MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Le Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ?

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Le Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ? Empty
29062006
MessageLe Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ?

Le Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ?
28/03/2006

En lançant en fanfares et tambours une prétendue fédération d’associations noires de France le 26 novembre 2005 à l’Assemblée Nationale et devant les flashs des caméras, un quarteron d’inconnus dans la défense de la cause noire en France croyait s’attribuer les efforts menés par beaucoup d’autres depuis plusieurs années sur le terrain des discriminations contre les Noirs. Le Cran, illusionniste par sa dénomination qui laisserait penser à tout sauf à un club apathique de ronronnants sans inspiration tentait de surfer sur la vague d’une «question noire» enfin émergée dans une France schizophrène de sa réalité ethnique et raciste.



L’année 2005, celle des émeutes et des injures d’Etat à l’encontre des Noirs et d’Arabes assimilés à des racailles, et replis communautaristes, celle des incendies d’immeubles habités majoritairement par des Noirs, celle des expulsions barbares manu militari de Français originaires d’Afrique d’immeubles vétustes, celle du passage à tabac des personnalités aussi illustres qu’un avocat plaidant dans un dossier d’envergure nationale, ... cette année avait été celle d’un traumatisme collectif. Une claque qui avait laissé les communautés noires dans l’émoi, l’angoisse, en attente d’une réaction appropriée de ses élites comme la tendance semblait le suggérer. Aussi un prudent enthousiasme avait-t-il accueilli la naissance d’une fédération comptant un nombre d’associations noires ridiculement peu élevé pour que le vocable «représentatif» ne soit utilisé que par des faussaires en engagement communautaire ou par des autistes sévères. Le cumul étant toujours possible. Le Cran et ses autoproclamés étaient plus introduits auprès des médias institutionnels et des autorités politiques extracommunautaires, de facto leucodermes, que par ceux qu’ils étaient supposés représenter, les Noirs de France : un vrai faux.



Quatre mois après, passée une période de grâce de principe vouée à laisser les impétrants prouver leur bonne foi dont il était patent qu’elle ferait défaut il est urgent de renvoyer cette pseudo fédération d’elle avec elle-même au néant d’où elle n’aurait jamais dû sortir.

Il est inimaginable que les millions de Noirs français et vivants en France se fassent représenter par une association opportuniste d’opportunistes investisseurs en «cause noire», placement politique pour quelques figures qui n’auraient nullement trouvé à rutiler ailleurs. L’exécutif de ce club sans cran ne compte aucune des personnalités dont on a pu observer le dévouement et l’engagement depuis à peu près 10 ans en France que la loi Taubira, une structure majeure et puissamment fédératrice légitimant et protégeant bien des mobilisations, entra progressivement dans le débat communautaire noir, puis parlementaire et enfin national. Les noms des Joby Valente, du Coffad, du MNH, pour les associatifs sont corrélés à des mobilisations importantes contre les ventes aux enchères d’archives négrières, pour les 150 ans de l’abolition de l’esclavage, etc. Ils rencontreraient mieux les urgentes attentes populaires pour les côtoyer, les chroniquer, les questionner depuis une décennie au moins pour certains. Des animateurs comme Claudy Siar ont pris des risques professionnels au long de leur carrière en affirmant leur «négritude debout», entre autres manifestants et participants réguliers à tous les rassemblements, les marches si modestes qu’elles aient pu être. Même si un Mbala Mbala n’a objectivement gagné le chemin des luttes que lorsque et peut-être parce qu’il n’était plus sous les feux de l’actualité du microcosme showbiz, son rôle a de loin contribué à rendre le débat sur la place des Mélanodermes en France incontournable, sur les fondements de l’effort de Christiane Taubira dont il a longtemps revendiqué la loi avant de se dédire...



Un chef d’illégitimité individuelle frappant d’abord le président du Cran dont l’élection à la françafricaine des années Foccart ne laissait place à aucun doute sur les intentions des associés en captation communautaire. Elu de façon ubuesque avec 42 voix contre 22, il fallait vraiment réduire la France ou les Noirs de France à une île déserte pour envisager de se targuer d’une quelconque représentativité dans de telles conditions. Quant aux statuts, leur «esprit» allait être presque adopté le jour de l’élection «à main levée», du joli ! En plus d’une adhésion suspecte -pour la mission communautaire qu’il s’oblige- à un parti politique, l’UDF, qui voudra bien à terme profiter d’un possible électorat noir pour ses arithmétiques électorales. Le sens des gains politiques personnels du président du Cran semble plus affûté que celui de l’éthique collective qui prescrirait de sortir d’une situation de conflits d’intérêts ...



Les autres membres du Cran sinon jurent avec les préoccupations quotidiennes, débats et luttes des Noirs, ou du moins s’en éloignent diamétralement. Un historien, Pape N’Diaye en décalage avec l’opinion communautaire, caution voulue scientifique des thèses révisionnistes d’un historien de la traite négrière Pétré-Grenouilleau, a fait office d’historien maison pour cet évanescent conseil. Le malheureux, vice président de l’ancêtre du Cran, l’association Capdiv, avait cru bon jouer les Anti Anta Diop de service lors d’une conférence qui portait là encore bien mal son nom -Les Noirs de France : Anatomie d’un groupe invisible. Il avait été proprement hué par un public qui ne se laissa pas compter les niaiseries historiennes d’un chercheur léger dans ses affirmations et mises en garde.



Louis-Georges Tin, pour sa part, porte-parole du Cran, a découvert qu’il était noir et persécuté à ce titre après avoir fait la même découverte pour son orientation homosexuelle. Militant contre l’homophobie et dirigeant une association dédiée à cet objet, l’universitaire présenté comme brillant sur foi, soit dit en passant, d’aucun travail de chercheur connu, est passé de l’homophobie à la négrophobie ! Par proximité, capillarité, assimilation, spontanéité. Son activisme contre l’homophobie aurait produit des résultas appréciables, mais en quoi cette cause est-elle celles des Noirs et en quoi un militant contre l’homophobie est-il ipso facto compétent pour relever les défis des Noirs de France ?

La présence de l’Amitié Judéo-Noire au sein du Cran exemplifie le fossé énorme qui sépare la fédération d’elle-même avec les Noirs dans leurs conditions de vie, leurs projections, leurs perceptions des combats à mener pour leur dignité. Cette association troublante en sa dénomination puisqu’un Juif noir adhérent serait l’ami de lui-même [?] n’est probablement pas dans son objet ce que les Noirs de France estiment prioritaire à leurs yeux au point de compter parmi les institutions fondatrices d’une fédération communautaire...



Le Cran a définitivement fait étalage de son inaptitude au travail communautaire en inaugurant ses activités fin janvier 2006, par un dîner dans un hôtel parisien feutré où les sympathisants devaient se délester de 50 euros de participation aux frais. La réponse vigoureuse du conseil représentatif à une année étouffante de discriminations, d’homicides volontaires ou involontaires de Noirs, d’incendies, d’insalubrités, de promiscuité des habitats, d’accentuation des précarités diverses ? Un dîner distingué sur le modèle co-pillé du CRIF ! Affligeant.



Alors que 2005 a permis de prendre la mesure du mur des discriminations qui relègue les Noirs collectivement à une citoyenneté de seconde zone confinant à un indigénat contemporain, la première grande diversion institutionnelle est provenue de Noirs, spéculateurs en plus-values politiques communautaires. A bientôt un an de l’élection présidentielle de 2007, il est plus que temps que de véritables acteurs sortent de leur tanière et qu’une vraie mobilisation autour de Christiane Taubira en difficulté au PRG prenne l’horizon 2007 pour objectif. Si la communauté noire n’avait pas de candidat déclaré comme tel ou perçu tel, ce serait un recul fatal et les Noirs devraient en répondre devant l’histoire de leur place en France. Déjà se répand une boutade bien sentie sur le Cran : « bis du krank ? » en allemand «Es-tu malade ?» est la question qui circule pour désigner les «amis» du Conseil représentatif des associations noires de France, un bataillon qui tiendrait dans une moitié de cabine téléphonique de banlieue parisienne.
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
Partager cet article sur : reddit

Le Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ? :: Commentaires

Aucun commentaire.
 

Le Cran fait écran : A qui profite le Cap diversion ?

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: SOCIETE-SOCIETY :: DEBATS ET OPINIONS/DISCUSSIONS AND VIEWS-
Sauter vers: