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 LA «REVOLUTION» NEO CONSERVATRICE

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AuteurMessage
Tite Prout
Maître de Cérémonie du forum
Tite Prout


Nombre de messages : 1737
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 01/06/2005

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24052007
MessageLA «REVOLUTION» NEO CONSERVATRICE


LA «REVOLUTION» NEO CONSERVATRICE








Proposé par auteur

















LA «REVOLUTION» NEO CONSERVATRICE





Il y a quelque chose de logique dans ce qui est entrain de se
passer aujourd’hui en France… Après l’Angleterre, les USA,… après les
virages conservateurs dans tous les pays Européen, la France est entrain
de faire le sien. Ne nous laissons obnubiler par les particularismes
locaux, et en particulier par la spécificité française. L’«économie
française», issue de l’«Etat-nation France» fait partie du grand
mouvement du capital à l’échelle mondiale, à ce titre elle n’échappe pas
à ses lois de développement.



La marche forcée économique, et politique vers un aménagement
institutionnel internationalement avec l’évolution du FMI et la
création de l’OMC, mais aussi nationalement avec l’accession des
«conservateurs» aux pouvoirs c’est tout cela que le nouveau
Président incarne.



Essayons de comprendre et de raisonner logiquement, sans à priori ni
préjugés.





LES CONTRE TEMPS DE L’HISTOIRE





Lorsque la gauche accède au pouvoir en mai 1981, le monde est au
seuil de la vague libérale qui va le submerger. Le programme de
nationalisations de la Gauche, son programme social, sont parfaitement à
contretemps de la tendance générale imposée par la mondialisation du
capital au travers des politiques impulsées par Reagan et Thatcher. Le
mythe de la Gauche ne tiendra que trois ans (les deux gouvernements
Mauroy), ce sera ensuite Fabius et son plan de rigueur et la
première cohabitation en 1986.



Dès lors, la Gauche fait sienne, sans l’avouer, le libéralisme
économique… Apparaît ce que l’on nommera à juste titre le «social
libéralisme
».



Dès lors, tous les grands thèmes qui fondaient les «politiques de Gauche»
vont être battus en brèche: nationalisations, défense du service public,
protection sociale, retraites, pouvoir d’achat… les programmes
économiques et de la Gauche vont étrangement se ressembler,… pas
seulement en France, mais dans tous les pays européens… La tendance est
générale. Tous les pays européens occidentaux, et d’une certaine manière
ceux d’Europe de l’Est, plus les USA, suivant les spécificités de chacun,
passent par cette phase



Il serait évidemment faux d’en conclure à une quelconque fatalité. Il ne
s’agit pas de cela mais d’une logique dans le développement
mondialiste du capital
.



Le système marchand se donne ainsi, ce qui est parfaitement logique, les
conditions politiques et idéologiques de répondre au mieux à ses
impératifs économiques. Que ce soit les salariés qui en fassent les frais
est une conséquence logique de ce qu’est véritablement le système
marchand.





LA «RUPTURE» CONSERVATRICE





Beaucoup se sont gaussés du terme de «rupture» employé par le
leader de la droite… C’était une erreur. On a trop tendance à comprendre
le terme de «rupture» dans le sens de «rupture progressiste», rupture
avec un système pour plus de progrès social. On a oublié que ce terme
peut se comprendre dans l’autre sens… et c’est bien dans celui-ci que se
fait la rupture conservatrice.



Ne nous laissons pas tromper par les différences et particularismes
locaux et nationaux.



La rupture qui s’installe en France avec le nouveau gouvernement est une
phase nouvelle du développement du système tel que l’a connue
l’Angleterre thatchérienne: fini les concessions, fini les acquis
sociaux, fini le dialogue social aboutissant à un compromis. L’«Etat
providence
» laisse désormais la place à l’«Etat gendarme»., la
juridiciarisation des conflits sociaux devient la norme.



Tout affrontement direct, central, est voué à l’échec. Le système a les
moyens politiques, judiciaires, militaires et même psychologique et
idéologique avec les médias, de déjouer toute action de déstabilisation
du modèle classique: grèves… même insurrectionnelles, manifestations…
même violentes, pétitions, élections,…



Les outils de la contestation classique qui a fait les beaux jours des
syndicats et partis politiques sont désormais obsolètes.





UNE OPPOSITION INEXISTANTE





Face à cette nouvelle phase de développement du capital, la pensée de
Gauche est totalement désarmée et même divisée… c’est le moins que l’on
puisse dire sa stratégie purement électorale est en lambeaux.



Soit elle adhère peu à peu à la nouvelle logique sans l’avouer mais sans
ambiguïté quant aux conséquences,… c’est le cas du PS. Qui tient un
double discours peu crédible, ni dans un sens ni dans l’autre.



Soit elle s’accroche aux vieilles formes de contestations de l’époque des
«trente glorieuses» et avant… et c’est le cas de la «gauche de la
gauche» qui tient un discours radical, vindicatif, mais est impuissante
sur le terrain… et sans perspective même et surtout électorale… sans
parler de la pratique alternative concrète.



Entre les deux, un Parti Communiste complètement déboussolé, sans
stratégie, ayant perdu sa base ouvrière, ses bastions, ses référents, et
qui ne sait plus s’il doit d’allier à son ancien allié, le PS pour sauver
ses élus locaux, ou rompre sachant qu’il n’a plus le leadership à gauche.




A la fin des années 90 un courant, mouvement, dit altermondialiste a pris
conscience du changement, des perspectives inquiétantes et de l’urgence
d’un nouveau type de mobilisation… Soulevant un immense espoir, il s’est
rapidement englué dans les problèmes bureaucratiques, les compromissions
politiciennes, l’expression des égos surdimensionnés des nouveaux
leaders. Il a subit l’assaut plus qu’intéressé des organisations
politiques traditionnelles qui voyaient là un vivier de militants et
d’idées. Il a finalement fini exsangue aux marges d’une classe politique
de gauche débile et d’un mouvement social désorienté, incapable, sinon
dans les formes anciennes de penser un nouveau rapport au
politique.



On en est là aujourd’hui alors que les gestionnaires du capital,
profitant d’un évanouissement du mouvement social épuisé par de vaines
mobilisations, de vains débats, de vaines querelles partisanes, passent à
la vitesse supérieure pour «moderniser l’économie et la
politique
», autrement dit, liquider les acquis sociaux de plus d’un
siècle et soumettre notre société aux exigences de la valorisation du
capital.





UN INCOMPREHENSION TOTALE DE LA NOUVELLE SITUATION





La vieille tactique qui consistait à dire, «faisons de la
propagande, accédons au pouvoir, et mettons en place une politique
progressiste sur le plan économique et social
»,… ne marche pas,… et
donne encore moins l’illusion de marcher car le système ne peut plus,
dans le cadre de la mondialisation s’acheter la paix sociale par des
concessions.



Cette vieille tactique a plus ou moins fonctionné tant que le système se
satisfaisait de son existence dans le cadre des «états nations»: la
Gauche accédait au pouvoir et faisait des réformes sociales que le
système pouvait économiquement supporter.



Avec la mondialisation, qui est en fait la mondialisation de la
valorisation du capital
, tout change: le coût économique des acquis
sociaux entrave le bon fonctionnement du capital qui a d’autres horizons
pour se valoriser. L’arrivée de la «Gauche» au pouvoir dans les
différents pays européens montre que cette pratique politique aboutit
inéluctablement à la gestion libérale du système. Les programmes
politiques sociaux tels que pouvait les proposer la Gauche ne sont plus
crédibles… car, comment expliquer autrement leur rejet par le plus grand
nombre et l’adhésion de celui-ci à des programmes qui sont parfaitement
contradictoires avec ses intérêts?



Il nous faut repenser notre rapport au politique et donc à
la politique de manière totalement différente.



Le problème, c’est qu’un tel bouleversement non seulement transforme
notre vision de l’action politique, mais va à l’encontre des intérêts
bien établis des bureaucraties politiques qui font de leur pratique
électorale de parlementaires et de notables, un véritable fond de
commerce. Or, ces bureaucraties verrouillent le champ et le débat
politique. Demandez à un sénateur, député ou notable local de changer
sa vision de l’action politique!...




Fonctionner avec ces bureaucraties c’est à coup sur se réduire à
l’impuissance. La plupart ne comprennent pas la nouvelle donne, mais
surtout, parmi ceux qui comprennent, ils ne veulent surtout pas changer
une situation dont ils tirent personnellement milles avantages et
privilèges.



Le champ de l’action politique est ailleurs…dans le champs de
l’économique et du social. Nous ne pourrons convaincre au changement, et
le plus grand nombre ne pourra se convaincre de la nécessité et de la
possibilité du changement que si une alternative économique et sociale
crédible s’impose
.









Face à un capital internationalisé, incapable de dépasser ses
contradictions dans le domaine du lien social et de la préservation de
l’environnement, et disposant d’une puissance militaire et médiatique
sans égal dans l’Histoire, nous ne pouvons jouer que sur son
pourrissement et donc à partir des structures alternatives que nous
construirons.





Patrick
MIGNARD
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