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 COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°558)

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mihou
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mihou


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08082006
MessageCOURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°558)

COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°558)

Mercredi 3/08/06
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Le GDS part en vacances et revient le premier
mercredi de septembre. En
attendant, vous pouvez nous retrouver à la
septième Université d¹été
d¹Attac du 25 au 29 août à Poitiers.
http://www.france.attac.org/r932

1.- LE LIBRE-ECHANGISME SUR LA SELLETTE
La suspension sine die des négociations du cycle
de Doha, dit « du
développement », de l¹Organi-sation mondiale du
commerce (OMC), annoncée
à Genève le 24 juillet dernier par son directeur
général, M. Pascal
Lamy, est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle
?
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2006-08-02-omc
Le
Monde diplomatique

2.- SUSPENSION DES NEGOCIATIONS A L¹OMC :
UNE OUVERTURE POUR L¹INSTAURATION DE REGLES
COMMERCIALES DEDIEES AU
DEVELOPPEMENT ET AUX DROITS
A l¹OMC, les négociations viennent d¹être
interrompues sine die.
Officiellement tout entier dédié "au
développement", l¹agenda de Doha
n¹aura pourtant jamais eu d¹autre ambition que de
parvenir à une
libéralisation commerciale toujours plus grande.
A aucun moment le
contenu des accords n¹a fait l¹objet d¹analyse
d¹impact en matière
économique, écologique et social.
Commission OMC-AGCS d¹Attac France

1.- LE LIBRE-ECHANGISME SUR LA SELLETTE

La suspension sine die des négociations du cycle
de Doha, dit « du
développement », de l¹Organisation mondiale du
commerce (OMC), annoncée
à Genève le 24 juillet dernier par son directeur
général, M. Pascal
Lamy, est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle
?

Une très mauvaise nouvelle, à en croire les
médias dominants qui versent
des larmes de crocodile sur le sort des pays
pauvres prétendument
affectés par la non conclusion d¹un accord qui
aurait facilité l¹accès
de leurs productions aux marchés des pays riches.

Pour comprendre l¹imposture de ce discours, il
faut d¹abord démonter ses
présupposés :

- Le premier, qui fonde tous les autres, est que
l¹ouverture totale des
marchés, le libre-échangisme sans limites, serait
bénéfique à tous, pays
et populations pauvres et riches. Les pays non
industrialisés, mais qui
voudraient le devenir, auraient, nous dit-on,
tout à gagner à abaisser
leurs barrières tarifaires aux produits
industriels et aux services
fournis par des firmes transnationales du Nord
dont la productivité est
sans commune mesure avec celle des entreprises
locales.

Ce n¹est pas seulement le simple bon sens qui
invalide une telle
allégation, c¹est aussi l¹expérience. Les pays
les plus fréquemment
cités comme des « success stories » en la matière
(la Corée, Taïwan) ont
fait exactement l¹inverse : ils ont bâti leur
industrialisation sur la
protection de leur marché intérieur, de manière à
permettre à leurs
industries naissantes de ne pas être étouffées
dans l¹¦uf.

- Le deuxième est qu¹il existerait un marché
mondial des produits
agricoles. C¹est faux : plus de 90 % des produits
agricoles sont
consommés sur place. Seuls moins de 10 % sont
exportés, pour une bonne
part dans des conditions en totale violation des
principes
libre-échangistes. Aussi bien l¹Union européenne
(UE), via la politique
agricole commune (PAC), que les Etats-Unis
subventionnent massivement
leurs exportations dans ce domaine, causant la
ruine des petits
producteurs des pays du Sud, en particulier des
cotonniers d¹Afrique de
l¹Ouest.

- Le troisième est la confusion délibérément
entretenue quant à l¹accès
des produits agricoles des pays du Sud aux
marchés développés. On nous
présente cet accès comme un facteur de
développement, d¹où l¹hypocrite
désignation du Cycle de Doha. De quel accès
s¹agit-il ? Non pas des
produits de l¹agriculture paysanne, destinés à la
consommation familiale
ou locale, mais bien de ceux de la grande
agriculture productiviste, de
l¹agro-business. Cette dernière ne change pas de
nature au motif qu¹elle
serait de nationalité brésilienne ou argentine,
surtout quand on sait
qu¹elle est souvent entre les mains de
transnationales américaines ou
européennes implantées sur place.

- La quatrième est la référence constante des
médias, notamment
économiques et financiers, aux gouvernements des
pays du Sud pour tenter
de culpabiliser les opposants au libre-échange.
Or nombre de ces
gouvernements, celui du Brésil en tête,
lorsqu¹ils s¹expriment à l¹OMC,
sont les porte-parole non pas des intérêts de
leurs petits paysans, mais
de ceux de l¹agro-business. Ces gouvernements
réclament à juste titre la
suppression totale des subventions aux
exportations, acquise pour 2013,
mais, dans une logique strictement libérale, ils
s¹opposent aux
revendications de sécurité et de souveraineté
alimentaires, donc de
protection aux importations, que défendent les
organisations paysannes
du Nord comme du Sud regroupées dans La Via
Campesina.

Une fois effectués ces rappels, on peut analyser
l¹échec de Genève et en
tirer quelques enseignements. Une « réussite » du
Cycle de Doha
supposait un compromis global entre l¹UE et les
Etats-Unis, d¹une part,
et les grands pays émergents (Brésil, Inde, etc.)
d¹autre part : les
premiers supprimaient leurs subventions aux
exportations agricoles, et
les seconds abaissaient leurs barrières
douanières aux importations de
produits industriels, ainsi qu¹aux fournisseurs
de services (assurances,
banques, notamment) par le biais de l¹Accord
général sur le commerce des
services (AGCS). Dans tous les cas, il s¹agissait
essentiellement de
satisfaire les revendications des grandes firmes
transnationales des
secteurs en question, et nullement, comme le dit
la propagande libérale,
de défendre les consommateurs.

Dès lors qu¹un accord ne pouvait être conclu sur
l¹agriculture, c¹est
l¹ensemble du « deal » qui capotait. C¹est ce qui
s¹est passé en raison
de l¹attitude intransigeante de Washington : à
quelques mois des
élections de novembre au Congrès - où les
républicains craignent de
perdre le contrôle des deux Chambres -, le
gouvernement Bush ne pouvait
se permettre de s¹aliéner les suffrages des «
farmers ». Le commissaire
européen chargé du commerce, M. Peter Mandelson,
était, lui, disposé à
aller très loin, et même au-delà de son mandat de
négociation, dans la
réduction des tarifs douaniers sur les produits
agricoles afin de
favoriser la percée des transnationales
européennes dans les pays «
émergents ». Avec comme conséquence inévitable la
disparition d¹un
nombre accru d¹exploitations, et une
concentration supplémentaire du
secteur. Dans la plupart des pays membres (mais
pas en France), ce
secteur « pèse » en effet beaucoup moins en
termes politiques que les
grands lobbies de l¹industrie et des services.

L¹échec des négociations de l¹OMC a été bien
accueilli par le
gouvernement français et par les mouvements
paysans et
altermondialistes, mais pas du tout pour les
mêmes raisons. Le ministre
de l¹agriculture, M. Dominique Bussereau, pourra
se prévaloir du
maintien du statu quo auprès de ses amis de la
Fédération nationale des
syndicats d¹exploitants agricoles (FNSEA). Les
seconds y voient un coup
de frein à la généralisation de la logique du
libre-échange. Car c¹est
bien de cela qu¹il s¹agit en dernière instance.

On objectera à juste titre que les Etats et
ensembles d¹Etats les plus
puissants peuvent, par des traités bilatéraux,
obtenir des Etats plus
faibles ce qui leur a été refusé par des
décisions multilatérales à
l¹OMC, et même davantage. Washington joue
ouvertement cette carte, et
l¹UE s¹apprête à le faire également. La grande
différence est que, dans
ce dernier cas, les acteurs en présence sont bien
identifiés et
permettent des mobilisations populaires ciblées.
Par exemple contre le
traité de libre-échange signé, mais non encore
ratifié, entre les
Etats-Unis et le Pérou. Il est plus difficile de
désigner clairement
l¹adversaire derrière un accord global à l¹OMC.

La lutte contre l¹idéologie libre-échangiste, qui
place l¹expansion du
commerce au-dessus de toutes les autres
considérations - écologiques,
sociales, de droits humains -, et qui a fait la
preuve de ses ravages,
est progressivement en train de devenir une
priorité pour les mouvements
sociaux du monde entier, l¹Amérique latine étant
nettement en avance sur
le reste du monde. Elle est évidemment combattue,
bec et ongles, par les
économistes libéraux. Elle est cependant abordée
avec beaucoup de
réticence par certains de leurs collègues se
réclamant de la gauche, et
encore plus de l¹extrême gauche : ils craignent
l¹accusation, à leurs
yeux infamante, de velléités « protectionnistes »
en contradiction,
croient-ils, avec leur posture globale «
internationaliste » et
anti-étatique.

Cette confusion intellectuelle et politique les
conduit à dénoncer le
libre-échange - et comment pourraient-ils faire
autrement -, mais à ne
pas s¹avancer sérieusement sur le terrain des
alternatives. Comme s¹il
n¹y avait pas à protéger des acquis de
civilisation, des biens publics
mondiaux, des populations paysannes, etc., tous
laminés par une
mondialisation libérale dont le libre-échange est
le credo central.

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2006-08-02-omc
Le
Monde diplomatique

2.- SUSPENSION DES NEGOCIATIONS A L¹OMC : UNE
OUVERTURE POUR
L¹INSTAURATION DE REGLES COMMERCIALES DEDIEES AU
DEVELOPPEMENT ET AUX
DROITS

A l¹OMC, les négociations viennent d¹être
interrompues sine die.
Officiellement tout entier dédié "au
développement", l¹agenda de Doha
n¹aura pourtant jamais eu d¹autre ambition que de
parvenir à une
libéralisation commerciale toujours plus grande.
A aucun moment le
contenu des accords n¹a fait l¹objet d¹analyse
d¹impact en matière
économique, écologique et social. Les
représentants des Etats ont
négocié en fonction des intérêts prioritaires de
leurs firmes
multinationales, de leurs lobbies productivistes,
plutôt que des
impératifs d¹amélioration des conditions de vie
des plus pauvres et du
respect des droits économiques, sociaux et
culturels de tous les
citoyens.

L¹Union européenne a énergiquement promu cette
libéralisation tout en
masquant l¹agressivité de ses exigences derrière
un discours de
solidarité avec les pays en développement. Elle
n¹a eu de cesse de
promouvoir la libéralisation des services,
d¹obtenir un assouplissement
des conditions d¹accès aux marchés non agricoles.
Avec le soutien de la
France, elle aura tout fait également pour
défendre un système
agro-productiviste, destructeur de la paysannerie
familiale d¹Europe et
du Sud. L¹accès aux marchés du Sud grâce aux
réductions drastiques des
barrières tarifaires industrielles, ainsi que la
conquête de nouvelles
opportunités pour ses grandes firmes
multinationales de services auront
été ses premières priorités. La conquête de
nouvelles opportunités pour
ses grandes firmes multinationales de services
aura été la première
priorité.

L¹absence d¹accord dans le cadre du cycle de Doha
est une bonne nouvelle
: elle est révélatrice de l¹impasse du modèle
économique que promeut
l¹OMC depuis 1994. A nous maintenant d¹en saisir
l¹opportunité pour
conduire une remise en question profonde du
modèle théorique associant
mécaniquement croissance, commerce et
développement, défendu par
l¹idéologie néo-libérale pour laquelle le
libre-échange est le moteur
essentiel.

Commission OMC-AGCS d¹Attac France
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