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 La France cherche des boucs émissaires aux échecs de Banny

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Delugio
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Delugio


Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 29/05/2005

La France cherche des boucs émissaires aux échecs de Banny Empty
24052006
MessageLa France cherche des boucs émissaires aux échecs de Banny

Côte d'Ivoire

«La France brandit des menaces de sanctions»

Le Courrier d’Abidjan — Parution N° 722 du Mercredi 24 Mai 2006 — http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm

Par Sylvie Kouamé :

«Décryptage – La France cherche des boucs émissaires aux échecs de Banny, qui ne s’expliquent pourtant que par son incompétence. Elle veut des sanctions onusiennes contre les prétendus obstacles à la paix – les patriotes, bien entendu –, qui contrarieraient une feuille de route qui n’a jamais vraiment commencé.

C’est une dépêche de l’Agence France Presse qui nous l’apprend. «Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu mardi des consultations à huis clos sur un projet de déclaration déposé par la France et proposant des sanctions ciblées contre les personnes faisant obstacle au processus de paix en Côte d'Ivoire. Des diplomates ont indiqué que le Conseil n'avait pris aucune décision sur ce projet de texte non contraignant, qui menace de "mesures ciblées" --c'est-à-dire de sanctions-- toute personne qui entrave le processus de paix en Côte d'Ivoire ou incite publiquement à la haine et à la violence.»
La France est de nouveau à la manœuvre sur le dossier ivoirien. Nous annoncions dans notre édition d’hier qu’elle était en train de préparer un dossier pour infliger ses fameuses sanctions au président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly. Et que la «Une» hystérique de Jeune Afrique était un des éléments de ce grand plan. La France est en train d’instruire le procès de Mamadou Koulibaly, non parce qu’il entrave le processus de paix – elle serait bien en peine d’expliquer comment – mais parce qu’il inciterait publiquement à la haine – c’est pour cela que Cheikh Yérim Seck a publié un encadré intitulé «Koulibaly dans le texte» reprenant un certain nombre de propos critiques ou acerbes envers la France et Charles Konan Banny.
Une question se pose toutefois : comment se fait-il que la France cherche (encore) à empêcher des patriotes ivoiriens de voyager, alors que la feuille de route de Charles Konan Banny est bien là, devant nos yeux, et que c’est sa propre incompétence qui le fait piétiner ? Réponse : Paris veut faire porter le chapeau de l’échec de son poulain à quelqu’un d’autre – si possible proche de Gbagbo, ou Gbagbo lui-même.
C’est que le scénario que la France avait anticipé n’a pas eu lieu. Paris misait sur une guérilla permanente entre Gbagbo et Banny durant tout le mandat du Premier ministre ivoirien, ce qui aurait permis d’alimenter le moulin à clichés devant aboutir à une seule conclusion : Gbagbo doit partir pour qu’il y ait la paix en Côte d’Ivoire. François Soudan, de Jeune Afrique – dont un des principaux informateurs se trouve être Michel de Bonnecorse, conseiller Afrique de Chirac – écrivait ainsi, le 2 février dernier : «Côte d'Ivoire : le «plan B». On estime à Paris que le bras de fer engagé sur le mode «malin, malin et demi» entre le président Gbagbo et le Premier ministre Konan Banny va se poursuivre et se durcir. Le premier mettant en avant l’impératif du désarmement des Forces nouvelles et le second celui du processus d’identification électorale. L’idéal, bien sûr, serait que ces deux obligations avancent de pair, mais les enjeux et la méfiance sont tels que l’on n’y croit guère (…) On envisage donc de plus en plus sérieusement, côté français, l’hypothèse selon laquelle il sera impossible d’organiser le scrutin présidentiel avant le 31 octobre prochain. Dans ce cas, le « plan B » serait activé : une période de transition avec un exécutif intérimaire d’où seraient exclus tous les candidats à l’élection, y compris Laurent Gbagbo. Qui dirigerait la Côte d’Ivoire pendant cette période à haut risque? Vraisemblablement Charles Konan Banny, avec l’appui de tout l’arsenal onusien.»
Ce scénario de politique-fiction a été démenti. Gbagbo a utilisé une méthode simple : toujours donner son avis à Banny – notamment sur la question de la «concomitance» – mais le laisser se débrouiller s’il n’en tient pas compte. Il a engagé les patriotes et le CNRD à ne pas répondre aux provocations de la nébuleuse rebelle. Des critiques très dures ont été faites, mais sans plus. Le Patriote s’est même cru obligé d’inventer des prétendus mots d’ordre guerriers de Blé Goudé, pour alimenter le discours franco-rebelle. La communauté internationale n’a plus qu’à se faire à l’évidence : Banny échoue, à l’instar de Diarra, tout seul. Il s’enfonce dans des concepts et des méthodes dont le seul objectif est de caresser les rebelles dans le sens du poil.
Il est très frappant que l’Agence France Presse, financée par le Quai d’Orsay et anti-Gbagbo par principe, en arrive à une conclusion proche de celle des patriotes ivoiriens : «Au-delà du symbole, salué par la communauté internationale, le recensement test de la population qui a débuté jeudi en Côte d'Ivoire a surtout été marqué par une mauvaise organisation, tandis que le début du désarmement annoncé en simultané n'a tout simplement pas eu lieu (…) "L'opération a été montée dans la précipitation et cela s'est ressenti sur le terrain", constate un observateur international, regrettant l'aspect "un peu trop improvisé". Loin d'être anecdotiques, ces problèmes pourraient hypothéquer sérieusement la suite du processus. Sur un enjeu majeur, et alors que le camp présidentiel crie à la fraude et au "bradage" de la nationalité, "il est dommage que le gouvernement n'ait pas pris le temps de mieux préparer l'opération", selon cette source. Aucun chiffre n'était disponible samedi, mais la presse locale faisait état... d'une seule personne enregistrée à Port-Bouët, quatre à Tiapoum (sud-est). Sur le papier, l'opération, une fois généralisée, est censée permettre en deux mois à 3,5 millions de personnes d'obtenir leurs papiers. (…) Au nom de son "tandem" avec Banny, le président Gbagbo a joué le jeu et a retenu ses troupes, quitte à les placer en porte-à-faux après leurs appels à "refuser" l'identification, relève cet analyste. Le Premier ministre a marqué un point à très court terme, mais "c'est un pari osé, car en voulant aller trop vite, il a pris le risque d'un échec de l'identification". Echec qui démontrerait par l'absurde le bien-fondé de la position du président Gbagbo (…)».
L’heure est grave pour le bloc franco-rebelle. D’autant plus que l’Afrique du Sud compte les points et que les Etats-Unis délivrent un satisfecit au président Gbagbo – par la voix de l’ambassadeur Aubrey Hooks. C’est pour cette raison que les «forces impartiales», qui sont ici pour observer l’application des accords militaires, sont devenues aphones au moment où les FDS ont engagé le pré-regroupement, avant les rebelles. C’est pour cette raison qu’elles refusent de valider la procédure de l’une ou l’autre force. Les tentatives acharnées de RFI ou de l’AFP symbolisent elles aussi le désarroi d’une nébuleuse qui voit ses poulains décidés à ne pas respecter leurs engagements tandis que ses ennemis jurés le font, au-delà de toute prévision – et se font féliciter par d’autres voix de la communauté internationale. Face à cette configuration, Paris veut vendre l’illusion selon laquelle les commentaires enflammés (et légitimes) des Parlements et Agoras, la vigilance des patriotes, les critiques de Mamadou Koulibaly… sont la cause des échecs répétés du «Bavard de la Cage», dont les tours de prestidigitation sont désormais démasqués.»
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