Incroyable, mais vrai - critique de l’incapacite ambiante
Note de grioo.com: le texte d'Antoine Garnier nous est parvenu avant la date du 10 Mai, raison pour laquelle il y fait référence. Estimant que les débats/polémiques ayant entouré la commémoration du 10 Mai, et la façon dont cette date a été célébrée, n'ont pas rendu ses interrogations caduques, nous avons pris le parti de vous proposer son texte cette semaine.
Par Antoine Garnier



Alors que le Nouvel Observateur propose une nouvelle fois un travail léger, approximatif, superficiel, opportuniste de ce que sont supposés être les Noirs de France, alors que malgré les nombreuses semaines passées les médias continuent de politiser à outrance la nomination historique d’un journaliste noir au 20 heures du géant TF1, alors que l’on s’approche à grands pas de la date historique du 10 mai 2006, la division extrême règne au sein des associations et organisations noires.

Et l’on se tire dans les pattes, se critique plutôt que de consacrer TOUTE son énergie à parfaire un accord momentané, une plate-forme de travail commune pour saisir au mieux des potentialités la chance de réaliser une célébration digne de ce nom.
Malgré le discours de façade, des Antillais sont contre des Africains, des Guadeloupéens sont contre des Martiniquais, des Maliens sont contre des Togolais, alors que tous sont vus par la majorité blanche comme des Noirs.

Les policiers le savent bien. Personne ne produit de contenu pour proposer une alternative à ce qui se dessine comme une kermesse de la République.

Comment alors la critiquer sachant ce qu'elle est capable de nous préparer ?
Ces Noirs de France/noirs français - quelle que soit la terminologie - ne seraient-ils que des enfants, incapables de se prendre en charge et attendant que mère-maquerelle les dirige vers quoi penser, quoi dire, quoi/comment célébrer ?

Ou s’en foutent-ils et cela n’est rien d’autre qu’un délire d’intellectuels et de branchés militants ?

On sait très bien que beaucoup se positionnent avec l’objectif de nous manipuler pour récupérer nos vote à un an de l’élection suprême, alors qu'il serait davantage profitable de sécuriser une véritable base de négociation rassemblant le maximum de composantes qualitatives. Parce que nous en avons BESOIN.

Ces organisations sont-elles dénuées de pratiques ou de savoir-faire politiques, mutilent-elles nos aspirations profondes en n’étant pas les authentiques relais-témoins de notre course à la reconnaissance ?

Doit-on s’interroger sur leur travail au réel profit de la communauté qu’elle prétendre défendre.
Quelles sont les propositions ?
Plutôt que de vous affronter, soyez réalistes et prenez en compte ce qui se passe dans votre communauté.

Votre attentisme et vos égarements risquent de nous coûter extrêmement cher.
Mais peut-être qu’il n’y a rien, aucune crédibilité à attendre d’esprits demeurés trop colonisés en quête de la parole du maître.
Quelle déception ! Quelle honte !