Et puis dans cette compétition sportive à Helsinki, il y a ces athlètes souvent d'origine africaine, qui s'expatrient, voire qui changent de nationalité, attirés par des conditions d'entraînement ou tout simplement par des conditions de vie beaucoup plus appréciables. Et c'est ainsi que le Marocain Rachid Ramzi court maintenant sous les couleurs de Bahreïn. C'est ce que l'on peut lire dans le quotidien L'HUMANITE. Pour parler de ce phénomène, notre confrère parle de «fuite des orteils», comme ailleurs, on parlerait de «fuites des cerveaux». Le roi de Bahreïn, Cheikh Ahmad bin Issa Al-Khalifa, est un passionné d'athlétisme. Dans sa jeunesse, il était spécialiste du 800 mètres, et donc aujourd'hui, au nom de sa passion, le souverain de ce petit Etat du Golfe n'hésite pas à «flamber ses pétro-dollars pour s'attacher les services des meilleurs athlètes du monde». Rachid Ramzi, ancien Marocain, nouveau Bahreïni, est employé au ministère de la Défense. Sur la piste d'Helsinki, il est aujourd'hui un des favoris du 1 500 mètres.
«Faute d'argent, beaucoup de jeunes sportifs partent à l'étranger». Et oui, c'est peut être ça la mondialisation !