MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 Lettre ouverte aux chefs d'Etat africains

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

africains - Lettre ouverte aux chefs d'Etat africains Empty
25102006
MessageLettre ouverte aux chefs d'Etat africains

Lettre ouverte aux chefs d'Etat africains
23/10/2006


Les problématiques liées au développement durable impliquent une attention



Par Thierry Tene Mangoua







EEDD Lettre ouverte aux Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains
Par Thierry Téné

Messieurs et Mesdames les Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains, la rentrée scolaire et académique a eu lieu il y a quelques semaines. Dans le même temps nous sommes grâce à L’UNESCO dans la décennie de l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (EEDD). En effet, l’UNESCO a décidé de consacrer la période 2005-2015 à la sensibilisation à la préservation de l’Environnement et au Développement Durable. Le développement durable permet de répondre à nos besoins sans compromettre les capacités des générations futures de répondre aux leurs. L’Afrique a la particularité d’être l’un des continents où le pourcentage de jeunes est le plus élevé. Il semble donc important de sensibiliser cette jeunesse (qui représente la génération future) aux problématiques environnementales et de développement durable. La formation et l’information au développement durable est d’autant plus urgente que c’est l’Afrique qui subit et subira le plus les conséquences du changement climatique dont la fonte des neiges du Kilimandjaro et la disparition du Lac Tchad sont les exemples les plus marquants du réchauffement climatique sur le continent.

Mon interpellation sur cette question résulte d’un constat simple : Le développement durable et le changement climatique présentent de nombreuses contraintes (désertification, pollution, apparition de nouvelles maladies etc.) auxquelles le continent sera de plus en plus confronté et de nombreuses opportunités (Mécanismes de Développement Propre, écotourisme, commerce équitable, économie solidaire etc.) pouvant réduire la pauvreté qui mine l’Afrique. Les pays occidentaux ont compris les premiers l’intérêt stratégique de saisir ces opportunités. Ainsi en matière de formation, on ne compte plus les masters tournés vers la préoccupation environnementale. Les étudiants d’écoles de commerce multiplient à la fin de leurs cursus la création d’entreprise dans le domaine du commerce équitable ou de l’économie sociale et solidaire.

Pour la sensibilisation du grand public et la formation des jeunes, les Etats ont défini dans le cadre de leur Stratégie Nationale de Développement Durable des campagnes comme « la semaine nationale de développement durable » et inclus le développement durable dans les programmes scolaires. En France par exemple, du primaire au lycée, chaque élève doit recevoir au moins 70 heures de cours sur l’Education à l’Environnement vers le Développement Durable. Je suis donc agréablement surpris lors de mes interventions dans les établissements scolaires de Lille (France), le degré de connaissance des écoliers et collégiens sur la pollution atmosphérique, l’épuisement des ressources naturelles et la déforestation. Combien d’écoliers, collégiens ou même lycéens africains sont ils sensibilisés à ces questions ? Qu’en sera –t-il demain quand ces jeunes devront aborder ces questions avec leurs collègues occidentaux ? Il semble donc urgent d’informer et former la population africaine à ces questions cruciales pour l’humanité et particulièrement pour l’Afrique.

En plus des pays développés, les pays émergents comme le Brésil et la Chine ont compris l’intérêt de tirer profit de la problématique du développement durable. La Chine est parmi les pays d’Asie qui reçoivent la majorité des projets du mécanisme de développement propre de Kyoto. De plus les chinois se lancent de plus en plus dans les projets ambitieux de développement durable comme la construction d’éco-quartier. Le Brésil est actuellement l’un des plus gros producteur de biocarburant au monde. Quant on sait l’importance que ces carburants alternatifs prendront dans les années à venir, on comprend l’intérêt de former et d’informer la population. Ainsi la majorité des brésiliens optent facilement pour les véhicules utilisant le flex-fuel (mélange de d’essence classique et de carburant alternatif). La mise en place de politique sectorielle et de stratégie de développement durable est une question de politique publique c’est la raison pour laquelle, les autorités politiques sont les plus concernées pour l’intégration du développement durable dans le cursus des établissements scolaires et universités africaines.



Pourquoi faut il informer et former la population africaine à l’Environnement et au Développement Durable?

La population adhère plus facilement aux politiques publiques qu’elle est bien formée et informée sur leurs intérêts et la capacité à améliorer les conditions de vie. Dans un contexte parfois d’extrême pauvreté, la population pense à tort ou à raison que la préservation de l’environnement et le développement durable ne devraient pas être une priorité.

Pourtant la formation des élites et la sensibilisation de la population au développement durable pourraient contribuer à créer la richesse par l’intermédiaire des éco-entreprises (entreprises spécialisées dans la domaine de l’environnement), des entreprises dans le domaine de l’économie sociale et solidaire et parallèlement résoudre les problèmes de pollution auxquelles sont confrontées les populations au quotidien.




Quelques pistes de formation prioritaire pour rattraper le retard de l’Afrique en matière d’EEDD:

Afin de passer de la théorie à la pratique, voici quelques pistes de formation pouvant offrir de nouvelles opportunités de lutte contre la pauvreté.
Les énergies renouvelables : Solaire, éolienne, biomasse, géothermie, l’Afrique du fait de son climat offre de nombreux pistes sérieuses pour le développement des énergies renouvelables.
Le mécanisme de développement propre avec la possibilité de financement des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre peut être un levier de développement s’il est adopté par les entrepreneurs et étudiants africains.
Le commerce équitable permet de rémunérer les petits producteurs au juste prix. En informant et formant les jeunes africains sur cette problématique, nul doute qu’ils prendront comme leurs collègues occidentaux des initiatives pour la production et la commercialisation de produits équitables. Il est quand même regrettable de constater que les produits du commerce équitable proviennent pour la plupart d’Afrique et que les porteurs de projets sortent des écoles de commerces occidentaux.
L’économie sociale et solidaire : Véritable outil de lutte contre la pauvreté puisqu’elle est à finalité sociale, l’économie solidaire devrait être développée et traitée dans les établissements scolaires et universités africains.
La responsabilité sociale et environnementale des entreprises fournira des outils pour juger de l’impact sociétal et environnemental des entreprises qui exercent sur le continent.

La gestion durable des déchets qui permet avec le tri sélectif et la valorisation organique (récupération du biogaz) permet de faire des déchets qui polluent une piste créatrice d’emplois
L’Agriculture Biologique plus tournée vers les produits et engrais naturels est déjà pratiquée par bons nombres d’agriculteurs africains mais une formation et une valorisation de ces produits très demandés en Europe permettraient de développer ce secteur porteur.
L’Écotourisme permettra de faire des paysages du continent un argument pour attirer les touristes et développés des emplois de proximité.

Messieurs et Mesdames les chefs d’Etats et de gouvernements africains, je suis conscient que cette lettre ne suscitera peut être aucun enthousiasme de votre part mais reste convaincu que la formation et l’information des africains sur les contraintes et opportunités du développement durable sont des priorités pour notre continent. Soit nous prenons les initiatives en ce sens, soit les bailleurs de fonds font nous les imposer. Par cette lettre, je souhaite me débarrasser de la culpabilité qui hante mon esprit car ayant mis beaucoup d’énergie pour sensibiliser et former au développement durable à Lille (France), je m’en voudrai sûrement à vie de n’avoir pas attiré l’attention des africains au plus niveau sur cette notion.

Thierry Téné : Consultant développement durable
Email : a2dconseil@yahoo.fr
Tel + 33 (0) 6 21 93 91 45

http://www.grioo.com/info8233.html
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
Partager cet article sur : reddit

Lettre ouverte aux chefs d'Etat africains :: Commentaires

Aucun commentaire.
 

Lettre ouverte aux chefs d'Etat africains

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: ACTUALITES-NEWS :: ACTUALITES AFRICAINES/AFRICAN NEWS-
Sauter vers: