appartenance religieuse ou ethnique plutôt qu'à une autre.
D'autre part, au même moment (mai 2005), Michel Onfray caracolait en tête des
best-sellers de livres dans notre pays avec son Traité d'athéologie, dans lequel
on peut notamment lire :
« "Le décalogue vaut comme invite locale, sectaire et communautaire.
Sous-entendu "toi, juif, tu ne tueras pas de juif". En revanche, tuer les
autres, les aussi, les goys, le forfait n'est plus vraiment tuer. Yahvé parle à
son peuple élu et n'a aucune considération pour les autres. La Torah invente
l'inégalité éthique, ontologique et métaphysique des races (...) Depuis deux
mille cinq cents ans, aucun responsable issu du peuple élu n'a décidé que ces
pages relèvent de la fable, de balivernes et de fictions préhistoriques
dangereuses au plus haut point, car criminelles. Bien au contraire. Il existe
sur la totalité de la planète, un nombre considérable de gens qui vivent,
pensent, agissent, conçoivent le monde à partir de ces textes qui invitent à la
boucherie généralisée sans jamais avoir été interdits de publication pour appel
au meurtre, racisme et autres invitations aux voies de fait." Michel Onfray,
Traité d'athéologie, cité par Actualité Juive n°887 du 21.04.2005, p.30

Michel Onfray n'a jamais été, à ma connaissance, sous le coup d'une
condamnation, ni même accusation. Dans ce cas pourquoi Dieudonné l'a-t-il été ?

(...)



Sur l'importance des mots


Je pense en effet que le climat de judéomanie qui règne de plus en plus sur
notre pays depuis 25 ans maintenant est avant tout un conformisme, dont les
premiers bras armés sont les mots, même s'ils ne représentent que la partie
émergée de l'iceberg, comme je m'efforce de le démontrer tout au long de ce
livre.
Nous venons de voir à quel point l'utilisation de la mémoire de la Shoah se
trouve au cour du ressort judéomane, ses terribles souffrances et ses propriétés
symboliques permettant aux judéomanes de créer la déstabilisation et la peur
nécessaires.

Cette déstabilisation et cette peur, nous les retrouvons dans les mots, qui sont
en partie issus de cette utilisation judéomane de la Shoah. Nous allons
maintenant analyser comment des termes permettent de prolonger, telle des armes
psychologiques, la judéomanie dans les consciences.

D'après mes observations, ce sont généralement trois types de mot auxquels les
judéomanes font généralement appel : les mots hyperboliques, les mots tabous, et
les faux mots. Le point commun de ces trois familles de mots est qu'ils trouvent
leur source, non pas dans la réalité, mais dans un fantasme souvent irrationnel
et parfois même mensonger. Leur emploi, ou leur non-emploi (pour les mots
tabous) créent un malaise dans l'auditoire, ou chez le contradicteur du moment,
car c'est bien là leur but. Ces mots puissants, qui ne sont jamais choisis au
hasard, se veulent être une véritable menace, qui réussit presque toujours à
intimider, et donc à rendre le débat stérile. C'est pourquoi il convient tant de
les analyser, la tête froide, et d'en tirer les conséquences qui s'imposent.

Penchons-nous tout d'abord sur la première famille, celle des mots
hyperboliques.
Dans notre société qui vit de vitesse et de sensations fortes, ces mots mettent
à la disposition de leurs auteurs tout un univers d'horreurs, connu de tous, qui
ne peut laisser indifférent, mais dont le seul effet est paradoxalement de
paralyser tout le monde. Voyons quelques exemples qui permettront d'illustrer
cette thèse, avec les mots « négationnisme », « nuit de cristal », et « Hitler
».
La menace du délit de négationnisme semble d'autant plus facile à formuler
qu'une loi, que nous avons déjà étudiée en détail, l'a criminalisé. Le mot
'négationnisme' lui-même ne figure pourtant dans aucun dictionnaire à ma
connaissance, alors que le mot 'révisionnisme' (moins fort) si. Je n'ai rien
trouvé pour 'négationnisme' dans les dictionnaires suivants :
- Dictionnaire universel francophone
- Micro-Robert
- Dictionnaire de l'Académie française
- Trésor de la Langue Française informatisé
Alors que le mot 'révisionnisme' figure dans tous ces dictionnaires, il est même
défini dans le journal officiel.
On en arrive pourtant à une situation risible, de mise en cause pour
'négationnisme' de n'importe qui, y compris de gens insoupçonnables.

---------------------------
Jean Robin, La judéomanie. Elle nuit aux Juifs. Elle nuit à la République.,
éditions Tatamis, 2006, 341 p., 19,90 euros.
mihou
Interview de Jean Robin
Message Dim 1 Oct - 17:50 par mihou
http://www.communautarisme.net/Jean-Robin-La-judeomanie-a-cree-une-distinction-e\
ntre-les-citoyens-francais-_a808.html



Jean Robin : « La judéomanie a créé une distinction entre les citoyens français
»
La judéomanie. Elle nuit aux Juifs. Elle nuit à la République, Jean Robin,
éditions Tatamis, 2006
Dans un entretien exclusif, Jean Robin, l'auteur de La judéomanie (qui vient de
paraître aux éditions Tatamis), revient sur la genèse de son livre et expose sa
thèse selon laquelle une focalisation exagérée sur tout ce qui concerne les
juifs est à la fois une entorse manifeste au principe d'égalité mais aussi un
facteur d'antisémitisme.



Qu'appelez-vous "judéomanie" ?

La judéomanie est un nom que j'ai inventé pour qualifier un phénomène pas
vraiment récent, mais qui a pris au fil des années des proportions inquiétantes.
Je la définis comme l'admiration outrée pour la communauté juive, qui génère de
l'antisémitisme par retour de boomerang. En d'autres termes, la judéomanie
permet de qualifier la discrimination positive dont la communauté juive est
l'objet en France, et comment ce qui peut a priori apparaître comme un privilège
se révèle en fait être un piège pour les juifs de France.



A quand remonte ce phénomène en France ?


Je date l'apparition de ce phénomène à l'écho formidable que reçut le "livre" de
Bernard-Henri Lévy, L'Idéologie française, à partir de sa sortie en 1981. Cela
fait donc vingt-cinq ans.
Pour résumer brièvement le contenu de cet "ouvrage", la France est la mère du
nazisme et d'Hitler, elle est essentiellement antisémite et le sera sans doute
éternellement, et il n'y a quasiment pas d'autres racismes en France que
l'antisémitisme. En effet, le racisme anti-arabe, ou anti-noir, et tous les
autres racismes n'y sont pratiquement pas évoqués, alors que l'antisémitisme est
présent quasiment à chaque page. Or, comme l'ont remarqué au temps de sa sortie
des sommités comme Raymond Aron ou Léon Poliakov, parler de "L'Idéologie
française", c'est parler de toute la France, d'une manière totalisante (pour ne
pas dire totalitaire). Il y a donc de la part de l'auteur une volonté de faire
de l'antisémitisme le seul et unique racisme français, reléguant tous les autres
au rang de "détails", pour utiliser un mot qui a horrifié quand il fut utilisé
par Le Pen au sujet des chambres à gaz. On ne l'a jamais reproché à
Bernard-Henri Lévy, et pourtant cela ressort très clairement de ses écrits, et
de L'Idéologie française en particulier, où il vomit par ailleurs la France et
les Français.
Pierre Vidal-Naquet, qui vient malheureusement de nous quitter, avait dit très
justement que "BHL avait gagné le combat des idées", contre Raymond Aron, Edgar
Morin et lui-même, excusez du peu. Depuis cette fracture idéologique a perduré,
et a fini par creuser un fossé immense entre judéomanes et anti-judéomanes. Les
premiers sont aujourd'hui ultra-majoritaires dans le pays, ce sont surtout des
non-juifs d'ailleurs, les anti-judéomanes étant ultra-minoritaires et la plupart
du temps relégués au banc de la société de par leurs prises de position en ce
sens.
Donc, bien plus que ce livre de BHL, c'est l'énorme polémique qu'il engendra, et
surtout le ralliement des pouvoirs politiques et médiatiques à sa thèse que je
critique, et qui ont créé la situation dans laquelle nous nous trouvons
aujourd'hui.



Pourquoi faut-il, comme vous le faîtes vous-même dans votre avant-propos,
toujours faire état de son ascendance juive avant de parler des juifs ? Est-ce
là un effet de la judéomanie ?


La judéomanie est un livre d'analyse politique dans lequel il m'arrive, pour
illustrer mon propos, d'évoquer une partie de mon histoire familiale. J'y
raconte, quand je l'estime utile et important, certaines expériences familiales,
que je les aie moi-même vécues ou bien qu'elles m'aient été racontées par des
membres de ma famille. Je n'ai pas particulièrement ressenti le besoin de me
placer en tant que Français d'origine juive pour aborder cette question
ultra-sensible, mais votre question me fait dire que j'avais peut-être tort. En
effet, notre société a tendance à se recroqueviller sur ses communautés, et
l'une des manifestations de ce communautarisme latent ou patent consiste à
n'accepter une parole critique touchant une communauté ou une autre qu'à partir
du moment où celui qui l'exprime en fait lui-même partie. Je dois dire qu'on
peut retrouver cette bêtise dans des communautés de professionnels, comme les
journalistes par exemple (selon la charte de Munich de 1971, ils sont les seuls
à pouvoir critiquer d'autres journalistes).
Cette idée selon laquelle seuls les jeunes pourraient avoir un avis sur les
jeunes, les femmes sur les femmes, les journalistes sur les journalistes ou les
juifs sur les juifs, au hasard, est insupportable. On entend d'ailleurs souvent,
dans des débats où les parties en présence n'ont pas d'autres arguments, que le
propos d'untel sur les banlieues est disqualifié d'avance, pour la simple et
bonne raison qu'il ne connaît pas les banlieues, pour ne pas y vivre lui-même ou
ne pas y avoir grandi. Mais enfin, si l'on suivait ce raisonnement en le
poussant jusqu'au bout, chacun ne pourrait donner son avis que sur les
problématiques lui correspondant complètement ! Je ne pourrais me prononcer que
sur les jeunes de 28 ans, de sexe masculin, parlant français, anglais et
japonais, ayant des origines polonaises, juives et clermontoises, étant diplômé
d'une école de commerce et d'un troisième cycle de stratégie opérationnelle.
Autant dire l'absurdité d'un tel raisonnement, puisque personne ne pourrait plus
se prononcer sur rien.
Malgré cela, ce raisonnement ne semble pas être disqualifié dans le peu de
débats qui se déroulent encore notre pays, au contraire. C'est aujourd'hui un
argument de rhétorique qui porte souvent plus que les vrais arguments du sujet
dont il traite. Une manière élégante et efficace d'ôter toute légitimité à son
interlocuteur, tout en n'apportant pas la moindre avancée aux échanges ayant
lieu.
Il n'y aurait donc là, après réflexion, peut-être nulle manifestation de
judéomanie, mais tout simplement de bêtise et de paresse de penser.


Vous êtes très critique à propos du discours du président de la République
Jacques Chirac au Vél'd'Hiv en 1995. Que lui reprochez-vous ?


Comme Eric Zemmour et Elisabeth Lévy notamment, je lui reproche d'avoir ouvert
encore un peu plus la boîte de pandore du communautarisme dans notre pays. Sans
révéler tout ce que j'explique dans le livre, il est clair que ce discours
présenté à la communauté juive de France (lors de la commémoration de la rafle
du Vel d'Hiv) alors qu'il concernait l'histoire de tout le pays (Vichy était-il
oui ou non l'Etat français ?) a été un cadeau empoisonné fait aux juifs de ce
pays. Un privilège qui allait leur revenir en pleine figure sous la forme d'un
nouvel antisémitisme, qui a trouvé dans cette judéomanie patente un nouvel élan.
Le livre explique en détail ce raisonnement assez simple et que peu d'hommes et
de femmes politiques, d'analystes politiques ou de journalistes ont eu le
courage de tenir. Au contraire, tout le monde a applaudi des deux mains, alors
qu'on venait de casser sans doute irrémédiablement la notion d'égalité dans
notre pays. Je rappelle également que, selon notre Constitution, l'Etat ne
reconnaît aucune communauté en tant que telle, elle ne reconnaît que des
individus. C'est pourquoi la déclaration du Président Chirac, faite peu après
son arrivée au pouvoir, peut être qualifiée de communautariste et de judéomane.


Il y a un aspect de la "judéomanie" sur lequel vous êtes assez peu critique : la
tendance à la victimisation à laquelle cèdent de nombreuses organisations juives
et la demande de repentance qui l'accompagne. Vous semblez pourtant la trouver
légitime dès lors qu'elle s'applique à d'autres groupes (les Noirs sur la
question de l'esclavage, par exemple). Ne vaudrait-il pas mieux renoncer à la
victimisation et à la repentance liées au passé pour se tourner davantage vers
l'analyse du présent et la construction de l'avenir ?


Ce ne sont pas les organisations juives qui sont les premières responsables de
la judéomanie qui règne dans notre pays depuis plusieurs dizaines d'années. Pour
la simple et bonne raison que ce ne sont pas elles qui décident d'accorder ou
non un privilège à leur propre communauté. Ce privilège, qui considère un juif
comme étant un peu plus égal qu'un non-juif, et comme ayant plus de droits qu'un
non-juif, bref, cette discrimination positive, a été accordée par le pouvoir
politique en place depuis vingt-cinq ans, et suivie par les médias (les médias
suivent d'ailleurs le plus souvent le pouvoir politique au cours de la Vè
République, il suffit de regarder par exemple comment ils ont traité la 1ère,
puis la 2nde guerre du Golfe).
Je ne reprocherai jamais à des membres d'une communauté, quelle qu'elle soit, de
revendiquer des avantages, des droits spécifiques, des indemnisations ou quoi
que ce soit d'autres. Mais je reproche aux responsables politiques qui se sont
succédés au pouvoir de les leur avoir accordés, brisant ainsi le pacte
républicain, comme pour la déclaration de Chirac au Vel d'Hiv. Ni les
associations "noires", ni les associations juives, ne sont responsables de la
démission du politique, qui entraîne avec lui le médiatique.
La victimisation et la repentance ne sont omniprésentes dans notre pays que
parce que ceux que nos élus l'ont bien voulu, et qu'ils ont envoyé ce message
aux citoyens et aux médias : le culte du souvenir doit nous faire oublier la
réflexion pour l'avenir. Ces visées électoralistes ont plongé le pays dans le
puits sans fond de la commémoration, qui nous fait oublier jusqu'aux raisons
pour lesquelles nous commémorons. Par exemple, nous sommes le seul pays à
commémorer cinq fois par an la Shoah, alors qu'en Israël même ils ne la
commémorent qu'une fois par an, deux minutes de silence très solennelles, que je
trouve bien plus profondes et appropriées que nos larmoyantes cérémonies, qui
tendent parfois à l'obscénité comme l'a dit l'historien Pierre Nora, et qui ne
servent que de faire-valoir à ceux qui les organisent.
Nos élites politiques et médiatiques se sont "couchées", pour utiliser un terme
cher au Général de Gaulle, et ont cédé aux pressions les plus diverses, juives
hier, nègres aujourd'hui (au sens noble du terme, celui de Césaire et Senghor),
et arabo-musulmanes demain sans nul doute.
La judéomanie, comme je l'explique dans le livre, crée l'appel d'air pour une
négromanie puis une musulmanie si nous ne changeons rien à cette fuite en avant
vers toujours plus de repentance et de commémorations.
A la place, j'appelle de mes voux à respecter l'Histoire, et, en effet, s'il y
avait à déterminer de quel crime contre l'humanité l'Etat français est le plus
directement et indéniablement responsable, ce serait l'esclavage, et non la
Shoah. Dans le premier cas, nous n'étions sous l'influence d'aucune puissance
étrangère, et ce sont Louis XIV et Colbert, d'eux-mêmes, qui ont rédigé et fait
appliquer le Code Noir. Dans le second, il y eut plus de juifs cachés que de
juifs déportés, aucun juif déporté ni avant ni après Vichy, et surtout notre
pays était occupé par l'ennemi au moment des déportations. Nous avons éminemment
besoin d'un retour de l'Histoire, et un arrêt des vérités d'Etat, comme le
discours du Vel d'Hiv, ou encore la loi Gayssot. Jacques Chirac était d'ailleurs
contre le principe de la loi Gayssot l'année où elle fut votée (1990), mais une
fois au pouvoir il ne fit que la renforcer par d'autres lois. Le communautarisme
reculerait bien plus si l'Etat ne se mêlait pas de ce qui ne le regarde pas,
comme l'Histoire, et la reconnaissance des communautés ethno-confessionnelles.


Votre ouvrage insiste beaucoup sur les manifestations de "judéomanie" (loi
Gayssot, médiatisation de tout ce qui a trait à l'antisémitisme, distorsion dans
l'indemnisation des enfants orphelins de déportés) mais beaucoup moins sur les
causes de ce phénomène. Après avoir beaucoup décrit le "comment", que
pouvez-vous dire du "pourquoi" de la "judéomanie" ?


D'une part, il est important de noter que ces manifestations n'ont jamais été
rassemblées et analysées sous cet angle, certaines n'ayant jamais été analysées
du tout (je pense principalement à l'indemnisation des orphelins de déportés
juifs, par comparaison à celle des non-juifs).
Mais d'autre part oui, le "comment" est bien présent tout au long du livre, il
le traverse comme un fil rouge. Je l'ai même repris en 4ème de couverture d'une
manière très explicite : "De peur d'être considérée comme antisémite, la France
est devenue judéomane". Notre pays, plus que tous les autres peut-être, a perdu
sa confiance en lui, a oublié ce qui a permis à De Gaulle et à la Résistance de
sauver un pays occupé, à savoir son courage, sa grandeur et son esprit
républicain. Une fois le pays reconstruit, prospère, et De Gaulle parti, nous
sommes retombés dans les travers de la 4ème République (et ce malgré la
constitution de la 5ème), et nous avons confié le pays à des gestionnaires. Dès
lors, les visions électoralistes ont vaincu les visions politiques, et un
Bernard-Henri Lévy et son Idéologie française ont convaincu tout le monde ou
presque en un temps record. La France était éternellement collaborationniste,
munichoise et raciste. Aucun parti n'a su faire émerger de ses militants un
dirigeant qui saurait prendre la succession de De Gaulle ou de Mendès-France, de
grands hommes dont nous pouvons nous enorgueillir. A la place, ce sont des
énarques avides de pouvoir mais vides d'ambition pour notre pays qui ont leur
ont succédé. François Mitterrand, notamment, à qui le FN et BHL doivent
énormément, avait beaucoup à se faire pardonner par rapport aux juifs, donc il a
eu des comportements judéomanes pour mieux faire oublier son passé vichyste et
ses amitiés collaborationnistes. La dynamique judéomane qu'il a impulsé à la
France ne s'est jamais démentie, elle fut même accélérée par Chirac et Jospin,
j'en donne suffisamment d'exemples incontestables dans le livre (y compris pour
Mitterrrand).


Dernière édition par le Dim 1 Oct - 17:52, édité 1 fois
Comment expliquer que les "dérapages" sur les juifs (blague de Cauet sur
Auschwitz, déclarations provocatrices de Le Pen, sketch controversé de
Dieudonné...) soient considérés comme des fautes imprescriptibles quand ceux sur
les Noirs ou les Arabes ("Casser du noir" de Patrick Sébastien, "le bruit et
l'odeur" selon Jacques Chirac) ne le sont pas ? Deux poids, deux mesures ?


Il est clair que l'antiracisme est bien plus puissant quand il s'agit de
dénoncer l'antisémitisme, que lorsqu'il s'agit de lutte contre d'autres
racismes. Récemment encore, les déclarations de Georges Frêche contre des
harkis, traités de « sous-hommes », n'a pas provoqué le tollé qu'on espérât
qu'une telle déclaration provoque, notamment au sein du PS dont Frêche, à ma
connaissance, n'a toujours pas été exclu.
Le problème, c'est que dans le même temps de graves dérapages commis par des
juifs ne sont même pas relevés, même si ces actes ou comportements créent,
alimentent ou nourrissent de l'antisémitisme. Je pense notamment au président de
TFJ (Télévision Française Juive), qui a expliqué sans la moindre gêne qu'en
"assassinant TFJ, c'était la communauté juive française, voire mondiale qu'on
assassinait" (TFJ était alors en liquidation judiciaire, mais est depuis rentrée
en Bourse). La banalisation de la Shoah ne semble pas critiquable, tant qu'elle
émane d'un juif qui se présente comme défenseur des juifs. On revient au
problème évoqué plus haut, d'où vient la parole semble être plus important que
la parole elle-même. Je donne de très nombreux exemples tout au long du livre,
dans les domaines les plus variés, qui illustrent que le deux poids, deux
mesures, est évident, et très souvent dû à la judéomanie ambiante.


Plus que l'activisme des responsables communautaires, ce qui frappe c'est
l'attitude de la classe politique qui semble accéder à toutes les exigences
"judéomanes". Comment l'expliquez-vous ?


C'est ce que j'expliquais plus haut, en débordant un peu de la question
initiale. J'ajouterai simplement que nos médias de masse, pour la plupart, sont
tout autant responsables de ce comportement judéomane. Quand des médias
sur-médiatisent des actes antisémites, alors que ceux-ci ne le sont parfois même
pas (affaire du RER D, affaire de la "pornographie mémorielle", pseudo-agression
du rabbin Fahri, incendie du centre social juif de la rue Popincourt, etc.),
c'est grave. Quand ils sous-médiatisent des actes délictueux commis par des
juifs (agression de Dieudonné en Martinique, d'Alain Soral dans une librairie,
messages antisémites que s'envoyait Alex Moïse, etc.), c'est grave. Mais le plus
grave tient au fait que tout cela ne fait que créer, nourrir et alimenter
l'antisémitisme, qui n'en a pourtant pas besoin. Les Français juifs
non-judéomanes, et ils sont majoritaires dans notre pays, n'aspirent qu'à une
chose : être considérés comme les autres citoyens, ni plus, ni moins. Mais les
judéomanes, qui sont souvent des non-juifs, ne sont pas vraiment judéophiles,
puisqu'ils n'ont même pas conscience des effets pervers de leurs excès en faveur
des juifs. Faveur qui se retourne nécessairement, systématiquement et
sournoisement contre les juifs, qu'ils soient judéomanes ou non.
Sur la scène politique, le Front National est le seul parti à critiquer le
phénomène que vous décrivez. N'est-ce pas là un signe que la frontière entre
anti-judéomanie et antisémitisme est ténue ?


Je n'ai jamais entendu le FN dénoncer l'antisémitisme, comme je le fais dans ce
livre, c'est même plutôt le contraire. Ma thèse est simple, et pourtant elle n'a
encore jamais été énoncée, ni sous le terme de "judéomanie" car je l'ai inventé
ni sous un autre, ni par le FN ni par aucun parti. Certains intellectuels que je
cite, comme Alain Finkielkraut ou Luc Ferry, ont été les premiers à le faire,
mais encore trop timidement. Dénoncer la judéomanie qui ronge notre pays ne
consiste pas à dire, par exemple, qu'il y a trop de juifs dans les médias, cela
ne consiste pas non plus à faire des listes de ces juifs, comme on en voit
encore aujourd'hui sur certains sites Internet, qui vont de l'extrême-gauche à
l'extrême-droite. Etre anti-judéomane, c'est être judéophile, ce que n'est pas
le FN, jusqu'à preuve du contraire.
Mais, si je comprends bien votre question, il est tout à fait probable que
l'extrême-droite (comme d'autres) essaie, d'une manière ou d'une autre, de
récupérer mon analyse pour en faire ses choux gras, et trouver là une
possibilité nouvelle et inattaquable d'affirmer leur antisémitisme (que ne
partage d'ailleurs pas de nombreux électeurs du FN). Mais ce raisonnement serait
faux, et voué à l'échec : soit on est antisémite, soit on veut lutter contre
l'antisémitisme, or ma thèse se situe clairement dans la deuxième option.
J'ai identifié, assez clairement je crois, une nouvelle source de
l'antisémitisme en France (et peut-être dans d'autres pays où la judéomanie
aurait cours), et mon but est d'en faire prendre conscience à nos intellectuels,
nos journalistes et nos politiques afin qu'ils luttent plus efficacement contre
ce fléau qu'est l'antisémitisme. Plus efficacement, cela signifie de prendre en
compte la réalité actuelle de la judéomanie, qui est patente, et d'empêcher
qu'elle ne se reproduise aussi souvent et aussi régulièrement.
Par ailleurs, votre question est d'autant plus pertinente qu'elle nous renvoie
tous à la démission politique de nos élites, que j'ai déjà évoquée. Par exemple,
la loi Gayssot est symptomatique de cette démission, et de l'autoroute que nous
n'avons cessé d'ouvrir au FN depuis vingt ans. La loi Gayssot est une loi
d'exception, judéomane, qui va à l'encontre de bons nombre de principes
républicains, et qui fut dénoncée avant, pendant et après son vote par nombre de
personnalités absolument insoupçonnables d'antisémitisme. Je n'en citerai que
quelques unes : Simone Veil, Jorge Semprun, Pierre Vidal-Naquet, Théo Klein,
Jean Kahn (les deux derniers étant d'anciens président du CRIF), etc. Mais les
opposants à ce projet de loi, puis à cette loi, comptaient également parmi eux
un certain Jacques Chirac, comme je le disais plus haut. Voici les mots qu'il
employait dans L'Arche, le mensuel du judaïsme français avant que cette loi ne
soit votée :
"Je crois qu'il faut tout faire pour sensibiliser l'opinion à la tragédie qu'a
été la Shoah et faire en sorte que son souvenir ne s'éteigne jamais. Je m'y
emploie et j'ai pris des initiatives dans ce sens. Je ne crois pas pour autant,
à titre personnel, qu'il faille aller jusqu'à transformer la négation du
génocide en délit passible de sanctions pénales car cela pourrait s'apparenter
au délit d'opinion. Ce ne serait pas, dans mon sentiment, la manière la plus
efficace de combattre ces thèses odieuses".
A son arrivée au pouvoir, au lieu de revenir sur cette loi odieuse (et encore
dénoncée récemment comme telle par nombre d'historiens prestigieux), notre
président actuel a fait exactement le contraire, en renforçant cette loi par sa
déclaration du Vel d'Hiv du 16 juillet 1995, puis par tant d'autres choses que
je détaille dans le livre. Pendant ce temps, le FN capitalisait sur cette
démission en s'opposant toujours autant à cette loi, et à être aujourd'hui le
seul parti à toujours y être opposé. Il n'y a guère que quelques personnalités
courageuses et éprises de liberté d'expression, comme Elisabeth Lévy ou Robert
Ménard, pour s'y opposer, ainsi que des historiens parmi les plus respectés.
Mais le FN a gagné cette bataille par abandon de la partie adverse, à savoir les
partis dits modérés. Aujourd'hui, si vous dites que vous êtes contre la loi
Gayssot, on vous soupçonne de militer au FN. Il faut remercier tous les
judéomanes pour cette situation ubuesque, et malheureusement très difficilement
réversible, si tant est qu'elle le soit encore.
En quoi la "judéomanie" favorise-t-elle l'antisémitisme ?


Vaste question, à laquelle je viens de consacrer un livre de 350 pages ! Mais
pour résumer, disons que tout privilège génère de la rancour. Surtout lorsque ce
privilège n'est pas justifié. Or, favoriser les juifs en 2006 en France, ce
n'est ni justifié, ni justifiable. Les Français juifs sont des citoyens à part
entière, ils n'ont nul besoin d'être favorisés, privilégiés, mieux considérés,
ni par la loi, ni par les médias, ni par aucune institution de notre pays. Sinon
cela s'appelle de la discrimination positive, qui est contraire à nos principes
républicains, comme l'ont d'ailleurs rappelés MM. Chirac et Villepin à Nicolas
Sarkozy (qui est favorable à une telle discrimination). J'apporte pourtant
toutes les preuves dans mon livre que le Président et le Premier Ministre
actuels, après Mitterrand et Jospin notamment (et avant Sarkozy ?) n'ont cessé
de favoriser la communauté juive, tout en la défavorisant in fine.
Comment se peut-il, me direz-vous, qu'on puisse défavoriser une communauté en la
favorisant au départ ? C'est là le cour du sujet. Pour l'illustrer, prenons un
cas concret, et actuel. Le souvenir de la Shoah est commémoré cinq fois par an
dans notre pays, c'est un record mondial :
"La France est le seul pays à commémorer officiellement quatre fois par an la
déportation des Juifs.
27 janvier : anniversaire de la libération d'Auschwitz et commémoration de la
libération des camps
11 avril : libération de Buchenwald
26 avril : journée de la déportation, lecture des noms
16 juillet (s'il tombe un dimanche, sinon le dimanche suivant) : rafle du Vel
d'Hiv.
De plus, la cérémonie annuelle « à la mémoire des martyrs » qui se déroule à la
synagogue de la Victoire à Paris en septembre est traditionnellement retransmise
en direct par la télévision publique". (Didier Epelbaum, Pas un mot, pas une
ligne ?, les essais, Stock, octobre 2005, p. Cool.
Sachant cela, comment empêcher le Français ayant une couleur de peau noire,
d'une part de se considérer comme "descendant d'esclaves" (sentiment que ces
commémorations ravivent dans la population), d'autre part de considérer qu'on ne
commémore pas autant l'esclavage, pourtant reconnu (à juste titre) comme crime
contre l'humanité par la France ?
Ainsi, on a favorisé la communauté juive en lui concédant pas moins de cinq
dates chaque année pour commémorer le souvenir de sa mémoire. mais on finit par
la défavoriser car, comme le dit si justement Alain Finkielkraut, d'autres
finissent par croire que "les juifs ont tout, ils sont même les rois du malheur
!"
Il existe des dizaines d'autres exemples de cet antisémitisme généré, créé,
alimenté ou nourri par la judéomanie, j'ai tâché de les regrouper et de les
analyser dans mon livre. Cela concerne de nombreux domaines épineux : les
commémorations, l'indemnisation financière, le traitement médiatique, le
traitement historique, la loi, la reconnaissance de la communauté par l'Etat,
j'en passe et des pires.


Les juifs, ou plutôt, pour suivre le conseil que vous donnez dans votre livre
d'éviter le mot "les", des juifs seraient donc responsables pour partie de
l'antisémitisme ?! C'est paradoxal.


Oui, cela peut arriver, encore que ce ne soit pas la règle de la judéomanie
d'après mon analyse, mais plutôt l'exception. La plupart des judéomanes, et ceux
que je critique le plus, sont plutôt non-juifs que juifs (notamment Chirac,
Jospin et Mitterrand). Mais certains juifs, il est vrai, sont des judéomanes
avérés, et ne s'en cachent pas (si tant est qu'on puisse ne pas se cacher d'un
phénomène qui vient juste d'être énoncé).
Je comparerai leur cas à celui d'une mère qui protège trop son enfant et finit
par l'étouffer (physiquement ou psychologiquement s'entend). Qui trop embrasse
mal étreint. On peut être animé des meilleures intentions, et que celles-ci
finissent par se retourner contre soi ou ceux qu'on cherchait à protéger.
Il est clair par exemple que des associations juives ont, à un moment, fait
pression sur la justice pour qu'elle condamne Dieudonné, Daniel Mermet ou Alain
Ménargues. Je fais référence dans le livre à un communiqué de l'Union Syndicale
de la Magistrature qui concluait au sujet de ces associations, je cite :
"Certains types d'autorités associatives et religieuses perdent leurs nerfs et
ne rendent pas service aux personnes qu'elles veulent défendre en attaquant les
institutions de la République" (dans un communiqué du 24 août 2004)
Cela me permet d'ailleurs d'ajouter que le plus gros de mon travail, sans doute,
est d'avoir donné à la judéomanie une réalité conceptuelle, transmissible
rapidement et sans équivoque, offrant ainsi aux anti-judéomanes une véritable
opportunité de faire reculer l'antisémitisme issu de cette source-là. Jusqu'à
présent, peu voire pas d'attention était portée sur ce phénomène, malgré sa
relative omniprésence, j'espère que mon livre et les débats qu'il ne devrait pas
manquer de générer permettra aux événements d'évoluer dans le bon sens.



La "judéomanie", dont vous pointez les conséquences négatives, n'a-t-elle pas eu
aussi des effets positifs ? Cet excès n'est-il pas une volonté de trop bien
faire pour ceux qui ont peut-être plus souffert ?


En fait, ma conviction est que nous sommes passés d'un excès à l'excès inverse.
Par exemple, pendant plus de vingt-cinq ans, ce fut quasiment l'omerta sur la
Shoah en France, aujourd'hui c'est l'inverse. Je prends l'exemple de ma propre
famille pour illustrer le fait qu'une histoire, quelle qu'elle soit, ne doit pas
être trop contée, ni trop peu. C'est bien connu, tout excès finit toujours par
nourrir l'excès inverse, et voilà certainement aussi pourquoi on assiste à
autant de judéomanie ces dernières années.
Les effets positifs de la judéomanie ? Oui, bien sûr, à court terme. Par
exemple, on indemnise massivement (350 millions d'euros en 3 ans) les orphelins
de déportés juifs. Puis on se rend compte qu'on n'a pas indemnisé les orphelins
de déportés non-juifs, qui ne sont pourtant pour rien dans le fait d'être
orphelin (donc au même titre que les orphelins juifs). En catastrophe, on décide
d'indemniser les orphelins de déportés non-juifs, mais beaucoup moins, et bien
après, de sorte que nombre d'entre eux sont déjà morts, et surtout on se rend
compte qu'on a ouvert une boîte de pandore de l'indemnisation. Mais le plus
grave dans toute cette affaire, c'est d'avoir créé une distinction entre des
citoyens français en prenant comme critère principal l'appartenance
ethnico-confessionnelle. De telle sorte qu'il y a 60 ans, il valait mieux ne pas
être juif, et qu'aujourd'hui il vaudrait mieux être juif (en tout cas à court
terme). Aussi intolérable soit ce constat, il est bien réel aujourd'hui en
France, et il ne peut plus durer sous peine de faire exploser le communautarisme
et la France avec lui.


Quelles réflexions vous inspirent les demandes d'indemnisation reçues par la
SNCF au titre de son implication logistique dans la déportation des juifs depuis
le sol français ?


Symboliquement, le jour de la sortie officielle de mon livre, on apprend qu'un
nouveau fait judéomane vient envahir l'actualité de notre pays. 200 familles
vont demander à être indemnisées par la SNCF pour avoir eu un ou plusieurs
membres de leur famille déporté(s) dans les camps pendant la Seconde Guerre
Mondiale. Cette annonce a été uniquement rendue possible par la déclaration de
Jacques Chirac le 16 juillet 1995 au Vel d'Hiv, et se place dans sa continuité.
Je n'avais pas traité de l'affaire Lipietz dans La judéomanie, ne pouvant être
exhaustif sur le thème judéomane tant il est pléthorique, mais je pourrais avoir
aujourd'hui, hélas, l'occasion de me rattraper. Une fois encore, Alain
Finkielkraut s'était justement ému en juin 2006 sur RCJ de cette requête du
député européen vert, en expliquant aux auditeurs qu'elle était abusive et que
plus de soixante ans plus tard il était plus que déplacé d'intenter ce genre de
procès. On voit aujourd'hui à quel point il avait raison, puisque la requête de
Lipietz a ouvert une nouvelle boîte de Pandore de l'indemnisation, dans laquelle
viennent de se jeter comme dans la gueule du loup des centaines de familles
juives de toutes nationalités.
Ces demandes d'indemnisation, et d'abord la première qui les a rendu possibles,
doivent donc leur légitimité à la déclaration judéomane et communautariste de
Jacques Chirac, ayant reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la
déportation des Français juifs pendant la seconde Guerre Mondiale. Mais, d'après
les informations rendues publiques par les journaux aujourd'hui, il semble tout
à fait probable que les indemnisations que les familles peuvent espérer de la
SNCF s'ajoutent à celles que certaines d'entre elles ont déjà touchées en leur
qualité d'orphelins de déportés juifs. La somme touchée par chacun des
requérants du procès Lipietz, 21.000 euros, est d'ailleurs très proche de celle
touchée par les orphelins, près de 28.000 euros. D'autant qu'un article du Monde
nous précise que "pour évaluer le montant des préjudices, les avocats ont pris
pour référence la décision toulousaine" sur le cas Lipietz. Mais elle concernait
des gens revenus vivants de la déportation, et l'avocat des 200 familles
plaignantes a déjà annoncé qu'il réclamera une somme supérieure pour les
personnes qui sont mortes à Auschwitz.
Plus on indemnisera des juifs pour la Shoah, plus des noirs voudront être
indemnisés pour l'esclavage, des Algériens d'origine pour la colonisation... et
plus le communautarisme et les tensions racistes se développeront dans notre
pays. Sans parler évidemment de l'état mental dans lequel ce genre d'actualité
plonge encore plus le pays, regardant toujours plus en arrière au lieu de
regarder en avant.


Pensez-vous que la règle édictée par Clermont-Tonnerre ("Il faut tout refuser
aux juifs comme nation et tout accorder aux juifs comme individus") lors du vote
donnant la citoyenneté française aux juifs est toujours d'actualité? Etait-ce
une précaution prémonitoire contre la "judéomanie" ?


La vision de De Gaulle me paraît encore la plus claire, et la plus exemplaire :
"Le premier président de la Vè République appliquait aux Juifs sa vision
générale de la nation et du monde. Pour lui, il n'y avait pas de problème juif
particulier. Les questions qui pouvaient se poser se réglaient par application
des principes généraux". (Daniel Amson, De Gaulle et Israël, PUF, p. Cool.


---------------------------
Jean Robin, La judéomanie. Elle nuit aux Juifs. Elle nuit à la République.,
éditions Tatamis, 2006, 341 p., 19,90 euros.
 

Un facteur d'antisémitisme : la « judéomanie » !

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