14 août 2006 (AFP) - La guerre entre Israël et les combattants du parti chiite libanais Hezbollah a causé, depuis le 12 juillet, la mort d’au moins 1.200 personnes au Liban et 151 en Israël, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles.
Au Liban, près de 1.084 civils sont morts ainsi que 40 militaires et gendarmes, selon un décompte établi lundi par l’AFP.
Le Hezbollah reconnaît avoir perdu 61 combattants. Son allié chiite Amal a perdu 7 militants et la formation palestinienne prosyrienne FPLP-CG un.
Quatre observateurs de l’Onu et un membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sont également morts.
Au moins 3.700 personnes ont été blessées.
En Israël, 41 civils ont été tués par les tirs de roquettes du Hezbollah dans le nord d’Israël et 117 militaires ont péri depuis le début de l’offensive, selon l’armée israélienne.
Ce conflit a fait plus de 973.334 déplacés, dont 220.000 ont quitté le Liban, selon la Commission des secours. Ce chiffre comprend les quelque 100.000 étrangers ou binationaux évacués.
Un mois après le début du conflit, les pertes matérielles libanaises s’élèveraient à 6 milliards de dollars, selon l’économiste Marwan Iskandar. La Commission des secours estimait le 10 août qu’avaient été détruits ou endommagés:
- 29 installations vitales: aéroport de Beyrouth, ports, réservoirs d’eau, stations d’épuration, centrales électriques.
- 630 km de routes
- 32 stations-services
- 145 ponts et bretelles
- 7.000 logements
- 900 usines, commerces, fermes et marchés.
Ont également été touchés: des relais de télévision, radio et téléphonie, des sites religieux, des permanences du Hezbollah, bureaux et domiciles de cadres du parti chiite, et de nombreuses bases et équipements militaires.
Les villes considérées comme des bastions du Hezbollah, de même que les régions et villages alentour ont été bombardées: Tyr, Bint Jbeil, Khiam, Nabatiyé, Cana, Saïda (sud), Beyrouth (banlieue chiite), Masnaa, la vallée de la Békaa, Baalbeck et sa région (est). Dans le nord, le plateau du Akkar est également visé.
Le bombardement de la centrale électrique de Jiyé a provoqué une marée noire sur plus de 140 km de côtes libanaises, qui s’est étendue aux eaux syriennes.