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 Confirmation Crise Systémique Globale fin Mars 2006

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Confirmation Crise Systémique Globale fin Mars 2006 Empty
19032006
MessageConfirmation Crise Systémique Globale fin Mars 2006

Communiqué Public LEAP/E2020 15 Mars 2006

Usa-Dollar-Iran / Confirmation Crise Systémique Globale fin Mars 2006

Neuf indices prouvent que la crise est en train de commencer

A travers notamment l'analyse de 9 indices développée dans le
GlobalEurope Anticipation Bulletin N°3 coordonné par Franck Biancheri,
et dont cinq sont présentés dans ce communiqué public, LEAP/E2020
confirme son alerte concernant le déclenchement d'une crise systémique
globale pour la fin du mois de Mars 2006. Les évolutions
internationales récentes affectant en particulier le fonctionnement du
système financier international et les évolutions préoccupantes aux
Etats-Unis notamment quant à la fiabilité des statistiques concernant
l'économie américaine [1], conduisent en effet notre équipe de
recherche à conclure que cette crise systémique globale est déjà en
train de commencer.

Tout se joue bien autour de M3 [2] …

Comme l'illustre la plupart des 5 indices présentés dans ce
communiqué, les dernières semaines ont confirmé le rôle d'indicateur
décisif que constitue la décision par la Réserve Fédérale américaine
d'arrêter le 23 Mars 2006 la publication de M3 [3]. LEAP/E2020 est
désormais convaincu que cette décision anticipe une période qui va
voir une accélération de fonctionnement de la planche à billets des
Etats-Unis, camouflée derrière un discours de maîtrise de l'inflation,
aboutissant à un effondrement du Dollar US et une monétarisation de la
dette américaine (publique et privée) dont un nombre croissant de
spécialistes aux Etats-Unis estiment qu'elle ne pourra jamais être
remboursée [4] vu son montant gigantesque en augmentation constante
(la dette publique américaine représente désormais plus de 8.000
milliards de Dollars [5], soit près de 4 fois le budget fédéral 2006
[6]). Selon la très conservatrice Heritage Foundation, si l'on intègre
les conséquences budgétaires des décisions prises récemment par
l'administration Bush concernant la santé et les retraites, la dette
réelle est de 42.000 milliards de Dollars, soit 18 fois le budget
fédéral, et trois fois et demi le PIB américain de 2005 [7].

… et de l'Iran

Tout en confirmant le rôle catalyseur de l'ouverture d'une bourse
pétrolière en Euro par l'Iran (dont les récentes déclarations
iraniennes laissent entendre qu'en cas d'aggravation de la crise les
autorités iraniennes [8] pourraient tout simplement décider
d'effectuer leurs transactions internationales en Euro, suivant en
cela la Syrie [9] qui a décidé d'adopter cette politique il y a
quelques semaines) et/ou d'une attaque américaine et/ou israélienne
contre l'Iran qui sera probablement une « attaque surprise » et sans
soutien du Conseil de Sécurité de l'ONU [10], l'ampleur de la
réaction à la publication du communiqué LEAP/E2020 a mis à jour un
malaise profond d'une partie des acteurs du système financier, en
particulier des acteurs individuels. L'impact particulièrement
important aux Etats-Unis où les réactions se sont focalisées sur la
question, centrale à nos yeux désormais, de M3, de la bulle
immobilière, des déficits américains et de la réalité des résultats
annoncés de l'économie américaine, a conduit LEAP/E2020 à centrer ce
deuxième communiqué mensuel public sur cet aspect de la crise
systémique globale, d'autant que des éléments particulièrement
préoccupants se sont faits jours ces dernières semaines.

La bulle immobilière vient bien d'éclater…

Par ailleurs certaines des prévisions faites par LEAP/E2020 sont déjà
devenues réalité comme l'éclatement de la bulle immobilière aux
Etats-Unis (baisse de 5% des ventes de maisons neuves en Janvier 2006
par rapport à Janvier 2005, une première depuis 5 ans, et extension à
près de 6 mois du stock de maisons à la vente, chiffre le plus élevé
depuis 1998 [11]). La fin de la bulle immobilière américaine va
progressivement affecter la consommation des ménages américains qui
est elle-même dépendante de leur endettement croissant gagé sur leurs
biens immobiliers [12], parallèlement le ralentissement de
l'immobilier va directement affecter la création d'emploi puisque ce
secteur a à lui seul fourni 40% des créations d'emplois privés ces
cinq dernières années aux Etats-Unis.

… les monnaies et les bourses des pays émergents sont bien les
premières touchées par la crise…

Au cours de la semaine du 20 Février 2006, la baisse de la côte de la
Couronne islandaise par les agences internationales de notation du
fait de l'ampleur des déficits islandais a entraîné une baisse brutale
de 10% de cette monnaie suivie de baisses connexes des monnaies
brésilienne, sud-africaine, mexicaine et indonésienne [13] du fait des
positions spéculatives prises par les opérateurs intervenant sur les
monnaies des marchés émergents. La semaine du 6 Mars 2006, c'est au
tour des monnaies d'Europe centrale et orientale [14] d'être
brutalement attaquées à cause des craintes que représentent leurs
déficits excessifs et des nouvelles politiques (hausses d'intérêts
et/ou réduction des liquidités par les banques centrales européenne et
japonaise). Enfin depuis le 14 Mars 2006, on assiste à un crash des
bourses arabes [15] dont celles d'Arabie saoudite et des Emirats
arabes (déjà plus de 15% perdus en vingt-quatre heures et les experts
locaux s'attendent à une baisse de 50% à 60% dans les prochaines
semaines).

… et la crise de confiance dans l'économie américaine est bien un
facteur-clé du déclenchement de crise globale

L'un des éléments laissant penser que la crise est déjà en train de
commencer est bien l'extraordinaire impact de l'Alerte LEAP/E2020 de
Février 2006, qui constitue en soi un indicateur d'une inquiétude
immense à l'échelle mondiale. Selon LEAP/E2020, le système financier
international, et en particulier sa base « Dollar » [16], n'est en
fait plus fondé que sur deux piliers interconnectés : d'une part la
confiance des acteurs dans le système lui-même, et d'autre part les
statistiques qui décrivent l'évolution du système. Au titre de ce
deuxième pilier, l'impact de l'Alerte LEAP/E2020 au niveau mondial
constitue en soi un facteur très important à analyser [17] puisque les
dizaines de millions de pages vues, les centaines de milliers de
visiteurs individuels sur le site Europe 2020, les traductions
spontanées de l'article dans près d'une vingtaine de langues et sa
reprise par des centaines de sites, de médias et de blogs dans le
monde, et en particulier la popularité de l'analyse aux Etats-Unis
même, témoignent d'une inquiétude croissante face à l'évolution du
système lui-même. Cet élément est en effet partie intégrante de la
crise systémique globale dans un système où le facteur psychologique,
la confiance, est devenu central.

Cinq des neuf indices qui témoignent de l'accélération du processus de crise

Voici selon LEAP/E2020, cinq des neufs indices qui prouvent que la
crise systémique a déjà commencé :

1. la situation de cessation de paiement du gouvernement américain
depuis la mi-Février 2006, car il a atteint le plafond d'endettement
autorisé par le congrès. Depuis cette date, le gouvernement américain
a cessé d'émettre les « State and Local Government series (SLGS)
nonmarketable Treasury Securities », emprunts des collectivités
locales américaines, pour continuer à pouvoir émettre les Bons du
Trésor US [18]. D'après le ministre des Finances US, John Snow, si à
la mi-Mars, le congrès n'a pas voté une hausse du plafond
d'endettement de 800 milliards de dollars supplémentaires (soit 10% du
plafond actuel de 8 200 milliards de Dollars US, pourtant déjà
augmenté deux fois ces 3 dernières années), la cessation de paiement
deviendra effective.

2. la démission surprise du N°2 de la Réserve Fédérale, Roger
Ferguson, en charge des crises une semaine après la parution de notre
alerte de Février, alors qu'il lui restait encore un mandat de 8 ans
[19]. Roger Ferguson était celui que les milieux créditaient de la
gestion monétaire réussie du 11 Septembre 2001 puisqu'il était aux
commandes alors que Greenspan était en Europe ce jour-là. Son
opposition aux choix stratégiques du nouveau président de la Réserve
Fédérale américaine était de notoriété publique.

3. la décision par la Banque de Chine, principal organisme chinois
gérant les réserves de change, d'autoriser ses clients à échanger
leurs Dollars US contre de l'or afin notamment de diversifier ses
avoirs aujourd'hui principalement en Dollars US [20].

4. l'accroissement continu des déficits public et commercial US en
2006 (respectivement $119 milliards pour Février et $68,5 milliards
pour Janvier) montre qu'il n'y a aucune maîtrise des tendances en
cours, et qu'au contraire on constate une accélération des dérives. Le
déficit mensuel du budget est le plus élevé jamais enregistré. Le
discours dominant à Washington ne cherche même plus à évoquer un
redressement, mais se contente d'expliquer que ces déficits sont sans
importance car l'économie a changé. C'était également le discours
dominant à la veille de l'éclatement de la bulle « Internet », avec la
« nouvelle économie » [21]. On sait ce qu'il en a été. A titre
d'information, ces cinq dernières années les Etats-Unis ont emprunté
au reste du monde plus d'argent que dans toute leur histoire cumulée
de 1776 à 2000 [22].

5. les doutes croissants aux Etats-Unis même sur la fiabilité des
statistiques économiques américaines [23], qui débouchent sur des
analyses indiquant que depuis trois ans le PNB américain est en fait
en régression et non pas en croissance [24], et que l'inflation réelle
est actuellement entre 6 et 12% aux Etats-Unis (ce qui évidemment à
des conséquences directes sur la rentabilité réelle des différents
types d'investissements).


Mesure de l'indice des prix à la consommation selon trois méthodes
différentes : en Bleu la méthode utilisée sous la présidence Clinton,
en Orange la méthode utilisée par l'administration Bush et en Jaune la
méthode en cours d'élaboration par les autorités américaines.


L'anticipation est donc bien de circonstance pour tenter de limiter les dégâts

Une crise systémique se répand comme un tsunami progressant à travers
l'océan et affectant les différentes côtes avec des délais variables.
Quand la vague touche la côte, le tsunami s'est formé depuis déjà un
long moment. Et c'est donc en étant informé le plus tôt possible que
chacun peut espérer prendre les mesures nécessaires de sauvegarde. En
tout état de cause, pour LEAP/E2020, au vu des neufs indices décrits
ci-dessous, il ne fait désormais aucun doute que la crise entre
désormais dans sa phase de déclenchement. Le GlobalEurope Anticipation
Bulletin N°3 détaille l'ensemble de ces analyses et indique certaines
pistes de solution en terme d'aide à la décision pour essayer d'éviter
qu'acteurs privés ou publics ne soient pris au dépourvu.

Au vu des tendances très lourdes et convergentes en direction de la
crise systémique annoncée, seules des tendances tout aussi puissantes
pourraient inverser l'évolution décrite par LEAP/E2020. A ce jour,
LEAP/E2020 n'est pas parvenu à identifier la moindre de ces tendances
« inverses ». Contrairement à ce qu'on peut lire parfois, « les crises
arrivent même si elles ne semblent pas dans l'intérêt collectif » (la
première guerre mondiale ou la crise de 1929 en constituent deux bons
exemples). Les dirigeants internationaux n'ont plus aucune maîtrise
des évènements comme le démontre chaque jour la crise iranienne, la
guerre civile irakienne, ou l'absence de maîtrise des déficits
américains. Il est illusoire de les imaginer en « deus ex machina »
résolvant à la dernière minute des problèmes qu'ils ont contribué à
développer ces dernières années. Et enfin, en cas de crise, et
contrairement à ce qu'il s'est passé ces dernières décennies, le
Dollar ne jouera plus le rôle de valeur refuge car la perte de
confiance dans les Etats-Unis et leur monnaie (y compris par les
Américains eux-mêmes) est justement l'un des facteurs de cette
nouvelle crise.
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