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 L'Ayurveda

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Tite Prout
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MessageSujet: L'Ayurveda   L'Ayurveda EmptyLun 18 Sep - 18:22

Ayurveda



* Indications
* De l'origine à nos jours
* L'homme, l'Univers, les cinq éléments
* Les diagnostics
* Les stratégies de traitement
* Applications thérapeutiques
* En pratique
* Formation
* Livres, etc.
* Références

Note. La présentation de cette fiche diffère de celle des autres fiches du Guide des thérapies, car elle ne traite pas d'une thérapie spécifique. Elle trace plutôt un portrait de l'ensemble de la médecine ayurvédique : son histoire, ses fondements théoriques, ses modes de diagnostic, ses stratégies de traitement et ses applications thérapeutiques.

Indications

Efficacité incertaine


Fissure annale, asthme, athérosclérose, insuffisance et maladies cardiaques, fonctions cognitives, constipation, diabète, giardiase, hépatite, hyperlipidémie (cholestérol), insomnie, syndrome de l'intestin irritable, ostéoarthrite, parkinson, rétinopathie, arthrite rhumatoïde, troubles de l'estomac (gastrite et dyspepsie)

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.
De l'origine à nos jours

Originaire de l'Inde, l'Ayurveda, ou médecine ayurvédique, est un système médical complet et cohérent, tout comme le sont la médecine occidentale ou la Médecine traditionnelle chinoise, par exemple. Il est considéré comme le plus ancien système médical de l'histoire humaine. La tradition indienne fait remonter ses débuts à 5 000 ans, même 10 000 ans, mais les écrits sur lesquels repose le savoir médical ayurvédique que nous connaissons aujourd'hui sont moins anciens : le Caraca Samhita fut écrit aux environs de 1 500 avant notre ère tandis que le Sushrut Samhita et l'Ashtang Hrdyam datent des débuts de l'ère chrétienne (entre 300 et 500). Ces trois textes décrivent les principes de base de la médecine ayurvédique telle qu'on la pratique encore de nos jours en Inde.

En sanskrit, le plus vieux langage structuré connu, ayur signifie « vie » et véda, « connaissance ». L'Ayurveda est par conséquent la science de la vie, tout comme la biologie, qui a emprunté au grec les mots bios, « vie » et logia, « connaissance ». Les Richis, ces maîtres éclairés auxquels la tradition attribue les Védas (les écrits qui sont à l'origine de la religion hindoue et de l'Ayurveda), étaient d'abord et avant tout des philosophes. Ceux-ci, comme les philosophes de la Grèce antique, se considéraient comme des gnostiques, c'est-à-dire qu'ils croyaient qu'il était possible d'atteindre un état dans lequel on pourrait appréhender, avec sa conscience, la totalité de l'Univers et permettre ainsi au corps de s'harmoniser avec « l'Être ultime » - ce qui était perçu comme le chemin le plus sûr vers le bonheur et la santé.

Encore peu connu en Occident, l'Ayurveda commence pourtant à susciter l'intérêt du public et ses praticiens sont en voie de se tailler une place parmi les professionnels de la santé. L'approche résolument holistique de la médecine ayurvédique compte sans doute pour beaucoup dans ce nouvel engouement. C'est le malade qui est soigné, non pas sa maladie. Ainsi, trois personnes aux prises avec la « même » migraine seront traitées de façons fort différentes, selon leur constitution, l'origine de leur mal et les caractéristiques spécifiques de leur migraine.

Le praticien ayurvédique cherche à guérir la personne en l'aidant à retrouver l'équilibre perdu, ce qui, selon l'Ayurveda, constitue la véritable cause de la maladie. On part du principe qui veut qu'un être en harmonie avec son environnement, et dont le mode de vie est équilibré, sera naturellement heureux et en bonne santé. C'est lorsque cet équilibre est rompu qu'apparaît la maladie. Le praticien utilisera diverses techniques pour comprendre la nature de la personne, déceler les déséquilibres particuliers qui causent sa maladie et l'aider à retrouver son état naturel de bonheur et de santé.
L'homme, l'Univers, les cinq éléments

Les tenants de l'Ayurveda considèrent que la personne est un microcosme de l'Univers, lequel est composé de cinq éléments qui représentent les constituants de base de tout ce qui existe : l'éther ou espace, l'air, le feu, l'eau et la terre. Ces cinq éléments se combinent pour former trois forces fondamentales, les dosha (Vata, Pitta et Kâpha), dont l'équilibre et les interactions déterminent la nature de chaque personne sur les plans physique, émotionnel, intellectuel et spirituel. La tridosha, ou l'équilibre relatif des trois dosha entre eux, détermine donc la nature spécifique de chaque personne, c'est-à-dire sa prakriti ou constitution.

L'espace et l'air forment Vata, la force qui régit les mouvements biologiques et rythme le métabolisme : respiration, élimination, rythme cardiaque, échanges intracellulaires, système nerveux sympathique. Il siège dans le gros intestin, la vessie, les os, la peau, les oreilles et les cuisses. Sur le plan émotionnel, il s'exprime dans la joie, l'anxiété, la nervosité, la fraîcheur, la légèreté, la peur et la douleur.

Le feu forme Pitta, la force qui régit l'énergie physique, la digestion, l'absorption, l'assimilation. Il siège dans le foie, l'estomac, le pancréas, le duodénum, l'intestin grêle, la peau et les yeux. Sur le plan émotionnel, il s'exprime dans la colère, la jalousie, la haine, la violence.

L'eau et la terre forment Kâpha, la force structurante du corps, ce qui relie les divers éléments entre eux, le lubrifiant des articulations, l'humidité de la peau, la vitalité des divers tissus corporels, la force immunitaire, l'énergie du coeur et des poumons. Il siège dans la poitrine, la gorge, le cou, la nuque, la langue, l'hypothalamus, le nez, les tissus adipeux, les articulations, les fluides corporels. Sur le plan émotionnel, il s'exprime par l'amour, le pardon, la générosité, le courage, l'attachement, le calme, l'envie et l'avarice.

La constitution de chaque personne est caractérisée par une combinaison spécifique de ces trois dosha. Suivant le ou les dosha qui dominent, on peut déterminer le type physique et psychologique auquel appartient le patient. La première tâche du praticien ayurvédique sera donc de déterminer la tridosha de son patient, ce qui fournira des indications précises sur la nature de la maladie et sur les stratégies de guérison indiquées.
Les diagnostics

Pour l'Ayurveda, la maladie résulte d'un déséquilibre entre les dosha. L'excès ou la carence de l'un ou de l'autre causera une perturbation métabolique et, ultimement, la maladie fera son apparition. Dans le tissu musculaire par exemple, un excès de Vata provoquera l'émaciation du muscle, un surplus de Pitta y causera de l'infection, tandis que trop de Kâpha le fera enfler. Les causes d'une maladie sont donc à rechercher dans ce qui, dans le mode de vie, les habitudes et l'environnement de la personne, a causé le déséquilibre entre les dosha.

Pour explorer les causes et les divers aspects de la maladie, le praticien prendra d'abord les pouls de la personne, une technique que l'Ayurveda a poussé à un impressionnant degré de précision et d'efficacité, et qui va bien au-delà du nombre de pulsations à la minute. Il examinera les caractéristiques physiques du patient, la nature de sa peau, de ses cheveux, de son appétit, l'état de ses yeux, de ses ongles, de sa langue, de son urine et de ses selles.

L'étude attentive de tous ces signes le renseignera sur la nature du problème qui affecte la personne. Un praticien expérimenté peut même percevoir les signes d'un déséquilibre susceptible de causer une maladie, tandis qu'elle ne s'est pas encore manifestée. Il pourra alors aider la personne à corriger le déséquilibre, prévenant ainsi l'apparition de la maladie. Cet aspect préventif est d'ailleurs crucial en Ayurveda : on tâche d'éveiller l'intelligence innée du corps et de l'esprit, de leur restituer leur faculté naturelle à prévenir la maladie, et à entretenir la joie et la sérénité. On veille à créer une situation où la maladie n'a pas d'emprise, à renforcer les défenses naturelles de l'organisme, et à stimuler les processus d'élimination des toxines et des impuretés dans le but de préserver la santé.

Les traités de médecine ayurvédique témoignent d'une étonnante et profonde connaissance des processus biologiques, physiologiques et métaboliques. Ainsi, on trouve dans des écrits datant d'avant notre ère la description d'une maladie qui résulte d'une mauvaise alimentation et du sédentarisme, et qui se manifeste par l'accumulation d'une substance grasse sur les parois des vaisseaux sanguins. Il s'agit sans doute de la plus ancienne description de l'hypercholestérolémie, de ses causes, des conséquences qu'elle entraîne et des moyens à prendre pour l'éviter1.
Les stratégies de traitement

Pour rétablir l'équilibre perdu, le praticien ayurvédique dispose d'une foule de techniques visant à transformer le corps et l'esprit. Il pourra élaborer un régime alimentaire adapté aux besoins spécifiques de la personne, prescrire des préparations d'herboristerie ou d'aromathérapie, des cures de désintoxication, des massages, des exercices de yoga, des séances de méditation, bref, tout un programme destiné à modifier le mode de vie de la personne. Il existe même en Inde une chirurgie védique. Le médecin y est souvent considéré comme une sorte de conseiller qui guide le malade sur la voie de sa guérison.

La diététique occupe une place privilégiée en Ayurveda. Chaque aliment et chaque plante médicinale sont constitués, en proportion variable, des mêmes cinq éléments qui forment le corps et la psyché. Les propriétés ainsi conférées aux aliments et aux plantes par les éléments qui les composent sont mises à contribution pour aider la personne à rééquilibrer ses dosha. Ainsi, par exemple, les légumes verts, les crudités, les légumineuses et la viande de boeuf stimulent le Vata, tandis que les produits laitiers, les noix, le poulet, les poissons et les fruits de mer le calment. Le choix, la combinaison et la préparation des aliments font partie du programme thérapeutique élaboré par le praticien.

Plusieurs plantes de la pharmacopée ayurvédique ont fait l'objet d'études scientifiques probantes en Inde et en Occident. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter certaines de nos fiches qui traitent de plantes couramment utilisées en Ayurveda, comme la gomme guggul, le curcuma, le fenugrec, l'ashwaganda, la boswellie et le gymnéma. Ces plantes se sont avérées efficaces pour traiter des affections aussi diverses que l'arthrite, l'hypercholestérolémie, les maladies de la peau, la toux, les déficiences du système immunitaire, etc.

Cependant, le praticien ayurvédique fait rarement appel à une seule de ces plantes à la fois. Il emploiera plutôt des mélanges complexes, appelés râsâyana, dont l'effet global serait synergique. Des chercheurs de l'École de médecine de l'Université de l'Ohio aux États-Unis ont étudié une des plus connues de ces râsâyana, l'Amrit Kalash, pour en déterminer l'activité pharmacologique. Des essais in vitro et d'autres menés sur des animaux ont démontré que la préparation faisait augmenter la production de lymphocytes en présence d'un agent pathogène ou d'un cancer, qu'elle inhibait l'agrégation plaquettaire et qu'elle possédait de puissantes propriétés antioxydantes2-4. Les résultats d'un essai mené auprès de dix patients souffrant d'hyperglycémie ont démontré que cette râsâyana protégeait les sujets contre le stress oxydatif, contribuant ainsi à prévenir l'athérosclérose qui découle normalement de l'hyperglycémie5.

Selon le Dr Hari Sharma, qui présidait à tous ces essais, « il est fascinant de voir que la recherche scientifique moderne démontre que cette préparation a pour effet de renforcer le terrain, le système immunitaire et les mécanismes de l'homéostasie, comme il est écrit dans les anciens textes de l'Ayurveda ».
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Tite Prout
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MessageSujet: Re: L'Ayurveda   L'Ayurveda EmptyLun 18 Sep - 18:22

Bien qu'en Occident l'usage que l'on fait de ces remèdes relève davantage de notre approche pharmacologique allopathique classique que de l'approche holistique pratiquée en Ayurveda, il reste que l'intérêt manifesté pour la pharmacopée ayurvédique y est en pleine croissance. Le Dr Vladimir Badmaev, directeur scientifique et médical du groupe Sabinsa, un fournisseur international d'extraits normalisés de plantes ayurvédiques de qualité pharmaceutique, croit que « les connaissances accumulées par les praticiens de l'Ayurveda au fil du temps peuvent aider la science médicale moderne à découvrir de nouveaux médicaments efficaces et sûrs »6.
Applications thérapeutiques

En médecine traditionnelle ayurvédique, l'évaluation et le traitement des maladies sont individualisés7. Ainsi, deux individus ayant les mêmes symptômes pourront se voir prescrire différents remèdes à base de plantes ainsi que différents changements à leur style de vie et à leurs habitudes alimentaires. Conséquemment, il peut être difficile d'évaluer avec précision l'efficacité des traitements ayurvédiques selon les critères et la forme des essais cliniques occidentaux. Malgré tout, un certain nombre de recherches ont évalué les bénéfices de préparations ou de plantes pour des maux spécifiques. Il est à noter que la composition des mélanges peut varier d'un essai à l'autre bien qu'ils puissent parfois avoir la même dénomination ayurvédique. Il est donc conseillé de consulter les articles de référence pour connaître les ingrédients et le dosage utilisés.

Efficacité incertaine Fissure anale. Une revue des essais cliniques portant sur la médecine ayurvédique indique que la cautérisation de fissures anales à l'aide de sétons ayurvédiques et d'une préparation appelée Ksharasutra pourrait être une solution de rechange efficace à la chirurgie8. Lors d'un essai clinique randomisé effectué auprès de 502 patients, la guérison était plus rapide avec le traitement chirurgical, mais le taux de récidive était plus élevé comparativement au traitement ayurvédique.

Les résultats d'un autre essai clinique randomisé publié en 2001, effectué auprès de 108 sujets, laissent entendre que l'efficacité de cette technique est comparable à la chirurgie9. Le traitement ayurvédique semble être plus douloureux dans les premiers jours, mais aucune différence entre les deux traitements n'a été observée concernant le temps de guérison, les complications ou le fonctionnement.

Efficacité incertaine Asthme. Il y a peu d'études publiées démontrant des bénéfices de l'utilisation des herbes ayurvédiques pour l'asthme. Certaines de ces herbes présentent des analogies avec les médicaments utilisés actuellement en médecine classique, mais elles sont moins spécifiques et moins efficaces pour le traitement de l'asthme et présentent plus d'effets secondaires10-15. En comparaison avec les traitements proposés en pharmacopée occidentale, l'utilisation de ces herbes pour le traitement de l'asthme dans les pays occidentaux ne semble pas justifiée.

Efficacité incertaine Athérosclérose. Une étude d'observation indique que deux préparations à base d'herbes, soit Amrit Kalash Maharishi-4 et Amrit Kalash Maharishi-5, contribueraient à inhiber l'oxydation des lipoprotéines de faible densité chez les sujets souffrant d'hyperlipidémie5. Conséquemment, ces préparations pourraient être utiles dans la prévention et le traitement de l'athérosclérose.

Efficacité incertaine Insuffisance et maladies cardiaques. Une préparation ayurvédique nommée Abana, utilisée traditionnellement pour les problèmes de santé cardiovasculaires, semble améliorer les fonctions cardiaques et pourrait même être utile au traitement de l'hypertension17,18. Cette préparation, principalement composée de Terminalia arjuna et de Withania somnifera, contribuerait à renforcer les fonctions ventriculaires et possiblement à diminuer la pression artérielle chez les personnes souffrant d'hypertension17.

De plus, selon une revue des essais cliniques évaluant la médecine ayurvédique dans le traitement des maladies cardiovasculaires, la Terminalia arjuna contribuerait à améliorer les symptômes et les signes d'insuffisance cardiaque avec des effets bénéfiques qui se maintiendraient à long terme7. D'autres études de plus grandes envergures devront être menées pour confirmer ces résultats préliminaires.

Efficacité incertaine Fonctions cognitives. Deux essais cliniques, randomisés à double insu et totalisant 130 sujets sains, ont comparé les effets d'une plante nommée Brahmi (Bacopa monniera) et d'un placebo sur les fonctions cognitives19,20. Les résultats de la première étude indiquent que l'utilisation de cet extrait de plante pourrait améliorer la mémoire ainsi que l'apprentissage et la vitesse de traitement de l'information20. Les résultats de la deuxième étude laissent supposer que cette plante pourrait aussi contribuer à améliorer la mémoire, mais seulement en ce qui concerne la rétention d'une information très récemment apprise19.

D'autre part, il semble que la préparation Amrit Kalash Maharishi contribuerait à augmenter la capacité attentionnelle et le degré d'alerte21 et pourrait ainsi contrebalancer certains des effets indésirables du vieillissement. Toutefois, les effets secondaires ne sont pas connus.

Efficacité incertaine Constipation. Un essai clinique randomisé a été réalisé dans une unité de soins palliatifs en Inde afin de comparer les effets d'une préparation ayurvédique et d'un laxatif classique auprès de 50 sujets atteints de cancer avancé22. Pour cette étude, le Misrakasneham, un liquide purgatif ayurvédique utilisé depuis des centaines d'années, a été utilisé dans le but de contrer les effets constipants de la morphine. Les résultats révèlent que cette préparation agit de manière équivalente à un laxatif reconnu et pourrait donc être considérée comme une excellente solution de rechange aux laxatifs médicamenteux. De plus, sa consommation est agréable, ses effets secondaires sont minimes et son action est plus rapide que le laxatif utilisé en guise de comparaison. Ces résultats sont encourageants, mais d'autres recherches sont nécessaires pour appuyer l'efficacité de cette préparation.

Efficacité incertaine Diabète. Plusieurs essais cliniques ont été réalisés afin évaluer les effets positifs de l'Ayurveda sur le diabète23-27. Ces études, comme la plupart des autres réalisées en médecine ayurvédique, ne concernent pas le système global de santé ayurvédique, mais seulement le traitement botanique.

Dans les dernières années, trois revues de la littérature scientifique rassemblant les données probantes à ce sujet ont été publiées28-30. Parmi les plantes évaluées par les essais cliniques, la Coccina indica, la Gymnema sylvestre, la Momordica charantia, la Pterocarpus marsupium et la Phyllanthus amarus sont celles que l'on retrouve le plus fréquemment. Ces plantes auraient des effets hypoglycémiants, hypolipidémiques et antioxydants, mais les mécanismes d'action ne sont pas élucidés pour l'instant. De plus, ces observations sont basées sur un faible nombre d'études de bonne qualité, souvent de courte durée, comprenant de petits échantillons et dont la plupart ont été effectuées sur des animaux.

Conséquemment, il est inapproprié pour le moment de tirer des conclusions concernant son efficacité sur les humains. Toutefois, ces herbes attirent de plus en plus l'attention des scientifiques par leurs effets bénéfiques sur la réduction du glucose dans le sang et les complications causées par le diabète. Il est même possible d'envisager pour l'Ayurveda un rôle d'adjuvant aux soins classiques du diabète, car peu d'effets secondaires indésirables ont été répertoriés depuis son utilisation dans la tradition ayurvédique.

Efficacité incertaine Giardiase. Selon un essai clinique publié en 1997, une préparation ayurvédique à base de plante nommée Pippali Rasayana pourrait combattre efficacement la giardiase (une maladie de l'intestin causée par un parasite) et les symptômes associés, dont la diarrhée31. Lors de cet essai réalisé auprès de 50 sujets, 25 participants ont été traités durant 15 jours avec cette préparation et les 25 autres avec un placebo. À la fin du traitement, 92 % des sujets du groupe expérimental avaient obtenu une rémission significative comparativement à 20 % pour le groupe placebo. Il semble donc que ce mélange pourrait être prometteur, mais d'autres études seront nécessaires pour valider son utilisation.

Efficacité incertaine Hépatite. Un essai clinique, randomisé à double insu, avec groupe placebo et réalisé auprès de 52 sujets, suggère que la Kamalahar, une préparation ayurvédique à base de plantes et de sels minéraux, pourrait être bénéfique dans le traitement de l'hépatite virale aiguë32. Les résultats de cet essai indiquent qu'après le traitement de quinze jours, de plus grandes améliorations en ce qui concerne les signes cliniques ont été observées dans le groupe traité avec la Kamalahar. Ces observations incitent les chercheurs à évaluer l'efficacité du mélange à plus grande échelle.

Efficacité incertaine Hyperlipidémie (cholestérol). Une revue de la littérature scientifique a rassemblé les données probantes concernant le traitement de l'hyperlipidémie à l'aide du guggulipide, un extrait de la résine qui exsude du tronc du guggul (Commiphora mukul), un arbrisseau originaire de l'Inde33. Cette publication révèle que les effets du guggulipide sur les patients ayant un haut taux de cholestérol ne sont pas clairement définis. Avant 2003, la majorité des preuves scientifiques indiquaient que le guggulipide pouvait engendrer des réductions du cholestérol sanguin total, du « mauvais cholestérol » (LDL) et des triglycérides et une augmentation du « bon cholestérol » (HDL). Toutefois, ces études étaient de petite taille et comportaient plusieurs faiblesses méthodologiques.

En 2003, un essai clinique randomisé à double insu et de bonne qualité a démontré que le guggulipide, ni à dose usuelle, ni à dose élevée, n'améliore le profil lipidique de patients présentant une hypercholestérolémie modérée dans un contexte d'habitudes alimentaires nord-américaines34. Ainsi, utilisé seul et sans régime associé, le guggulipide n'est pas efficace à court terme pour améliorer le bilan lipidique chez l'adulte présentant une hypercholestérolémie modérée. De plus, des réactions cutanées d'hypersensibilité ont été observées chez certains patients. Il est possible que le manque de puissance de cette étude et son contexte génétique et environnemental expliquent en partie les différences observées avec les études indiennes35. D'autres études seront donc nécessaires pour valider l'utilisation du guggulipide dans le traitement de l'hyperlipidémie.

Efficacité incertaine Insomnie. Deux petites études ont évalué les effets de préparations ayurvédiques sur l'insomnie36,37. La première (25 sujets), randomisée en chassé-croisé à double insu avec groupe contrôle de type placebo, laisse supposer qu'une formule traditionnelle ayurvédique à base de valériane (Valeriana wallichi) pourrait contribuer à réduire le délai d'endormissement chez les sujets souffrant d'insomnie initiale36. Aucun effet secondaire n'a été rapporté par les participants.

Dans la deuxième étude, randomisée auprès de 69 sujets de plus de 60 ans, les effets d'une préparation appelée Rasayana Kalpa (composée principalement de Withania somnifera) ont été comparés à ceux du yoga et d'une condition témoin sans intervention37. Contrairement au groupe yoga, où les résultats ont démontré une réduction du délai d'endormissement et une augmentation des heures de sommeil, aucun changement n'a été observé dans le groupe Ayurveda. Selon les auteurs, ce résultat pourrait en partie s'expliquer par le nombre élevé d'abandon pour ce groupe relié à la prise de lait avec la préparation.

Efficacité incertaine Syndrome de l'intestin irritable. Une revue systématique des herbes médicinales utilisées dans le traitement du syndrome de l'intestin irritable rapporte les résultats de deux essais cliniques réalisés à ce sujet38. Un des essais indique qu'un mélange de Aegle marmelos et de Bacopa monniere Linn pourrait être bénéfique à court terme dans le soulagement de la diarrhée39. Cependant, aucun autre bénéfice ne permet de justifier l'efficacité du traitement ayurvédique pour l'instant.

Efficacité incertaine Ostéoarthrite. Il semble que certaines préparations ayurvédiques pourraient contribuer au traitement de l'osthéoarthrite40,41. Lors d'un essai clinique randomisé à double insu et réalisé auprès de 42 sujets, les effets d'une préparation à base de plantes (principalement de Withania somnifera) et de minéraux ont été comparés à un placebo41. Les résultats démontrent que ce mélange contribue à diminuer la gravité de la douleur et le niveau d'incapacité. Une autre étude a évalué l'efficacité d'un supplément alimentaire à base d'oléorésine de Commiphora mukul40. Les résultats indiquent des améliorations sur le plan du fonctionnement général et de la douleur. D'autres recherches seront nécessaires pour valider l'efficacité de ces préparations.

Efficacité incertaine Parkinson. Une herbe appelée Mucuna pruriens a été retrouvée dans de nombreuses préparations ayurvédiques traditionnelles pour traiter ce que l'on appelle en sanskrit Kampavata, c'est-à-dire la maladie de Parkinson42. Selon la médecine ayurvédique, cette plante serait efficace et sécuritaire pour traiter cette affection. Des études chez l'animal et des études précliniques de toxicité sont encourageantes43,44.

Efficacité incertaine Rétinopathie. Une préparation ayurvédique appelée Saptamrita Lauha pourrait contribuer au traitement des rétinopathies hémorragiques liées au diabète et à l'hypertension45. Les résultats d'une étude clinique avec groupe contrôle démontrent que celle-ci pourrait accélérer le temps d'absorption des hémorragies et diminuer les risques de récidive. Cependant, cette étude comprend un échantillon de seulement 24 sujets et le procédé d'assignation des participants n'est pas décrit, ce qui limite la portée de ses conclusions.

Efficacité incertaine Arthrite rhumatoïde. Une revue systématique publiée en 2005 rassemble les données probantes des essais cliniques randomisés évaluant la médecine ayurvédique pour traiter l'arthrite rhumatoïde46. Globalement, cette revue indique que les données ne démontrent pas de manière convaincante la valeur de la médecine ayurvédique pour soigner cette maladie. Bien que quelques effets positifs aient été observés, la plupart des essais comportent des erreurs, entre autres dans le devis de l'étude, l'analyse des données, la description des préparations et la présentation des résultats. De plus, les préparations ayurvédiques ne contiennent pas toutes les mêmes ingrédients quoique certaines plantes se retrouvent plus souvent dans les essais comme la Curcuma longa, la Boswellia serrata, la Tinospora cordifolia, la Withania somnifera et la Zingiberis officinale.
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MessageSujet: Re: L'Ayurveda   L'Ayurveda EmptyLun 18 Sep - 18:23

Efficacité incertaine Troubles de l'estomac (gastrite et dyspepsie). Les effets d'une herbe appelée amalaki (Emblica officinalis et Phyllanthus emblica) ont été évalués pour traiter la gastrite et la dyspepsie lors de deux études cliniques47,48. Bien que les résultats démontrent certaines améliorations des symptômes observés, ces études comportent plusieurs lacunes méthodologiques dont la trop petite taille des échantillons et le manque de détails concernant la description des études.
Contre-indications et risques

Bien que l'utilisation de remèdes naturels soit largement répandue, il est important de respecter certaines règles concernant leur consommation50. Trop souvent, on croit que parce qu'ils sont naturels, ils sont « sécuritaires », ce qui fait que de nombreux patients ne s'informent pas sur leur origine, leurs actions biochimiques, les risques encourus, etc.

Les herbes ayurvédiques sont puissantes et, à long terme, certains de leurs composants peuvent devenir toxiques. D'ailleurs, de nombreuses préparations ayurvédiques incluent des minéraux qui peuvent parfois contenir une grande quantité de métaux lourds51. Des cas d'intoxication au plomb, au mercure et à l'arsenic ont été rapportés51-54. Bien que ces risques soient minimes, ils incitent à un changement d'attitude, à un jugement plus critique et à une réglementation efficace de l'utilisation de ces remèdes.

L'éducation de la population est importante étant donné la facilité à obtenir ces préparations et les interactions possibles entre leurs différents ingrédients. Les conseils d'un professionnel sont recommandés, en particulier en ce qui concerne les interactions avec d'autres herbes ou médicaments. En effet, dans des traitements à court terme, les herbes peuvent mimer, augmenter ou s'opposer aux effets de certains médicaments.

De plus, la consommation de nouvelles herbes ou suppléments peut être la source de problèmes allergiques. Il est important de suivre les recommandations d'un praticien ayurvédique qualifié qui peut évaluer les besoins et les contre-indications en fonction de chaque individu.

Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction scientifique : Patrick Barré, B. Ps., Dr Isabelle Marc, coordonnatrice de la Chaire Lucie et André Chagnon pour l'avancement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval.
En pratique

En Inde, la médecine ayurvédique est bien vivante, surtout parmi les couches les plus pauvres de la population qui n'ont pas les moyens de s'offrir les traitements de la médecine occidentale. En Occident, des auteurs de renom, comme le Maharishi Mahesh Yogi et le Dr Deepack Chopra, ont encouragé la mise sur pied de réseaux de centres de services et d'éducation populaire sur l'Ayurveda. Même si l'on n'y trouve pas nécessairement de médecins ayurvédiques dûment formés, des techniciens en Ayurveda clinique proposent des cours de diététique et de cuisine ayurvédique, de massage, de yoga et de méditation, tout en offrant des conseils et un soutien individuel aux personnes en démarche de guérison ou en quête d'une santé optimale. Les prix des cours et des séances de consultation varient d'un centre à l'autre. Il faut s'informer et comparer. Le College of Maharishi Vedic Medicine (Collège védique Maharishi), notamment, possède des centres en Europe et en Amérique du Nord (voir Sites d'intérêt).
Formation

En Inde, où la pratique de l'Ayurveda persiste parallèlement à celle de la médecine occidentale, il faut de cinq à six ans pour former adéquatement un médecin à la pratique clinique de cette forme traditionnelle de médecine.

En Occident, il n'existe pas encore de statut professionnel reconnu pour les praticiens de l'Ayurveda. Cependant, depuis quelques années, se développe une nouvelle profession dont les praticiens pourraient porter le titre de « techniciens en Ayurveda clinique ». Il existe, surtout aux États-Unis, quelques institutions qui dispensent de la formation professionnelle, mais la qualité et la rigueur de l'enseignement peuvent varier considérablement d'un endroit à l'autre. Les institutions qui semblent donner le ton actuellement sont concentrées en Californie et au Nouveau-Mexique. La formation y dure de deux à trois ans.


Livres, etc.

Baierlé P. Ayur-Véda, science de la joie, Éditions Recto-Verseau, Suisse, 2002.

Dash VB, Ramaswamy S. Ayurveda, la médecine hindoue traditionnelle, Guy Trédaniel Éditeur, France, 1998.

Vyas K. L'Ayurveda au quotidien, Éditions Recto-Verseau, Suisse, 1996.



Recherche et rédaction : Pierre Lefrançois et Léon René de Cotret
Fiche mise à jour le : 11 septembre 2006


Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Alternative Medicine Foundation. [Consulté le 7 septembre 2006]. www.amfoundation.org
Baierlé P. Ayur-Véda, science de la joie, Éditions Recto-Verseau, Suisse, 2002.
Dash VB, Ramaswamy S. Ayurveda, la médecine hindoue traditionnelle, Guy Trédaniel Éditeur, France, 1998.
Grand dictionnaire terminologique, Office de la langue française. [Consulté le 7 septembre 2006]. www.granddictionnaire.com
The National Ayurvedic Medical Association. États-Unis. [Consulté le 7 septembre 2006]. www.ayurveda-nama.org
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Tite Prout
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Notes

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sOURCE: PASSEPORTSANTE.NET
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