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 Les médias, cibles privilégiées d'Israël

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Tite Prout
Maître de Cérémonie du forum
Tite Prout


Nombre de messages : 1737
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 01/06/2005

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12082006
MessageLes médias, cibles privilégiées d'Israël

Les médias, cibles privilégiées d'Israël
Le blocus des mots et des images
A la fin de la semaine dernière, Israël s'est attaqué à de nouvelles cibles: les relais de transmission de télévisions et de radios, en plus des réseaux de communications. Une agression qui en dit long sur la tactique israélienne, visant à empêcher les Libanais et le monde de connaître la vérité sur les crimes commis au Liban.
Après avoir instauré, par le feu et le fer, un triple blocus aérien, maritime et terrestre, Israël continue sa destruction sanglante et ciblée. Au dixième jour de l'attaque meurtrière lancée contre le Liban, l'objectif d'Israël semble, on ne peut plus clair: viser les médias. Une nouvelle face de la guerre a ainsi été déclenchée. Alors qu'au tout début de l'offensive, l'aviation israélienne a pris pour cibles, à plusieurs reprises, des objectifs du Hezbollah: la télévision et la radio du Hezb, al-Manar et al-Nour; samedi
22 juillet, ce sont les relais de transmission de toutes les télévisions et radios libanaises qui sont prises pour cibles.
«Un nouveau seuil est franchi»

A Fatqa, dans le haut Kesrouan, au nord-est de Beyrouth, le relais de transmission de la LBC, touché par trois missiles israéliens, est complètement détruit. Le chef de la station, Sleimane Chidiac, meurt sous les décombres. Première victime de la guerre contre la liberté des médias et de la presse. A Mzar, également, un technicien de la LBC, Charbel Akiki, est blessé par d'autres bombardements israéliens visant le même objectif: des relais de transmissions audiovisuelles et de communications.
Si c'est la LBC qui a payé par le sang cette escalade israélienne, ce sont par ailleurs toutes les chaînes télévisées et radiophoniques qu'Israël a voulu faire taire: la Future TV, Télé-Liban, la NBN, la New TV, Radio Liban, Télé-Lumière et la Voix de la Charité..., à Terbol, Jabal Aïto, Ehden, Baalbeck. La diffusion de ces stations a été interrompue dans plusieurs régions du Liban, notamment dans le Nord.
Cette nouvelle forme d'agression est «la plus grande et la plus forte». Marwan Hamadé, entre deux bombardements israéliens des médias, accuse les Israéliens de chercher à détruire, après les infrastructures et les civils, le son et l'image. Pour le ministre des Télécommunications, «un nouveau seuil est franchi. Le mot est la seule arme du Liban qui ne dispose pas de forces blindées». Le chef de l'Etat, Emile Lahoud, a tout simplement estimé que «ces raids israéliens constituent une tentative flagrante de faire taire la vérité et cacher les images des massacres quotidiens de la population».
Cette agression ciblée a déclenché la colère et l'indignation de Reporters sans frontières, qui a souligné que «les installations des médias ne peuvent, en aucun cas, être considérées comme des cibles militaires». Ainsi l'ONG a demandé au Premier ministre israélien, Ehud Olmert, de «faire cesser immédiatement les frappes qui mettraient en danger la vie des professionnels de l'information», des bombardements ciblées qui, selon elle, «pourraient constituer une violation du droit international humanitaire».
Le pouvoir de l'image

Dimanche dernier, nouveau jour noir pour les médias libanais qui n'en finissent pas de payer un lourd tribut. Outre Sleimane Chidiac, un autre nom, un autre martyr au nom de la liberté d'expression, au nom de la liberté et de la mondialisation des images de guerre: Layal Nagib, la première journaliste tuée en mission au Liban, depuis le 12 juillet, date de la guerre israélienne ouverte contre le Liban. Agée de 23 ans, cette jeune photographe originaire de Tripoli a été tuée par l'explosion d'un missile qui s'est abattu près de sa voiture, sur la route entre Cana et Siddiqine, au sud-est de Tyr. Elle était membre de l'équipe d'un magazine libanais, al-Jarass, et travaillait également comme photographe indépendante avec d'autres médias, notamment avec l'Agence France Presse (AFP).
Layal Nagib n'a pas échappé aux bombes israéliennes, mais d'autres journalistes qui ont été visés, ont eu plus de chance et sont restés en vie. Aux premiers jours de l'offensive israélienne, trois journalistes de la New TV ont été blessés. Leur véhicule a été bombardé par un avion israélien au Liban-Sud, bien que les lettres TV PRESS étaient clairement lisibles.
D'ailleurs, Israël semble vouloir imposer ce silence, non seulement aux médias libanais, mais également aux médias arabes, comme en témoigne la chaîne de télévision qatari al-Jazeera. La chaîne a accusé Israël d'avoir détenu à plusieurs reprises, entre le dimanche 16 et le lundi 17 juillet, deux de ses journalistes sur le terrain qui couvraient la chute des roquettes du Hezbollah sur le nord d'Israël: Walid al-Omary, le chef de bureau d'al-Jazeera à Jérusalem, et Elias Karram, un autre de ses correspondants. Al-Jazeera demande aux autorités israéliennes de relâcher ses journalistes, détenus sans explications en plein exercice de leur métier, en application des droits internationaux et professionnels du journalisme.
Al-Manar détruite mais toujours là

Walid al-Omari a affirmé avoir été détenu par la police israélienne à trois reprises en 48 heures. Seul motif avancé par Israël, «assistance à l'ennemi en révélant l'emplacement des roquettes». Walid al-Omary a affirmé avoir été relaxé plus tard sous caution et pourrait faire l'objet de poursuites judiciaires pour assistance au Hezbollah, en accomplissant son métier de journaliste. Pourtant, il explique qu'il couvrait la situation avec plusieurs autres groupes de médias, israéliens et étrangers, et affirme n'avoir reçu aucun avertissement préliminaire. Israël a effectivement un système militaire de censure des médias qui peut intervenir au cas où la sécurité lui paraît en danger. Dans un communiqué, le Comité de protection des journalistes s'est inquiété de ces agissements et a demandé aux autorités israéliennes d'expliquer le traitement d'exception dont est victime l'équipe d'al-Jazeera, alors que d'autres médias qui ont accès aux mêmes sites attaqués n'ont pas été ennuyés.
Mais c'est surtout la télévision du Hezbollah, al-Manar, qui est la plus touchée après la destruction complète de l'immeuble qui abritait ses locaux dans la banlieue sud de Beyrouth. Au premier jour de l'offensive, trois installations d'al-Manar ont été la cible d'hélicoptères israéliens, blessant trois employés de la chaîne. Israël a visé, à plusieurs reprises, les différents relais de transmission, aussi bien dans la Békaa, qu'à Jiyé, et, samedi dernier, à Ehden.
L'Etat hébreu est allé jusqu'à menacer de quitter la Fédération mondiale de la presse, si cette dernière ne retire pas sa condamnation pour la destruction de la chaîne de télévision du Hezbollah. La fédération a déclaré que l'attaque israélienne viole le principe de la liberté de la presse. Son secrétaire général, Aidan White, a confirmé que, dans toute situation de conflit, les journalistes non armés, quelles que soient leurs affiliations politiques ou religieuses, ne peuvent, en aucun cas, être considérés comme des combattants.
Guerre contre les médias, guerre des médias; dimanche, dans les cercles israéliens, certains responsables sous couvert d'anonymat ont évoqué à l'AFP une tentative d'Ehud Olmert de pousser les membres de son cabinet à multiplier les apparitions télévisées et les entrevues avec les journalistes, pour expliquer son offensive contre le Liban. Au moment où la communauté internationale commençait à lancer des appels pressants à un cessez-le-feu, et au moment où l'opinion israélienne, qui avait pourtant montré un soutien indéfectible au Cabinet Olmert, commençait à se poser des questions. Guerre contre les médias, guerre des médias: une presse parallèle s'est développée sur le réseau Internet, gravant sur la toile les mots et les images de cette guerre menée contre le Liban et son infrastructure, contre sa population civile et ses enfants.
Guerre psychologique

Dans le cadre de sa guerre psychologique, Israël tente de semer la discorde entre les différentes composantes de la société libanaise et essaye d'affaiblir le moral de ceux qui ont décidé de lui résister. C'est ainsi que des dizaines de personnes, habitants les régions chrétiennes et sunnites, reçoivent des appels téléphoniques provenant «du gouvernement de l'Etat d'Israël». «Nous ne vous voulons aucun mal, affirme l'interlocuteur anonyme. Nous voulons vous débarrasser des terroristes du Hezbollah et vous aider à construire un Etat souverain».
Aux habitants des régions à majorité chiite, ces mêmes interlocuteurs tiennent un tout autre discours, destiné à briser la volonté de résistance. «Sortez immédiatement de chez vous, les forces de défense d'Israël vont bombarder la maison dans laquelle vous vous trouvez».
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