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 Remises en question suite aux élections qcoises, 26 mars 07

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Tite Prout
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Tite Prout


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28032007
MessageRemises en question suite aux élections qcoises, 26 mars 07

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Le Devoir
LES ACTUALITÉS, mercredi 28 mars 2007, p. a1

Le référendum mis en veilleuse
«Ce qui pourrait arriver de pire au PQ, c'est de rester comme il est», dit André Boisclair

Robitaille, Antoine

Québec - Contrairement à la rumeur qui a circulé en début d'après-midi hier, André Boisclair a indiqué qu'il souhaitait rester à la tête du Parti québécois et le transformer en fonction des «messages» envoyés par la population lundi. Selon lui, sa formation politique doit éviter le «déni» dans lequel il s'est plongé après la défaite de 2003 et avoir le courage de remettre en question d'importants éléments de sa stratégie, de son programme et de ses statuts, a-t-il précisé lors de son point de presse post-électoral à l'Assemblée nationale.

L'homme de 40 ans, qui portera désormais le titre de «chef du deuxième groupe d'opposition», a soutenu avoir «les deux pieds bien ancrés dans le Parti québécois». M. Boisclair aurait refusé «d'abandonner» la formation de manière précipitée, à l'instar de ses prédécesseurs Bernard Landry et Lucien Bouchard, a-t-on appris dans son entourage. «Ce n'est pas vrai que l'on va abandonner ce grand parti-là. On va se battre», a dit un de ses proches. En point de presse, M. Boisclair a soutenu ne pas avoir songé à démissionner après que le PQ a obtenu 28 % des voix, son pire score depuis 1970.

Concernant son leadership, il estime avoir reçu «des signaux nombreux qui vont dans la bonne direction». Les militants, a-t-il expliqué, «ont vu quelqu'un qui a mené une bonne campagne, quelqu'un de solide, quelqu'un de courageux, quelqu'un qui a gagné l'estime de la population», a-t-il expliqué. «Je ne les ai pas convaincus à majorité de voter pour moi, mais j'ai très certainement gagné en estime.»

Par ailleurs, le chef péquiste souhaite entamer une discussion de fond avec son caucus afin d'éliminer l'échéancier référendaire. L'Assemblée nationale sera dorénavant composée, a-t-il souligné, «en majorité de députés représentant une majorité d'électeurs pour qui la tenue d'un troisième référendum sur la souveraineté ne constituait pas, à l'évidence, une priorité».

Ainsi, le chef péquiste a commencé à faire évoluer son discours, hier, vers une perspective, non plus tant de «rupture souverainiste», mais «de réforme constitutionnelle». Il a par exemple mis en relief le fait que les «deux tiers des députés de l'Assemblée nationale ou presque [...] rejettent le statu quo constitutionnel». Entend-il aider l'ADQ à réclamer plus d'«autonomie»? «Je ferai tout ce qui sera dans le meilleur intérêt du Québec», a-t-il répondu en anglais.

Selon certaines sources, M. Boisclair pourrait réunir ses ouailles dans les prochaines semaines en congrès spécial et leur proposer d'abroger des pans de leur programme, notamment celui de faire un référendum le plus vite possible. Le projet de modernisation du Parti québécois qu'il avait souhaité lors de son arrivée n'est pas complété, a souligné M. Boisclair. Une des raisons pour expliquer cela, selon lui, est le contexte assez particulier «de lendemain de congrès» dans lequel il a été élu: «Je pense qu'il nous reste encore beaucoup de travail à faire au Parti québécois», a-t-il dit. En anglais, il a affirmé que «ce qui pourrait arriver de pire au PQ, c'est de rester comme il est».

Parlementaire aguerri, M. Boisclair estime que la situation de gouvernement minoritaire pourrait avoir d'intéressants effets sur les travaux parlementaires. «Il y a de très, très belles joutes parlementaires, là, à l'Assemblée nationale. Comme le dit [le titre de] l'émission [de télévision], "il va y avoir du sport".» M. Boisclair a annoncé par exemple qu'il entend «forcer le jeu» sur certaines questions telles que le parc du Mont-Orford, dont il avait promis, en campagne électorale, l'annulation de la privatisation partielle. Quant au budget du ministre des Finances sortant, Michel Audet, il a dit: «Ce budget-là n'est pas encore adopté. Est-ce qu'il y aura un nouveau budget? Est-ce que M. le premier ministre va faire le choix de poursuivre le budget et son énoncé sans faire de modifications? Je pense qu'il est un peu tôt pour répondre à cette question.» Quant aux baisses d'impôt promises par Jean Charest en campagne électorale, M. Boisclair estime qu'après les résultats de lundi, le premier ministre voudra apporter certaines modifications: «Il ne peut pas avoir fait le discours qu'il a fait hier, disant qu'il a entendu la population, et tout simplement poursuivre sur la même stratégie. Là ce serait à son tour de faire du déni.»

Séisme

Certains souverainistes ont formulé des critiques à l'endroit de la formation hier. À Radio-Canada, l'ancienne ministre Louise Beaudoin a dit que, sous la direction d'André Boisclair, le Parti québécois est resté aveugle à l'évolution de l'électorat québécois. «Pour moi, c'est quand même un séisme [...], ce qui vient de se passer [...], et les remises en question, on ne pourra pas y échapper.»

Aussi sur les ondes de la société d'État, l'ancien député péquiste de Borduas, Jean-Pierre Charbonneau, a expliqué qu'en votant pour un parti adverse au PQ, certains souverainistes ont tenté de saper le leadership de M. Boisclair: «Disons la vérité, il y a des gens qui ont voté ADQ, Québec solidaire ou qui sont restés à la maison parce qu'ils voulaient changer le leadership du Parti québécois. Les gens se sont dit: "On ne peut pas voter pour le PQ avec André Boisclair. On va faire ce qu'il faut pour qu'il y ait un nouveau leadership."» Le syndicaliste Marc Laviolette, candidat péquiste défait dans Soulanges, estime que les citoyens ont rejeté lundi la «langue de bois», soulignant que Mario Dumont a bien réussi parce qu'il parle de manière à ce que les gens comprennent bien. M. Laviolette n'a pas fait de comparaison directe avec le langage de son chef.

Par ailleurs, Partick Bourgeois, éditeur et animateur d'un site Internet indépendantiste «pur et dur», croit qu'il est temps pour le Parti québécois de «réviser complètement sa stratégie». Selon lui, «pour obtenir des succès électoraux, la seule priorité du PQ doit être l'indépendance». Si le PQ s'est fait «rosser» hier, c'est qu'il n'a «rien fait» pour «préparer l'indépendance» depuis 1996. Il reproche aussi à M. Boisclair d'avoir évacué les «arguments identitaires» du discours péquiste, ce qui a laissé «toute la place aux nationalistes niais qui se retrouvent aujourd'hui à l'Action démocratique du Québec. Des idiots incapables de seulement nous expliquer leur concept d'autonomie». M. Bourgeois écrit aussi: «Qu'on l'accepte ou pas, l'immigration est une menace qui pèse de tout son poids sur la pérennité du fait français au Québec, enfin, cela étant vrai tant que nous demeurerons dans un Canada qui anglicise les immigrants systématiquement.»


Illustration(s) :

Le chef du Parti québécois, André Boisclair, en conférence de presse hier à Québec. Il a reconnu que la tenue d'un référendum était impossible à court terme.

Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Partis politiques
Type(s) d'article : Article
Taille : Long, 795 mots

© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20070328·LE·137199
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Remises en question suite aux élections qcoises, 26 mars 07 :: Commentaires

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Le Devoir
LES ACTUALITÉS, mercredi 28 mars 2007, p. a1

«Dumont légitime la droite au Québec»
Les militants conservateurs québécois jubilent

Castonguay, Alec

Ottawa - Les organisateurs et militants conservateurs du Québec bombent le torse et se préparent activement à des élections fédérales qui seraient déclenchées dès ce printemps. Le coup de vent adéquiste qui a balayé la province lundi soir a rendu les militants de droite extatiques et très confiants, au point où la machine de Stephen Harper au Québec - qui a beaucoup en commun avec celle de l'ADQ - estime que «la terre conservatrice vient d'émerger». Un phénomène qui n'aurait «rien de passager», prétendent les organisateurs contactés par Le Devoir.

Entouré de quelques proches conseillers, le premier ministre Stephen Harper a écouté attentivement la soirée électorale au 24 Sussex lundi. Les résultats qui s'accumulaient sur l'écran de télévision du salon ont évidemment fait sourire le chef du Parti conservateur, qui voyait ainsi le seul parti politique qui l'a publiquement appuyé lors de la campagne électorale de 2006 être récompensé de ses efforts (Mario Dumont avait soutenu Harper dans une lettre publiée dans Le Devoir). Le premier ministre canadien n'a pas sablé le champagne - il ne boit presque jamais - et n'a pas fêté outre mesure, mais il a eu une réflexion que plusieurs de ses militants partagent: «Les idées conservatrices commencent à prendre racine au Québec.»

Pour André Viau, militant conservateur et ancien organisateur du PC dans la province jusqu'à l'automne dernier, la percée de Harper à Québec en 2006 et la forte poussée de Dumont ouvrent la voie à la droite dans la province. «Il y a un fond de droite modéré au Québec et ce fond, qui n'est pas méchant, était mis en sourdine par l'élite de gauche et de centre-gauche de la province», soutient-il, lui qui dirigeait les événements spéciaux au quartier général du PC à Montréal. «Dumont légitime la droite. C'est maintenant plus facile de dire qu'on vote à droite et ça va aider Harper aux prochaines élections.»

Un conservateur bien au fait de la stratégie d'attaque de Stephen Harper au Québec souligne que les gains de Mario Dumont dans le centre du Québec, dans Lanaudière, dans les Laurentides et dans la grande région 450 autour de Montréal sont une «excellente nouvelle» pour le Parti conservateur. «C'est là qu'on cherche à percer nous aussi. On vise la même clientèle, celle des familles de la classe moyenne dans les banlieues. Atteindre le 450, c'est significatif.»

Un autre organisateur de Harper avoue avoir été surpris à plusieurs reprises lundi. Il était d'ailleurs avec des stratèges adéquistes pas plus tard que dimanche soir et tous ont fait leurs prédictions. Aucun n'avait prédit plus de 30 comtés à Mario Dumont. «En forçant, j'arrivais à 29! dit cette source qui a demandé à ne pas être nommée. Pour être franc, je ne m'attendais jamais à autant. Quand j'ai vu Terrebonne, Saint-Jérôme et Chambly tomber, je n'en revenais pas. En voyant ça, on a débouché le champagne!», affirme cette source qui a déjà oeuvré pour l'ADQ dans le passé et qui a requis l'anonymat pour pouvoir parler franchement.

Réaction tout aussi exubérante du côté de Marc Nadeau, ancien organisateur du PC dans la région des Cantons-de-l'Est et candidat conservateur en 2006 dans Sherbrooke. «Je connais beaucoup de gens aujourd'hui qui ont mal à la mâchoire parce qu'ils sourient trop!», lance-t-il en riant. Pendant la dernière campagne fédérale, il a reçu un coup de fil de Mario Dumont qui l'encourageait à ne pas lâcher. «Ça ne s'oublie pas, ces choses-là», dit-il. Lundi soir, il était donc à Rivière-du-Loup pour applaudir son chef provincial. Durant la campagne québécoise, en compagnie du député conservateur Jacques Gourde, il a donné un coup de main au candidat adéquiste dans le comté de Frontenac. Un exemple parmi d'autres qui montre bien que, dans presque tous les comtés, les liens entre les deux formations sont très étroits.

Aucun des nombreux conservateurs ou adéquistes contactés par Le Devoir n'a soutenu que Mario Dumont a profité d'un geste de frustration des électeurs ou d'un coup de balai éphémère. Tous estiment que c'est le début d'un temps nouveau. L'optimisme est à son zénith.

Marc Nadeau soutient lui aussi que la vague Mario Dumont ne se fracassera pas de sitôt. «Sa victoire d'hier montre que le vieux fond bleu du Québec est toujours vivant et que la droite, ce n'est pas un phénomène de la ville de Québec. Ce n'est pas un phénomène passager. Hier, ce n'était pas l'aboutissement, mais une étape vers quelque chose de plus grand.»

Une source conservatrice à Ottawa qui a déjà travaillé pour l'ADQ, notamment en 2003, ajoute que le scénario est parfait. D'abord, Mario Dumont atterrit dans l'opposition officielle, puis, une fois l'expérience acquise, le temps sera venu de former le gouvernement. «Ça chante dans ma tête aujourd'hui. C'est formidable!», lâche cette militante aujourd'hui au service de Stephen Harper. «Les libéraux et les bloquistes se disent: "Oh my god!" La terre conservatrice vient d'émerger. Tout le monde est renversé ici de voir ça. C'est plus que ce qu'on pouvait imaginer.»

Des élections fédérales bientôt?

Stephen Harper profitera-t-il de ce vent favorable pour tenter de remporter rapidement la mise au Québec? Les militants conservateurs de la province pensent que oui. «Faites vos valises, c'est une question de semaines!», lâche André Viau. Ce dernier affirme toutefois que l'ampleur du séisme et ses répercussions sur la scène fédérale seront plus faciles à «décortiquer» à moyen terme. «Il faut laisser retomber la poussière.»

Président de l'association conservatrice dans le comté de Chicoutimi-Le Fjord, Alcide Boudreault préfère laisser la stratégie électorale à son chef. «Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. La politique, c'est le sport le plus imprévisible, il faut rester prudent», dit-il, avant de reconnaître que «l'alignement des astres semble bon». «Disons que les conditions pour se lancer en élections sont plus alléchantes aujourd'hui», avoue Alcide Boudreault, qui a été candidat conservateur en 2006.

Si des gens ont trouvé la magnitude du tremblement de terre élevée lundi soir, qu'ils attendent de voir les prochains scrutins, tant au fédéral qu'au provincial, prévient Marc Nadeau. «L'ADQ a fait des gains sans machine électorale, comme les conservateurs en 2006. Imaginez avec une machine qui pousse! Je suis convaincu que c'est le temps d'y aller pour Harper. Il est un joueur d'échecs et il sait quand se lancer», dit-il.

Selon lui, Harper et Dumont se renforcent l'un et l'autre, ce qui est de bon augure pour la droite au Québec. «Le terreau est fertile à l'établissement d'un mouvement conservateur, et pas juste au niveau des partis politiques. Il y a une vraie bataille des idées. Les gens qui ont voté pour l'ADQ savaient pourquoi ils le faisaient», soutient Marc Nadeau.

Alcide Boudreault est d'accord. «On a souvent dit que le vote pour l'ADQ était un vote de contestation, mais je ne crois pas ça. Les gens veulent autre chose de la politique. Et c'est agréable à voir», dit-il.

Un stratège conservateur parle maintenant du «mystère de Montréal», puisque la métropole a résisté à la vague de droite qui a balayé plusieurs régions. «Quand j'ai commencé à travailler pour les conservateurs il y a quelques années, les gens riaient de moi ouvertement. Ce n'est plus le cas», dit cette source bien enracinée au PC.

André Viau juge que la dynamique vient de changer. «Mon sentiment, c'est qu'aux prochaines élections fédérales des gens de l'ADQ et du PLQ vont travailler à faire élire des conservateurs. Les plaques tectoniques bougent.» Reste à voir si l'optimisme débordant des militants conservateurs se concrétisera en votes lors du prochain scrutin fédéral.


Illustration(s) :

Un Mario Dumont triomphant, à Rivière-du-Loup, lundi soir. La percée adéquiste a enfiévré les militants conservateurs au Québec.

Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Partis politiques
Type(s) d'article : Article
Taille : Long, 938 mots

© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20070328·LE·137201
Le Devoir
LES ACTUALITÉS, mercredi 28 mars 2007, p. a1

Le chef de l'ADQ voudrait une alliance autour de sa vision autonomiste

Dutrisac, Robert

Québec - Le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, souhaite que l'Assemblée nationale fasse l'unanimité en faveur de sa vision autonomiste afin de renforcer le rapport de force du premier ministre Jean Charest face à Ottawa.

C'est ce que le chef adéquiste a indiqué lors d'une conférence de presse au lendemain des élections qui ont consacré son parti comme l'opposition officielle. «Ce que je souhaiterais, c'est qu'on puisse rallier une sorte d'unanimité à l'Assemblée nationale autour de la vision autonomiste», a dit Mario Dumont.

Selon lui, Jean Charest s'est affaibli face au gouvernement fédéral en s'engageant, en pleine campagne électorale, à procéder à une baisse d'impôt de 700 millions, une somme puisée à même le règlement du déséquilibre fiscal accordé par le gouvernement conservateur. «C'était une erreur, à mon avis, sur le plan du rapport de force du Québec avec Ottawa, estime M. Dumont. Comme opposition officielle, si on est capables, pour le bien des Québécois, d'aider le premier ministre à la compenser, soyez certains qu'on va le faire.»

Le fait que le gouvernement Charest soit désormais minoritaire l'oblige à forger une alliance pour se redonner une position de force, à obtenir un large appui de l'Assemblée nationale, unanime si possible, comme ce fut le cas pour la question du déséquilibre fiscal, croit M. Dumont.

Encore une fois, Mario Dumont a refusé de se dire fédéraliste et a même affirmé qu'il ne l'était pas. À une question posée en anglais sur la perception prévalant dans le reste du Canada selon laquelle il est fédéraliste, le chef adéquiste a répondu: «J'espère que ce n'est comme ça qu'ils me perçoivent. Ce serait une erreur. Ils me voient certainement comme quelqu'un qui n'appuie pas la tenue d'un autre référendum», tout en rappelant que sa vision est celle de l'autonomie.

Hier matin, M. Dumont a reçu l'appel du premier ministre Stephen Harper qui l'a félicité. Ni le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, ni le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ni le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, n'ont communiqué avec lui, a précisé M. Dumont.

Même s'il juge sévèrement la promesse de baisse d'impôt, Mario Dumont a indiqué que son parti pourrait appuyer le prochain budget que présentera le gouvernement libéral en mai dans la mesure où il serait équilibré. «Il faut laisser la chance au coureur», a dit M. Dumont. Aucun des partis ne voulant se retrouver en campagne électorale dans quelques mois, il n'est pas question de faire tomber le gouvernement.

En tant que chef de l'opposition officielle, Mario Dumont offre sa pleine collaboration au gouvernement Charest. «On doit travailler à ce que le Parlement soit le plus stable possible», a-t-il dit.

Dès demain, le chef adéquiste réunira son premier caucus avec ses 40 députés, une réunion qui contrastera avec les caucus intimistes de cinq députés adéquistes, incluant le chef, de la précédente législature. On s'attend à ce que le député de Trois-Rivières, Sébastien Proulx, qui est avocat, soit nommé leader parlementaire de l'opposition officielle.

Parmi ses dossiers prioritaires, Mario Dumont a cité le déclenchement d'une enquête sur la condition de vie des aînés et leur hébergement, enquête qu'il avait aussi évoquée dans son discours le soir des élections à Rivière-du-Loup.

Par ailleurs, Mario Dumont n'entend pas nommer une personne non élue, comme l'a fait Stephen Harper avec son ministre Michael Fortier, pour représenter la population de l'île de Montréal où l'ADQ ne compte aucun député. Le chef table sur les élus adéquistes des couronnes nord et sud de Montréal pour assurer cette représentativité. «On est vraiment aux portes de Montréal. Donc, on a vraiment, dans l'univers montréalais, plusieurs élus qui vont pouvoir apporter un message qui est plus large que leur comté», a-t-il dit.

Enfin , Mario Dumont, dont le parti préconise une réforme du mode de scrutin, a relevé une singularité de ces élections: les trois principaux partis ont obtenu, même avec le vieux système britannique uninominal à un tour, une proportion de sièges correspondant sensiblement à leur pourcentage des votes. «Ça ne défend pas le système, c'est un hasard. C'est arrivé une fois et le contraire pourrait arriver dans quatre ans», a-t-il fait observer.

Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Partis politiques
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 523 mots

© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20070328·LE·137202
 

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