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 Pas fantastique, le plastique

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Tite Prout
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Tite Prout


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15042007
MessagePas fantastique, le plastique

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Le Devoir
SAMEDI, samedi 14 avril 2007, p. d4

Pas fantastique, le plastique

Deglise, Fabien

Pour changer les comportements de l'industrie de la consommation, doit-on se fier à l'éducation des consommateurs et aux pressions qui pourraient normalement venir avec? Ou bien imposer des lois pour forcer la main des dirigeants d'entreprise?

Devant ce dilemme, la petite ville de Leaf Rapids, au Manitoba, vient de trancher. Dans un geste étonnant, au début du mois, la municipalité de 500 âmes est devenue en effet la première ville du Canada - rien de moins, mesdames et messieurs - à bannir purement et simplement l'utilisation des sacs en plastique sur son territoire. Avec un objectif clair: se débarrasser de ces encombrants détritus en devenir qui prennent des centaines d'années à se décomposer dans les décharges des alentours.

À San Francisco

La mesure est bien sûr radicale. Mais elle semble inspirer bien du monde en ce moment. À preuve, la Ville de San Francisco, aux États-Unis, avance elle aussi doucement sur le chemin de l'interdiction. Depuis le 27 mars dernier, les élus jonglent en effet avec l'idée d'un règlement qui vise, comme à Leaf Rapids, à rendre illégale l'utilisation de sacs en plastique faits à base de pétrole dans les épiceries et les pharmacies sous leur autorité.

Si elle est adoptée d'ici quelques jours, cette mesure fera de la municipalité californienne - et progressiste - la première ville des États-Unis à emprunter cette voie juridique pour se débarrasser des sacs d'épicerie polluants, et forcer du même coup leur remplacement par des solutions plus écologiquement responsables.

L'enjeu est de taille. Dans la ville des tramways qui grimpent, près de 180 millions de sacs du genre sont mis en circulation bon an, mal an. Or, malgré des programmes visant à recycler ces moyens de transport des marchandises, depuis 10 ans, un gros... 1 % à peine obtient une deuxième vie. «C'est un échec dans 99 % des cas», a mathématiquement souligné dans la presse locale Jared Blumenfeld, directeur du service de l'environnement de la Ville.

Avec un règlement interdisant le plastique pour fabriquer des sacs jetables, San Francisco espère donc renverser la vapeur. Comment? En incitant les consommateurs à se promener sous son soleil avec des sacs en tissu réutilisables. Le summum de la branchitude dans certains cercles, y compris à Montréal!

Les élus comptent aussi, du même souffle, forcer la main des commerçants pour qu'ils se tournent à l'avenir vers des solutions de rechange plus vertes, comme les sacs faits à base d'amidon, par exemple.

Une loi qui stimule

Cargill et Dow, deux géants de la pétrochimie, ne risquent d'ailleurs pas de s'en plaindre. Et pour cause. Ils sont à l'origine de l'acide polylactique, le PLA pour les intimes, ce plastique compostable issu de l'amidon de maïs, de blé, de riz ou de pomme de terre que les élus de San Francisco aimeraient voir se multiplier, en format sac, dans leur cité.

Dans les laboratoires depuis 14 ans, cette composante peine toujours à percer, malgré une présence remarquée aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, où les assiettes et ustensiles jetables provenaient du maïs. Par ailleurs, la production de cette résine naturelle a été multipliée par 10 en moins de sept ans. Elle est passé de 14 millions de tonnes en 1999 à 140 millions en 2006.

Largement favorisé par la flambée du prix du pétrole au cours des dernières années, le PLA semble donc trouver désormais, dans la guerre à la pollution par le plastique, un nouvel allié. Et dans le futur règlement soumis par des élus de la municipalité californienne, un autre tremplin vers la gloire.

Et ce n'est d'ailleurs qu'un début. En dehors de San Francisco, la Corse en France et la Ville de Mumbay en Inde ont également frappé d'anathème les sacs en plastique dans les derniers mois. Paris, le sud de l'Australie et Rossland en Colombie-Britannique songent à en faire autant.

Contraindre plutôt que stimuler le changement... l'idée peut, pour plusieurs, paraître un brin tyrannique. Surtout chez ceux qui rigolent, parfois jaune, devant la montée d'une sorte de «dictature verte» dans nos sociétés.

Reste désormais à voir si de telles interdictions vont réellement porter fruits, sans paradoxe ni effets pervers, et surtout donner des résultats meilleurs que les programmes moins coercitifs de taxe sur les sacs en plastique, par exemple, mis en place ici et là dans certains pays pour en réduire l'usage.

Et la barre est haute. En Irlande, où les consommateurs doivent composer avec une «plastax» de 15 ¢, l'usage de ce produit a chuté de... 90 %. Sans interdiction. Par ailleurs, au cours des 10 derniers mois, la branche british d'Ikea, le géant du meuble bas de gamme branché à assembler soi-même, a réduit de 95 % sa consommation de sacs en plastique en imposant un surcoût de 5 ¢ par contenant. Qui dit mieux?

***

Autre préoccupation, autre lieu, autre «taxe». À Chicago, le restaurateur Doug Sohn, propriétaire du Hot Doug's, une place à saucisses et hot-dogs «évolutifs», devra déposer 250 $US dans les coffres de la Ville en guise d'amende. Motif? Il a été reconnu coupable, le 29 mars dernier, d'avoir servi un hot-dog au... foie gras de canard. Un crime de lèse-majesté, un geste haïssable, un affront au bon goût dans une ville où ce produit honteux est banni.

C'est que, sous la pression des animalistes, la ville d'Al Capone a adopté en août dernier un règlement interdisant désormais la vente de foie gras sur son territoire. La décision a été motivée par le «caractère inhumain», selon les prétentions de certains activistes, du gavage nécessaire pour obtenir un foie gras.

Le maire, Richard Daley, n'avait pas soutenu à l'époque cette mesure, qu'il a même qualifiée de règlement «le plus stupide» adopté par le conseil municipal. Le commentaire sied désormais très bien à l'amende que vient de récolter le criminel Doug Sohn.

conso@ledevoir.ca

Catégorie : Consommation
Sujet(s) uniforme(s) : Cuisine et restaurants
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 694 mots

© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20070414·LE·139360
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