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 Torturé par Le Pen

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mihou
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mihou


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31122006
MessageTorturé par Le Pen

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Torturé par Le Pen



Au moment où certains s'efforcent malheureusement de banaliser Le Pen, voici un rappel utile :
Extraits du livre : TORTURÉS PAR LE PEN
La guerre d’Algérie (1954 - 1962)


Introduction
"En 1943, rue Lauriston, des Français criaient d’angoisse et de douleur, la France entière les entendait.
En 1958, à Alger, on torture régulièrement, systématiquement, tout le monde le sait, de M. Lacoste aux cultivateurs de l’Aveyron, personne n’en parla, ou presque. "
Jean-Paul Sartre

Une Victoire

Oui, Jean Marie Le Pen a torturé en Algérie, et lui-même a admis avoir usé de la torture en déclarant notamment dans un entretien accordé au quotidien « Combat », le 9 novembre 1962 :
"Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d’un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. C’est celui qui s’y refuse qui est le criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée".
Selon le journal officiel français du 12 juin 1957, le député parachutiste Le Pen déclarait également « J’étais à Alger officier de renseignement (...), comme tel je dois être aux yeux d’un certain nombre de mes collègues ce qui pourrait être le mélange d’un officier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je l’ai fait... »
Tous les témoignages des algériens torturés par Le Pen rejoignirent celui de Mohamed Louli, arrêté à Alger le 14 février 1957, et emmené par Le Pen à la villa des Roses, Boulevard Galliéni, aujourd’hui 74 boulevard Bougara :
« Le Pen m’a torturé. Oui, lui personnellement à l’électricité et à l’eau. Et je l’ai vu aussi torturer d’autres détenus ».
Le commissaire principal R. Gilles dans un rapport à M. l’inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire, préfet d’Alger, rapportait ceci : « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’à l’issue de son arrestation et de sa détention, du 8 au 31 mars, par les parachutistes du 1er REP, le nommé Yahiaoui Abdenour, né le 3 juillet 1938, domicilié 53 avenue Lavigerie à Kouba, s’est présenté devant moi et m’a déclaré avoir été l’objet de sévices de la part du Lieutenant Le Pen, et sur son ordre.
En particulier, lors de son arrestation, des fils électriques furent reliés aux lobes de ses oreilles. Le lieutenant Le Pen lui-même faisait fonctionner une magnéto à manivelles à l’aide de laquelle il envoyait des décharges électriques dans le corps. En présence de ce même officier, le jeune Yahiaoui fut frappé avec un nerf de bœuf, et y fut attaché nu sur un banc, pieds et poignets liés, et il dut y ingurgiter de force une certaine quantité d’eau.
Enfin, il reste cinq jours enfermé dans un "tombeau", trou creusé dans le sol et fermé par des barbelés, au 74 boulevard Galliéni où il était détenu. A la suite de ces cinq jours de "tombeau", il ne fut plus maltraité jusqu’à sa libération. »
Jean-Marie Le Pen doit être poursuivi pour les actes de torture qu’il a fait subir à nos compatriotes.
Tout comme le président du Front National, le tortionnaire Jean-Marie Le Pen, le général Bigeard, l’assassin de Larbi Ben M’hidi, le « Jean Moulin » algérien, le général Massu et Maurice Papon doivent être jugés comme criminels de guerre. Klaus Barbie et Papon ont été jugés en France. Il serait également juste que Le Pen, Massu, Bigeard, Papon et les autres soient jugés pour les mêmes crimes que Barbie par des tribunaux algériens et français.
Nous sommes en droit d’exiger un procès Nuremberg du colonialisme français à Alger pour les juger pour crimes contre l’humanité.


Mohamed LOULI

Né le 21 juillet 1927.
J’ai été arrêté dans la nuit du 23 au 24 février 1957, après avoir été relâché par les bérets rouges. J’avais été relâché le 21 février. On m’a repris dans la nuit du 23 au 24. C’est le lieutenant Le Pen qui est, lui-même, venu chez moi à Notre Dame d’Afrique. Il opérait beaucoup par là-bas. Il ont tout démoli chez moi. Ils ont ramassé tout ce qu’ils ont trouvé chez moi. Ils sont restés à peu près une heure chez moi. Il était 21h. On m’a attaché, on m’a mis un bandeau sur les yeux. Avec le Pen, il n’y avait que des paras Allemands. Ils m’ont fait monter dans une voiture stationnée à 100 mètres de chez moi. La voiture, c’était une dauphine neuve. On est monté à trois derrière, on était bien serrés, plus le chauffeur et le lieutenant. Le Pen devant, ils m’ont fait faire un petit voyage dans Alger. J’ai pu, pendant quelques moments, repérer les endroits où on passait, mais à un moment, ils n’ont fait qu’aller et venir, et tourner à gauche, à droite, et là, j’ai perdu le fil. On a dû arriver Boulevard Gallieni vert minuit, une heure du matin. On m’a fait descendre et on m’a fait marcher tout seul a peu près 200 m, ils étaient derrière moi, et je tâtonnais pour arriver là où on me conduisait. Et là, on m’a fait entrer dans une villa. On m’a fait monter un étage, et quand ils m’ont enlevé le bandeau, j’ai vu trois paras étrangers, le lieutenant Le Pen et le capitaine que je ne connaissais pas. Le Pen non plus, je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu auparavant. Ils ont commencé l’interrogatoire. Gentiment au départ, sans rien, et après, on m’a fait descendre dans une chambre, et c’est là que j’ai commencé à être torturé. Alors, le premier soir, c’était à l’eau et c’est Le Pen et le capitaine qui interrogeaient, il n’y avait pas de baignoire, il y avait une grande bassine remplie d’eau sale et ils m’ont attaché comme un saucisson sur un banc très long avec la tête qui dépassait de la planche, et chaque fois, quand ils voyaient que je ne disais rien, ils soulevaient, et ma tête rentrait dans la bassine d’eau. Après, je ne me rappelle plus, je sais qu’il faisait jour quand ils m’ont fait descendre avec les autres. Oui, il devait être cinq heures du matin. Quand vous êtes à la villa, vous avez en face le soleil. La lumière commençait à poindre. Ils vous prenaient à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Ils n’avaient pas d’heure.
Pratiquement ça ne s’est pas arrêté, si ce n’était pas moi, c’étaient d’autres, pendant tout le temps que je suis resté là-bas. Ce n’est que peut-être cinq ou six jours après, qu’ils nous ont ordonné de creuser des tombes, des tombes normales d’à peu près 1,70 m de profondeur, autant en longueur et dans les 60 cm de large. Il y en a eu dix, cinq près de la villa et cinq plus bas. Et là-dedans, ils mettaient les gens. Quand ils torturaient quelqu’un, dès qu’ils avaient besoin de lui, ils prenaient le prisonnier, ils le torturaient, puis ils le refoutaient dans la tombe.
Moi, personnellement, j’ai dû passer peut-être, quatre ou cinq jours dedans. Et quant El Hadj Ali Mouloud a été liquidé, à ce moment là, pour éviter qu’il y ait des histoires pareilles, ils ont mis des barbelés jusqu’au ras du sol, ce qui fait que le prisonnier ne pouvait pas sortir. Quand ils venaient le prendre, ils levaient un peu les barbelés, puis ils le retiraient. Il était déjà à moitié liquidé avant d’être sorti, parce qu’ils le passaient entre les barbelés. L’affaire Ali Mouloud, on a dit que ce n’était pas une évasion. Il fallait deviner ce qu’il pensait à ce moment là, le malheureux. Personne ne pouvait savoir ce qu’il pensait. Ce que je peux préciser, c’est ce que j’ai vu, moi. On m’avait monté le matin à la terrasse de la villa, et ils m’ont laissé debout de 7h du matin à 18h 30 à peu près. Il commençait à faire noir. C’est à ce moment que j’ai entendu du bruit et je me suis retourné. J’étais sur le bord du parapet de la terrasse. Un petit parapet de 60 cm de hauteur. Je regardais en bas, entre les arbres, et j’ai vu Hadj Ali Mouloud, qui avait commencé à faire quelques pas vers le bas. A ce moment-là, un para étranger, il parlait allemand, a tiré sur lui dans le dos. Alors, de tous les côtés, ça commençait à tirailler. Les paras qui étaient à côté de moi, ne voyaient pas, ils étaient au milieu de la terrasse, à l’endroit où se trouvaient les appareils de transmission. Quand ils ont entendu tirer, ils sont venus, ils m’ont jeté par terre, et ils tiraillaient dans les arbres qui se trouvaient plus bas dans le jardin. Ils ne savaient pas ce qui se passait. Au même moment, il y a eu des tirs qui venaient de la rue, plus bas. C’était un groupe de C.R.S en patrouille. Ils ont tiraillé aussi de tous les côtés, pensant qu’ils devaient être attaqués ou qu’il y avait quelque chose contre eux, et ça a duré une minute peut-être. Un quart d’heure après, il devait être 19h, le lieutenant Le Pen est monté sur la terrasse et il a fait cette réflexion en me voyant : « Tiens, il est encore là, celui-là, qu’est-ce qu’il fout là ? ». Il m’avait oublié, parce que c’était lui qui m’avait monté le matin. Ils m’ont redescendre, et devant la porte d’une remise où il y avait une trentaine de prisonniers à peu près, le lieutenant Le Pen m’a fait cette réflexion, en voyant le corps de Hadj Ali Mouloud qui était nu, il avait été déshabillé : « Tu vois ce qui arrive à ceux qui tentent de fuir. Voilà un de tes amis. ». J’ai dit : « Ce n’est pas mon ami, je ne le connais pas. ». Et c’est vrai que je ne le connaissais pas du tout. Je l’ai vu mort pour la première fois. Après, ils m’ont mis dans la remise avec les autres, et Le Pen a demandé à un para de m’attacher. Le para, c’était un allemand, il ne m’a pas attaché. Il m’a mis une corde autour et il a essayé de m’expliquer de rester comme ça, de passer la nuit comme ça avec les autres, et le matin, quand on viendrait nous détacher, d’essayer de me mettre avec les autres qui venaient d’être détachés pour qu’on ne voit pas qu’on ne m’avait pas passé la corde autour des poignets. On a eu des paras, là-bas, qui étaient méchants aussi, qui torturaient les gens, mais il y en a qui ont refusé de torturer, ce sont des paras étrangers, qui s’en foutaient pas mal de ce qui se passait en Algérie. Il y avait des hongrois, un espagnol, deux italiens et tous les autres sont des Allemands. Les français, c’étaient des officiers. Le lieutenant Le Pen, en plus, nous faisait des séances de politique. C’est à dire, qu’il prenait un groupe de prisonniers, et nous disait : « Moi, je ne vous comprends pas, je suis allé dans beaucoup de foyers arabes, et j’ai vu que beaucoup de ces foyers, avaient de jolis meubles, avaient des postes radio, il y en a qui avaient la télévision. Les gens sont très bien habillés, alors qu’est-ce que vous cherchez ? ». Il était loin du problème, parce que poser ces questions à des prisonniers, dans un contexte pareil, je crois que c’est un peu déplacé, surtout qu’il était député, quand même. D’ailleurs, un prisonnier qui est mort après l’indépendance : Sassi, tailleur à Bab-El-Oued, lui a répondu : « Mais, mon lieutenant, ce qu’on cherche nous, c’est l’indépendance. »
Alors, à la suite de cette réflexion, il a passé huit jours, dans des toilettes de 1,50 m de long sur à peu près un mètre de large. On le retirait de là-bas, on le torturait, on le refoutait là-bas, et pendant huit jours, ça n’a été que ça.
Je crois qu’il était loin des problèmes, Le Pen. On ne cherchait pas à être habillé, ni à avoir des postes radio à la maison, ou avoir de jolis meubles. C’est ce qui m’a frappé le plus à l’époque, chez Le Pen. On ne fait pas des réflexions comme ça. Pour lui, c’est peut-être, je ne sais pas comment vous expliquer ça, il ne devait même pas savoir pourquoi il était là. Il s’est engagé pour le plaisir de s’engager, pour le plaisir de nous torturer, Je crois que c’est ça, parce que ce n’est pas possible autrement....
Parfois Le Pen frappait lui-même. Je peux vous citer le cas d’un prisonnier, Abdelwahab Redjini, qui avait été arrêté une journée avant moi. C’était un jeune, il devait avoir 20 ou 21 ans. Il est toujours vivant. Et Le Pen est arrivé. Après l’avoir torturé, on l’a jeté du premier étage dans le jardin. C’est Le Pen qui, lui-même, l’a jeté. Il a été assommé. Et il y a des moments où Le Pen torturait Abdelwahab devant nous. Il s’entraînait sur lui à le jeter en l’air, et l’autre retombait assommé. Il se réveillait et il riait, bien sûr, je ne sais pas comment vous dire... C’était nerveux. Et Le Pen lui disait : « Mais le salaud, il rit encore, avec tout ce qu’on lui file, il rit encore. ». Après ça, il est resté pendant trois ou quatre ans à dormir sur du dur, il avait trois vertèbres cassées et les dents aussi, il n’en a pratiquement plus. Le Pen l’appelait par son petit nom, Abdelwahab. Et il s’est acharné sur lui de cette manière, pendant quelques jours. Plus tard, je l’ai retrouvé dans le camp de transit.
Je me souviens aussi d’un jeune, Smain Aknouche, un appelé algérien qui était de Notre Dame d’Afrique. Il avait été arrêté dans sa caserne, accusé d’avoir volé des armes et de les avoir données à l’organisation, ils l’ont amené et l’ont torturé. Je n’ai pas vu quand ils l’ont torturé, mais il était plein de sang et on m’a fait entrer dans la salle où il était prisonnier. J’ai vu Le Pen, qui lui ordonnait d’essuyer les traces de sang sur les murs, avec un chiffon. Il avait son pantalon de militaire, torse nu et les bras attachés derrière le dos. Avec un chiffon entre les dents, il essuyait le sang sur les murs. Après, le chiffon est tombé, et il a continué avec la langue. Et ce jeune homme, à un moment, il a parlé. Il leur a dit : « Oui, j’ai des armes, elles sont cachées dans un puits, chez moi, à Notre Dame d’Afrique. ». Le Pen et les soldats l’ont emmené à 2h du matin, ils l’ont attaché, mais quand ils l’ont mis sur la margelle du puits pour le descendre en bas, le jeune s’est jeté. C’est lui qui me l’a raconté plus tard, il a voulu se tuer... Ils l’ont remonté avec une corde. IL a été assommé, bien sûr, mais rien de cassé. Quand ils l’ont ramené à la villa, j’ai vu deux femmes qui l’attendaient, c’était sa sœur et sa mère. Je ne peux pas assurer que la jeune fille et la mère ont été frappées. Et même aujourd’hui, la fille ne veut rien dire. J’ai essayé de l’interroger très souvent, sur les nuits qu’elle avait passées là-bas, elle n’a jamais voulu dire si elle avait été torturée ou pas. Aknouche a été libéré, et en mai 1962, il a été tué par l’O.A.S avec sa femme, à Bab El Oued. Et la jeune fille, maintenant, vit seule. Elle ne veut parler à personne.
A la villa, ils faisaient aussi une sorte de tribunal, entre eux seulement. Un capitaine para, un lieutenant para, un adjudant et d’autres paras étrangers, et puis parmi eux, il y avait deux Européens d’Algérie (des policiers habillés en paras). Je ne les connais pas, parce que je ne connais pas tout le monde. Et là, ils décidaient facilement, en deux, trois minutes. Ils discutaient, le prisonnier ne pouvait rien entendre, parce qu’ils étaient loin et ils parlaient doucement. Le capitaine faisait un geste, et le prisonnier est, soit libéré, soit liquidé, soit encore ramené dans un camp de transit, dans les environs d’Alger, à Béni Messous, Ben Aknoun... Personnellement, j’ai été amené là-bas, au camp de Béni Messous. En fait, c’était une justice illégale, parce qu’ils ne discutaient pas avec nous. Deux paras nous faisaient entrer, c’était une grande salle, on était peut-être à une vingtaine de mètres de la table très longue, quelques tables collées les unes aux autres, et derrière, étaient assis tous les officiers et ces policiers habillés en paras. La discussion était menée par le capitaine, et dès qu’il faisait un geste, les paras nous sortaient. Alors que certains d’entre nous étaient regroupés sous un arbre, d’autres sortaient par l’arrière de la villa, et se voyaient embarqués sur des 4x4 ou sur des GMC.
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