Profession: millionnaire
Les vice-présidents de Metro vendent, la compagnie achète
Girard, Michel
Sept vice-présidents de la chaîne d'alimentation Metro inc. ont décidé d'arrondir leurs fins de mois en janvier en liquidant une partie des actions qu'ils ont acquises en exerçant des blocs d'options. Voici les transactions de vente de chaque vice-président et le gain avant impôt que chacun a encaissé:
Martin Allaire, vice-président immobilier: vente de 18 460 actions; gain brut de l'ordre de 173 000 $;
Claude Brunetta, vice-président expansion et bannières: vente de 9000 actions; gain avant les impôts de 85 000 $;
L.G. Serge Gadbois, vice-président principal, finance, trésorier: vente de 6940 actions, à 24,70 $ l'action (on n'a pas le prix d'exercice des options);
Alain Picard, vice-président ressources humaines: liquidation de 46 000 actions; profit brut de quelque 269 000 $;
Simon Rivet, vice-président affaires juridiques, secrétaire: vente de 14 400 actions; profit brut de 220 000 $;
Robert Sawyer, vice-président principal, détail: vente de 6750 actions; gain brut de 56 000 $;
Lawrence Timmons, vice-président développement des affaires: liquidation de 5400 actions; profit avant impôts de 25 000 $.
Les transactions de vente des sept vice-présidents de Metro inc. ont été réalisées lors des séances boursières des 28 et 31 janvier, et 1er février.
Tous les vice-présidents conservent dans leurs portefeuilles respectifs des blocs d'actions et des blocs d'options.
Fait à noter, les transactions de vente des vice-présidents ont été effectuées dans les jours qui ont suivi la tenue de l'assemblée générale annuelle de Metro inc.
Au cours de cette assemblée annuelle, Metro a annoncé une augmentation de 13,5 % de son bénéfice net au premier trimestre de l'année 2005. Même si l'entreprise a les coffres remplis de liquidités, il ne semble pas y avoir de projet concret d'acquisition sur la table de la haute direction de la chaîne d'alimentation. Ce ne sont pas les milliards de dollars qui manquent à Metro pour faire des acquisitions, mais les projets!
Cela explique peut-être pourquoi la compagnie en profite actuellement pour racheter des blocs d'actions dans le but de les retirer de la cote de la Bourse de Toronto. Au cours du seul mois de janvier, Metro inc. a racheté sur le marché 422 300 actions, à un prix moyen de 23,81 $ (et non de 28 $ tel que mentionné dans ma chronique de la semaine dernière).
Roberto Sbrugnera, directeur, trésorerie et relations investisseurs, tient en outre à souligner qu'au cours des 12 derniers mois, Metro inc. avait racheté sur le marché 2 506 600 actions, à un prix moyen de 19,81 $.
En cours d'année 2005, Metro inc. va poursuivre son programme de rachat d'actions. Son objectif pour l'année: racheter quelque 5 millions d'actions de catégorie A. Au cours actuel de l'action de Metro inc. (MRU.SV.A), soit 25,55 $, cela laisse entendre que la compagnie pourrait investir plus de 125 millions de dollars dans le rachat d'une partie de ses actions.
Correctif sur Le Château
Une erreur s'est glissée la semaine dernière dans les transactions d'initiés qui touchaient la chaîne de vêtement Le Château. Une des deux patronnes de l'entreprise, soit Jane Silverstone, vice-présidente du conseil d'administration des magasins Le Château et détentrice d'un gros bloc d'actions, a fait l'acquisition (et non la vente) d'un bloc de 5000 actions. Prix d'achat moyen: 24,25 $ l'action. Mme Silverstone avait également acquis en décembre dernier un bloc de 35 000 actions, au prix de 22,75 $. Elle possède actuellement un bloc de 365 960 actions avec droit de vote subalterne de catégorie A. Le symbole boursier des actions de Le Château est CTU.SV.A. Son cours: 25,40 $.
En ce qui concerne Emilia Di Raddo, la présidente et secrétaire de l'entreprise qui a récemment vendu 10 000 actions, le directeur des finances, Johnny Del Ciancio, tient à préciser qu'elle détient toujours 60 000 actions de catégorie A et 41 000 options.
Les actionnaires détenant une position privilégiée dans une entreprise inscrite en Bourse, comme les dirigeants, les administrateurs et les principaux actionnaires, doivent signaler leurs transactions d'achat et de vente à l'Autorité des marchés financiers. Cette dernière en fait état par la suite dans son bulletin hebdomadaire.