Cinéma allemand
La UFA L’Expressionnisme Fritz Lang (1890-1976) Murnau (1888-1931) Carl Mayer (1892-1944)
"Le cabinet du docteur Caligari", de Robert Wiene, en 1919.
"Le dernier des hommes", de Murnau, en 1924.
"Métropolis" de Fritz Lang, en 1926.
La UFA est fondé en 1917. L’Universum Film Arktien Gesellschat est, à l’époque, le seul studio européen comparable à Hollywood. Le cinéma allemand s’oriente très vite vers l’Expressionnisme. Après la guerre de 1870 et en pleine crise, les allemands ont besoin de s’évader au cinéma. L’expressionnisme s’inspire de l’impressionnisme en peinture. La réalisé est détournée, résumée à quelques traits dominants et exagérés. Les décors peints prennent beaucoup d’importance, déforment les perspectives, et accentuent les contrastes. Les personnages sont maquillés à l’excès. Beaucoup de gros plans. Puis :
« Die Brücke » (le pont), en 1905,
« Der blaue reiter » (le cavalier bleu), en 1911,
« L’étudiant de Prague » en 1913
et, plus connu : « Le Golem », en 1914, de Henrick Galeen, qui s’inspire d’une légende juive : un monstre échappe à son créateur.
En 1919, Robert Wiene tourne « La cabinet du docteur Caligari », un film phare de cette période, dont le scénario est écrit par Carl Mayer, un maître de l’expressionnisme. Les lignes sont brisées, les gestes des personnages sont désarticulés et vifs. Ils font ressortir non pas l’impression objective des situation mais l’expression des personnages. La première version du scénario est refusé, car il remet en cause l’autorité de l’état. Une autre version est tournée, dans laquelle le docteur est fou dégénéré.
«Le cabinet des figures de cire», de Paul Leni, en 1924. Un ouvrage important sur la période : «De Caligari à Hitler», de Siegfried Kracauer).
En 1924, l’expressionnisme laisse place au Kamerspiel (théâtre de chambre), plus intime et plus finement joué, comme dans « La nuit de la Saint Sylvestre», en 1924.
Fritz Lang est né à Vienne en 1880. Son père est architecte. Il s’intéresse à la sculpture et au dessin. Il perd un œil à la guerre de 1914. Après plusieurs petits film, on lui propose de tourner « Le cabinet du docteur Caligari », mais il est déjà en train de tourner " Les araignées », en 1919, puis
« Les trois lumières » en 1921. Une jeune fille demande à la mort de lui rendre son ami. La mort raconte trois histoires, le temps de trois cierges, puis explique qu’elle ne peut pas le rendre, et la fille se suicide.
En 1922, il tourne « Docteur Mabuse », un film expressionniste important.
En 1924, il tourne « La mort de Siegfried ».
En 1926, « Métropolis », avec les mêmes personnages que dans le « Docteur Mabuse », (le savant Rotwang et sa créature). C’est le début du Futurisme. Les dirigeants vivent à la surface et s’amusent toute la journée, sous la terre, les usines, et en dessous, les immeubles des ouvriers. Le fils du gouverneur tombe amoureux de la meneuse de révolte des ouvriers. Un savant tente de la remplacer par un robot. La femme de Fritz Lang est une proche d’Adolf Hitler.
En 1928, Hitler propose à Fritz Lang de diriger son studio de films de propagande. Il refuse et s’enfuie aux Etats Unis dans la nuit même, sans emporter d’affaires ni d’argent. Hitler rompt leur mariage. Fritz Lang est intéressé par l’utilisation des maquettes au cinéma.
Il tourne « M le Maudit » (film sonore) en 1931.
Friedrich Wilhelm Plumpe, dit Murnau, a une maîtrise de philosophie.
En 1922, il tourne « Nosferatu », dont le scénariste est Carl Mayer, puis
« Le dernier des hommes », en 1924, avec Emil Jannings. C’est le seul film muet sans intertitres. Un portier de grand hôtel est mis au poste de gardien des toilettes. Les travellings et le mouvement du grand tourniquet central, ou des autres objets, ont un langage précis, et rien n’est montré sans raison (on retrouve la même démarche chez Jean Renoir et Alfred Hitchcock). Puis il tourne « Faust » en 1926, puis part aux Etats Unis
et tourne « Tabou », en 1931, avec son ami Robert Flaherty. Il meurt dans un accident de voiture à Santa Barbara.
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