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 COLONIALISME : LA RÉPONSE ANTILLAISE FAIT HONTE À TOUT LE

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mihou
Rang: Administrateur
mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

COLONIALISME : LA RÉPONSE ANTILLAISE FAIT HONTE À TOUT LE Empty
11122005
MessageCOLONIALISME : LA RÉPONSE ANTILLAISE FAIT HONTE À TOUT LE

COLONIALISME : LA RÉPONSE ANTILLAISE FAIT HONTE À TOUT LE
GOUVERNEMENT ET AUX PARTIS POLITIQUES, DE DROITE COMME DE GAUCHE

Publié le 10-12-2005


La riposte des Antillais à la loi raciste et scélérate du 23 février
2005, qui réhabilite le colonialisme, a réussi à faire honte au
gouvernement, M. Racaille-Kärcher en tête, ainsi qu'à l'ensemble des
partis politiques représentés au parlement, qui ont tous quelque
chose à se reprocher dans cette affaire.


C'est la venue annoncée de Sarkozy en Martinique et en Guadeloupe
qui a provoqué la colère des Antillais. Parce qu'elles n'admettent
pas les provocations à la haine raciale du ministre de l'Intérieur,
et parce qu'elles tiennent à juste titre le patron de l'UMP pour
responsable de la loi coloniale, des dizaines d'associations
antillaises se sont mobilisées, aux côtés des écrivains et et
militants anti-colonialistes antillais Aimé Césaire, Edouard
Glissant ou Patrice Chamoiseau.

Courageux mais pas téméraire, et craignant visiblement le sort
réservé par les Antillais à Jean Marie Le Pen, interdit de séjour
par les descendants des esclaves en 1997, Sarkozy s'est alors
dégonflé, et a renoncé à son voyage à la Martinique et à la
Guadeloupe, qui devait commencer jeudi.

Du coup, dans les hautes sphères du monde politique français, on se
demande maintenant comment abroger les passages colonialistes de la
loi, preuve que ceux-ci n'avaient aucune autre portée que de
diffuser un message colonialiste à toute la population française,
sans égards pour les millions d'Antillais, d'Africains, de
Maghrébins, d'Indochinois ou encore de Kanaks qui ont souffert de
cette politique (et qui en souffrent encore, du fait de l'absence de
reconnaissance du caractère criminel de l'Empire colonial).

Une astuce, hypocrite, a semble-t-il été trouvée, pour reculer un
peu, tout en sauvegardant l'essentiel, c'est-à-dire la volonté de
nombreux députés de flatter les sentiments racistes et colonialistes
des plus arriérés de leurs électeurs, ou électeurs potentiels (ceux
qui votent actuellement Front National, notamment).

L'astuce consisterait à supprimer un des articles de la loi, son
article 4, qui appelle le corps enseignant à vanter les mérites de
la colonisation, et à inscrire de tels mérites dans les manuels. Non
que les manuels actuels soient des modèles d'honnêteté, tant s'en
faut, mais ils ne sont pas encore revenus à des niveaux tels que le
souhaiteraient des gens comme Finkielkraut, pour qui la colonisation
a apporté la « civilisation » à des « sauvages ».

Alors, côté gouvernement, on planche depuis la fin de la semaine sur
des artifices compliqués pour supprimer ce fameux article 4.

Côté « opposition », notamment au Parti Socialiste, un parti qui
n'avait absolument rien fait, pas plus que le parti communiste
d'ailleurs, pour dénoncer le scandale de la loi du 23 février 2005
lorsqu'elle a été discutée puis adoptée, on emboîte le pas au
gouvernement, avec le lancement, vendredi, d'une pétition pour
l'abrogation de cet article 4.

Il s'agit là d'une hypocrisie sans nom, et il est dommage que des
responsables qui n'ont de leur côté rien à se reprocher dans le
processus d'adoption de la loi, comme Olivier Besancenot (LCR) ou
Noël Mamère (les Verts), aient accepté de prêter leur nom à son
rafistolage, en signant la pétition initiée par le politicien
socialiste Dominique Strauss-Kahn.

Car, comme on le lira ci-dessous avec le texte intégral de la loi,
celle-ci comporte bien d'autres éléments infâmes que son seul
article 4.

Cette loi avait pour objet officiel, et énoncé comme tel, une série
de dispositions visant à réparer les terribles injustices faites par
l'Etat français aux harkis, ces supplétifs algériens de l'armée
française en Algérie et leurs descendants, parqués comme des bêtes à
leur arrivée en France après l'indépendance algérienne en 1962,
alors que les Européens d'Algérie rapatriés (les « pieds-noirs »)
bénéficiaient de plusieurs plans d'indemnisations conséquentes (pour
les plus riches d'entre eux, surtout). Les nouvelles dispositions
relatives aux harkis sont tout juste acceptable, selon les
associations qui s'en réclament. Sous couvert d'amélioration du sort
des harkis, les députés ont par ailleurs subrepticement introduit
quelques dispositions qui améliorent les retraites .... des anciens
de l'OAS, ces furieux qui avaient tenté de s'opposer par les moyens
les plus sanguinaires à l'indépendance du peuple algérien !

Au-delà de tels aspects catégoriels, tous les premiers articles de
la loi, et pas seulement son article 4, sont une réhabilitation de
principe non seulement de la colonisation, mais plus spécifiquement
encore des guerres coloniales. C'est le cas de l'article 1, qui
résume toute la pensée, si l'on peut dire, des auteurs de la loi,
dont le chef de la majorité parlementaire Nicolas Sarkozy est
directement comptable, même si ce sont des « deuxième couteau » qui
ont vendu le texte à l'Assemblée Nationale, comme Philippe Douste-
Blazy (présentement ministre des Affaires étrangères) par exemple.

C'est pourquoi, pour tous ceux qui se déclarent adversaires résolus
du colonialisme, cette loi ne mérite qu'un sort : l'abrogation de
tous ses articles qui font l'apologie du « temps béni des colonies ».

par CAPJPO-EuroPalstine

Voici maintenant, pour ceux qui voudraient se faire une idée plus
précise, le texte intégral de la loi, publié au Journal Officiel.

LOI n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la
Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
(1) NOR : DEFX0300218L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Le Président de la
République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1

La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont
participé à l'oeuvre accomplie par la France dans les anciens
départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en
Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous
la souveraineté française.

Elle reconnaît les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés
par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et
assimilés, les disparus et les victimes civiles et militaires des
événements liés au processus d'indépendance de ces anciens
départements et territoires et leur rend, ainsi qu'à leurs familles,
solennellement hommage.

Article 2

La Nation associe les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes
disparues et les populations civiles victimes de massacres ou
d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars
1962 en violation des accords d'Evian, ainsi que les victimes
civiles des combats de Tunisie et du Maroc, à l'hommage rendu le 5
décembre aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord.

Article 3

Une fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du
Maroc et de Tunisie est créée, avec le concours de l'Etat. Les
conditions de la création de cette fondation sont fixées par décret
en Conseil d'Etat.

Article 4

Les programmes de recherche universitaire accordent à l'histoire de
la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la
place qu'elle mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en
particulier le rôle positif de la présence française outre-mer,
notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux
sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces
territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. La
coopération permettant la mise en relation des sources orales et
écrites disponibles en France et à l'étranger est encouragée.

Article 5

Sont interdites :

* toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un
groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de
harki, d'ancien membre des formations supplétives ou assimilés ;

* toute apologie des crimes commis contre les harkis et les membres
des formations supplétives après les accords d'Evian. L'Etat assure
le respect de ce principe dans le cadre des lois en vigueur.

Article 6

I. - Les bénéficiaires de l'allocation de reconnaissance mentionnée
à l'article 67 de la loi de finances rectificative pour 2002 (n°
2002-1576 du 30 décembre 2002) peuvent opter, au choix :

* pour le maintien de l'allocation de reconnaissance dont le taux
annuel est porté à 2 800 EUR à compter du 1er janvier 2005 ;

* pour le maintien de l'allocation de reconnaissance au taux en
vigueur au 1er janvier 2004 et le versement d'un capital de 20 000
EUR ;

* pour le versement, en lieu et place de l'allocation de
reconnaissance, d'un capital de 30 000 EUR.

En cas d'option pour le versement du capital, l'allocation de
reconnaissance est servie au taux en vigueur au 1er janvier 2004
jusqu'au paiement de ce capital. A titre conservatoire, dans
l'attente de l'exercice du droit d'option, l'allocation de
reconnaissance est versée à ce même taux.

En cas de décès, à la date d'entrée en vigueur de la présente loi,
de l'ancien supplétif ou assimilé et de ses conjoints ou ex-
conjoints survivants lorsqu'ils remplissaient les conditions fixées
par l'article 2 de la loi no 94-488 du 11 juin 1994 relative aux
rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou
victimes de la captivité en Algérie, une allocation de 20.000 EUR
est répartie en parts égales entre les enfants issus de leur union
s'ils possèdent la nationalité française et ont fixé leur domicile
en France ou dans un Etat de la Communauté européenne au 1er janvier
2004.

Les personnes reconnues pupilles de la Nation, orphelines de père et
de mère, de nationalité française et ayant fixé leur domicile en
France ou dans un Etat de la Communauté européenne au 1er janvier
2004, dont l'un des parents a servi en qualité de harki ou membre
d'une formation supplétive, non visées à l'alinéa précédent,
bénéficient d'une allocation de 20 000 EUR, répartie en parts égales
entre les enfants issus d'une même union.

Les modalités d'application du présent article , et notamment le
délai imparti pour exercer l'option ainsi que l'échéancier des
versements prenant en compte l'âge des bénéficiaires, sont fixés par
décret en Conseil d'Etat.

II. - Les indemnités en capital versées en application du I sont
insaisissables et ne présentent pas le caractère de revenus pour
l'assiette des impôts et taxes recouvrés au profit de l'Etat ou des
collectivités publiques. Article 7

I. - Aux articles 7, 8 et 9 de la loi no 94-488 du 11 juin 1994
relative aux rapatriés anciens membres des formations supplétives et
assimilés ou victimes de la captivité en Algérie, la date : « 31
décembre 2004 » est remplacée par la date : « 31 décembre 2009 ».

II. - Le deuxième alinéa de l'article 7 de la même loi est remplacé
par deux alinéas ainsi rédigés :

« Cette aide est attribuée aux personnes précitées destinées à
devenir propriétaires en nom personnel ou en indivision avec leurs
enfants à condition qu'elles cohabitent avec ces derniers dans le
bien ainsi acquis.

« Elle est cumulable avec toute autre forme d'aide prévue par le
code de la construction et de l'habitation. »
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