Enregistrer sous… Imprimer ce document Plein écran
Le Devoir
LE MONDE, samedi 12 août 2006, p. a6
Bombardements réciproques au Sri Lanka
Reuters
Colombo - La guérilla tamoule et les forces sri-lankaises se sont réciproquement bombardées hier dans le nord de l'île, alors même que les pires combats depuis la trêve conclue en 2002 s'étendent vers l'est.
Les rebelles ont déclaré que les soldats gouvernementaux s'employaient à franchir la «frontière» qui délimite le territoire sous son contrôle dans la péninsule de Jaffna, dans le nord de l'île.
«Ils tirent à l'artillerie et cherchent à franchir nos frontières, a déclaré à Reuters un porte-parole des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (TLET), Rasiah Ilanthiraiyan. Ils cherchent à pousser en direction de Kilinochchi, aussi nos soldats ripostent-ils.»
L'armée sri-lankaise a affirmé de son côté que ce sont les Tigres qui ont déclenché les affrontements et qu'aucune opération terrestre n'a été menée.
«Ils ont effectué des tirs d'artillerie et nous avons riposté sur leurs positions de tirs», a indiqué le commandant Oupali Rajapakse, coordonnateur au centre des médias de la sûreté nationale.
Un peu plus tôt, la guérilla avait déclaré que l'armée avait ouvert un nouveau front dans l'est de l'île et que des chasseurs avaient bombardé un camp d'entraînement des Tigres dans le secteur de Batticaloa, tuant de nombreux rebelles.
Pour Robban Nilsson, de la mission de médiation de la paix norvégienne, «ouvrir sur plusieurs fronts est vraiment très dangereux».
«Les tactiques de guérilla ont toujours permis de combattre l'ennemi sur plusieurs fronts, c'est vraiment des événements très inquiétants», a-t-il ajouté.
Ville morte
Un correspondant de Reuters a indiqué que les militaires avaient instauré un couvre-feu d'une durée indéfinie à Jaffna. Les magasins ont reçu l'ordre de rester fermés et les gens, de ne pas quitter leur domicile.
Sur leur propre radio, les Tigres tamouls ont appelé les civils à quitter immédiatement la ville de Chavakachcheri, tenue par les forces gouvernementales, qui se situe à 16 km à l'est de Jaffna.
Les Tigres dénoncent le rejet par le président Mahinda Rajapakse de leurs aspirations à un État tamoul séparé dans le nord et l'est de l'ancienne île de Ceylan.
Catégorie : Politique nationale et internationale
Type(s) d'article : Article
Taille : Court, 258 mots
© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.
Doc. : news·20060812·LE·115752