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 L'autre guerre: après celle du Liban

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Tite Prout
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Tite Prout


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19082006
MessageL'autre guerre: après celle du Liban

Le Devoir
PERSPECTIVES, samedi 19 août 2006, p. b3

L'autre guerre
Une salve de scandales éclabousse les plus hauts échelons politiques et militaires d'Israël

Didier François, Libération

Jérusalem - La guerre, en Israël, semble avoir prit fin aussi subitement qu'elle avait éclaté. Preuve irréfutable de ce retour à la normale, une salve de scandales éclabousse les plus hauts échelons politiques et militaires du pays avant même que le corps expéditionnaire déployé au Sud-Liban ne soit rentré dans ses foyers.

Ministres et généraux doivent désormais faire face à une guérilla menée par une presse et des magistrats aussi accrocheurs que des miliciens chiites du Hezbollah. Le bureau du procureur général, Menachem Mazuz, fait feu de tout bois, ouvrant une seconde enquête sur les investissements immobiliers du premier ministre Éhoud Olmert, une instruction pour harcèlement sexuel contre le ministre de la Justice et un examen des boursicotages du chef d'état-major, le général Dan Haloutz, le jour du déclenchement des hostilités. Pour détendre l'atmosphère, ce dernier a demandé au Shin Beth, les services de sécurité intérieure, d'étudier les relevés téléphoniques de tous les galonnés d'importance et de leurs aides de camp afin de débusquer les auteurs de cette fuite.

Officiellement, il s'agit, bien entendu, de comprendre comment les débats internes de l'armée et du cabinet restreint du gouvernement ont pu faire les choux gras des journalistes pendant toute la durée des opérations. Enfin, le ministre de la Défense, Amir Peretz, doit affronter une levée de boucliers à la Knesset pour avoir nommé, sans consulter les élus, un groupe d'experts triés sur le volet afin de définir la responsabilité de chacun dans une campagne aux résultats mitigés. Sur fond de règlements de comptes au sein même de la majorité, les députés dénoncent un tour de passe-passe qui vise à torpiller leur proposition d'établir une commission d'enquête parlementaire.

Le coup fourré politique reste certes un sport national en Israël. Le régime des partis, la très grande proximité des élites civiles et militaires et les ambitions des généraux en retraite ou en fin de carrière participent de ce mélange détonant. Mais l'ampleur de la dernière offensive révèle un malaise très profond au sein de la société devant une guerre à l'issue incertaine. Les deux sondages publiés mercredi dans les quotidiens populaires Maariv et Yediot Aharonot notent une chute spectaculaire de l'indice de confiance parmi la population juive, qui représente 80 % du pays. Seulement 40 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la conduite des opérations par le premier ministre Éhoud Olmert, contre 77 % à la mi-juillet au début de la guerre, selon Maariv.

Les résultats du Yediot sont pires encore avec 84 % des sondés «mécontents» de l'action du gouvernement au Liban. La palme de la déception revient incontestablement au ministre de la Défense, qui recueille tout juste 28 % d'opinions favorables.

Plusieurs commentateurs pensent toutefois que c'est le général Shaul Mofaz, chef d'état-major et ministre de la Défense sous Ariel Sharon, qui nourrit les critiques contre le général Dan Haloutz et contre Amir Peretz afin de reprendre un portefeuille qu'il n'aurait jamais accepté de voir passer entre les mains d'un ancien syndicaliste sans expérience d'officier. L'enjeu de cette polémique de taille ne saurait toutefois se limiter à une chasse aux postes au sein du gouvernement. Les réservistes qui rentrent du front font, dans tous les journaux, des récits apocalyptiques de leur expérience libanaise: manque de préparation, d'entraînement, de matériel, de renseignements, voire de coordination, arrogance d'un commandement habitué à gérer du maintien de l'ordre après six années passées dans les territoires palestiniens à mater un ennemi sans armes modernes et sans formation militaire.

La rage des soldats d'occasion, mais citoyens à plein temps, pourrait coûter fort cher à la coalition gouvernementale affaiblie moralement par les scandales financiers ou sexuels. Les ristournes consenties au premier ministre pour s'acheter un appartement passent mal en ces temps de sacrifices. Le coup de fil du chef d'état-major à sa banque pour vendre ses actions juste quelques heures avant de déclencher les opérations au Liban ne sont pas du meilleur effet. Et le ministre de la Justice, porte-parole du conseil de sécurité, a dû démissionner hier après avoir été mis en examen pour s'être montré trop entreprenant avec une soldate affectée à son cabinet. Ce proche d'Éhoud Olmert était un des plus vibrants avocats du plan de désengagement unilatéral de Cisjordanie. En l'état actuel des choses, ce projet phare du premier ministre semble bien être la principale victime de l'aventure libanaise. Le chef du gouvernement, selon plusieurs sources, semble trop affaibli pour lancer un chantier aussi sensible, rejeté par l'armée, la droite et une bonne partie de la gauche favorable à une solution négociée.


Illustration(s) :

Les soldats n'étaient pas encore rentrés à la maison que le climat politique devenait pestilentiel en Israël.

Catégorie : Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Frontières et territoires
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 581 mots

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Doc. : news·20060819·LE·116258





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