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 sarkozy et les journalistes (copains copains)

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mihou
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mihou


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11122006
Messagesarkozy et les journalistes (copains copains)

sarkozy et les journalistes (copains copains)



http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20061209.OBS2220/le_post_int\
erdit.html
OFF

Le post interdit
| 09.12.2006 | 16:29

Voici le post de Laurent Bazin qui rend compte du déjeuner off avec Nicolas
Sarkozy retiré de son blog à la demande de la direction d'I Télé.


La page d'accueil du blog de Laurent Bazin où ce dernier indique avoir
retiré son post "à la demande de la direction".
(DR)


"Ce mercredi midi, la rédaction d'I>télé était invitée à manger place Beauvau
avec le ministre de l'Intérieur. Un déjeuner off dans la plus pure tradition,
bien entendu.
R.V. 13 heures... 13h15, arrivée du Ministre de l'Intérieur, souriant, costume
gris élégant, chemise bleue ciel, cravate bleue soutenue. Jolie montre au
poignet. Le portable est posé sur la table à sa droite. Un bouton-pressoir noir
à coté du verre pour sonner les serveurs.
Entrée en matière simple et de bon aloi :
"Ah, vous êtes plus sympas là que lorsque je vous écoute parler de moi à la
télé. Vous m'épargnez pas... La petite là (Valentine Lopez du service politique,
assise à sa gauche, ndlr) : visage d'ange, mais elle jamais un mot gentil. Que
des méchancetés. Elle me loupe jamais.
Le tout, bonhomme, sans cesser de plaisanter, en fixant la directrice Générale
de la chaine et le directeur de la rédaction assis en face de lui.
Suit le refrain désormais bien connu (Charles Pasqua, l'avais étrenné en 1986
lors des manifs étudiantes) :
"les journalistes de toute façon, vous pouvez pas vous en empécher. La campagne
de Ségolène Royal c'est formidable, mon entrée en campagne, c'est nul. C'est
sociologique, chez vous : vous êtes 2/3 de gauche, pour 1/3 de droite."
L'entrée vient d'arriver : Coquilles Saint Jacques poëlées. Salade mélangée et
volaille émincée pour le Ministre.
Itélé, ce n'est donc pas sa tasse de thé ? Regard vers son conseiller en
communication Franck Louvrier :
"Ah! Franck m'a dit de ne pas y aller trop fort, alors... (sourire) Je ne dis
pas tout ce que je pense de vous. Je ne veux pas qu'on se fâche. Mais Cécilia,
en revanche, elle aime bien I>télé, elle dit que c'est la chaine la plus
ouverte, la plus variée. Enfin, il faut reconnaitre que vous avez beaucoup
progressé"".
L'entrée en matière épuisée, le rapport de force installé, on passe aux
questions politiques. Arrivée du plat de résistance : un filet de bar sur un
risotto aux champignons et légumes verts pour nous, une deuxième assiette de
crudités et son émincé pour Nicolas Sarkozy (régime, régime...).
Ségolène Royal ? Elle ne l'inquiète pas, même si il s'agace des grâces que lui
font les medias.
"Non, elle ne va pas s'effondrer, c'est macho de dire ça. Elle est intelligente,
solide, courageuse. Non, elle ne s'effondrera pas. Mais il faut lui opposer les
idées. Moi, je serais sur le terrain des idées. Poli, courtois, mais intraitable
sur le fond. C'est une femme, mais c'est surtout une responsable politique. Ca
fait 20 ans qu'elle est là. Et puis Ségolène Royal, c'est moi qui lui ai ouvert
la voie. Si je n'avais pas pris l'UMP comme ça, contre Chirac, vous croyez
qu'elle aurait pu bousculer les élephants du PS. Jamais... Maintenant, les
français attendent le match. Le match des nouveaux. Ils ne vont pas être décus.
Je la sens bien cette campagne. Vous allez voir le sondage IPSOS qui sort cet
après midi. Je repasse en tête, j'ai 51% au second tour."


En attendant, il y a débats à l'UMP à partir de samedi. Ca compte ? Il balaie
l'affaire d'un revers de main.
"Le moins possible. De toute façon les jeux sont faits. Alliot Marie a perdu 9
points dans le dernier sondageMoi je serais sur une chaise, peut-être même sans
cravate. J'écouterais, je répondrais. De ma chaise. Ne pas en faire trop. Et si
MAM me reprend sur la discrimination positive, cette fois je répondrais
calmement. La première fois (lors de la convention du projet en novembre) j'ai
été surpris. C'était une erreur".
Bayrou. "Je n'en parle pas, je ne critique pas. Ses électeurs voteront pour moi
au second tour, je ne l'attaquerai pas. Je dis juste qu'il se trompe de chemin".
Le Pen. Il l'aura, un jour il l'aura...
"Mais on ne fait pas reculer Le Pen en étant Ministre de l'Intérieur. Il faut
pouvoir agir sur tous les terrains. Redonner espoir dans l'avenir. Redonner
espoir. Dans les années 50/60 l'avenir était un espoir. Au creux des années
80/90, il est devenu une peur. Il faut redonner espoir. Le Pen il est là depuis
1983, avec les magouilles de Mitterand... On ne le chasssera pas comme ça... "
Et Jacques Chirac ? Il parait qu'il regarde LCI, lui.
"Oui. Il regarde toute la journée mais on ne parle plus beaucoup de lui.
Franchement, je ne voudrais pas être à sa place".
Il revient sur sa gestion de medias. Pas trop, "ca use"... Depuis la rentrée il
n'a fait que PPDA, Chabot ("Trois heures, six millions de télespectateurs, vous
avez vu ca ? Je suis le seul à faire ça."), Inter une fois, RTL une fois et deux
fois Europe 1. "Elkabbach c'est le meilleur. Lui, il travaille. Ca me rassure".
Le dessert arrive. Un flan au pomme, très fin avec sa boule de vanille couronnée
d'une chips de pomme. Pour nous... Nicolas Sarkozy se contente d'un bol de
fromage blanc avec son coulis de fraise (sans sucre?) et enchaine sur sa vision
de l'ecole.
Spectaculaire mémoire. Il connait par coeur, mot après mot le discours prononcé
quelques semaines plus tôt sur l'Education. "entre l'uniforme et le jean qui
laisse beaucoup trop voir, il y a une marge", dit-il (mais il ne dit pas
"string", parce Ségolène Royal l'a déjà fait). Je veux une école sans casquettes
vissées sur la tête, sans portables, ou les élèves se lèvent lorsque le prof
entre dans la pièce".
Nostalgie ? Non, retour à quelques bonne vieilles valeurs dans un monde qui
"change si vite". Les parents attablés acquiessent. Nathalie (Ianetta) demande
dans un éclat de rire si il ne veut pas venir chez elle donner quelques leçons à
son fils Oscar. Nicolas Sarkozy rigole à son tour.
A cet instant, les assiettes ont disparu. On sert le café avec de joli truffes
carrées et du sucre de canne. Sarkozy le guerrier, l'homme dont la jambe droite
n'a pas cessé de s'agiter depuis une heure, se laisse - apparemment - aller à
l'évocation de quelques souvenirs.
Il raconte les plaisirs simples de son enfance. Les escapades au café avec "son
grand père qui l'a élevé", le trajet en métro, le jus d'orange presque rituel de
ces sorties magiques, la main dans celle du Docteur Malah. Sarkozy enfant se
damnait, dit-il, pour ces moment là. Pour aller au spectacle on reservait quatre
mois à l'avance. Ma mère nous achetait des vètements neufs, pour y aller... Des
vètement neufs, c'était quelque chose. Attention, hein... On n'était pas
pauvres. On était des bourgeois. Ca allait. Mais c'était tout de même
quelquechose".
Il parle de sa première emotion de cinéma. "Ben hur". "Avec Charlton Eston,
celui de 59, hein, pas l'autre... quand je l'ai vu au Kino, ça faisait quatre
ans qu'il était à l'affiche. Quatre ans, aujourd'hui un film ca rester quoi ?
Trois semaines à l'affiche?".
Aujourd'hui, il adore les bronzés 3 : "14 millions d'entrées. Il faut pas
cracher sur un film parce qu'il a rencontré le public. C'est comme Jonathan
Littel et ses "Bienveillantes" (qu'il a lu et apprécié même si certains passages
l'ont mis mal à l'aise) : "250.000 exemplaires vendus sans un seul article de
presse. Il s'est bien passé quelque chose, non ? On ne peut pas le nier". Et il
affirme : "moi j'ai vendu plus de 400.000 exemplaires de "Témoignages". Ca c'est
quelquechose, non ?".
Retour à la littérature. Il dit que son livre préféré c'est le "voyage au bout
de la nuit" de Celine. Qu'il adore Albert Cohen, et ces quarante pages ou Ariane
attend Solal dans "Belle du seigneur". Que l'écrivain ait su se glisser avec une
telle précision dans la tête d'une femme l'épate. Il est très sensible à ces
quarante pages; C'est "son coté femme", dit-il.
Et le voilà érudit : "C'est un livre que Cohen a écrit en 68, sur les bords du
lac de Genèves. en 68... Il devait s'emmerder comme un rat". Il redevient
sérieux : "Mais mon préféré de Cohen c'est le "livre à ma mère". Celui là, il
l'a écrit en en 59. Et la preface, vous savez : "aux insensés qui pensent que
leur mère est immortelle". Ca c'est fort, très fort.
Il est 14.35, retour à la politique. Nicolas Sarkozy confie qu'il ne se voit pas
faire ça toute sa vie.
Surprise générale.
"Deux mandats et c'est tout ?", glisse une journaliste. "Et encore, répond le
candidat, si ca ne tenait qu'à moi je n'en ferais qu'un. Mais je ne peux pas.
Tant d'espoirs reposent sur moi. Des millions de gens comptent sur moi. Je ne
peux pas faire ça."
Et après ? "Après j'irai dans le privé, gagner de l'argent. Je suis avocat, je
peux réussir là. Mais j'ai aussi des amis qui me confieraient bien la tête d'une
grande entreprise privée. L'argent, ça compte. Je n'ai pas de fortune
personnelle. Ce qui compte dans la vie, c'est l'amour. De l'argent, c'est pour
les siens, pour acheter une maison, un bel appartement. Offrir un appartement à
ses enfants... Je ne veux pas être comme Giscard et Raffarin, un ancien le reste
de ma vie à me trainer là, à me lamenter sur ce que je ne suis plus".
14.45. Le ministre-président-candidat est reparti avec une franche poignée de
main et un petit mot pour chacun. "C'était très sympa", me dit-il en me serrant
chaleureusement le coude.
Bien entendu, cher Zbiegnew c'était off. Et oui, Charles, les cuisiners de la
Place Beauvau ont le tour de main... Mais on sait maintenant à quoi servent ces
rencontrent off... Alors pourquoi se priver de vous le raconter. A moins que
vous ne vouliez pas savoir ?"
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