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 Les Noirs de France ont-ils déjà perdu la présidentielle

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mihou
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mihou


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05062006
MessageLes Noirs de France ont-ils déjà perdu la présidentielle

Les Noirs de France ont-ils déjà perdu la présidentielle de 2007 ?
25/05/2006

L’année 2005 avait pourtant été celle de l’émergence d’une question noire en France, articulée autour des revendications fortes de lutte contre l’exclusion, les discriminations, le racisme et une place équitable et également visible dans l’échelle sociale de la république pour les préoccupations des Mélanodermes. Les émeutes de banlieues avaient, au-delà des attitudes affichées et des faux-semblants de marins d’eaux douces, suscité une peur-panique dans les états majors qui se sont lancé dans des évaluations effrénées et discrètes de l’incidence d’un vote noir.



Des manœuvres d’infiltration, de recrutements, de cooptations des Noirs dans différents cercles et structures partisanes, PS, UMP, UDF, etc. [trop souvent il nous en faut peu pour être docilisés…] tentaient d’anticiper une incertitude qui pourrait se monter à des centaines de milliers, des millions de bulletins électoraux directs ou induits.

Le summum de ces démangeaisons électoralistes générées par la perspective d’un vote communautaire mélanoderme était atteint lorsque, autant par calcul que par recherche d’un consensus après les violences urbaines de novembre 2005, le président de la république décidait de fixer une date nationale de commémoration de l’esclavage et de la traite négrière à la fin du mois de janvier 2006. Certes la date était déjà envisagée par l’application de la loi Taubira et le travail du Comité Pour la Mémoire de l’Esclavage, mais l’opportunité de la décision venait ponctuer une attention politique particulière à la question noire à ce moment. Autre signe du poids politique croissant des Non-Blancs de France, le retrait par le chef de l’Etat de la calamiteuse loi dite «de la Honte», celle du 23 février 2005 faisant obligation d’enseigner les aspects positifs de la colonisation française outre-mer.



En mars 2006, l’excellent journaliste et martiniquais Harry Roselmack était nommé au journal télévisé le plus regardé de France, pour l’été 2006, remplaçant pour la période estivale la star du paysage audiovisuel, Patrick Poivre D’Arvor. On soupçonna alors une intervention du président de la république, alors que l’omniprésent présidentiable, président de l’UMP et ministre de l’intérieur Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Naggy-Bocsa laissait entendre entre les lignes qu’il aurait donné au moins son feu orange à cette nomination… Une affaire d’état, avec psychodrames matrimoniaux sur le gâteau, que la désignation d’un journaliste, reconnu par ses pairs pour son professionnalisme, noir cependant, à un poste correspondant à ses compétences prouvées, mais trop visible …



Les surenchères médiatiques autour de l’affaire Fofana, étaient en partie des tentatives d’éroder la progression sociétale d’une cause noire en France, en l’entachant d’un péché originel et rédhibitoire d’antisémitisme. De même, les profusions d’éditoriaux critiques sur l’histoire coloniale et ses soi-disant tabous, ressassés à longueurs de «vérités» et d’«enquêtes» parisiano-parisiennes bâclées n’ont-ils pour buts ultimes, outre de satisfaire par une offre avariée la curiosité légitime des citoyens français, de minimiser la portée historique et les conséquences de la traite négrière pour délégitimer les exigences politiques d’un travail de mémoire indispensable et des requêtes en réparations. Réparations, le mot banni, celui qui a affolé les responsables hexagonaux à la conférence des Nations unies contre le Racisme à Durban. Et déclenché un programme rondement mené de propagande professionnelle sur l’histoire coloniale. Il suffi d’observer la tendance de tous les ouvrages et produits culturels à visibilité parus depuis cette date sur l’histoire coloniale française et ses aspects attenants pour se faire une opinion ahurissante.



Rien de toutes ces stratégies réactionnaires et pour certaines néo-négrières ne surprend. Au contraire connaissant la loi historique d’affirmation hégémonique de la France dominante et décisionnaire vis-à-vis des Non-Blancs, «Pas d’excuses aux Inférieurs», «Ne jamais reconnaître de façon claire et sans ambiguïté ses crimes historiques et présents contre les Noirs et Arabes», ce déferlement qui affecte toute la presse d’influence était attendu. La question est donc qu’avons-nous fait de ce basculement politique de 2005, qui était favorable à la communauté noire ? Une communauté qui tirait une fierté teintée de lâcheté parfois, de l’honorable et courageuse participation de Christiane Taubira à l’élection présidentielle de 2002. Les nouveaux agités du bocage, ou plutôt les pantins de service, inconsistants prompts à s’imaginer en leaders de fédérations de courants d’airs, n’avaient pas encore reçu, pour n’avoir pas fait de bêtises, leur peau noire alibi en cadeau du père Noël blanc ! Plus tard ils obtiendraient des jouets inoffensifs bellement empaquetés «Assemblée Nationale» à la perte de leurs premières dents, garantis déposés sous l’oreiller pour la souris de l’A-république.



Une véritable anémie de l’inspiration accompagnée d’un assaut d’opportunisme a gaspillé l’opportunité d’une candidature noire sérieuse, les roitelets s’y étant cru, le Cran notamment ayant joué de toute sa capacité d’écran nuisible dans la mesure où beaucoup, depuis longtemps en quête d’une offre politique fédératrice noire consistante, s’étaient laissé éconduire par les bibelots et la décoration extérieure d’une boutique vide.

A l’arrivée, aucune structure ni initiative roborative n’aura fait émerger quelque chose comme un agenda politique communautaire fédérateur, malgré les indications inespérées apportées sur un plateau doré par une année 2005 rien moins que prodigue : incendies, émeutes, début de visibilité des discriminations, procès et assignations en justice des actes de xénophobies multiformes, problèmes d’immigration, d’insertion, histoire et enseignement, stigmatisations raciales publiques, …

A l’arrivée aucune personnalité ne s’est mise en situation de générer un consensus communautaire et républicain autour d’elle, le marketing politique de la question étant totalement absent, laissant place à des tirs d’emailing de snippers désespérément avides d’une chose, être assis demain à la droite de Dieu le père blanc d’où on fera commerce très vite des voix des Nègres.



Il reste une toute petite année pour faire en sorte que l’élection de 2007 au mieux soit arbitrée par les thématiques communautaires, la lutte contre les discriminations, l’«Affirmative action» caricaturée par le vocable volontairement trompeur et choquant de «discrimination positive», l’équité et les mesures politiques, économiques, sociales, éducatives, culturelles rendant sens au projet républicain d’égalité de chances. Indépendamment, comme disait Diop, de toutes coordonnées ethniques. Les questions d’immigration, de dignité des immigrants et de gestion des flux humains dans une politique globale assainie, le rapport aux Dom-Tom, devront être portés, d’une façon ou d’une autre au devant de la scène politique poussant les candidats à prendre des engagements qui seront suivis puis sanctionnés à chaque élection.



2007, une question de responsabilité individuelle, communautaire, citoyenne. « … Nous devons toujours nous demander dans quelle société nous voulons vivre ». [Lilian Thuram, à Afrikara.com, le 16.05.06, CAPE, Paris].

Z.B.
http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1238
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