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 MENACES ETASUNIENNES SUR LE VENEZUEALA ET CUBA

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Tite Prout
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Tite Prout


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09052006
MessageMENACES ETASUNIENNES SUR LE VENEZUEALA ET CUBA

jeudi 4 mai 2006 (11h57) :
MENACES ETASUNIENNES SUR LE VENEZUEALA ET CUBA : Manœuvres militaires dans les Caraïbes
| Réseau d’information et de solidarité avec l’Amérique latine | www.risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1739

Opération Partnership of the Americas Manœuvres militaires dans les Caraïbes : Le Venezuela et Cuba en ligne de mire ?

Début avril, la marine des Etats-Unis a lancé en mer des Caraïbes des manœuvres navales d’une envergure inégalée. Cette démonstration de force, qui vise le Venezuela et Cuba et, par extension, toute l’Amérique latine, se déroulera jusqu’à la fin mai. par Emilio Marin 4 mai 2006

Si les Etats-Unis considèrent l’Amérique latine comme leur « arrière-cour », ils voient les Caraïbes comme leur piscine. Qu’importe que ces territoires ou ces eaux territoriales ne leur appartiennent pas ? Rappelons que le canal de Panama a été sous leur administration jusqu’à la signature des accords Carter-Torrijos, en 1978 [1] ; que la base de Guantanamo, bien qu’étant sur l’île de Cuba, est occupée depuis 1902 et que les Marines se sentent comme chez eux à Aruba et à Curaçao, en dépit du fait que ces deux îles battent pavillon néerlandais.

Pour l’Empire, les Caraïbes n’appartiennent pas aux quatorze pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), mais à lui seul. C’est ce dont on a pu se rendre compte en octobre 1983 quand 5 000 soldats de la 82e division aéroportée et des Marines ont occupé l’île de Grenade. Sur cette île, un certain Maurice Bishop avait pris à cœur l’indépendance de son pays et témoignait en plus de la sympathie à l’égard de Cuba.

A cette occasion, une partie de la VIIe Flotte des Etats-Unis qui voguait vers la Méditerranée changea de cap et prit position pour se débarrasser de ce gouvernement gênant pendant que des membres de ce même gouvernement éliminaient Bishop. L’occupation de la Grenade s’avéra facile, car, quelques mois plus tôt, l’infanterie de marine s’était entraînée en terrain similaire, à Vieques, sur l’île de Porto Rico. Cette dernière fait également partie des possessions extraterritoriales des Etats-Unis, qui y font des exercices de tir et polluent.

Depuis 1983, les Caraïbes n’avaient pas été infestées d’autant de requins de l’US Navy que ces derniers jours, quand a débuté l’opération Partnership of the Americas. Le porte-avions nucléaire George Washington, le plus moderne de la flotte, a quitté, le 4 avril, sa base de Norfolk, en Virginie, et est arrivé dans le port de Mayport, en Floride, où se trouve le quartier général du Commandement Sud de l’armée [2]. Des conférences regroupant les chefs militaires et quelques politiciens et diplomates ont été organisées. William Brownfield, l’ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, a participé à cette réunion, ce qui a permis de lui attribuer l’idée tordue d’utiliser le terme « Partnership » pour désigner une intervention de l’administration Bush contre le Venezuela.

Étant à la tête de la Force opérationnelle nº 10, ce porte-avions transporte 70 chasseurs F 15, F-16, F-18 et Harrier ainsi que des hélicoptères. Il ne navigue pas seul, mais est escorté par le croiseur Monterrey, le destroyer Stout et la frégate lance-missiles Underwood, appui de la sécurité maritime.

Le 14 avril, cette armada a quitté les eaux territoriales des Etats-Unis et est entrée dans la mer des Caraïbes, qu’elle considère comme sa « Mare nostrum », à l’instar des Romains par rapport à la Méditerranée.

Hugo Chavez s’est senti visé

L’irruption de la marine des Etats-Unis a alarmé des gouvernements latino-américains et caraïbéens qui ne mangent pas dans la main de George Bush (comme le font le Mexique, le Pérou, le Honduras, le Nicaragua et le Salvador).

C’est que les navires mentionnés transportent 6 500 soldats des troupes d’assaut des Marines que le Pentagone utilise, comme l’histoire nous l’a montré, pour débarquer et occuper les territoires ayant un gouvernement gênant.

Une telle agression n’aura pas lieu au cours de l’exercice « Partnership », mais, chose certaine, ces manœuvres permettront de déterminer, au millimètre près, quel sera l’endroit idéal pour lancer de futures opérations. Elles permettront également de tester sur le terrain la coordination des divers groupes de la Force opérationnelle 10 et la collaboration de ces derniers avec les forces armées des divers pays visités.

Par communiqué, les chefs du Commandement Sud des Etats-Unis ont fait connaître la raison officielle de ces manœuvres : il s’agit d’entraîner les alliés régionaux des Etats-Unis à lutter contre le narcotrafic et la traite des êtres humains. Il eût été plus sage de ne rien dire, car cette explication met en évidence qu’ils prennent les populations d’Amérique latine et des Caraïbes pour des idiots. Comment une flotte si puissante, composée de centaines d’avions, de milliers de soldats et d’on ne sait combien de missiles, pourrait-elle servir à lutter contre le narcotrafic et la traite des êtres humains ?

M. Brownfield était plus proche de la vérité quand il a déclaré que « ce n’est pas la première fois que le gouvernement des Etats-Unis organise des manœuvres dans les Caraïbes et ce ne sera pas la dernière. »

On sait que la frégate lance-missiles Underwood participera à l’exercice « Partnership » à partir de la Colombie et le destroyer Stout, de Curaçao. D’après le journal Newsday, de Trinité-et-Tobago, les premiers ports à recevoir les Marines seront ceux du Honduras, du Nicaragua, de Jamaïque, de Trinité-et-Tobago, d’Aruba, de Curaçao et de Saint-Kitts-et-Nevis.

Le vénézuélien Hugo Chavez a dénoncé à l’avance le caractère interventionniste de l’exercice naval. Devant des étudiants réunis dans l’état de Falcon, situé au nord-ouest du Venezuela, il a déclaré : « Ils utilisent des territoires des Caraïbes contre nous. Les manœuvres qu’ils font représentent une menace pour nous. Cette menace plane non seulement sur le Venezuela, mais également sur Cuba. » Et d’ajouter : « Des porte-avions qui transportent on ne sait combien d’avions ont commencé à faire mouvement. Mais, ils ne nous font pas peur et s’il leur prenait l’envie de revenir, nous les vaincrions ici. »

La conspiration

On peut se demander si le dirigeant bolivarien ne rêve pas ou s’il n’invente pas des conspirations. La réponse est non, si on tient compte des antécédents : en avril 2002, un coup d’Etat l’a obligé à céder le pouvoir pendant deux jours et il a frôlé le peloton d’exécution. Ce putsch auquel ont participé l’armée, le milieu des affaires et les médias a été organisé par le Département d’État, l’opposition oligarchique de Caracas et les délégués militaires des Etats-Unis basés au Fort Tiuna [3]. A cette époque, deux navires de l’US Navy avaient pénétré dans les eaux territoriales du pays sud-américain et ne s’étaient retirés qu’une fois le retour triomphal de Chavez au pouvoir confirmé [4].

Depuis le coup d’Etat manqué de 2002, l’ambassade des Etats-Unis, successivement dirigée par Charles Schapiro, Donna Hrinak et, aujourd’hui, William Brownfield, multiplie les tentatives de déstabilisation.

Le document de stratégie de sécurité nationale, mis à jour par George Bush en mars dernier, indique que « au Venezuela, un démagogue inondé par l’argent du pétrole sape les bases de la démocratie et essaie de déstabiliser la région. »

Exactement deux semaines avant que le navire George Washington ne lève l’ancre de Norfolk, le chef du Commandement Sud, le général Bantz Craddok, a de nouveau accusé, devant une commission sénatoriale, le gouvernement Chavez de constituer « un facteur de déstabilisation pour la région ».

Le gouvernement des Etats-Unis accuse Hugo Chavez d’être la cause de tous ses malheurs. Si la population en Amérique latine vote contre les candidats de Wall Street, comme cela s’est passé en Bolivie et à Haïti, c’est à cause de Chavez. Si, dans la lutte contre le narcotrafic, les militaires de la base de Manta [5], en Équateur, ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs, c’est la faute de Caracas qui ne collabore pas suffisamment. Si le prix du pétrole monte, c’est encore une manœuvre du Venezuela, cinquième pays exportateur de brut au monde.

Parfois, ce sont les fonctionnaires de Bush eux-mêmes qui lancent les accusations les plus absurdes. Parfois, ils délèguent cette tâche à une de leurs marionnettes, comme Vicente Fox ou encore le ministre de la Défense des Pays-Bas, Henk Kamp, qui a déclaré devant le Congrès que Chavez étudie la possibilité d’envahir une des possessions néerlandaises dans les Caraïbes (Aruba, Curaçao et Bonaire).

Caracas a eu beau démentir avoir de telles intentions, ces infamies ont permis à des pays de la communauté des nations, comme les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni, ainsi qu’aux îles de Sint Marteen, d’Aruba et de Curaçao de participer à l’exercice « Partnership ».

Les Etats-Unis veulent que ses alliés européens lui donnent un coup de main pour étrangler Caracas et La Havane. C’est l’objectif que vise l’exercice qui, comme l’a dit en langage diplomatique le vice-amiral Mark Fitzgerald, commandant de la 2e Flotte des Etats-Unis, cherche à « préparer les grandes unités opérationnelles et les soldats à affronter militairement les urgences régionales. » Notes :

[1] [NDLR] Traité signé entre les présidents James Carter et Omar Torrijos, le 7 septembre 1977, au siège de l’Organisation des Etats américains (OEA). Il est entré en vigueur en octobre 1979 et prévoyait le transfert au Panamá, au 31 décembre 1999, de la souveraineté sur le canal ainsi que le départ progressif des bases militaires américaines implantées dans sa zone de protection.

[2] [NDLR] Centre de coordination militaire de l’armée des Etats-Unis pour l’Amérique centrale et l’Amérique latine.

[3] [NDLR] Base de l’armée militaire à Caracas, siège du haut commandement.

[4] [NDLR] Consultez le dossier « Coup d’État au Venezuela » sur RISAL.

[5] [NDLR] En 1999, les gouvernements équatorien et états-unien signaient une convention octroyant, pour une période de 10 ans renouvelables, l’usage de la base militaire de la côte pacifique de Manta à l’armée nord-américaine. Les bases navale et aérienne de Manta, en Équateur, sur la côte, à une heure de vol de la frontière colombienne sont sous la juridiction exclusive de Commandement Sud (US SouthCom) des forces armées états-uniennes. Manta est un centre de commandement de la marine et de l’aviation, dirigeant notamment des opérations clés des mercenaires de la Dyncorp.

En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous :

Source : ALAI, Agencia Latinoamericana de Información (www.alainet.org/index.phtml.es), 25 avril 2006.

Traduction : Arnaud Bréart, pour le RISAL (www.risal.collectifs.net).

De : Joëlle
jeudi 4 mai 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=27345
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