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 Washington,Tel Aviv intensifient leurs menacescontre l'Iran

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

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25022006
MessageWashington,Tel Aviv intensifient leurs menacescontre l'Iran

Silvia Cattori : Washington et Tel Aviv intensifient leurs menaces contre
l’Iran. A votre avis, Israël a-t-il un intérêt national précis à affaiblir -
voire à détruire - nombre de pays arabes voisins et dans quelle mesure
parvient-il à orienter la politique des États-Unis dans le sens de nouvelles
agressions au Moyen-Orient ?
Jeffrey Blankfort : Ma position, que j’ai d’ailleurs exposée dans un article,
est la suivante : la guerre en Irak n’était pas une guerre pour le pétrole, mais
une guerre conçue par les néo-conservateurs et par le lobby pro-israélien aux
États-Unis, au profit d’Israël. Elle visait à placer Israël dans une position
très importante au Moyen-Orient, dans le cadre d’un plan visant à parachever le
contrôle planétaire des États-Unis. C’est là ce à quoi appelait le document
intitulé « Project for a New American Century » (Projet pour un nouveau siècle
américain), ou PNAC [1]. Et bien qu’un certain nombre de personnalités
éminentes, tant du monde politique que des milieux de la défense, ait dit qu’il
s’agissait d’une guerre déclarée et menée au service d’Israël, le mouvement
anti-guerre s’est obstinément refusé à prendre cette possibilité en compte. Et
en ce moment même, la seule composante de la société américaine qui soit en
train de pousser l’administration des États-Unis à entrer en
confrontation militaire avec l’Iran se trouve être l’establishment sioniste, ou
le lobby, si vous préférez - il s’agit d’organisations comme l’AIPAC (American
Israel Public Affairs Committee) [2], mais aussi d’autres organisations juives -
dont le principal objectif, depuis des mois, est d’empêcher l’Iran de se doter
d’armes nucléaires. La gauche et le mouvement anti-guerre sont tellement
obnubilés par l’imputation de tous les maux de la terre à l’impérialisme
américain, d’une part, et par leur crainte panique de provoquer ce qui pourrait
être une forme de prétendu « antisémitisme », d’autre part, qu’ils ont exonéré
Israël de toute implication (et qu’ils continuent à le faire) ; alors que
d’autres, pourtant bien consensuels, n’ont pas manqué de l’impliquer. Ainsi,
n’ayant eu à acquitter aucun prix pour avoir poussé les États-Unis dans la
guerre contre l’Irak - et je ne parle pas seulement de la guerre actuelle, mais
aussi de la guerre du Golfe, en 1991 - ils se préparent à refaire
la même chose, contre l’Iran. Même pour un lobby, c’est un comportement
absolument unique, absolument sans précédent !
Autrement dit, les États-Unis agiraient en fonction des intérêts d’Israël ?
Cette thèse n’est-elle pas à l’opposé de la thèse de Chomsky et de la gauche en
général, pour lesquels ce sont les États-Unis qui utilisent Israël, et qu’il y
aurait convergence d’intérêts entre Israël et les États-Unis, Israël étant
simplement « le flic de service », en retour des services rendus par les
États-Unis au Proche-Orient ?
Jeffrey Blankfort : Certes, Chomsky a tendance à simplifier la politique
américaine, en rejetant tous les torts sur les élites et qui que ce soit qui
puisse bien se trouver à la Maison-Blanche, tout en occultant soigneusement le
rôle du Congrès. Chomsky et ses amis brandissent soit directement, soit
indirectement, le spectre de l’antisémitisme, ou de la provocation à
l’antisémitisme, et le résultat, c’est que tout le monde la ferme. Bon, il faut
savoir que Chomsky, qui était sioniste, dans son jeune temps - il a vécu en
Israël, il a des amis là-bas, il a même envisagé d’aller s’y installer
définitivement - a reconnu en 1974 que cela était susceptible d’avoir une
influence sur ses analyses et sur ses prises de position, et il a tenu à ce que
ses lecteurs le sachent. Il l’a écrit, en 1974. Et pourtant, bien peu de ceux
qui lisent Chomsky aujourd’hui sont au courant. Ils ne savent pas que Chomsky
était sioniste, et qu’il avait même envisagé la possibilité d’aller s’installer
en
Israël. De fait, pendant des années, il n’a pas dit un mot au sujet d’Israël,
tout en prenant la parole sur le rôle des États-Unis en Amérique centrale et au
Vietnam. C’est un ami commun, le Dr. Israël Shahak, qui a convaincu Chomsky de
s’exprimer publiquement au sujet du sort réservé aux Palestiniens par Israël. Il
est intéressant de constater que le principal ouvrage écrit par Chomsky sur la
question israélo-palestinienne, Le Triangle fatal (The Fateful Triangle)
commence, de fait, par une défense d’Israël. C’est-à-dire que, tout en
reconnaissant tous les crimes israéliens contre les Palestiniens, il accuse
principalement les États-Unis, pour avoir laissé faire ! Maintenant, cette
défense, permettez-moi de vous dire qu’elle pourrait être utilisée par Pinochet,
au Chili, ou par n’importe quel dictateur soutenu à bout de bras par les
États-Unis n’importe où dans le monde, afin de s’exonérer de la responsabilité
première de leurs exactions et de la faire retomber sur les
États-Unis... Or, moi, là-dedans, je ne marche pas... Et la plupart des gens
qui comprennent la situation ne marchent pas non plus, quand ils sont amenés à
examiner cette manipulation. Un certain nombre de mes amis, qui sont aussi des
amis de Chomsky, en ont convenu ; ils sont d’accord avec moi. Le problème étant,
je dirais, qu’en tant que collègues universitaires, ils se sentent gênés de
critiquer Chomsky, d’autant qu’il est souvent attaqué par des gens de droite. Il
a défendu beaucoup de gens qui étaient attaqués et, de ce fait, il s’est gagné
leur loyauté. Il a été également le mentor de pas mal de chercheurs et,
ironiquement, c’est Chomsky qui a mis le pied de bien des gens à l’étrier de
l’engagement politique... Ils ont lu Chomsky, et ils se sont enthousiasmés pour
l’action politique. Et ce n’est que plus tard - quand ils ont cette chance -
qu’ils découvrent que Chomsky ne se contente pas d’ouvrir des portes : il les
referme, tout aussi bien !
Ce qui voudrait dire que Chomsky accorde au lobby pro-israélien moins
d’importance qu’il n’en a en réalité ? Chomsky aurait-il soutenu des options
injustes à l’égard des Palestiniens pour préserver Israël, avec lequel il a une
attache affective ? Est-ce l’unique cas où Chomsky aurait défendu l’indéfendable
?
Jeffrey Blankfort : Oui, pour l’essentiel. Sur la plupart des autres sujets,
il est plus ouvert. Mais sur ce sujet particulier, il refuse carrément la
discussion. En 1991, nous avons eu un échange qui a été publié par un journal de
gauche, de New York, The National Guardian, et un ami de New York a voulu
organiser un débat entre Chomsky et moi sur la question du lobby israélien à la
Conférence des Chercheurs Socialistes (Socialist Scholars Conference). Chomsky a
refusé, écrivant que « Cela n’apporterait rien ». Après son refus, j’ai demandé
à un professeur en Californie, Joel Benin, que je connais bien et qui est sur
les positions de Chomsky, s’il accepterait de débattre avec moi. Il a refusé lui
aussi, en me faisant exactement la même réponse : « Cela n’apporterait rien ! »
Et sur l’Iran, qui est aujourd’hui dans le collimateur, Chomsky
minimise-t-il aussi, à votre avis, le rôle du lobby qui agit aux États-Unis dans
l’intérêt d’Israël ?
Jeffrey Blankfort : En ce qui concerne l’Iran, il semble bien que Chomsky et
les autres ne veulent toujours pas voir la campagne que le lobby est en train de
mener pour nous entraîner dans une nouvelle guerre - une guerre qui sera bien
plus catastrophique que le désastre actuel en Irak. Il y a, aux États-Unis, une
coalition de douze organisations féminines communautaires juives, qui s’appelle
elle-même « Une Voix pour Israël » (One Voice for Israel), et qui s’est créée en
2002, pour répondre à la publicité négative que la destruction de Jénine a value
à Israël. Chaque année, au cours d’un raout qu’elle intitule « Take-5 », cette
fédération fait en sorte qu’un million de femmes juives appellent au téléphone
la Maison-Blanche au même moment ; puis, un autre jour, elles appellent le
Congrès. À chaque fois, elles ont fait sauter le standard du Capitole. C’est une
de leurs manières de montrer leur pouvoir... Le 22 février, elles téléphoneront
au Président Bush pour lui livrer leur
opinion sur ce qu’il conviendrait de faire à propos de l’Iran et de son
développement nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. C’est un genre
d’opération qui se poursuit, en permanence, mais pour le mouvement anti-guerre,
ou pour la gauche, ça ne pose pas de problème. Encore faut-il qu’ils soient au
courant ! Le Professeur Chomsky m’a écrit (à moi, et à d’autres) qu’il s’agit là
d’une question qui ne l’intéresse pas... Il y a deux ans de cela, quand la même
personne qui l’avait invité à débattre avec moi (en 1991), demanda à nouveau à
Chomsky s’il était intéressé, il a refusé, en invoquant mon « obsession du lobby
». Il a même écrit qu’il refuse de lire l’article que j’ai écrit au sujet de sa
personne. Ce n’est pas le genre de réponse qu’on attendrait d’un intellectuel.
Je trouve piquant qu’il accepte volontiers de débattre avec Alan Dershowitz,
parce que c’est vraiment facile, mais qu’en revanche il refuse de débattre avec
quiconque, à gauche. Tout au moins, pas de ce sujet-là...
Et c’est pourtant de ça qu’il faudrait parler, et pas d’autre chose !
Pensez-vous qu’il y ait, dans d’autres pays, l’équivalent de l’AIPAC ?
Jeffrey Blankfort : L’AIPAC est quelque chose de tout à fait particulier. Tout
en étant un lobby déclaré et enregistré, en faveur d’Israël, il n’est pas tenu
de s’enregistrer en tant que lobby étranger. Et cela lui confère une situation
absolument unique aux États-Unis. À chaque audition, au Congrès, qui implique
les questions moyen-orientales, vous verrez des employés de l’AIPAC y
participer. Aucun autre lobby - en particulier, aucun lobby étranger - n’a un
tel privilège. Ce sont eux, aussi, qui rédigent les lois que le Congrès adopte
ensuite. Ainsi, par exemple, le récent décret « Sur la reddition de comptes par
la Syrie et la souveraineté du Liban » (Syrian Accountability and Lebanese
Sovereignty Restoration Act) [3], adopté il y a deux ou trois ans, et qui devait
conduire à la situation que nous constatons aujourd’hui au Liban et en Syrie, a
été rédigé par l’AIPAC, qui a même trouvé le moyen de s’en vanter, peu après.
Les seuls milieux qui prétendent ne rien savoir, c’est la
gauche. Cela se trouve sur le site web de l’AIPAC, ainsi que dans ses
publications papier. L’AIPAC fourni également des stagiaires - de jeunes
étudiants juifs, brillants - qui travaillent dans les bureaux des parlementaires
du Congrès. Ils demandent à être reçu par un membre du Congrès, et ils lui
disent : « Nous avons cette jeune personne qui aimerait effectuer un stage à
Capitol Hill ; nos stagiaires peuvent effectuer un stage d’un an, et ils
effectueront un travail effectif dans vos bureaux... » Vous en connaissez
beaucoup, des membres du Congrès qui iraient refuser un secrétaire bénévole ?
Cette organisation AIPAC a aussi une fondation spéciale qui organise des voyages
gratuits en Israël pour des membres du Congrès. L’an dernier, plus de cent
membres du Congrès sont ainsi allés en Israël, aux frais de la princesse, tous
frais payés par cette fondation. Il faut savoir qu’il y a un grand débat, autour
de ces voyages gratuits payés par divers lobbies, mais je ne pense pas que cela
entraînera un quelconque problème pour les menées de l’AIPAC. S’il prend des
mesures drastiques, le Congrès fera une exception, dès lors qu’il s’agira
d’Israël... Ce qui est curieux, c’est que nous autres Américains, nous avons un
pays voisin, au Sud, qui s’appelle le Mexique. Le Mexique est bien plus
important pour les États-Unis, pour notre économie, et puis il y a aussi aux
États-Unis bien plus de personnes d’origine mexicaine que de juifs... Il y a des
milliers de Mexicains et de Mexicano-Américains qui travaillent ici, et qui sont
responsables de la culture et des récoltes des produits agricoles des
États-Unis. Et pourtant, il n’y a pas de délégations du Congrès qui se rendent
en visite au Mexique, et le Mexique ne parle pas en permanence de l’importance
fondamentale du Mexique... Si, et quand, des parlementaires américains vont au
Mexique, c’est en vacances. Et pourtant, ici, aux États-Unis, l’accent est mis
en permanence sur Israël. Il y a deux causes, très simples :
l’argent, et l’intimidation. Le Parti démocrate s’est reposé pendant des années
sur de riches sponsors juifs pour obtenir la majorité des contributions
financières qu’il reçoit. L’organisation AIPAC elle-même ne donne pas d’argent.
Non, l’AIPAC coordonne tout ça, et vous indique à qui il faut donner. Ainsi,
supposons que vous soyez un donateur juif et que vous vouliez faire quelque
chose pour aider la cause d’Israël : l’AIPAC va vous indiquer où verser votre
argent. C’est ainsi que dans l’ensemble des États-Unis, nous avons aujourd’hui
près d’une quarantaine de Comités d’Action Politique, les PACs (Political Action
Committee), dont la seule raison d’être est de donner de l’argent aux candidats
aux élections américaines (à tous les niveaux) qui soutiennent Israël. Aucun de
ces comités n’est identifié par un nom qui ait un quelconque rapport avec
Israël. Ainsi, ici, en Californie, nous avons un « Comité des Californiens du
Nord pour la Bonne Gouvernance ». À St-Louis, dans le
Missouri, vous avez le comité de « St-Louisans for Good Government ». Le plus
important est le National PAC, ou NPAC. Et puis vous avez aussi le Hudson Valley
Political Action Committee, le Desert Caucus, etc. Si vous vous en tenez à la
raison sociale de ces comités, vous n’avez pas la moindre idée de ce à quoi ils
servent, alors que les autres lobbies annoncent clairement leurs finalités.
Pourquoi n’avons-nous aucun « Comité des juifs partisans d’Israël », ce serait
plus clair, non ? Mais il y a encore plus grave, pour les Démocrates, et pour
une partie des Républicains : l’argent qu’ils perçoivent de la part de
personnalités juives sionistes. Ainsi, par exemple, en 2002, un Israélien
d’origine égyptienne, Haim Saban, qui est venu aux États-Unis et a gagné des
milliards de dollars grâce à un programme télévisé pour enfants télédiffusé le
samedi matin, a fait un don de 12,3 millions de dollars au Parti démocrate, soit
tout juste un million et demi de moins que ce que les comités
d’action politique des fabricants d’armes avaient donné, mais aux deux grands
partis américains... Et il ne s’agit là que d’un bienfaiteur parmi d’autres. Par
ailleurs, c’est ce même Haim Saban qui a fondé l’Institution Saban, auprès de la
Brookings Institution [4], qui s’occupe d’affaires israéliennes. Il est
également un des gros financeurs de l’AIPAC, et il sponsorise des boums, à
Washington, au cours desquelles l’AIPAC forme des lycéens et des étudiants à la
propagande pro-israélienne. Les campus universitaires américains sont les
principaux champs de bataille des mouvements juifs qui font du lobbying pour
Israël, qui se sont fédérés dans l’Israel Campus Coalition, forte de vingt-huit
associations, dont l’AIPAC, et qui a Israël pour première et unique
préoccupation. Aujourd’hui, un des principaux objectifs du lobby, c’est
d’obtenir que les campus universitaires arrêtent leurs campagnes de
désinvestissement visant Israël. Les lobbyistes pro-israéliens essaient aussi
d’influencer
la nouvelle génération de leaders de la communauté juive, qui font actuellement
leurs études, afin de les amener à contribuer à la propagande en faveur
d’Israël.
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