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 Jacques Bonjawo

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mihou
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mihou


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Date d'inscription : 28/05/2005

Jacques Bonjawo Empty
16062006
MessageJacques Bonjawo

Jacques Bonjawo : "je suis allé en Inde pour valider le modèle indien, pour mieux regarder l'Afrique"
De retour d'Inde où il séjournait, Jacques Bonjawo a répondu à nos questions sur le modèle indien, ses points

forts et sa reproductibilité en Afrique,
Par Paul Yange


Vous séjourniez récemment en Inde. Qu'est ce qui vous a conduit dans ce pays qui est désigné avec la Chine comme une des

futures puissances du monde de demain ?

La curiosité scientifique, la curiosité intellectuelle, mais aussi la curiosité tout court. Le désir de comprendre davantage ce

qui a fait de ce pays pratiquement sans ressources naturelles une superpuissance technologique en l’espace de deux

décennies. Quelqu'un a dit un jour: « lire, lire, lire ne vaut rien, il faut aller voir ». Cela veut dire que l'intellect pur ne mène

pas à grand chose. Voir le monde est une école autrement plus formatrice, même s’il est vrai que cela est un défi à l'heure du

cocooning.

Plus que jamais, la science et la technologie constituent aujourd’hui un véritable moteur de développement, voire de

développement durable. Je suis allé en Inde pour valider le modèle indien, pour mieux regarder l’Afrique. Au-delà des

clichés souvent simplistes sur la pauvreté en Inde, ce pays est entrain de se transformer radicalement. Certes, on y trouve

encore beaucoup de pauvreté mais les progrès réalisés ces dernières années sont considérables. A quand l’Afrique ? Pour

reprendre l’expression du Pr. Joseph Ki-Zerbo.

Il faut réformer nos systèmes éducatifs qui ont longtemps encouragé et favorisé le culte du diplôme
Jacques Bonjawo


Vous avez eu l'occasion de visiter les fameux IIT (Indian Institute of Technology), des établissements universitaires indiens

qui ont la réputation de former d'excellents ingénieurs. Quels sont les points qui selon vous font leur force ?

Plusieurs. D’abord, ce sont des établissements extrêmement compétitifs. Beaucoup d’indiens rêvent d’y entrer mais leurs

chances sont pratiquement nulles lorsqu’on regarde les statistiques. Sur plus d’un million de candidats qui se présentent

chaque année, on n’en retient qu’environ 9000 ! Et les critères de sélection sont très rigoureux, au point que, nombre de

postulants qui sont recalés intègrent aisément des établissements américains comme MIT, Cornell, ou encore Cambridge et Oxford en Grande Bretagne.



Les IIT délivrent à leurs étudiants une culture scientifique et technique de très haut niveau, doublée d’une culture de

l'entrepreneuriat. Chacun y rêve de devenir Bill Gates ou Steve Jobs. Il se trouve que la plupart d’entrepreneurs indiens qui

ont brillamment réussi dans la high tech, notamment aux Etats-Unis, sont issus de ces institutions. J’ai eu la chance de

rencontrer le Pr. Sudhir K. Jain qui dirige le Centre de l’Entrepreneuriat de l’IIT de New Delhi, et même de m’adresser à ses

étudiants. Il m’a fait comprendre que ce qui fait la force de son programme c’est essentiellement les liens qu’il a établis entre

l’entreprise et ses élèves, et en dernière analyse sa conception de l’entrepreneur au XXIe siècle, qui doit innover en

permanence. Vive Schumpeter !

L'Afrique a encore du chemin à faire pour créer des SSII de niveau mondial
Jacques Bonjawo


Vous avez également pu visiter quelques unes des fameuses SSII (sociétés de services en ingénierie informatique) indiennes

qui pour certaines sont déjà de véritables multinationales et dont la réputation dépassent largement les frontières indiennes.

Comment évaluez vous leur organisation, leurs méthodes de travail, la qualité de leurs ressources humaines en tant

qu'informaticien et manager ?

J’ai effectivement visité quelques SSII et rencontré leurs dirigeants. Je dois dire que j’ai été très impressionné par leur

hospitalité et leur disponibilité. La plupart des SSII indiennes sont d’une excellente qualité en matière de prestations de

services informatiques. Leur succès réside principalement dans la stricte application d’une méthodologie éprouvée, doublée

des standards de qualité bien définis dans le processus de création de solutions. Mais tout cela n’a été possible que grâce à

une abondante main d’œuvre très qualifiée. L’Inde possède de loin le plus grand vivier d'ingénieurs informaticiens du monde,

phénomène qui du reste est lié, encore une fois, à la qualité de ses universités scientifiques.



Par ailleurs, les coûts extrêmement compétitifs des prestations fournies par les SSII (de 30% à 50% moins chers qu’aux

Etats-Unis ou en Europe) ont largement favorisé l’externalisation et l’offshoring vers ce pays émergeant. Résultat : Des

géants mondiaux tels que IBM, Intel, Microsoft, Motorola, Dell et Cisco Systems y ont déjà des centres de R&D et emploient

également des services des grosses SSII comme Wipro, Tata ou Infosys. Décidément, le monde est plat, comme le dit si bien Tom Friedman du NY Times...

Malgré quelques réussites individuelles, il n'existe pas en Afrique une véritable culture de l'entrepreneuriat

Croyez vous qu'il soit possible de créer en Afrique des SSII opérant sur des standards de qualité de niveau mondial, du

même type que celles opérant en Inde ? Et plus généralement, qu'est ce qui de ce que vous avez vu en Inde peut être appliqué

sur le continent africain ?

J’aimerais répondre par l’affirmative mais je suis obligé d’admettre que nous avons du chemin à faire, principalement pour

deux raisons : D’abord, il faudrait réformer complètement notre système d’éducation et de formation. Il existe une

inadéquation entre la formation délivrée par nos institutions et les compétences requises sur le marché de l’emploi. C’est

d’ailleurs l’un des motifs principal de notre action à l’UVA, qui tente précisément de remédier à cet état de choses. Vous me

diriez peut-être que la réforme coûte cher, mais tout n’est pas simplement question d’argent. Il faudra mettre un accent sur

l’innovation, et jouer sur les économies d’échelle, comme le fait justement l’UVA.



Un bon système de formation est incontournable si nous voulons nous développer. C’est fondamental. J’ai d’ailleurs eu

l’occasion à mon retour d’Inde d’en discuter avec le Président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, qui incidemment m’a

confié une étude sur cette question. Plus encore, le Pr. Fernand Sanou de l’Université d’Ouagadougou a fait un excellent

travail d’avant-garde sur cette question, que nous publierons dans le cadre d’un livre collectif en chantier.

La deuxième chose c’est qu’il n’existe pas en Afrique (pas plus qu’en Europe d’ailleurs) une véritable culture de

l’entrepreneuriat. On y trouve certes quelques réussites ici et là mais la plupart des Etats n’ont pas vraiment réussi à créer le

cadre propice à l’initiative privée, du fait d’un système qui a longtemps encouragé et favorisé le culte du diplôme. Pas plus. Il

n’est donc pas étonnant que beaucoup d’africains brillants ou pas, où qu’ils se trouvent, aient une propension à poursuivre de

longues études théoriques sans aller sur le terrain. Cette démarche devient préjudiciable si l’on n’a pas l’intention de

poursuivre une carrière dans le professorat ou dans la recherche.

Les indiens représentent la deuxième population en terme d'effectifs au siège de Microsoft



L'Afrique du XXIème siècle, dernier ouvrage de Jacques Bonjawo




L'Inde "exporte" aussi si l'on peut dire ses top managers à tel point qu'un cabinet de conseil de réputation internationale a

pu dire que les étudiants Indiens brillants faisaient de bons consultants. Y a t-il un label indien et pourquoi ne dit-on pas la

même chose des africains ?

Les africains sont brillants comme toutes les autres communautés et nombre d’entre eux intègrent des établissements classés

parmi les meilleurs du monde. En revanche, notre problème, disons-le sans démagogie, est souvent plus dans notre capacité à

traduire sur le terrain une théorie. Nous avons un retard dans ce domaine, notamment par rapport aux indiens. Comme je l’ai

dit, nous sortons d’une culture qui a longtemps privilégié le parchemin, et lorsqu’il s’agit de fournir des prestations à des

clients souvent exigeants, les qualités théoriques ou techniques à elles seules ne sauraient suffire.

Nous avons inutilement prolongé la durée des études, leur caractère théorique. Ce faisant, nous avons perpétué l’inadéquation

formation-emploi dont je parlais plus haut, d’où l’inefficacité de notre système. Plutôt que d'allonger le temps des études, il

faudrait sortir plus tôt du système éducatif et y revenir plus tard pour se former à nouveau. Aux Etats-Unis par exemple, une

université normale n’accepte pas un candidat au MBA s’il n’a pas au préalable une expérience professionnelle.

Lorsque j’étais consultant informatique chez PricewaterhouseCoopers, les professionnels indiens représentaient déjà une

part importante des effectifs de la boîte. Avec la mondialisation, cette tendance s’est beaucoup accentuée et généralisée

dans toute l’industrie ces dernières années. Sans être un apologiste de la mondialisation, j'ai un point de vue très minoritaire

sur cette question que je n’hésite d’ailleurs pas à faire valoir aux dirigeants africains qui sollicitent mon avis: L’Afrique,

comme l’Asie, peut mieux se porter dans la mondialisation, si elle parvient à faire du problème sa solution.

Au nom du libéralisme économique, l’occident a crée un « monstre » qu’il n’arrive plus à contrôler; Les Fukuyama et autres

ultra-libéraux nous ont annoncé la fin de l’Histoire. Moins de 15 ans plus tard, on constate qu’en réalité l’Histoire ne fait que

commencer. La mondialisation avance inexorablement vers un système moins dominé par l’occident, où les pays en

développement peuvent largement profiter de leurs faibles coûts de production pour générer la croissance et des emplois

dans le cadre des échanges avec le nord.

La montée en puissance des pays émergents comme l’Inde et la Chine pousse déjà l’occident vers la tentation protectionniste.

Cela s’est illustré parfaitement lors de l’OPA lancé sur Arcelor par le groupe indien Mittal. C’est inédit.

Malgré son succès, l'UVA est encore fragile et a besoin d'être pérennisée
Jacques Bonjawo


Vous êtes également Président du Conseil d'Amnistration de l'UVA (Université Virtuelle Africaine). Où en est l'UVA ?

En réalité, je suis PCA sortant car je n’ai pas souhaité assumer un second mandat, estimant qu’il était temps de passer la main.

Heureusement, Dr. Huguette Labelle, une femme de qualité exceptionnelle, ancienne vice-ministre canadienne et actuellement

Présidente de l’ONG Transparency International, a accepté d’assumer l’intérim en attendant que nous puissions trouver un

nouveau PCA.
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Jacques Bonjawo :: Commentaires

mihou
Re: Jacques Bonjawo
Message Ven 16 Juin - 0:13 par mihou
L’UVA a connu un grand succès dans de nombreux pays mais ce succès est encore fragile et doit être pérennisé. Plus que du

financement, l’UVA a besoin davantage de soutien institutionnel, y compris auprès des gouvernements africains, afin de

réussir sa mission de formation à distance. Comme il est naturel, tout projet qui préconise un changement radical peut faire

peur à beaucoup, mais l’Afrique ne pourrait dispenser une formation de qualité à une masse critique d’étudiants avec le

système traditionnel, car nous n’avons plus les moyens d’une telle politique. L’éducation à distance qui s’appuie sur les

technologies nouvelles reste le moyen le moins coûteux pour atteindre un tel objectif.

Sinon, en plus de ses nombreuses réalisations dont j’ai parlées mainte fois (vous m’en ferez grâce) l’UVA poursuit sa phase de

développement et d’expansion, et je me réjouis à cet égard de l’appui récent de la Banque africaine de développement avec

un don de 7 million d’euros. Naturellement, je continue de servir l’UVA comme je peux, notamment à travers son conseil

d’administration dont je reste membre.

Grâce au travail d'équipe, les indiens mutualisent les savoir-faire et connaissances, et favorisent le transfert de compétences



Votre dernier livre "l'Afrique du XXIème siècle" a rencontré un certain succès (5ème sur la liste des 10 meilleures ventes

des éditions Karthala NDLR) ce qui est d'autant plus intéressant que vous ne traitez pas des problématiques de

développement sous un aspect polémique ou spectaculaire, et que vous proposez des solutions concrètes...

J’ai été agréablement surpris par ce succès tout à fait inattendu. Peut-être le lecteur a-t-il estimé que mon livre était utile, et

qu’il avait le mérite de sortir des incantations pour proposer quelques pistes de solutions, voire des solutions concrètes en

termes de développement durable, à la problématique de notre développement.


En dehors de vos responsabilités chez Microsoft, vous êtes pca de l'UVA, vous écrivez des livres, tenez des chroniques dans

des journaux, vous vous déplacez beaucoup...comment vous organisez vous et où trouvez-vous l'énergie pour mener de front

vos diverses activités ?

Il va sans dire qu’être responsable à Microsoft nécessite une très grande disponibilité, y compris les week-ends, ce qui ne

laisse pas beaucoup de temps pour autre chose. Mais le fait est que, mes objectifs paraissent toujours au-delà de mes

capacités et j’ai appris à ignorer mes limites. C’est peut-être cela qui me motive en permanence. Sinon, tout est question

d’organisation, de volonté et de détermination. J’ai écrit mon dernier livre « L’Afrique du XXIe Siècle » pendant un séjour

d’un an en Afrique où je lançais pourtant un gros programme de Microsoft. Si tout cela a été possible, j’imagine c’est parce

que j’y ai cru et me trouvais sur le terrain.



Quant aux chroniques, cela faisait un certain temps que des journaux me sollicitaient pour une collaboration régulière ou

ponctuelle. Bien que flatté par ces propositions, je n’avais pas le temps de m’y mettre avec le sérieux que cela exigerait, me

contentant alors de leur envoyer des articles ponctuels sur commande. A mon retour à Seattle, après avoir quelque peu

aménagé mon emploi du temps, j’ai accepté l’offre de Jean-Baptiste Giraud, directeur de publication d’Economie Matin , de

tenir une chronique régulière dans cet hebdo très innovant qui tirera bientôt à 600.000 exemplaires. Nous avons baptisé ma

chronique « mes carnets de voyage », dans la rubrique « les cinq continents », et je couvre la Silicon Valley, sous un angle

éco. Cela peut être contraignant, mais avec l’aide de l’email, je n’ai pas de mal à remettre ma copie chaque semaine, même si je

me trouve à Nakuru, au fin fonds du Kenya.

La mondialisation avance inexorablement vers un système moins dominé par l'occident
Jacques Bonjawo


Au demeurant, tenir des chroniques n’est pas incompatible avec des occupations importantes. Bien au contraire. Il est des

gens avec un agenda plus chargé comme Jack Welch, le légendaire PDG de GE, qui écrit une chronique régulière dans

Businessweek; de même, Bill Gates tenait une chronique très prisée dans le NY Times qui s’appelait « Ask Bill », je crois.


Pensez-vous que les aspects les plus positifs du modèle indien soient reproductibles sur le continent africain ?

Pour l’essentiel, les Indiens ont le sens de l’équipe, ce qui permet de mutualiser les savoir-faire et les connaissances, et de

favoriser entre eux les transferts de compétences. C’est le travail d’équipe qui engendre les plus grandes inventions, on ne le

dira jamais assez. Dans les compagnies où j’ai travaillé, plus encore à Microsoft, j’ai eu la chance d’avoir des collègues et

collaborateurs d’une valeur exceptionnelle, « the best and the brightest », comme on dit.

Néanmoins, il ne se passe pas une semaine avant que quelqu’un fasse irruption dans votre bureau et dise : « as-tu 5 minutes,

je voulais te faire la démo d’un système génial que je suis entrain de construire ». Ce qu’il recherche, c’est moins les

compliments que la critique ou la contradiction afin de creuser davantage son invention. C’est ainsi que Windows 2000,

produit phare de Microsoft, doit son succès à la collaboration de plus de 5000 ingénieurs pour sa conception et son

développement. C’est à peine imaginable. Peut-être les africains devraient-ils s’inspirer de ces pratiques. L’avenir de l’Afrique

dépend principalement d’elle-même, de ses capacités à se structurer démocratiquement et à valoriser sa population qui a

l’avantage d’être en majorité jeune.


Je voudrais terminer sur un fait, suivi d’une note d’espérance. Dans plusieurs pays africains, l'utilisation du téléphone mobile

est déjà banalisée, alors que des gens étaient sceptiques lorsque je prédisais cette évolution dans mon premier livre «

Internet, une chance pour l'Afrique ». Cette explosion du portable laisse un gigantesque champ libre aux esprits créatifs

pour inventer des applications et des services divers. J’ai la certitude que nos jeunes sont à la hauteur de ce défi et j’en

profite pour partager avec eux, encore une fois, ma confiance en l'avenir de notre continent et donc en leur avenir.

Un biographie complète de Jacques Bonjawo peut être consultée sur son site www.jacquesbonjawo.com
Imhotep ( Jeudi 08 Juin 2006 21h02 )

Bravo a Mr Jacques Bonjawo pour ses analyses pertinentes dans cette interview et surtout pour le travail qu'il ne cesse de

mener sur le terrain pour une Afrique meilleure. En effet, je partage avec lui la conviction que l'Afrique du 21e siecle sera

une Afrique qui apprendra a surmonter ces difficultes et a epouser les nouvelles technologies (ICT et Biotechnologie, ...)

pour offrir a sa jeunesse une lueur d'espoir. L'exemple de l'Inde et de la Chine est edifiant mais cela n'aurait pas ete

possible s'il n'y avait pas un soutien etatique par un programme serieux. Les gouvernements de ces deux pays se sont engages

resolument dans la voie de modernisation en adoptant une politique de developpement fondee sur les nouvelles technologies.

L'Afrique gagnera a utiliser ces matieres premieres comme le coltan pour creer un espece de Silicon Valley pour nos besoins.

Nous n'avons aucune reference ni en matiere d'economie, ni en politique, ni en matiere des sciences et technologies. Nos

meilleurs "cerveaux" s'expatrient a cause de la precarite et de la mauvaise gestion de nos gouvernements . Et c'est dommage.

Moi je pense que la diaspora noire doit pouvoir s'engager dans l'entrepreunariat pour constituer une base economique

puissante, une espece de loby economique, qui servira de moyen de pression sur nos gouvernants. Les competences gagnees

dans ces structures seront , mutatis mutandis, transferees au moment venu sur le continent continent. Sans un soutien

etatique, j'entends par là la mise sur pied d'une politique favorable aux investissements et l'amenagement d'un espace pour

la mise en valeur des competences africaines, notre developpement sera encore retarde. A mon sens, il faut forcer la main a

nos dirigeants . Nous ne pouvons plus nous complaire dans notre attitude defaitiste qui consiste uniquement a critiquer dans

nos salons sans engager des actions concretes pour un changement serieux. Aussi longtemps que nous continuerons seulement

a critiquer sans agir pour peser sur les politiques de nos pays, eux se contenteront d'agir comme leur semble avec la complicite toujours grande de leurs parrains occidentaux.
 

Jacques Bonjawo

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