L'agression prochaine contre l'Iran cache t-elle la fin ‘'programmée'' du système économique et bancaire mondial ?
L’agression prochaine contre l’Iran cache t-elle la fin ‘’programmée’’ du système économique et bancaire mondial ?
Comme tout empire, affirmer que l’empire américain est condamné à disparaître serait axiomatique. Les Etats-Unis montrent des signes de décadence propres à toute empire sur le déclin : Cette volonté hégémonique affichée par les US, loin d’être une preuve de leur puissance et capacité à diriger le monde, démontre si besoin en est, à quel point la chute de l’empire est proche. Les raisons des campagnes militaires américaines ont été en long et en large analysées et chacun y trouve un explication cohérente, certains y voient un comportement cynique et suicidaire, symptomatique à tout impérialisme.
Les uns justifient cette politique au nom de la liberté et pour la préservation des valeurs occidentales. D’autres, animés nul doute par de bonnes intentions, ont une lecture plus manichéenne, voir un peu trop, et expliquent ces agressions par des considérations énergétiques et géopolitiques. Une minorité encore, voit en cette politique, le résultat de la fin d’un système économique et monétaire, programmé par les responsables de ce même système délétère.
Toutes ces approches malgré une analyse honnête et de bonne foi, restent une vision restreinte d’un plan global. Penser qu’une de ces visions à elle seule puisse expliquer les motivations réelles de cette volonté destructrice, serait aussi illusoire que d’essayer de comprendre la complexité de la situation actuelle uniquement par le prisme des versions officielles et des médias ‘’mainstream’’ qui leurs donnent cautions.Les enjeux sont immenses et deux visions du monde s’affrontent.
La première est une vision qui se définie comme ‘’civilisatrice ‘’qui met en exergue la ‘’négociation’’ pour les uns, ou ‘’l’intimidation diplomatique’’ pour les autres (cela dépend de notre appartenance idéologique) comme pierre angulaire des relations internationales, cela signifie aussi l’acceptation d’une certaine forme de partage et de compréhension rendant possible les concessions mutuelles. Paradoxalement ceux qui se revendiquent défenseurs et gardiens du droit international, le bafoue au vu et au su de tous, opèrent au grand jour, sans pour autant que cela n’éveille des soupçons quant aux motivations réelles.
La deuxième est celle de l’impérialisme « hégémonique » des Etats-Unis, dont l’idéologie actuelle est d’inspiration néo-conservatrice fondée sur la théorie du ‘’choc des civilisations ‘’, pensée huntingtonienne, expression politiquement correcte pour désigner l‘affrontement des religions.
Il ne faut cependant pas oublier que la politique de Bush et de son administration néo-conservatrice ne sont que l’expression d’une politique économique articulée autour de l’hégémonie du Dollar et qui anime les dirigeant de ce pays depuis plus d’un siècle. Le néo-conservatisme US, n’est que l’explication politique de la volonté impérialiste américaine, dont tous les dirigeants successifs suivent un protocole établi par le pouvoir financier et qui a pour finalité le contrôle de toutes les richesses mondiales: Selon la théorie financière, la monnaie est un moyen d'échange légalisé, qui conserve de surplus sa valeur. ‘’La manipulation actuelle des systèmes de la monnaie et des changes constitue le scandale le plus important et aux conséquences les plus marquées de notre époque. Pour la première fois, l'escroquerie monétaire atteint des dimensions mondiales, car elle a lieu sur toute la planète, elle ne peut plus être contrôlée, arrêtée ou empêchée par aucun gouvernement et elle a même lieu de manière formellement légale, conformément à des lois nationales désuètes. Toutefois, il est certain que l'escroquerie monétaire, comme toute autre escroquerie, ne peut pas enrichir à long terme les malfaiteurs par l'appauvrissement de leurs victimes, puisque l'on ne peut abuser d'aucun système monétaire libéral à long terme’’ Eberhard Hamer, professeur à l'institut des classes moyennes de Hanovre
Malgré une dévalorisation dramatique, l'illusion de la valeur de la monnaie est encore maintenue artificiellement par l'obligation de considérer les billets comme moyens de paiement légaux. Les profiteurs de ce système sont non seulement la haute finance de Etats-Unis qui, par sa Fed, place dans le monde des masses de dollars toujours plus considérables, mais aussi des banques centrales menant le même jeu, telles la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon. Les directions de ces instituts savent fort bien à quel point le dollar a perdu toute valeur, mais confortent toujours l'illusion du dollar moyen de paiement légal, se sont tues pour des raisons politiques et ont couvert leur propre monnaie par des réserves monétaires libellées en dollars sans valeur. Si une réforme monétaire avait lieu, la BCE notamment serait dépourvue de valeurs. La présence de l'or se limite vraisemblablement à une simple créance et ne consiste donc plus en or réel. La plupart du temps, il est prêté prétendument en nature à la Fed, qui le prête à son tour, si bien qu'il n'est plus saisissable en cas d'effondrement. Le système repose sur le fait qu'un abus n'est ni discuté ni ne fait l'objet d'une publication.Mais que cache en réalité toutes ses idéologies et pensées, qui nous ramène aux périodes sombres de l’Europe du début et moitié du XX° siècles, dont les raisons et motivations ne sont pas encore dévoilées.
Pourquoi l’administration Bush a t-elle cette obsession morbide de vouloir à tout prix agresser l’Iran ?
Serait-ce pour occulter un événement majeur qui risque d’ébranler et montrer les limites du système économique mondial et mettre à jour les impostures du pouvoir financier et leur mainmise sur le pouvoir politique, l’apanage des rentiers et usurier. Ils ont par le biais du Dollar quasiment monopolisé tous les biens réels, les matières premières et autres outils de productions. Le monopole n’étant pas total, et pour y parvenir en ’’apothéose’’ ils vont tenter de dévaluer le billet vert à 10 % de sa valeur actuelle, voire plus aucune valeur. Ce qui aura comme conséquence directe la naissance de la plus grande crise financière que le monde n’ait connu. Il faudra peut-être à l’instar de l’Allemagne d’avant-guerre transporter les billets dans des brouettes pour s’acheter du pain ?
L’agression contre l’Iran est intrinsèquement liée à la faillite contrôlée du système économique mondial. La bourse du pétrole en Euros que les Iraniens envisagent de mettre en place le 20 mars 2006 et la déclaration le10 novembre 2005 de Fédéral Bank américaine voulant supprimer l’indicateur M 3 le 26 mars 2006, semblent indiquer l’imminence d’une attaque contre l’Iran pour ainsi justifier la suppression de l’indice M3 et tenir pour responsable l’Iran de la décadence de l’Occident et de sa destruction programmé par l‘oligarchie financière, responsable du chaos actuel et à venir.
Le dollar, monnaie privée de la Fed, domine déjà le monde de par sa masse monétaire. Plus de 75% de la monnaie mondiale sont des dollars.
La haute finance des Etats-Unis a obligé aussi les marchés des matières premières qu'elle contrôle à ne vendre leurs produits qu'en dollars. Qui ne vend pas son pétrole contre des dollars sans valeur est déclaré terroriste. D’ailleurs la raison principale de la chute de Saddam après l’invasion de 2003, était le choix de ce dernier qui risquait d’ébranler l’hégémonie du Dollar: Saddam avait choisi de faire ses échanges commerciaux, non plus en Dollar, mais en Euro. Les hautes finances qui de manière crapuleuse, engendrent des bénéfices sur chaque transaction effectuée en Dollar, vous pensez bien que cela ne pouvait être acceptable par la clique de rentiers, car Saddam par sa décision ouvrait la voie à d’autres prétendants voulant quitter la soumission au Dollar et à l’empire par la même occasion.
Il semble inévitable que les Américains une fois de plus, sous des prétextes fallacieux, vont agresser un Etat souverain. Cependant, au-delà des apparences évidentes, il n’est pas à écarter la probabilité que cette guerre cache autre chose que la propagande des US qui mettent en place l’alibi du projet nucléaire iranien, fantasmé afin de fédérer un maximum de nations, une coalition aussi large que celle de la première agression de l’Irak en 1991. Comment expliquer les coïncidences chronologiques qui vont sans doute marquer la fin du mois de mars 2006: Les Iraniens ouvrent leur bourse au pétrole en Euro, le 26 mars la Fed supprime l’indice M3, cette proximité des événements ne peut être anodine: « Une confrontation avec l’Iran ou même une frappe militaire plus limitée contre la Syrie ne serait que l’amorce, la véritable bombe étant l’effondrement de tout le système financier et monétaire international. » Lyndon LaRouche le 3 février 2006‘’Politique Europe 2020’’ [1] un Think-thank, estime désormais à plus de 80% la probabilité que la semaine du 20 au 26 Mars 2006 voit se déclencher la principale crise politique mondiale accompagnée d’une crise économique et financière d’une ampleur incomparable.
Cette analyse est fondée sur deux événements majeurs: ce constat résulte de l’analyse de décisions prises par les deux acteurs de la crise internationale actuelle que sont les Etats-Unis et l’Iran. Il s’agit en premier lieu de la volonté iranienne d’ouvrir à Téhéran le 20 Mars 2006 la première bourse pétrolière en Euros, ouverte à tous les producteurs de pétrole de la région, Saddam aussi avait fait l’affront de vouloir vendre son pétrole en Euros en remplacement du Dollar, ce qui bien entendu mettait en cause l’hégémonie du Dollar sur les marchés financiers.
Ven 12 Mai - 11:35 par mihou