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 TEXTES sur l’esclavage

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
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07062005
MessageTEXTES sur l’esclavage

TEXTES sur l’esclavage

source:
http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/traite.des.noirs.html

Mots-clés. traite. Noirs. Afrique. Europe. France. Espagne. Angleterre. Hollande. Portugal. Code. noir. Révolution. française. esclavage. colonisation. XVI. XVII. XVIII. XIX. XX.


Entre < > indications hors texte.


La traite des noirs: un problème pas uniquement transatlantique.


"La traite des Noirs a déterminé quatre grands courants de déportation des Africains hors du continent. Le courant trans-saharien, attesté vers -1500, dura jusqu’au dernier tiers du XIXème siècle. Formé au VIIIe siècle avec l’expansion islamique, le deuxième courant installa sur la côte orientale d’Afrique une traite qui se poursuivit jusqu’au XIXe siècle, et qui connut, à la fin, un fort regain d’activité. Beaucoup plus brève - quatre siècles et demi - la traite des Noirs à travers l’Atlantique constitua la plus lourde ponction sur les populations de l’Afrique noire, Enfin, une " traite intérieure " nourrit un esclavage "domestique ".

Les historiens Fage et Curtin, respectivement anglais et américain, ont renouvelé depuis 1969 l’étude chiffrée des conséquences démographiques des traites négrières. Considérant leurs durées respectives, les spécialistes acceptent aujourd’hui - encore qu’avec certaines hésitations - les chiffres suivants, plus ou moins contrôlables: la traite transsaharienne aurait déporté 5 300 000 individus, la traite par la mer Rouge et la côte orientale, 2 900 000 ; en quatre siècles et demi, la traite par l’Atlantique en aurait déporté 11 700 000. Il n’est pas possible d’estimer le chiffre de la traite intérieure.

Au total, les traites négrières d’exportation auraient donc déporté un minimum de 20 millions d’Africains hors du sous-continent noir, la mortalité parmi les déportés atteignant en cours de route en moyenne 13 %. On discute encore l’effet de cette ponction sur la démographie africaine. Récemment, l’historien nigérien Inikori a estimé le déficit humain en 1870 à cent douze millions de personnes, mais les indicateurs retenus pour obtenir ce résultat sont discutés par les démographes. Une autre question est celle des conséquences du commerce négrier sur le sous-développement économique des régions affectées.

Dans un espace de plusieurs millions de kilomètres carrés étaient établis les réseaux qui acheminaient les Africains noirs destinés à l’esclavage dans des contrées lointaines. Au début, les foyers négriers d’exportation s’ "approvisionnaient" dans les alentours. Aux XVIIIe et XIXe siècles les zones où l’on allait chercher les futurs déportés s’élargissaient jusqu’à des distances de plusieurs semaines de marche de ces foyers. A partir de ceux-ci dans une première phase, des caravanes transféraient les groupes humains vers les " ports " du désert ou ceux des côtes occidentales ou orientales. Dans le premier cas les convois suivaient les routes traditionnelles du commerce vers le nord et le nord-est. Dans le second, avaient lieu les embarquements dans les navires négriers. Certaines côtes n’entretenaient pas ou peu de foyers de traite ; les plus nombreux étaient implantés sur les littoraux des sociétés groupées en Etats ou de royaumes souvent puissants, parfois en rapport avec les présences européennes ponctuelles : Sénégambie ; côtes des Rivières avec leurs îles ; Sierra Leone jusqu’au cap des Palmes ; Côte de l’Or avec les fortifications européennes ; côte du golfe du Bénin avec Ouidah, Porto-Novo (Ardrah), Lagos (Ouni) ; côte du Biafrj avec Bonny, New-Calabar et Old-Calabar ; et, au sud de l’Equateur, Loango, MaJembo, Cabinda ; en Angola, peut-être le plus important des secteurs négriers, Mpinda, Loanda et Benguela. Sur la côte orientale, le Mozambique, par Kilwa Kivinje, Ibo, Quelimane, et, au XIXe siècle, l’île de Zanzibar, alimentaient la traite orientale en direction de Madagascar, des îles Bourbon (La Réunion) et Maurice et, vers le nord-est, Mascate et le golfe Persique. Ce même foyer fournissait partiellement la traite par l’Atlantique.

Les esclaves étaient obtenus principalement par les guerres ou les razzias et, en moindre nombre, par la manipulation des institutions légales ou religieuses. La traite eut donc des conséquences politiques, sociales et économiques importantes pour les régions affectées. Elle retarda leur développement économique, mais on ne comprend pas encore très bien de quelle façon et jusqu’à quel point. Des pays que l’on trouve économiquement développés à la fin du XIXe siècle étaient de ceux qui, depuis plusieurs siècles, entretenaient de vigoureux et larges courants d’échanges avec l’étranger. Tout au long du demi-millénaire qui précéda le XXe siècle, le commerce extérieur "normal" fut un puissant moteur du développement économique. Or, durant la majeure partie de cette période, pour son malheur l’Afrique noire fut le théâtre d’une forme anormale de commerce extérieur. Elle en fut appauvrie à deux titres : par la privation des avantages que procure, pour le développement, un commerce extérieur "normal", par les répercussions négatives d’un commerce extérieur qui détruisait son tissu humain.

Les conséquences économiques de la traite des Noirs pour les régions qui en furent affectées doivent donc être dégagées d’une double analyse : d’une part, en étudiant les effets directs de l’activité négrière sur le développement ; de l’autre, en recherchant de quelle façon elle a, indirectement, obéré le développement économique."

J.F. Ade Ajayi, M. Crowder, Atlas historique de l’Afrique, éditions du Jaguar, 1988, page 98, "La traite négrière atlantique jusqu’à 1810".


LA TRAITE DES NOIRS


Conquête et pillage

La conquête du Nouveau Monde passe par une politique de colonisation fondée sur le pillage. Les premiers esclaves du continent américain sont les populations indiennes, forcées par les Espagnols à exploiter les mines d’or et d’argent. En 1502, les premiers esclaves noirs sont débarqués sur l’île d’Hispaniola, aujourd’hui la République dominicaine et Haïti.

Toute l’Europe trafique

Français, Portugais, Espagnols, Hollandais, Anglais... mettent au point un trafic à grande échelle. Les Français le nomment "bois d’ébène", les Anglais "Black ivory", ivoire noir. C’est derrière ces appellations précieuses que l’Europe organise son commerce d’êtres humains razziés sur le continent africain, embarqués à fonds de cales, vendus aux planteurs.

La première compagnie maritime, hollandaise, à pratiquer la traite est créée en 1621. En 1685, vingt ans après avoir créé la Compagnie française des Indes occidentales, Colbert édicte le "Code noir" une loi esclavagiste qui justifie le recours à l’asservissement. Dans l’article 44 de ce code, le législateur écrit:" Déclarons les esclaves être biens meubles".

Les abolitionnistes

La Révolution française, sur proposition du député conventionnel Danton, acclame l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794. Neuf ans plus tard Bonaparte le rétablit. Ce n’est qu’en 1848 que l’esclavage est définitivement aboli dans les colonies françaises.

Au XIXe siècle les Anglais sont les premiers à lutter contre les pratiques esclavagistes. Peu à peu toutes les nations européennes renoncent à la traite des Noirs. Cependant il faut attendre jusqu’en 1926 pour que la communauté internationale signe une convention abolissant l’esclavage.


Edit du roi touchant la police des îles de l’Amérique Françoise (ou " Code Noir "), mars 1685.


" (...)
Art. 2. Tous les esclaves, qui seront dans nos îles, seront baptisés et instruits dans la religion Catholique, Apostolique et Romaine. (...)

Art. 11. Défendons très expressément, aux curés, de procéder aux mariages des esclaves, s’ils ne font apparoir du consentement de leurs maîtres. (...)

Art. 12. Les enfants, qui naîtront des mariages entre les esclaves, seront esclaves, et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves, et non à ceux de leurs maris, si le mari et la femme ont des maîtres différents.(...)

Art. 16. Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres, de s’attrouper le jour ou la nuit, sous prétexte de noces ou autrement, soit chez l’un de leurs maîtres, ou ailleurs, et encore moins dans les grands chemins, ou lieux écartés, à peine de punitions corporelles, qui ne pourra être moindre que du fouet, et de la fleur de lys ; et en cas de fréquentes récidives, et autres circonstances aggravantes, pourront être punis de mort (...).

Art. 22. Seront tenus les maîtres, de faire fournir, par chacune semaine, à leurs esclaves âgés de dix ans, et au dessus, pour leur nourriture, deux pots et demi mesure de Paris, de farine de manioc, ou trois cassaves pesant chacune deux livres et demie, au moins, ou autre chose à proportion ; et aux enfants depuis qu’ils sont sevrés, jusqu’à l’âge de dix ans, la moitié des vivres ci-dessus.(...)

Art. 25. Seront tenus les maîtres de fournir, à chaque esclave, par chacun an, deux habits de toile, ou quatre aunes de toile, au gré desdits maîtres.(...)

Art. 27. Les esclaves infirmes par vieillesse, maladie ou autrement, soit que la maladie soit incurable, ou non, seront nourris et entretenus par leurs maîtres ; et en cas qu’ils les eussent abandonnés, les dits esclaves seront adjugés à l’hôpital, auquel les maîtres seront condamnés de payer 10 sols, par jour, pour la nourriture et l’entretien de chacun esclave.

Art. 28. Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leurs maîtres, et tout ce qui leur vient par industrie, ou par la libéralité d’autres personnes, ou autrement, à quelque titre que ce soit, être acquis, en pleine propriété, à leurs maîtres ; sans que les enfants des esclaves, leurs pères et mères, leurs parents ou tous autres, y puissent rien prétendre, par succession. (...)

Art. 33. L’esclave qui aura frappé son maître, ou la femme de son maître, sa maîtresse, ou le mari de sa maîtresse, ou leurs enfants, avec contusion, ou effusion de sang, sera puni de mort.(...)

Art. 35. Les vols qualifiés, même ceux de chevaux, cavales, mulets, boeufs ou vaches, qui auront été faits par les esclaves ou par les affranchis, seront punis de peines afflictives, même de mort si le cas le requiert.(...)

Art. 38. L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois, à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées, et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule ; s’il récidive, un autre mois, à compter pareillement du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé, et il sera marqué d’une fleur de lys, sur l’autre épaule ; et la troisième fois, il sera puni de mort.(...)

Art. 42. Pourront seulement les maîtres, lorsqu’ils croiront que leurs esclaves l’auront mérité, les faire enchaîner, et leur faire battre de verges ou cordes ; leur défendons de leur donner la torture, ni de leur faire aucune mutilation de membres, à peine de confiscation des esclaves, et d’être procédé contre les maîtres, extraordinairement.(...)

Art. 47. Ne pourront être saisis et vendus séparément, le mari et la femme, et leurs enfants impubères, s’ils sont sous la puissance d’un même maître : déclarons nulles les saisies et ventes qui en seront faites.(...)"


La version complète du Code noir se trouve sur le site de Dominique Chathuant.
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