Congo-Kinshasa: La pauvreté pour le foisonnement des activités du secteur informel
Le Potentiel (Kinshasa)
17 Juin 2006
Publié sur le web le 19 Juin 2006
Godefroid Ngamisata
Kinshasa
La pauvreté a entraîné le foisonnement des activités du secteur informel qui représente à elle seule 72 % de la population active (15 à 64 ans), soit 27.399 personnes sur une population d'environ 58.000 personnes en République démocratique du Congo, rapporte un document du ministère du Développement rural, parvenu mercredi à l'Acp.
Selon le document, la faible proportion des travailleurs salariés (7 %) est révélatrice de ce que le Rapport national sur le développement humain (RNDH) qualifie de l'effondrement de l'emploi moderne. Ce rapport renseigne, par ailleurs, que le volume de la main-d'oeuvre salariée est tombé de 8 % en 1958 à 2 % en 1997. Ceci pour quatre raisons majeurs: l'Etat n'a pas pris des mesures qui incitent les investisseurs (nationaux et étrangers), ensuite les contraintes des programmes d'ajustement structurel ont envoyé des milliers de salariés au chômage ou même à l'inactivité, les pillages des années 1991 et 1993 ont conduit à la suppression de nombre d'emplois qui subsistaient encore. Enfin, la guerre a lessivé le peu d'infrastructures restantes. En outre, poursuit la source, les travailleurs non salariés, pour dire les personnes qui exercent une activité économique pour laquelle elles perçoivent un salaire (activités indépendantes outre que l'agriculture), sont un peu, plus nombreux (9%) que les travailleurs salariés (7 %).
Par ailleurs , l'Unité de pilotage du processus d'élaboration et de la mise en oeuvre de la stratégie pour la réduction de la pauvreté (Uppe Srp) à travers un rapport récent la pauvreté, l'insécurité et l'exclusion en Rdc souligne qu'il n' y a pas d'entreprises pour donner du travail à la population ou que si elles existent, elles sont insuffisantes et ne peuvent embaucher qu'une infime partie de la population active.
Le même document renseigne que le manque de capital ou le manque d'accès à un crédit pour démarrer une active productive font aussi partie des besoins fondamentaux non satisfaits. En clair, les activités de création d'entreprises se trouvent souvent excellées par le manque d'incitations tels que des appuis financiers ou institutionnels pour leur éclosion.
Source: http://fr.allafrica.com/stories/200606190415.html