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 Patrick Karam condamné par le président du TGI de Paris

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AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Patrick Karam  condamné  par le président  du TGI de Paris Empty
24062008
MessagePatrick Karam condamné par le président du TGI de Paris


Patrick Karam
condamné
par le président
du TGI de Paris

La tentative infructueuse d'un délégué
interministériel pour censurer le blog d'un
écrivain.





Qui s'y frotte s'y pique
! Bien que d'autres y aient regardé à deux fois (notamment
François Pupponi, député-maire de Sarcelles, qui, après avoir
tenté une action de ce type, s'était prudemment désisté) -Patrick
Karam avait pris le risque le 5 juin (jour de la sortie du
Nègre vous emmerde chez Buchet-Chastel) d'assigner
l'écrivain Claude Ribbe, membre de la commission nationale
consultative des droits de l'Homme, en référé d'heure à heure devant
le président du tribunal de grande instance de Paris pour faire
dire au magistrat que l'écrivain l'aurait diffamé et
obliger ce dernier, sous astreinte de 2000 euros par
jour, à retirer deux articles de son blog : Le 23 mai, une
bonne date pour le départ de Patrick Karam
(publié le 22 mai)
et Un cabinet noir rue Oudinot (publié le 25 mai). Patrick
Karam réclamait en outre que lui soient versés 8000 euros de
dommages-intérêts. Pour financer cette action, M. Karam avait
cru pouvoir utiliser les maigres crédits de la délégation
interministérielle à l'Outre-Mer qui lui a été confiée
et n'avait pas hésité à se domicilier pour la circonstance
27 rue Oudinot, dans l'immeuble du secrétariat d'Etat à l'Outre-Mer
qui héberge son bureau ! Tandis que Claude Ribbe, lui, pour se
défendre, devait payer de sa poche. A ce propos,
Karam avait même pris la précaution de faire adresser par un
certain Roland Polycarpe, un courrier des plus
mesquins à Véra Michalski, directrice générale de la
maison d'édition de l'écrivain, signalant que cette affaire n'avait
rien à voir avec la sortie du livre Le Nègre vous emmerde,
ce qui reste à démontrer. Tout cela, bien entendu, au cas où
l'éditeur aurait pris en charge les frais de justice de son auteur,
ce qui n'était d'ailleurs pas le cas. Bref, dans l'esprit du
délégué interministériel, tous les moyens étaient bons pour tenter
d'affaiblir la défense de celui qu'il accusait
injustement.

A l'audience, Claude Ribbe, assisté
de Me Bès de Berc, le correspondant parisien de Gilbert
Collard, avait produit 13 pièces, dont quatre attestations, une
lettre de Rama Yade dénonçant ouvertement la xénophobie de Patrick
Karam et une lettre de ce dernier à Nicolas Sarkozy
reprochant à Rama Yade d'être fière de ses origines africaines et
l'accusant d'être anti-française. Parmi les attestations, celle de
Mbadi Nzunga confirmant que Patrick Karam avait bien cherché,
fin mai 2008, à se faire passer pour le secrétaire
d'Etat à l'Outre-Mer afin d'intimider la station de radio FPP, celle
de Charles Dagnet révélant que Patrick Karam, délégué
interministériel, avait tenté d'instrumentaliser, à
l'automne 2007, le Collectif DOM pour aller conspuer au
Casino de Paris Christian Estrosi, alors secrétaire d'Etat à
l'Outre-Mer, à l'occasion des Césaire de la Musique.

Le délégué interministériel, pensant sans
doute qu'un président du tribunal de Paris ne mérite pas qu'un homme
de la qualité de Patrick Karam se déplace, avait délégué son
sbire, le susnommé Roland Polycarpe, se disant "directeur
de cabinet", un sbire auquel Claude Ribbe a du reste refusé de
serrer la main tendue. Car toutes les mains ne méritent pas d'être
serrées.

De fait, l'homme des basses oeuvres qui
voulait prendre la parole au nom de son maître, a dû rester coi, le
magistrat lui ayant sèchement rappelé qu'il n'avait pas qualité pour
représenter Patrick Karam, mais qu'il pouvait, s'il le
souhaitait, demeurer dans le bureau, l'audience étant
publique.

Les contorsions
oratoires de Me Benoît Chabert, l'avocat de Matignon qui,
lui, représentait légalement Karam, n'ont pas produit
l'effet escompté.

Le plaidoyer de l'écrivain, invoquant la
tradition française de libre expression, et plus
particulièrement celle du tribunal de Paris dont les magistrats
ont toujours défendu les hommes de lettres contre les abus
de pouvoir et les anciens esclaves contre les prétentions de
leurs maîtres, a été plus décisive.

Devant le Président, et malgré les
menaces de Me Benoît Chabert, qui a envoyé, au nom de son
client, des lettres recommandées comminatoires à tous les
médias qui reçoivent Claude Ribbe, ce dernier, se proclamant, en
hommage à Césaire, "la voix des sans-voix" ne s'est pas
contenté de déclarer qu'il ne retirerait jamais "une ligne, une
phrase, une virgule" de ce qu'il avait écrit sur Patrick
Karam; il a affirmé solennellement, en regardant Chabert les
yeux dans les yeux et en détachant bien ses mots, que le
délégué interministériel était "un homme dangereux occupant une
fonction dangereuse".

Par une cinglante décision intervenue,
après huit jours de délibéré, le 23 juin 2008, M.
Nicolas Bonnal, président du tribunal de grande instance
de Paris, faisant droit aux arguments de Claude Ribbe, a
débouté Patrick Karam de toutes ses demandes, estimant que le
délégué interministériel n'avait nullement été diffamé. Pour le
ramener à la réalité, il l'a même condamné à verser
à l'écrivain la somme de 1000 euros.

Dans ses attendus, le président relève
que si Claude Ribbe, dans son blog, "forme des jugements
de valeurs très négatifs sur la personnalité de [Patrick Karam], sa
compétence, la façon dont il a été nommé et dont il s'est maintenu à
ses fonctions, et enfin sur son action" ces opinions "restent dans
le champ de la libre critique, particulièrement large s'agissant des
personnes investies de responsabilités publiques". Le
magistrat constate qu'"aucun fait précis et diffamatoire n'est
imputé au demandeur" et ajoute que l'écrivain,"tout en présentant le
demandeur sous un jour peu favorable, ne lui impute pas davantage de
faits contraires à l'honneur ou à la réputation."

Pour le président, "une libre critique",
même exprimée sur un ton très vif, " de l'action du demandeur, pris
en sa qualité de délégué interministériel, critique qui, consistant
notamment en une comparaison entre ses méthodes et celles d'un
Ancien régime esclavagiste, reste de l'ordre du jugement de valeur
de nature politique et historique soumis à une libre
discussion".

Ce jugement particulièrement
humiliant pour Patrick Karam étant immédiatement exécutoire, c'est
donc au 27 de la rue Oudinot que l'huissier viendra lui
signifier la décision intervenue et réclamer les 1000 euros dont il
est redevable.
Au cas bien sûr, où Patrick Karam
continuerait d'occuper un bureau rue Oudinot...

Il n'est en effet pas admissible qu'un
agent de l'Etat puisse engager avec l'argent du contribuable des
poursuites non seulement téméraires et injustifiées, mais qui vont
directement à l'encontre de la mission qui lui a été confiée. En
s'attaquant à un écrivain originaire de l'outre-mer, dont
on peut ne pas partager les opinions, mais qui vit de sa plume,
qui est respecté pour ses écrits et ses combats, qui a
été nommé par le Premier Ministre à la commission nationale
consultative des Droits de l'Homme "en qualité de personnalité
qualifiée pour son engagement en faveur des droits de l'homme",
Patrick Karam a agi de manière haineuse et partiale, dans un sens
absolument contraire à sa mission qui consiste justement à
protéger les originaires d'outre mer, et notamment les
écrivains, contre les injustices particulières dont ils
pourraient être l'objet en métropole.

La décision du Président du Tribunal
prouve, si nécessaire, que Patrick Karam, homme de mauvaise
foi, a agi de manière injuste; qu'il a produit, de manière
spectaculaire, de l'injustice là où il n'y en avait pas et que,
par conséquent, il n'est pas digne de demeurer en poste. De plus, en
engageant une pareile action sous couvert de sa
fonction, Patrick Karam ne s'est pas seulement ridiculisé,
il a ridiculisé le Président de la République qui l'a nommé, le
Premier ministre auquel il est rattaché,
le gouvernement, l'administration et l'Etat, ce qui
devrait amener l'exécutif, s'il est responsable, à en tirer
immédiatement toutes les conséquences. Car il n'est pas
certain que Patrick Karam, qui n'a jamais agi que par intérêt
personnel et n'a aucune idée de ce que peut-être l'intérêt général,
ait la dignité, après un pareil revers, de présenter sa démission,
ce que ferait pourtant, dans de pareilles
circonstances, n'importe quelle femme, n'importe
quel homme ayant un peu d'honneur.

On peut espérer, par ailleurs, qu'aucun
comptable public n'acceptera, même sous la menace, d'utiliser les
fonds du Trésor pour régler les honoraires de Me Benoît
Chabert...
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