Irak • Entre chaos et résistance
Les images qui nous arrivent de l’Irak sont principalement des images de chaos et de guerre civile. Pourtant, il s’y passe bien d’autres choses.
Pol De Vos
08-11-2006
En Irak, tous les attentats sont étiquetés « terroristes » ou « fondamentalistes », pourtant des rapports sérieux, comme celui publié par l’International Crisis Group en février 2006, font apparaître bien d’autres choses. L’ICG est un « think tank » (groupe de pression) international dont font partie, entre autre, l’ex-commissaire UE Christopher Patten et le multimillionnaire George Soros, ainsi que Marc Eyskens, ancien ministre des affaires étrangères belge (CD&V).1 L’ICG écrit que la résistance « est devenue plus fiable, mieux organisée, mieux coordonnée et plus sécurisée au niveau de l’information. Au fil des ans, ils ont développé des canaux de communication reconnus, sérieux et stables ». Le rapport confirme que les insurgés « ont mis au point un mode de recrutement efficace et sont appréciés du public cible. » Le rapport fait également remarquer que « la résistance est de plus en plus optimiste quant à ses chances de gagner. »2
Salah al Mukhtar, proche de la résistance, confirme que la résistance armée contrôlait non seulement plusieurs régions mais aussi d’importantes zones de Bagdad.3 William Caldwell, porte-parole des troupes américaines à Bagdad, a reconnu dans The Los Angeles Times « qu’il est manifeste que tout est mis en oeuvre pour tenir en joue les soldats de la coalition et la police irakienne ». Sur les 104 soldats américains morts en octobre, au moins 43 sont morts à Bagdad. « Ce qui montre bien que la résistance dans la capitale est de plus en plus agressive », ajoute le quotidien.4
1. www.crisisgroup.org • 2. International Crisis Group. Middle East Report N°50 . 15 février 2006 (Le rapport complet est disponible sur le site www.crisisgroup.org) • 3. robertdreyfuss.com • 4. Los Angeles Times, 1er novembre.