Là où les vautours virevoltent, c’est qu’il y a une carcasse
10/08/2004
Le proverbe africain invite au décryptage des comportements humains à l’aune de leurs intérêts intimes.
Ici un lien de cause à effet est induit entre des manifestations apparentes, et les motivations réelles de celles-ci. Si l’on connaît les intérêts majeurs d’une institution ou structure sociale, on peut comprendre d’autant plus aisément ses actions, investissements, modes, engouement circonstanciés.
Plus important, peu importent les discours, les explications des acteurs, seule les manifestations et leurs motivations ou besoins intensifs sont décisifs.
On entendra par ceci que, par exemple, les firmes multinationales et les Etats occidentaux ne se déplaçant par pour rien, c’est à dire donc mus par leurs intérêts, il sera difficile de considérer les récentes guerres anglo-américaines comme des combats pour la liberté d’autres peuples. Au contraire la présence américaine traduit l’existence d’intérêts tels que le pétrole mais pas exclusivement, qui attirent la première grande puissance mondiale.
Les expéditions des troupes occidentales en Afrique et hors de leurs territoires d’origine trouvent par avance, un substitut aux traditionnelles raisons officielles invoquées sans parcimonie : droits de l’homme, démocratie, accord de défense, etc. Seuls leurs intérêts, appétits, mangements, délivrent l’explication réelle à tant de déploiements. L’intervention française au Zaïre d’un Mobutu sur le déclin est connue aujourd’hui non pas pour avoir été une opération humanitaire mais pour une opération d’ex-filtration des génocidaires rwandais avec lesquels la France avait entretenu de bien coupables relations.
De la même façon c’est le pétrole irakien qui a justifié principalement le déploiement de troupes et de forces américaines sur le sol désertique.
akam akamayong