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 L'Asie se cherche une stratégie globale

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mihou
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mihou


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04112005
MessageL'Asie se cherche une stratégie globale

L'Asie se cherche une stratégie globale

L'Inde cherche à constituer un front uni, vers l'ouest avec les producteurs, vers l'est avec les consommateurs, pour espérer contrebalancer l'influence des Etats-Unis, premier client mondial, et prévenir une exacerbation de la concurrence entre voisins d'Asie, chinois, japonais ou sud-coréens. L'Asie est le continent le plus prometteur en termes de perspectives pour leurs exportations, et justifie d'investir des milliards de dollars pour augmenter leurs capacités de pompage. Principaux fournisseurs concernés : l'Arabie saoudite, l'Iran, le Koweït, les Emirats arabes unis, le Qatar, Oman et deux exportateurs régionaux, l'Indonésie et la Malaisie.

Séparément, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l'Inde font jeu égal avec les grands utilisateurs européens. Ensemble, ils importent autant de pétrole que les Etats-Unis, soit plus de 12 millions de barils par jour, et représentent près d'un cinquième de la demande mondiale de 83 millions de bpj. En face, les huit producteurs extraient plus de 20 millions de barils par jour, soit le quart de la production mondiale, et contrôlent près de la moitié des exportations du globe. Les fournisseurs peuvent avoir intérêt à investir dans les raffineries des pays importateurs. L'Inde et la Chine se constituent des réserves stratégiques pour prévenir tout problème brusque d'approvisionnement et leurs compagnies publiques ont soif d'actifs pétroliers étrangers. Les raffineurs, en prévision d'une concurrence accrue, pourraient également être prêts à allonger la durée de leurs contrats d'approvisionnement. La Corée du Sud et le Koweït ont récemment signé un accord portant sur dix années, qui tranche avec les contrats d'un an habituellement signés par le secteur. L'Inde, avec le Japon, est à la pointe de ces efforts pour constituer un front uni entre acheteurs asiatiques, qui se plaignent depuis longtemps de payer leur pétrole plus cher que les consommateurs occidentaux.

(AFP)

Pour longtemps, le charbon restera incontournable

2004 a sonné le glas du charbon français, mais en Inde, où plus de la moitié de la consommation d'énergie du pays vient du charbon, les mines redoublent d'activité. Le pays est le troisième producteur et consommateur du monde après la Chine et les Etats-Unis. A écouter les analystes, son attrait ne va pas diminuer au cours des prochaines décennies. Avec des réserves nationales qui pourraient durer 250 ans, et face à la volatilité des prix du gaz et du pétrole, le charbon restera l'option la plus stable et la plus économique pour le gros des besoins d'énergie de l'Inde dans un avenir prévisible, a rappelé récemment L. K. Bose, un ancien dirigeant de Coal India Ltd, la compagnie publique qui contrôle la quasi-totalité de la production indienne.

Dans les mines souterraines de Dhanbad, les visages noircis, la misère omniprésente alentour, le travail peu mécanisé et la main-d' oeuvre abondante rappellent encore les terribles photographies de Sebastiao Salgado, prises en 1989. Pourtant, la révolution est en marche dans les grandes régions minières du pays. Tout d'abord, les mines à ciel ouvert, beaucoup plus mécanisées, contribuent désormais à plus de 80 % de la production, même si elles emploient 20 % des mineurs. La productivité du travail y est sept fois supérieure à celle des mines souterraines. D'autre part, si les conditions de vie restent très dures pour ceux qui travaillent en sous-sol ou vivent d'activités autour des mines, les salaires des mineurs sont désormais corrects, à près de dix fois le salaire minimum. La sécurité a également été grandement améliorée.

Résultat : la production de charbon a explosé ces dernières décennies. On est passé de 78 millions de tonnes en 1973-74 à près de 356 millions en 2003-2004, en enregistrant encore une progression de 5,6 % par rapport à l'année précédente. « Dans la politique de diversification des sources d'énergie engagée par l'Inde, la part relative du charbon devrait diminuer, pour couvrir, selon les prochains plans quinquennaux, environ 46 % des besoins nationaux, mais la production en terme absolu va continuer à augmenter », explique Sharat Chand, du The Energy Research Institute (Teri).

L'Inde continue donc à construire des centrales thermiques au charbon. Elles polluent en émettant des quantités massives de gaz carbonique dans l'atmosphère. Le charbon indien est de mauvaise qualité, avec une faible valeur calorifique et une grande proportion de cendres. Il doit être nettoyé, ce qui pollue donc aussi les rivières. Au Centre pour la science et l'environnement, à New Delhi, on souligne cependant que ce problème n'est pas insurmontable. « Nous utilisons une technologie ancienne, mais les technologies de charbon propre existent, elles sont le seul avenir du charbon, et le seul avenir énergétique de l'Inde », selon le chercheur Chandra Bhushan. « Oui, les investissements initiaux sont importants, mais l'électricité produite serait aussi plus importante », souligne-t-il. Pas une seule centrale n'utilise cette technologie ! Le Mécanisme pour un développement propre (MDP) du protocole de Kyoto pourrait permettre de financer ces projets.

La rentabilité du secteur reste médiocre. La mafia du charbon détournerait à elle seule entre 25 et 30 millions de tonnes chaque année. Symbole de la porosité du système, autour des mines, à la levée du jour, un défilé ininterrompu de femmes et d'enfants qui portent sur la tête les paniers de charbon volés vers les gares.

Dhanbad (Inde): Juliette Vernet

Les promesses fastueuses mais insuffisantes du gaz national

« Un représentant de com merce » : le bouillonnant ministre du Pétrole et du Gaz naturel, Mani Shankar Aiyar, se présentait ainsi à la veille d'un mois de tournée qui vient de se terminer. Il s'agissait, dans le cadre du cinquième volet de la nouvelle politique de délivrance de permis de prospection (Nelp), d'offrir vingt nouveaux blocs aux entreprises aussi bien indiennes qu'étrangères pour la prospection du gaz indien.

Après des années de recherche sans grand succès, et alors que s'épuisent les réserves de Mumbai High, le gisement au large des côtes de la capitale financière, le message est clair : « Nous sommes sur le point de devenir un pays riche en hydrocarbures », a affirmé le ministre, avec l'aplomb qui le caractérise. Cette confiance se nourrit d'importantes découvertes de gaz en 2002 par le conglomérat géant indien Reliance, dans le bassin de la Krishna Godavari (golfe du Bengale). Reliance affirme pouvoir produire 40 millions de mètres cubes par jour pendant quinze ans.

Cette découverte a été suivie par d'autres, plus modestes, la plus récente datant de janvier dernier. La production devrait commencer en 2008. Une autre compagnie, Cairn Energy, a également fait une succession de découvertes plus modestes de gaz et de pétrole ces dernières années, dans la même région, et au large du Gujarat et du Rajasthan, sur la côte ouest.

Avec des gisements à plus de 1 000 mètres de profondeur sous la mer, l'Inde ne peut guère se passer des investissements étrangers, seuls capables d'assurer l'assistance technique et les ressources financières nécessaires à l'extraction du gaz et du pétrole. Une fois exploitable, l'acheminement du gaz de Reliance, par exemple, exigera encore un investissement que l'on a estimé à 500 millions de dollars. A l'autre bout de la chaîne, l'Inde devra s'engager rapidement dans la construction de centrales thermiques capables d'utiliser ce gaz.

Mais jusqu'ici, les découvertes, bien que significatives, sont trop modestes pour inverser la dépendance énergétique. Si elles se poursuivent, toutefois, elles pourraient permettre de créer un certain équilibre, sans jamais répondre aux besoins exponentiels du pays, souligne Nitin Zamre, spécialiste du gaz à l'agence de notation Crisil. La part du gaz dans la consommation énergétique indienne devrait passer de 8 % aujourd'hui à 26 % en 2025.

J. V.un pays riche en hydrocarbures»,« Nous sommes sur le point de devenir

Combattre la pollution pour attirer les investisseurs

Pour l'Inde, polluer est un droit. La croissance avant tout. Elle ne s'excuse pas. Bien qu'étant le sixième pays émetteur de gaz à effet de serre au monde, et deuxième pour le rythme de croissance de ses émissions, elle estime que c'est aux pays développés de réduire leurs émissions dans le cadre du protocole de Kyoto.

Pourtant, elle n'est pas indifférente aux préoccupations écologiques. L'Inde est un des rares pays à consacrer un ministère entier au développement des énergies renouvelables. Et si elle ne mise pas sur ces dernières pour soutenir sa croissance, elle a en revanche bien perçu quels avantages elle pouvait tirer du mécanisme pour un développement propre, contenu dans le protocole de Kyoto.

« L'Inde a mis du temps à se réveiller, mais on sent maintenant un véritable enthousiasme. Elle commence à comprendre les opportunités correspondantes en terme d'investissements étrangers et de transfert de technologies », souligne Philippe Tulkens, un consultant indépendant basé à New Delhi. Plus de 200 projets seraient en cours de montage et 55 ont déjà été validés par son Autorité nationale désignée. Au niveau mondial, elle se situe derrière le Brésil mais avant la Chine. « Le processus va vraiment aboutir à une augmentation des projets d'énergie renouvelable en Inde », affirme Ajay Mathur, dont la compagnie Senergy Global, aide à l'obtention des certificats et à leur vente. « On pourrait passer de la part actuelle de 5 % dans la consommation d'énergie, à 10 % en 2010 », soutient cet optimiste. Si les experts européens sont plus modérés, ils placent bien l'Inde au premier rang des pays émergents en matière de MDP.

J. V.


Illustration(s) :

Face à la volatilité des prix du gaz et du pétrole, le charbon restera l'option la plus stable et la plus économique pour le gros des besoins du pays.
a affirméle bouillonnant ministre du Pétrole et du Gaz naturel,Mani Shankar Aiyar.
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