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 EN DEFENSE DE LA LIBERTE D EXPRESSION CONTRE SARKOSY

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

EN DEFENSE DE LA LIBERTE D EXPRESSION CONTRE SARKOSY Empty
28062006
MessageEN DEFENSE DE LA LIBERTE D EXPRESSION CONTRE SARKOSY

EN DEFENSE DE LA LIBERTE D EXPRESSION CONTRE SARKOSY
Le locataire de la place Beauvau a pris l'habitude d'intervenir dans le
travail des journalistes.
Sarkozy, la main dans l'info (www.liberation.fr) par Olivier COSTEMALLE et
Raphaël GARRIGOS et Catherine MALLAVAL et Isabelle ROBERTS
QUOTIDIEN : mardi 27 juin 2006


Dans quel pays le ministre de l'Intérieur peut-il exiger ­ et obtenir
­ la tête du directeur d'un grand hebdo sous prétexte qu'il a publié des
photos qui déplaisent ? La Corée du Nord ? Le Turkménistan ? Cuba ? Pas besoin
de chercher si loin : l'histoire se passe en France, où Nicolas Sarkozy, ulcéré
par la publication, à la une de Paris Match, d'un cliché de son épouse en
compagnie du publicitaire pour lequel elle l'avait quitté, a fait chuter Alain
Genestar, le patron du magazine


Et s'il n'y avait que Match ! Car le ministre de l'Intérieur entretient avec
de nombreux médias des relations intimes, voire incestueuses. On ne compte plus
ses interventions, discrètes ou directes, sur les rédactions. Il va même parfois
jusqu'à s'en vanter. Dossier à charge.
Télévision
JT sous influence
Selon nos informations, Nicolas Sarkozy n'est pour rien dans le prochain
passage Des Chiffres et des lettres de France 2 à France 3. Pour tout le reste,
en revanche... Sarkozy et la télé, c'est un véritable roman d'amitié : coups de
fils, conseils, pressions de la part du président de l'UMP mais aussi
autocensure de la part des chaînes pour ne surtout pas lui déplaire.
Exemple en novembre 2005, lors de la crise des banlieues. Figurez-vous que nos
chères télés, si promptes d'habitude à faire feu de toute insécurité et tsunami
de toute eau, se sont soudainement montrées d'une prudence de Sioux. Très vite,
France 3 ne donne plus le nombre de voitures brûlées, France 2 ne montre pas les
pourtant télégéniques incendies d'autos et TF1 fait dans le positif à coups de
reportages sur les initiatives en banlieue. Un oukase de Sarkozy ? Même pas. Il
a simplement suffi que des élus tel le député UMP Jacques Myard fassent
publiquement les gros yeux en accusant les médias d'être «instrumentalisés par
les casseurs». Et Sarkozy là-dedans ? Oh, trois fois rien, il s'est juste
contenté d'appeler personnellement Robert Namias et Arlette Chabot, patrons de
l'info de TF1 et France 2, pour les remercier de leur prudence.
Sont-elles sourcilleuses, ces chaînes, et soucieuses d'équité... Le 6
novembre, 7 à 8 (TF1) saisit en caméra cachée une provocation policière envers
des jeunes. Savon de Namias. Le dimanche suivant, 7 à 8 contrebalance avec les
interviews de maires de banlieues chaudes... Le 8 novembre, dans Nous ne sommes
pas des anges (Canal +), la représentante d'une association souligne la
responsabilité de Sarkozy dans les émeutes en banlieues et fait le parallèle
entre le couvre-feu de Villepin et celui de Papon en octobre 1961. Emoi à la
direction de Canal +, qui exige «un autre point de vue». Ce sera, deux jours
plus tard, celui d'un maire UMP... Officiellement, Nicolas Sarkozy n'est pas
intervenu. Juste, il a fait demander la cassette au service de presse... Le 10
novembre, France 2 diffuse dans son JT les images du tabassage de jeunes par des
flics. Ceux-ci sont suspendus. Arlette Chabot décide d'ôter le reportage du site
web de France 2 : «Nous ne voulions pas tomber dans la
surenchère [...] au risque d'envenimer les choses à la veille d'un week-end à
risque». Le ministre de l'Intérieur peut dormir sur ses deux oreilles, Chabot
veille.
Et puis Sarkozy passe à la télé. Il faut alors mettre les petits plats dans
les grands. Quand il est invité du Grand Journal de Canal + de Michel Denisot
début mars 2006, il accepte, mais à condition de figurer aux côtés de Denisot en
Une de TV Mag, le supplément télé de la Socpresse (le groupe de presse de
Dassault) distribué avec 42 quotidiens nationaux et régionaux et diffusé à près
de cinq millions d'exemplaires. Commentaire d'un cadre de Canal : «Sarkozy n'en
a rien à faire du Grand Journal, ce qui l'intéresse, c'est d'être sur la table
du salon de 5 millions de personnes.» Ce n'est pas la première fois que Sarkozy
prend ses aises avec la chaîne cryptée : quand en juin 2005, dans le plus grand
secret, Canal + décide de mettre fin au contrat de Karl Zéro, celui-ci fait
donner ses amis qui tenteront de faire plier Bertrand Méheut, PDG du groupe. Au
premier rang des pro-Zéro : Sarkozy, qui appelle en personne.
Enfin, il y a Sarkozy le faiseur de stars. Le 7 mars, la veille d'un délicat
voyage du ministre aux Antilles, TF1 annonce que le joker de PPDA sera désormais
le journaliste noir et antillais Harry Roselmack. Un bien beau hasard n'arrivant
jamais seul, Sarkozy était déjà au courant. Le 17 février, recevant place
Beauvau le club Averroès, qui défend l'image des minorités dans les médias, le
ministre de l'Intérieur et ami intime de Martin Bouygues, PDG de la maison mère
de TF1, avait en effet annoncé la nouvelle : il y aura, cet été, un Noir au 20
heures. Mieux, selon certains témoins de la rencontre, Sarkozy aurait raconté
avoir lui-même soufflé l'idée à Bouygues...
Radio
Conseil en recrutement
Le ministre de l'Intérieur garde aussi un oeil sur le recrutement des
journalistes politiques. En février, le Canard enchaîné révèle que Jean-Pierre
Elkabbach, directeur d'Europe 1 (filiale de Lagardère, tout comme Paris Match),
a pris conseil auprès de Nicolas Sarkozy sur le choix d'un journaliste
politique. «C'est normal, fanfaronne Sarkozy. J'ai été ministre de la
Communication.» Et il ajoute : «Je les connais, les journalistes.» Elkabbach
revendique sa «méthode» de recrutement, qui consiste, dit-il, à prendre l'avis
des politiques, mais aussi de syndicalistes ou d'associations : «Je fais cela
pour tous les services parce que je veux avoir les meilleurs... Je ne peux pas
interdire aux politiques de me donner leur avis. Mais ensuite je décide à 100 %
moi-même».
Presse, édition
Convocation
Pauvre Valérie Domain. Cette journaliste de Gala croyait pouvoir publier
tranquillement une bio autorisée de Cécilia Sarkozy. Elle l'avait même
rencontrée à plusieurs reprises. Mais le livre ne verra pas le jour, du moins
sous sa forme initiale. Fin 2005, l'éditeur est convoqué place Beauvau par le
ministre de l'Intérieur en personne. Menace de procès, intimidation : il
comprend le message et remballe son ouvrage. Lequel sera transformé à la va-vite
en roman à clé. Chez Prisma, propriétaire de Gala, on anticipe les soucis à
venir en demandant désormais aux journalistes maison de soumettre leurs projets
de livre à la direction.
Mais Nicolas Sarkozy ne peut pas convoquer au ministère tous les journalistes.
Un homme de l'ombre, dans son cabinet, se charge de faire passer les messages
non officiels aux rédactions. Pierre Charon a ainsi fait savoir à quelques
journalistes que le fils cadet de François Hollande et Ségolène Royal avait été
interpellé, en mai dernier, après une soirée arrosée. C'est lui aussi qui a
agité la menace d'un procès dans les rédactions susceptibles de révéler
l'identité de la journaliste du Figaro qui partageait la vie de Nicolas Sarkozy
après sa rupture avec son épouse.
Mais c'est sans doute avec Paris Match que les interventions ont été les plus
directes et les plus pressantes. Outre l'affaire de la Une de Cécilia, il y a eu
le cas Noah. Dans un entretien à l'hebdomadaire, en décembre dernier, le
chanteur-tennisman déclare : «Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe, je
me casse !» Bizarre : le 15 décembre, lorsque l'hebdo arrive en kiosque avec la
longue interview ­ titrée «Mes quatre vérités à la France» ­ dans
laquelle Noah évoque notamment la crise des banlieues, la petite phrase a tout
simplement disparu, comme le révèle le Canard. Sur ordre de Sarkozy ? Ou bien
l'hebdo a-t-il décidé de s'autocensurer et de s'éviter, cette fois, les foudres
du ministre de l'Intérieur et de son ami Arnaud Lagardère, propriétaire de Match
? A chacun sa version.
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