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 Idéologie Néo-Négrière française : Les Manipulations

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AuteurMessage
zapimax
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zapimax


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Idéologie Néo-Négrière française : Les Manipulations Empty
26082005
MessageIdéologie Néo-Négrière française : Les Manipulations

Idéologie Néo-Négrière française : Les Manipulations honteuses du Monde Diplomatique
23/08/2005

Un vent de révisionnisme animé d’un volontarisme rénové à la falsification des prédations négrières et coloniales françaises souffle sur les médias, politiques et faiseurs d’opinion de la république de l’humanisme et des Droits de l’Homme. Même le mensuel Le Monde diplomatique réputé sérieux, radicalement de gauche, anticolonial, qui a tant fait pour dévoiler « la pensée unique », l’ultralibéralisme, l’hégémonie américaine, la colonisation du Proche-Orient, … est aujourd’hui pris en flagrant délit de manipulations sur la question négrière.

Les clivages vieillots auxquels d’aucuns avaient cru devoir accorder crédit s’effacent chaque jour, gauche, droite, progressiste, conservateurs, etc… La question de la culpabilité des nations européennes, leurs responsabilités dans l’esclavage et la traite négrière transatlantiques, les nécessaires réparations qu’elles paieront tôt ou tard ont fait sortir de leurs camouflages toute une armée de racistes en cols blancs.

A mesure que les numéros spéciaux autour de l’esclavage se sont succédés cette année 2005 bénie pour les nouveaux négriers, une diffusion de masse d’un révisionnisme sans fard est entrain de reprendre racine en France… Avec bien souvent la complicité de quelques Africains, Caribéens, soucieux de leurs strapontins, tellement heureux d’apparaître dans les médias du côté des bons Blancs, de Dieu le Père soi-même.

Les termes du problème en fait sont d’une banale simplicité. Depuis la loi du 10 mai 2001 votée à l’initiative de la marronne Christiane [Nzinga] Taubira, une véritable conscience s’est progressivement développée autour de l’histoire négrière et coloniale exigeant des réparations. Bien que la loi ne soit pas contraignante, la députée de Guyane n’ayant pas été suivie par le camp socialiste qui soutenait la loi, et souvent trahie par des élus d’Outre-Mer sur la demande de réparations, la légitimité créée par cet arsenal juridique a été motrice pour mettre la république en accusation au nom de ses propres lois.

La conférence contre le racisme de Durban [2001] présenta un visage déterminé des Antiracistes qui mirent sur la table la question des réparations, devenue une lame de fond des associations africaines, caribéennes et de Descendants d’Afrique de part le monde.



L’intelligentsia française qui s’était imaginée faire un cadeau gentil aux Noirs et surtout à une de ses meilleures députées a compris l’implication de la loi établissant la traite et l’esclavage transatlantiques comme crime contre l’humanité. Un travail intense de contrefaçon de l’histoire négrière jusque-là négligée, laissée aux mains d’experts ou de douteux chercheurs allaient prendre les choses en main.

A coups de numéros spéciaux, il a fallu dans un premier temps mettre en avant l’horreur de la traite arabe, elle aussi responsable de la déportation de millions d’Africains, puis subrepticement « inventer » la traite africaine, considérée plus ancienne, moins documentée, mais oh miracle, responsable de déportations encore plus importantes que les traites européennes et arables. Du grand art. Ces fadaises sont en cours de transformation en opinion savante dans la France de 2005.

Le représentant de cette falsification à visage découvert est Olivier Pétré-Grenouilleau [Les traites négrières, Gallimard, 2004], historien de la traite qui a versé dans une logomachie pseudo historienne ramenant des arguments dépassés sur la traite, ceux de l’imaginaire colonial du roi nègre vendant ses sujets. Cette imposture a bénéficié de toutes les antennes, sans contradictions pour déverser des reconstructions pestilentielles sur la traite négrière. Des personnalités de média se sont impliquées corps et âmes pour faire connaître ces thèses absurdes, tel que le journaliste adorateur successif des présidents Giscard d’Estain, Mitterrand et Chirac, M. Elkabbach surnommé par l’hebdomadaire Le Canard enchaîne Elkabotte pour lécheur de bottes…

D’autres africanistes se sont engouffrés dans la brèche, c’est le cas d’une Sylvie Brunel se posant la question de savoir si l’esclavage a fait le malheur de l’Afrique… Bientôt on en viendra à demander aux Africains de rembourser les sommes colossales qui ont construit Nantes, Bristol, Liverpool, Bordeaux…



Dans cette guerre qui ne veut pas dire son nom et qui tente de contester l’égalité des humains devant les crimes contre l’humanité, tous se valant, l’inconscient de supériorité raciale joue à plein. On pouvait parler d’esclavage avec trémolos, gorges chaudes et émotion à profusion tant que la menace de la loi et de réparations pécuniaires n’existaient pas… Ce n’est plus le cas. Si réparations il devait y avoir, cela impliquerait des budgets. Il y aurait donc une concurrence dans les dépenses publiques ou une éviction de certaines dépenses alternatives… Des lieux de mémoires seraient financés, de nouvelles têtes expertes édifieraient la France, les cartes économiques, sociales, de dignité seraient rebattues et des rentes de situations contestées. Il n’en fallait pas plus pour que la bêtise et l’indigence négrières métastasent dans la société française.

Désormais un livre « bien écrit » sur l’Afrique, sur les rapports de l’Afrique et l’Europe passe par la case « traite intra africaine », vente des Noirs par d’autres Noirs.

Le Monde diplomatique, mensuel auréolé d’un caractère d’intellectuel militant et référent dans l’espace francophone a prêté le flanc à cette imposture d’état couronnée par le prix du livre d’histoire du Sénat décerné à Pétré-Grenouilleau [2005].

Dans sa livraison bimensuelle appelée Manière de voir N°82 [Août-Septembre 2005] intitulée « Pages d’histoire occultées » le mensuel de référence se livre à de curieuses manipulations. La couverture annonce la couleur avec l’image d’un esclave pieds et poings enchaînés, un écriteau au bas de l’image protestant contre cette situation dans des termes émouvants : « Am I Not A Man & A Brother. » [Ne suis-je pas un humain et un frère]. Il s’agit de l’utilisation de l’iconographie abolitionniste anglaise qui avait pétitionné et lancé d’impressionnantes campagnes d’affichage contre la poursuite du trafic négrier.

La couverture pleine page suggère donc clairement un numéro consacré à l’esclavage et éventuellement aux arguments abolitionnistes. Et pourtant, foin de tout cela ! Réclame sans plus ! Manière de voir, cette parution du Monde diplomatique qui pour l’essentiel sélectionne d’anciennes publications regroupées autour d’un thème pivot ne comporte qu’un article consacré à la traite négrière. Et cet article est lui-même un chef d’œuvre de manipulation néo-négrière.



En effet les pages 32 à 35 de Manière de voir, N°82 sont consacrées à un article signé de l’historien africain du Congo Kinshasa, Elikia M’Bokolo, directeur d’étude à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. L’article est intitulé « Quand les Etats africains contribuaient à la traite ». Un tel titre, avec le terme « contribuaient » suggère l’inclinaison Pétré-Grenouilleau du papier, et semble s’inscrire dans la veine des nouveaux négriers, des fabricants de l’opinion des rois nègres ayant vendus leurs frères dans un commerce banal. Pour faire court le Monde diplomatique aurait bien titré « La responsabilité des Etats africains dans le commerce triangulaire » et bientôt « Les circonstances atténuantes de l’Europe dans le trafic négrier, source de prospérité africaine » peut-être ?

Pour sûr M’Bokolo ne passera jamais, sauf corruption de sa part, pour un chantre de l’afrocentrisme au contraire, il est connu pour sa science et pour ses ambiguïtés, ses reculades, son équilibrisme politico-universitaire. Mais force est de lui reconnaître que le titre initial de l’article republié en 2005 était : « La dimension africaine de la traite des Noirs » paru dans l’édition d’Avril 1998 du Monde diplomatique à l’occasion du 150ème anniversaire de la seconde abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

Pourquoi ce changement de titre ? Pourquoi le Monde diplomatique choisit-il arbitrairement de mettre en exergue ce que l’opinion falsificatrice ambiante appelle « la responsabilité des Africains » ? Tout simplement par corruption intellectuelle au moins, et peut-être par connivence idéologique. Le mensuel tente de surfer sur la vague des arguments des nouveaux révisionnistes, très en cours, médiatiquement omniprésents.

Le contenu même de l’article de M’Bokolo est sur le fond intéressant. Il montre que les Africains ont été mis devant une alternative binaire qu’il nomme « Le Commerce ou la mort », indiquant qu’ils n’ont pas eu le choix. Il s’appuie d’ailleurs sur les correspondances du souverain du royaume du Kongo Nzinga Mvemba, qui a écrit des lettres à son homologue du Portugal, protestant contre les agissements des Portugais au Kongo, commerçants interlopes, bandits, trafiquants divers. Le roi du Kongo, très tôt converti au catholicisme, réitère sa volonté d’accueillir des missionnaires catholiques et pas des négriers. Malheureusement pour lui il n’y avait pas de grande différence entre l’une et l’autre partie portugaise et Kongo sous la domination blanche, catholique portugaise allait perdre son indépendance jusqu’à sombrer dans la traite.

Une telle argumentation ne plaide pas une contribution africaine à la traite. Cependant M’Bokolo montre que les Etats africains placés devant l’impératif négrier ont pour certains tenté d’y tirer le meilleur parti, leur sécurité et leur existence en dépendant.



La manipulation néo-négrière du Monde diplomatique éclaire d’un jour nouveau le champ des batailles pour une histoire authentique. Elle illustre la fin des pseudo clivages sur le rapport à l’Afrique, à l’Autre, et permet de lire la détermination des élites européennes coalisées, à ne rien céder sur leurs responsabilités historiques si d’aventure il y avait un risque de conséquences pécuniaires, politiques, sociologiques…

Akam Akamayong
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