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 Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada

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Tite Prout
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Tite Prout


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15052006
MessageAccueil honteux d'Abdou Diouf au Canada

Le Devoir
LES ACTUALITÉS, vendredi 12 mai 2006, p. a1

Abdou Diouf soumis à une fouille corporelle
Ottawa n'avait pas prévu de comité d'accueil pour le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie

Buzzetti, Hélène

Ottawa - Il a beau diriger l'Organisation internationale de la Francophonie et être à ce titre considéré comme un dignitaire de la stature de Kofi Annan, Abdou Diouf a été reçu mercredi à l'aéroport de Toronto non pas par un comité d'accueil ministériel mais par des agents de la douane, qui lui ont imposé... une fouille corporelle. En outre, le premier ministre Stephen Harper, qu'il croyait rencontrer hier, lui a fait faux bond.

M. Diouf fait une visite officielle au Canada cette semaine pour assister à la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. Cette rencontre s'inscrit dans la démarche entreprise il y a quelques années par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) afin de s'imposer comme un organisme international plus politique. M. Diouf est venu ici à l'invitation du Canada. Pourtant, aucun ministre du gouvernement conservateur, pas même la ministre responsable de la Francophonie, la Québécoise Josée Verner, ne s'est déplacé pour le recevoir à l'aéroport. Et malgré son passeport diplomatique, le Sénégalais a été soumis à une fouille.

Le gouvernement prétend qu'aucune rencontre entre le secrétaire général et le premier ministre n'était prévue. Le site Internet officiel de l'OIF, lui, indique le contraire. «À Ottawa, le 11 mai, il s'entretiendra, notamment, avec le premier ministre canadien, le très honorable Stephen Joseph Harper, et avec la gouverneure générale, Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean», est-il écrit.

Ce sont deux députés libéraux qui ont soulevé cette question à la Chambre des communes hier, Bernard Patry (Québec) et Raymond Simard (Manitoba). M. Patry a demandé au premier ministre pourquoi il n'avait pas rencontré M. Diouf. «Est-ce sa nouvelle façon de respecter les francophones du Canada que de ne pas accueillir avec tous les égards celui qui incarne la défense du fait français dans le monde?» M. Simard, lui, a déploré la fouille corporelle, un «incident diplomatique» qui, selon lui, «entache sérieusement la réputation internationale du Canada».

La ministre Josée Verner s'est contentée de répondre par des généralités, indiquant qu'elle avait parlé à M. Diouf au téléphone. «Il était ravi d'être arrivé à Winnipeg, a-t-elle déclaré. Nous avons convenu de se [sic] rencontrer demain [aujourd'hui] dans le cadre d'une conférence ministérielle de la Francophonie. Nous estimons tous deux que cette dernière sera fructueuse.»

À sa sortie de la Chambre des communes, Mme Verner a été totalement incapable de répondre autre chose que les banalités préparées par son entourage. Impossible, donc, de savoir si elle avait présenté ses excuses à M. Diouf. «Pour M. Diouf hier, l'entretien que nous avons eu était absolument cordial. Il était ravi de m'entendre, et puis je suis convaincue qu'il vous dirait la même chose», a affirmé Mme Verner. Mais ne trouve-t-elle pas que le fait de soumettre M. Diouf à une fouille était une bien étrange façon de l'accueillir? «Bien moi, je trouve, écoutez, que je l'ai très bien accueilli. Je l'ai appelé hier et puis on s'est donné rendez-vous pour demain. Alors il était ravi de sa conversation.» Selon Mme Verner, l'incident est clos.

L'entourage de M. Diouf, joint hier à Winnipeg par Le Devoir, n'avait pas de précisions à fournir à ce sujet. Pour ce qui est de la rencontre avortée avec le premier ministre, l'attachée de presse du secrétaire général, Julie Tilman, a répondu que «c'est aux autorités canadiennes qu'il faut parler de cela».

Le député Bernard Patry, qui, de par son rôle au sein de la Francophonie, dit avoir rencontré M. Diouf à plusieurs reprises et connaître son entourage, est persuadé que le secrétaire général avait bel et bien prévu de rencontrer le premier ministre et que cette rencontre a été annulée. «Il a été président de la République du Sénégal et il est dans son deuxième mandat comme président de l'OIF. On ne va pas mettre à l'agenda de cette personne une rencontre avec le premier ministre s'il n'en a pas une. Ils savent, dans son entourage, comment ça fonctionne. Il a toujours fait de l'international. Il s'est adressé aux Nations unies et un peu partout dans le monde.»

En outre, M. Patry est estomaqué qu'une fouille ait pu être imposée à M. Diouf. «Voyez-vous un George Bush ou un Kofi Annan à qui on dirait: "Enlevez vos souliers pour voir"?», a-t-il lancé. «Il a un passeport diplomatique et, au niveau de la sécurité, il a le plus haut grade, comme [le secrétaire général des Nations unies] Kofi Annan. Quand on a quelqu'un qui voyage avec un passeport diplomatique de cette stature, le gouvernement aurait dû faire tout ce qu'il devait faire et il ne l'a pas fait, et c'est grave.»

Denis Coderre, lui-même ministre responsable de la Francophonie sous Paul Martin en 2003-04, s'est dit scandalisé par ce qu'il qualifie d'«impair diplomatique important». «Il y a eu un manque au niveau du protocole. Il y a eu un manque au niveau du bureau du premier ministre. Son Excellence Abdou Diouf a tous les pouvoirs d'un chef d'État, c'est un dignitaire extrêmement important sur la scène internationale.» Selon lui, le premier ministre devrait appeler M. Diouf et Mme Verner devrait présenter ses excuses en Chambre au nom du gouvernement.

Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Politique extérieure et relations internationales
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 624 mots

© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060512·LE·109066
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Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada :: Commentaires

Tite Prout
Re: Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada
Message Lun 15 Mai - 7:30 par Tite Prout
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Le Devoir
ÉDITORIAL, samedi 13 mai 2006, p. b4

Honteux!

Boileau, Josée

Gênant, déplorable, impoli, insultant, ridicule... La liste est longue pour qualifier l'incroyable mépris diplomatique auquel a eu droit le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, de la part du gouvernement Harper. Et, preuve supplémentaire de son amateurisme - dès lors qu'on le sort des tournées de durs à cuire en Afghanistan -, le gouvernement réagit à cette bourde avec autant de légèreté qu'il en a mis à accueillir M. Diouf.

Rappelons-le, celui-ci est au Canada à l'invitation du gouvernement afin de participer à une conférence ministérielle de la Francophonie, qui est elle-même une initiative canadienne. L'activité a lieu en fin de semaine au Manitoba, et pourtant, M. Diouf est arrivé mercredi en vue de rencontrer Stephen Harper à Ottawa. Non, il n'y avait pas de tel rendez-vous, répètent les conservateurs... Qu'ils nous expliquent alors pourquoi un homme au rang de chef d'État, à l'agenda débordant, aurait eu envie de venir si vite nous voir? Seulement pour prendre le thé avec la gouverneure générale? Pour flâner le long du canal Rideau?

La seule version plausible, c'est qu'une rencontre était prévue et que M. Harper l'a cavalièrement annulée, traitant M. Diouf comme un ministre de second rang. Un manque d'égards qu'illustre bien l'arrivée du secrétaire général à Toronto, où il a eu droit à un accueil minimaliste et été traité comme le tout-venant. Papiers, fouille, comme les autres! Pas de fonctionnaire de haut rang, pas de ministre pour rappeler l'envergure de notre invité (insistons!) et mettre fin à ces impairs.

Dans l'entourage de M. Diouf, on a pris acte avec grâce des «regrets» du gouvernement, celui-ci n'étant même pas foutu de franchement s'excuser. Soit, les gens de l'OIF savent vivre et maîtrisent, eux, l'art de la diplomatie. Nous noterons néanmoins que l'incident est sans précédent.

Mais tout grossier soit-il, il s'inscrit dans une approche délibérée. Le gouvernement Harper n'a accueilli que deux autres chefs d'État depuis son élection et il l'a fait chichement à chaque occasion. Ottawa a tu la visite du premier ministre intérimaire d'Haïti, Gérard Latortue, sous le faux prétexte qu'elle était privée, alors qu'il a formellement rencontré M. Harper. Et puis, début mai, la même tactique a été reprise à l'occasion de la venue du premier ministre élu, mais pas encore assermenté, d'Haïti, René Préval. Les médias ont appris ces visites par accident et le protocole s'est fait fort discret.

C'est la nouvelle manière de faire lorsque viendront des dirigeants étrangers, avait dit aux journalistes, en mars, la directrice des communications de M. Harper. Des propos alors passés inaperçus et qui prennent soudain tout leur sens. La diplomatie par la petite porte, et seulement quand ça nous chante! Brian Mulroney, qui savait nager dans ces hautes sphères, aurait vraiment des leçons à donner à ce premier ministre mal élevé.

jboileau@ledevoir.ca

Catégorie : Éditorial et opinions
Sujet(s) uniforme(s) : Politique extérieure et relations internationales; Chefs d'États et de gouvernements
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 346 mots

© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060513·LE·109154
Tite Prout
Re: Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada
Message Lun 15 Mai - 7:31 par Tite Prout
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Le Devoir
ÉDITORIAL, samedi 13 mai 2006, p. b4

Lettres: L'«accueil» réservé à Abdou Diouf: une injure à tous les francophones

Jean-Marc Léger

C'est proprement stupéfiant. Haut fonctionnaire international ayant un statut équivalent à celui d'un chef d'État (ce qu'il fut d'ailleurs pendant huit ans à titre de président du Sénégal) et porte-parole des francophones du monde entier en qualité de secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie depuis trois ans (organisation qui regroupe toutes les associations et institutions internationales de langue française), Abdou Diouf a été l'objet, à son arrivée en terre canadienne, d'un «accueil» inouï.

Il arrivait à l'aéroport international de Toronto mercredi. Personne pour l'accueillir, pas le plus modeste représentant du gouvernement fédéral!

Par ailleurs, fait renversant, non seulement il a été traité comme n'importe quel voyageur, sans que l'on tienne compte de son passeport diplomatique en quoi que ce soit, mais on l'a fait attendre dans la queue, comme tout le monde ou... pas comme tout le monde.

En effet, on l'a soumis à une longue vérification (passeport, billet, etc.), puis on l'a proprement soumis à une fouille détaillée, un examen complet de sa personne, ce qu'on appelle vulgairement une fouille au corps.

À travers le secrétaire général de l'OIF, c'est toute la francophonie, ce sont tous les francophones du monde qui ont été injuriés.

Il importe que tous les médias dénoncent cette affaire et qu'Ottawa exprime officiellement ses excuses et ses regrets. Il paraît que dans le triste gouvernement de Stephen Harper, il y a une ministre de la Francophonie. Cette dame, Josée Verner, ne s'est pas déplacée non plus et, informée de ce grave incident, n'a rien dit et rien fait (j'ai le sentiment qu'elle ne sait pas ce que c'est que la francophonie).

Voilà qui confirme le véritable sentiment du gouvernement conservateur actuel envers la langue française et envers les institutions de langue française comme envers les francophones en général, en dépit des flatteries du premier ministre et de sa cour éhontée au Québec.

J'ose espérer qu'il n'aura pas l'impudeur ni l'impudence de se présenter au prochain «sommet» francophone, à Bucarest. Et si, d'aventure, c'était le cas, qu'il amène un interprète bien choisi!

Jean-Marc Léger : Ancien journaliste, ancien diplomate québécois et premier secrétaire général de l'Agence de la Francophonie (1969-74).

Catégorie : Éditorial et opinions
Type(s) d'article : Opinion
Taille : Court, 272 mots

© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060513·LE·109152
Tite Prout
Re: Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada
Message Lun 15 Mai - 7:31 par Tite Prout
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Le Devoir
POLITIQUE, lundi 15 mai 2006, p. a3

Conférence de la Francophonie de Winnipeg
Louise Beaudoin demande à Charest de protester contre l'accueil réservé à Diouf

Michel Dolbec, PC

Paris - L'ex-ministre péquiste Louise Beaudoin juge «honteux» l'accueil que le Canada a réservé à Abdou Diouf, le numéro un de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Selon elle, le premier ministre Charest doit «montrer sa solidarité» avec le secrétaire général de l'OIF et réclamer que Stephen Harper lui présente des excuses en bonne et due forme.

«Le Québec ne peut pas rester en retrait dans cette affaire, a estimé Mme Beaudoin hier en entrevue. Jean Charest doit aller au-delà de ses bonnes relations avec le premier ministre Harper, ou encore s'en servir, pour lui faire comprendre qu'on ne traite pas le secrétaire général de l'OIF comme ça. C'est honteux. Il faut protester. On ne peut pas laisser passer ça.»

La venue au Canada de l'ancien président du Sénégal, qui participait au Manitoba à une conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits, a été marquée par un incident diplomatique. À son arrivé à l'aéroport Pearson de Toronto, mercredi, M. Diouf, malgré son passeport diplomatique et sa stature internationale, a été fouillé. L'entretien qu'il devait avoir à Ottawa avec le premier ministre Harper a par ailleurs été annulé, apparemment à la suite d'un «malentendu».

Louise Beaudoin voit dans «l'addition» de ces deux incidents l'expression d'un certain état d'esprit. «Ça révèle une manière d'être des conservateurs, observe-t-elle. Ce sont des maniaques de la sécurité à la manière de George Bush et ça commence à paraître. À cela s'ajoute le fait que la Francophonie n'est pas du tout une priorité pour eux. Le seul intérêt de Harper, ce sont les États-Unis.»

Une deuxième humiliation

L'ancienne ministre des Relations internationales et de la Francophonie affirme que «jamais le gouvernement du Parti québécois n'aurait laissé passer un tel manque de considération». Celui de Jean Charest doit donc, selon elle, joindre sa voix à celles des autorités sénégalaises et de l'opposition à Ottawa, qui ont réclamé des excuses officielles. Jusqu'ici, le gouvernement fédéral, par la bouche du ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, s'est contenté de juger l'affaire «très regrettable».

«Le pire, c'est qu'Abdou Diouf avait été victime d'un incident semblable aux États-Unis, il y a quelques années, à cause de la politique ultrasécuritaire des Américains, a raconté Mme Beaudoin. Il m'avait dit qu'il s'était senti profondément humilié. Il s'interrogeait même sur l'opportunité de retourner là-bas. Je crois qu'il a dû être très blessé d'avoir été accueilli de la même manière dans un pays membre de la Francophonie.»

Louise Beaudoin se trouve en France dans le cadre de ses activités universitaires. Aujourd'hui, elle part donner une série de conférences au Kurdistan irakien, où l'on s'intéresse à l'expérience internationale du Québec.

Catégorie : Politique nationale et internationale
Sujet(s) uniforme(s) : Partis politiques
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 331 mots

© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060515·LE·109238
Tite Prout
Re: Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada
Message Lun 15 Mai - 7:32 par Tite Prout
Le Devoir
POLITIQUE, lundi 15 mai 2006, p. a3

Ottawa refuse toujours de s'excuser

Sylvie BRIAND, AFP

Winnipeg - Les ministres et délégués des pays de la Francophonie se sont engagés hier à Winnipeg à renforcer leur présence en matière de maintien de la paix, au terme d'une conférence marquée par le coup de colère du Sénégal contre l'accueil réservé par le Canada à Abdou Diouf, secrétaire général d'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

S'exprimant pour la première fois sur cette affaire, M. Diouf a déclaré hier à la presse n'être «pas étonné qu'il y ait eu de l'émotion au Sénégal concernant ce qui s'est passé». «Je suis citoyen sénégalais et ancien président de la République du Sénégal», a-t-il tenu à souligner.

Le chef de la diplomatie sénégalaise Cheikh Tidiane Gadio avait exigé la veille, en pleine séance plénière, des «excuses publiques» du premier ministre canadien Stephen Harper pour cet «incident grave».

Ottawa a rejeté la demande sénégalaise en rappelant que le ministre canadien des Affaires étrangères Peter MacKay avait déjà exprimé ses «profonds regrets» à M. Diouf pour cette affaire qui a jeté un froid sur la conférence.

Une réussite

La ministre canadienne de la Coopération internationale et de la Francophonie, Josée Verner, a cependant qualifié de «réussite» cette réunion qui «a renforcé le potentiel de la Francophonie à résoudre les conflits».

Les ministres - une vingtaine de pays africains - et délégués des 53 pays et gouvernements membres de l'OIF ont notamment réitéré leur engagement à «assurer une plus forte participation des pays de l'OIF aux opérations de maintien de la paix, en étroite coopération avec l'ONU», ainsi qu'à «renforcer les capacités des États dont les moyens sont insuffisants», dans une déclaration commune.

Ils ont également demandé à M. Diouf «d'examiner les possibilités pour l'OIF d'être associée» à des programmes comme Recamp (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix) mis sur pied par la France. Ils ont enfin souhaité un renforcement de la formation linguistique des contingents non francophones déployés dans des pays de l'OIF.

Plus de la moitié des Casques bleus déployés dans le monde le sont dans des pays de l'OIF, comme la Côte d'Ivoire, le Burundi ou Haïti.

Catégorie : Politique nationale et internationale
Type(s) d'article : Article
Taille : Court, 257 mots

© 2006 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060515·LE·109237
Tite Prout
Re: Accueil honteux d'Abdou Diouf au Canada
Message Lun 15 Mai - 7:34 par Tite Prout
Le Figaro
Lundi 15 mai 2006

Francophonie : incident entre le Sénégal et le Canada

n Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf, qui devait participer les 13 et 14 mai dernier au Canada à une conférence internationale, a été soumis à une fouille corporelle à son arrivée à Toronto. «M. Diouf est ravi d'être arrivé», a affirmé la ministre canadienne de la Francophonie, Josée Verner.

À l'aéroport Pearson de Toronto, l'ancien président sénégalais a dû se soumettre à une fouille corporelle après avoir déclenché la sonnerie d'un détecteur de métaux. Les agents de sécurité ont ignoré le statut de chef d'Etat d'Abdou Diouf. «Je ne ferai pas de commentaires sur cette affaire», a déclaré le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, avant de se rendre à la Conférence ministérielle de la francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine.

Le gouvernement canadien a, par la suite, multiplié les impairs. Le premier ministre Stephen Harper a annulé une rencontre avec Abdou Diouf. La ministre de la Francophonie n'a pas mesuré la gravité de l'incident et n'a exprimé que de vagues regrets que deux jours plus tard.

Si le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter Mc Kay, a, dans un français laborieux, assuré que «le Canada trouve cette situation très regrettable», son homologue sénégalais Cheikh Tidiane Gadio, a exigé samedi des «excuses sincères et publiques» de la part de Stephen Harper. Au Canada, les partis politiques d'opposition ont condamné ce mauvais accueil réservé à la francophonie. Ludovic Hirtzmann

Catégorie : Actualités
Taille : Court, 171 mots

© 2006 Le Figaro. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060515·LF·20060515×2FIG000000190
 

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