Sénégal: Bonne gouvernance et éthique : Mansour Kama plaide pour la création de comités d'éthique

Wal Fadjri


Wal Fadjri (Dakar)

10 Juin 2006
Publié sur le web le 12 Juin 2006

Elh Saidou Nourou Dia

Un Observatoire national ou un comité d'éthique regroupant des professionnels de même corps peut aider à lutter contre la corruption et une meilleure prise en compte de la question de l'éthique dans les affaires.

Le point de vue est du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, Mansour Kama, qui s'exprimait, avant-hier, à l'occasion d'un colloque sur 'L'éthique des affaires et management: perspectives d'Afrique et d'ailleurs'.

C'est une force que de pouvoir s'appuyer sur sa culture pour développer son pays et diriger des organisations sociales ou des entreprises. Seulement, les valeurs culturelles sénégalaises, notamment l'esprit d'entraide, le consensus, la capacité de dialoguer telles pratiquées au Sénégal pénalisent souvent le développement du management. Le point de vue est du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Mansour Kama s'exprimait, avant-hier, à l'ouverture du colloque international sur 'L'éthique des affaires et management: perspectives d'Afrique et d'ailleurs', organisé par l'Institut africain de management (IAM), dans le cadre de la célébration de son dixième anniversaire. Ainsi préconise-t-il que 'l'on ne perde pas de vue des nécessités de la rigueur du management tout en essayant de les concilier avec nos réalités'. Ceci parce que 'c'est cet appui qui nous permettra de rentrer dans l'économie mondiale et d'être présents dans les tables, aussi bie n de l'investissement privé national qu'étranger', explique le président de la Cnes.
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Il reste que, de son avis, 'c'est seulement en faisant appel à l'éthique que l'on pourra renverser la vapeur'. D'autant plus que 'la problématique est au coeur du débat de l'éthique et de la déontologie par le fait que le Sénégal est un pays confronté à la corruption', argumente-t-il. Pour réussir le pari, il faudra, pense-t-il, instaurer des comités d'éthique au sein des organisations patronales. Mieux, 'chaque branche professionnelle devrait également avoir son comité d'éthique', ajoute le président de la Cnes. Il s'agira, à l'en croire, d'amener les responsables à accepter un minimum de règles entre eux et vis-à-vis de leur client et de l'Etat.

Il s'agira, également, de créer un cadre, 'une sorte d'observatoire' qui va regrouper les chefs d'entreprises, l'Etat, les partenaires, les consommateurs, les représentants de la société civile et qui puisse faire autorité pour permettre 'de regrouper les éléments qui permettent d'asseoir une certaine surveillance pour freiner la corruption et régler le problème de l'éthique et de la déontologie'.

Jusqu'au 10 du mois courant, les séminaristes aborderont, entre autres thèmes : 'De l'éthique vers la bonne gouvernance', 'La formation des leaders et managers africains... pour un engagement éthique', 'Les défis du management éthique : synergie ou opposition'.

http://fr.allafrica.com/stories/200606120535.html