Par les urnes ou par les armes
Je suis consterné et choqué par les déclarations ouvertement racistes de Stellio Capochichi, alias Kemi Seba qui, se parant du titre de « Fara» d’une tribu Ka pourtant dissoute, s’est déclaré prêt à prendre Sarcelles « par les urnes ou par les armes » au nom d’une idéologie extrémiste qui s’adresserait aux « noirs ». Ce discours absurde, haineux et provocateur, qui relève des lois punissant l’appel à la discrimination raciale, n’est pas sans rappeler l’idéologie que tente de propager le Cran. Pour ces groupuscules, récemment fondés par quelques jeunes égarés et agressifs, il s’agit d’accréditer l’idée qu’il existerait une «communauté noire» en France et qu’elle serait antisémite.
Heureusement, de même que le Cran ne représente guère que ses dirigeants, l’illuminé Kémi Seba et la poignée d’excités afro-français qui l’entourent ne représentent guère qu’une dizaine de personnes. Le « Fara» n’a d’autre espoir que de faire parler de lui.
Ceci étant, il est clair que Kémi Seba est instrumentalisé. Curieusement, il est apparu à Sarcelles quelques semaines seulement après l’annonce de ma candidature aux législatives 2007. À qui ces provocations profitent-elles ? À ceux qui ont intérêt à voir progresser l’extrême-droite en France. À ceux – en particulier à Sarcelles- qui pensent faire du communautarisme un instrument de gouvernement. S’ils cherchent gagner des élections en incitant des Français à haïr d’autres Français, comment peuvent-ils s’étonner que leur discours antirépublicain engendre de pareils excès ?
Les propos de Kémi Seba sont destinés à dresser la communauté juive contre les Afro-Français et les Antillais. Et réciproquement. Mais cette tentative est vaine. Les Ultramarins, qui constituent en France les quatre cinquième de la population vue par les racistes comme « noire » ne se reconnaissent ni dans ce délire méprisable, ni dans la personne de Kémi Seba, ni dans l’idéologie du Cran. Même lorsque Dieudonné a été attaqué par des personnes se réclamant de la LDJ, il n’y a jamais eu la moindre manifestation d’antisémitisme aux Antilles, où vit pourtant une importante communauté juive. Les extrémistes racistes, quelles que soient leurs origines et leur couleur de peau, doivent être renvoyés dos à dos. Si la République respecte toutes les religions, elle ne reconnaît pas les communautés fondées sur l’idée désuète et révoltante, de race humaine. Mon prochain ouvrage, Les Nègres de la République (à paraître le 8 mars 2007) démontrera sans ambiguïté l’absurdité de l’idée de communauté noire en France. Il mettra, je l’espère, un point d’orgue aux gesticulations des Kémi Seba et autres attardés racistes du moment. Il contribuera à en finir avec une flambée de haine instrumentalisée par certains politiques qui se mordront bientôt les doigts d’ignorer la réalité sociologique française et d’avoir oublié nos principes fondamentaux.
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