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 L’Investissement étranger ne fait pas le développement

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mihou
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mihou


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25102006
MessageL’Investissement étranger ne fait pas le développement

Afrique et Prédation : L’Investissement étranger ne fait pas le développement
18/10/2006

La publication par la CNUCED des statistiques d’IED - investissement étranger direct- en 2005 laisse au premier chef des signes trompeusement encourageants qui dissimulent mal la logique des flux financiers internationaux entrants et sortants d’Afrique. Une région du monde qui peine à sortir de sa spécialisation historique de multipourvoyeuse de ressources humaines et naturelles au bénéfice de l’accumulation du système capitaliste global et à son exclusion.



En effet avec 31 milliards de dollars d’IED en 2005, l’Afrique atteint son niveau record pour cette statistique, ce qui devrait être annonciateur de changements qualitatifs, de productivité, de croissance soutenue et durable pour les économies de la région. Mais…



Le premier constat est la polarisation de ces investissements sur quelques pays, dont six des dix premiers sont des pays pétroliers et miniers … : Tchad, Soudan, Nigeria, Egypte, Algérie, Guinée équatoriale. Les autres sont le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud.

Contrairement à ce qu’enseigne la fiction économique ultra-libérale, l’amélioration de la gouvernance, les progrès démocratiques ne sont pas en corrélation avec les IED qui se portent peut-être mieux en Afrique en situation de dictature dure, de chao politique, que dans les incertitudes normales d’un processus indécis d’émergence d’une vie politique ouverte.



Le cas de la RDC instable depuis plusieurs années, écartelée entre des tensions centrifuges et des armées rebelles et étrangères, défie toute la glose sur la nécessité d’un cadre politique sain pour «mériter» les IED occidentaux. L’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Soudan, le Tchad ne brillent pas nécessairement par leurs standards de liberté politique et d’expression. Du moment qu’il y a des affaires à y faire, on ferme volontiers les yeux sur les captations des revenus de ces IED au profit des appareils locaux de répression … Avec quelques rétro-commissions pour le Nord, bien entendu !



C’est donc l’accès aux ressources continentales principalement qui guide les investissements étrangers, dans une conjoncture haussière de ceux-ci, avec de façon moins récurrente, d’autres opérations de capital comme l’achat d’une banque sud-africaine, qui pèsent sur l’IED de la région.



Les IED en Afrique participent au mieux de la croissance appauvrissante, qui détruit les écosystèmes, surexploite les ressources non renouvelables avec des coûts environnementaux non imputés, tout en favorisant une distribution interne des revenus incompatible avec la justice sociale, l’équité et l’expression populaire émancipée, éclairée. Dans la pire des cas, leurs conditionnalités implicites sont la gangrène des processus démocratiques -dixit Stiglitz-, la corruption des élites et leur mise sous tutelle, l’accaparement par pseudo privatisation des actifs stratégiques du continent, c'est-à-dire de sa dynamique de long terme.



Ce n’est donc pas, en règle générale, une bonne nouvelle qu’en deux ans les investissements étrangers aient augmenté de 78% en Afrique, ni que leur part dans la formation brute de capital fixe ait bondi de 19%. Connaissant leur volatilité, ils pourraient vite renforcer une dépendance dangereuse pour les finances publiques, les salaires de la fonction publique etc. et surexposer la région à des chocs exogènes sur les produits de base, ou des secteurs attractifs sur d’autres marchés. On rajouterait à la paupérisation structurelle, l’anémie financière conjoncturelle.

Afrikara
http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1436
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