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 La perte d’influence des États-Unis dans le siècle asiatique

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mihou
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mihou


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03062006
MessageLa perte d’influence des États-Unis dans le siècle asiatique

La perte d’influence des États-Unis dans le siècle asiatique


La Pravda, 15 mai 2006.


Tout au long de l’histoire les empires et leurs civilisations ont connu un commencement et une fin. Pendant la première partie du siècle dernier, les États-Unis ont tranquillement bâti leur empire, en commençant par l’Amérique du Nord, puis l’Amérique Centrale, et l’Amérique du Sud. Peu après la Deuxième Guerre Mondiale, ils se sont efforcés de maximaliser les avantages qu’ils avaient acquis, ainsi que le pouvoir qu’ils avaient exercé entre 1943 et 1945 grâce à leur victoire sur l’Allemagne et le Japon, et aussi grâce aux pertes massives subies par les Soviétiques et au grave endettement et aux lourdes conséquences financières que la guerre avait entraînés pour les Britanniques. Les États-Unis endossèrent le rôle principal sur la scène occidentale, d’une part en contenant l’Union Soviétique et en empêchant la révolution communiste de se propager au delà des frontières du bloc soviétique, et d’autre part en s’assurant d’une domination sans conteste de l’Amérique sur le reste de l’Occident.

À l’époque de la Guerre Froide, la position dominante des États-Unis dans le monde n’était pratiquement pas remise en question. Néanmoins, suite à la chute de l’Union soviétique en 1991, la stratégie globale des États-Unis (ce qui faisait la cohérence de ses objectifs de base,) commença à se déliter. Une fois le danger communiste écarté pour de bon, la suprématie américaine perdait son statut de condition sine qua non du système occidental.

Depuis le 20 septembre 2002, le gouvernement des États-Unis a renoncé à son ancien multilatéralisme dans le domaine des affaires internationales et a adopté une position impériale, la soi-disant doctrine Bush.

Ce nouvel agenda est basé sur des valeurs militaristes et impérialistes, plus un soupçon de théocratie. Il rappelle énormément la politique extérieure que menaient les États-Unis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, lorsque, selon certaines lectures, ils cherchèrent activement à dominer la totalité des Caraïbes, de l’Amérique Centrale et même le Pacifique occidental.

Six mois après que le public ait pris connaissance de la doctrine Bush, la nouvelle doctrine américaine fut mise en application et invoquée pour justifier une agression gratuite de l’Irak par l’administration néoconservatrice des États-Unis. Le renversement du régime de Saddam Hussein, en dépit de l’absence de soutien des Nations Unies et de la forte opposition d’alliés traditionnels des États-Unis, constituait une démonstration sans équivoque de la nouvelle politique extérieure unilatéraliste de ces derniers. Le « changement de régime » à Bagdad n’était pas un événement isolé, mais la salve d’ouverture d’un programme néoconservateur beaucoup plus vaste. Les néoconservateurs sont partisans d’un « changement de paradigme, par lequel les États-Unis véhiculent les valeurs américaines en faisant étalage de la puissance américaine - par la force, si besoin est. » Ce programme cherche à appliquer les vieilles doctrines impérialistes à l’hégémonisme américain, s’aidant cependant des nouveaux outils politiques et militaires post-coloniaux. Ce phénomène a fait l’objet d’une description très claire d’Irving Kristol, qui est considéré comme le fondateur du néoconservatisme américain. « Il serait naturel que les États-UNis jouent un rôle beaucoup plus dominant dans les affaires internationales, qu’ils commandent et ordonnent ce qui doit se faire. Les gens ont besoin de cela ».


Depuis 2005, une crise iranienne couve. Les médias amplifient le spectre de la « menace » iranienne dans le monde entier. Dans le but de justifier une opération militaire contre l’Iran, les dirigeants néoconservateurs des États-Unis ont entamé une campagne de diabolisation de ce pays, qui présente le tout dernier avatar des ennemis de l’Amérique ; campagne qui rappelle beaucoup celle menée contre Saddam Hussein au cours de la période qui avait précédé l’invasion de l’Irak. Ils se sont beaucoup démenés pour faire croire aux gens que l’Iran est dirigé par de dangereux malades mentaux qui essaient de fabriquer une bombe atomique, et qui n’hésiteraient pas à bombarder une - ou plusieurs - grandes villes américaines. Face à un tel danger, une seule réaction s’impose : il faut déclarer une guerre préventive. Les spéculations concernant l’éventualité d’attaques américaines et israéliennes de l’Iran font désormais partie de la propagande guerrière dans les médias occidentaux.

Un récent rapport du Groupe de recherches d’Oxford (Oxford research ) [1]révèle que tout bombardement de l’Iran par les États-Unis ou par leurs alliés israéliens entraînerait la mort inutile de nombreux innocents. « Une attaque américaine de l’infrastructure nucléaire iranienne déclencherait un conflit prolongé dans lequel l’Irak, Israël et le Liban, en plus des États-Unis et de l’Iran, se retrouveraient probablement impliqués ; il est également possible que les États occidentaux du Golfe s’y retrouvent impliqués, » peut-on lire dans ce rapport rédigé par Paul Rogers. Il y est également avancé que les morts de militaires atteindraient plusieurs milliers lors de la première vague d’attaques de l’Iran, en particulier après l’attaque des bases aériennes et des casernes des Gardes Révolutionnaires. Des centaines de civils, au bas mot, seraient tués, surtout dans la volonté de détruire les sites techniques essentiels à l’infrastructure nucléaire et à la fabrication de missiles : nombre de ces usines sont situées en zone urbaine. Si le conflit venait à s’étendre, surtout au cas où les attaquants chercheraient à prévenir les ripostes des Iraniens, ou à y réagir, un nombre beaucoup plus important de victimes serait finalement à déplorer.

De nombreux observateurs considèrent la clique néoconservatrice américaine, avec son programme, comme faisant partie d’une conspiration. Le présent article, cependant, part du principe qu’ils font simplement partie d’un plus vaste ensemble de structures systémiques mondiales. Ce point de vue naît de la constatation que les lobbies des secteurs de l’énergie, de l’électronique, de l’armement et des médias influents et autres représentants de l’industrie de la communication aux États-Unis se dissimulent toujours à l’intérieur de secteurs clés du gouvernement. Le but de ces lobbies est de conserver leur position privilégiée. Des membres importants de l’élite économique et politique réagissent désormais directement aux changements qui ont affecté le monde depuis la fin de la Guerre Froide. Il ne s’agit pas là d’une conspiration mais de la simple routine dans le monde des affaires.


Depuis la fin de la Guerre Froide, les États-Unis ont mené quatre guerres : deux en Irak, une en ex-Yougoslavie, et une en Afghanistan ; ils menacent d’en livrer davantage. Toute cette agressivité ne résulte pas d’une théorie paranoïaque, mais tout simplement de la convergence d’intérêts politiques et économiques estampillés « guerre anti-terroriste ». Cet argument est basé sur tout autre chose que la vision d’une poignée de personnages malfaisants qui conspireraient en secret contre le peuple pour réaliser leurs buts nauséabonds. Toutefois, ne pas adhérer à la théorie de la conspiration ne signifie pas ignorer qu’il existe réellement des conspirations, associations de malfaiteurs ou autres. En particulier, le paysage politique américain fourmille d’exemples de conspirations illégales impliquant des politiciens, des entreprises et des membres du gouvernement ; le Watergate et l’Irangate en font partie.

Ceci posé, le conspirationnisme détourne l’attention des vraies données géopolitiques qui sous-tendent les événements politico-économiques. Les théories conspirationnistes ont tendance à faire abstraction des forces impersonnelles comme les structures politiques et économiques, les forces géopolitiques, l’économie de marché, la mondialisation et autres causes similaires par lesquelles on peut expliquer les actions humaines. Elles partent du principe que ce sont les sociétés secrètes qui façonnent l’histoire de l’humanité. Bien que de vraies conspirations se soient ourdies au cours de l’histoire, l’histoire elle-même n’est pas une conspiration.


La puissance économique des États-Unis, qui stagnait depuis les années 1970, décline depuis la fin de la Guerre Froide. En particulier, leur part dans les échanges mondiaux et la production a sensiblement diminué depuis cette période, et leur force économique, comparée à celles de l’Union Européenne et du groupe est-asiatique (Japon, Chine et autres pays du Sud-Est asiatique) est également en recul. Il est possible d’interpréter le recours persistant des Américains à la force comme une réaction à leur déclin économique et non pas uniquement à la situation géopolitique post-Guerre Froide. Les dirigeants néoconservateurs américains considèrent la force armée comme une sorte de joker que l’on peut utiliser pour vaincre ses adversaires, et qui a le pouvoir d’enrayer ce déclin. C’est ce que l’administration Bush essaie de faire : créer un monde militarisé dans lequel la puissance militaire des États-Unis puisse changer les règles du jeu et les redéfinir. Cette entreprise constitue un but manifeste, un programme spécifique - il ne s’agit pas d’une conspiration. C’est simplement la manière dont le système fonctionne de nos jours et l’administration américaine utilise à son profit les caractéristiques structurelles existantes. Le présent article tente d’expliquer de manière principalement macro-économique les origines et les motivations de la politique récente des États-Unis telle que l’a définie l’administration néoconservatrice de Bush.


« Imaginez que vous soyez gravement endetté mais que vous fassiez tous les jours pour des millions de dollars de chèques en bois : encore une voiture de luxe ! Une résidence secondaire au bord de la mer ! Un fabuleux voyage autour du monde ! Vos chèques devraient être dénués de valeur, mais vous continuez de vous en servir pour acheter des choses parce qu’ils n’atteignent jamais la banque ! Vous êtes convenus, avec les propriétaires d’un bien qui fait l’objet de la convoitise générale, mettons du pétrole ou du carburant, qu’ils n’accepteraient que vos seuls chèques comme unique moyen de paiement. Par conséquent tout le monde est obligé de thésauriser vos chèques, afin de pouvoir acheter du pétrole. Se voyant contraints de disposer d’un stock de vos chèques, les gens les emploient également pour effectuer d’autre paiements. Vous payez par exemple un téléviseur par chèque : le vendeur de téléviseurs échange alors votre chèque contre du pétrole ou de l’essence, le vendeur de carburant achète des tomates au marchand de fruits et légumes, le marchand de primeurs s’en sert pour acheter du pain, le boulanger l’échange contre de la farine et le cycle continue indéfiniment, sans que votre chèque n’arrive jamais à la banque. Votre compte est à découvert, mais tant que votre chèque n’atteint pas la banque, vous n’êtes pas obligé de rembourser. En réalité, vous avez eu votre téléviseur pour rien. Telle est la situation privilégiée des États-Unis depuis trente ans. »


Depuis l’émergence des États-Unis comme N°1 mondial des superpuissances à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, l’hégémonie américaine repose sur trois principes fondamentaux :

1) l’écrasante supériorité militaire des États-Unis par rapport à l’ensemble de ses rivaux,

2) la supériorité des méthodes de production des États-Unis ainsi que la solidité relative de leur économie,

3) le contrôle des marchés mondiaux, avec un dollar américain jouant le rôle de monnaie de réserve au niveau planétaire.

Le rôle du dollar est sans doute le plus important de ces trois principes, bien que les deux autres soient également essentiels. Le dollar US est la monnaie de réserve universelle, ce qui signifie que les banques centrales du monde entier gardent en réserve d’énormes quantités de dollars ; en conséquence, aujourd’hui l’Amérique emprunte pratiquement au monde entier, sans conserver d’autres devises en réserve. Parce que le dollar est, ipso facto, la monnaie de réserve universelle, les réserves officielles de monnaie sont pour les deux-tiers environ constituées de dollars. L’Amérique n’a pas besoin d’être concurrentielle en matière de taux d’intérêt par rapport aux autres devises, et même si ses taux d’intérêt sont bas, le capital se précipite sur le dollar. Plus les quantités de dollars en circulation en dehors des États-Unis ou investies par des étrangers dans des actifs américains sont importantes, plus le reste de la planète est obligé de fournir aux États-Unis des biens et des services en échange de ces dollars. Les États-Unis peuvent même s’offrir le luxe de dettes dont le montant est exprimé dans sa propre monnaie !

Les Américains ont une balance des paiements déficitaire ; ils dépensent plus d’argent dans les autres pays (en achetant leurs produits, en y faisant des investissements, ou en leur donnant des dollars) qu’ils n’en dépensent aux États-Unis. Ce sont les banques centrales des autres pays qui détiennent tous ces dollars supplémentaires. Les banques n’exigent pas des États-Unis qu’ils fournissent leur équivalent en or ou dans d’autres devises. Tant que les banques étrangères acceptent les dollars et les considèrent comme de l’or, les dollars font office de réserve.
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La perte d’influence des États-Unis dans le siècle asiatique :: Commentaires

L’économie américaine a commencé à dominer le monde au début du XXe siècle. Le dollar américain était alors indexé sur l’or, ce qui fait que la valeur du dollar ne fluctuait jamais, correspondant toujours à la même quantité d’or. La majeure partie de l’argent n’était que du papier, tout comme aujourd’hui, mais les gouvernements avaient l’obligation d’échanger ce papier contre de l’or sur demande. Cette « convertibilité » plafonnait la quantité de billets de banque que les gouvernements pouvaient émettre, pour éviter l’inflation. Ce lien entre le papier-monnaie et l’or résultait de la loi et de l’usage. La Réserve Fédérale, fondée en 1913, avait pour mission de s’assurer qu’à chaque dollar de monnaie fiduciaire correspondait au moins 40 cents d’or. Contrairement à aujourd’hui, l’inflation constante n’existait pas. Les proportions que prit l’inflation, ainsi que le déficit gouvernemental astronomique pendant la Grande Dépression (1929-1931) rendirent impossible le soutien du dollar par l’or. Dès le début des années trente, ceci permit au président Roosvelt de fixer à son gré le ratio dollar-or. Jusqu’à cette date, les États-Unis étaient probablement la plus grande puissance économique mondiale, mais, d’un point de vue économique, ils n’étaient pas un empire. La valeur immuable du dollar ne permettait pas au gouvernement des États-Unis de tirer avantage d’autres pays, les dollars étant convertibles en or.

L’empire américain est né, dans le vrai sens économique du terme, à l’issue de la conférence de Bretton Woods [2] en 1944. Après 1944, l’étalon-or ne fut pas rétabli, cependant les gouvernements étrangers, et eux seuls, pouvaient, s’ils le souhaitaient, convertir leurs dollars en or. Par voie de conséquence, le dollar devint la monnaie de réserve universelle. Personne n’avait prévu ce rebondissement, qui découlait directement de la position dominante des États-Unis dans le monde : plus de la moitié des transactions monétaires internationales utilisaient le dollar, plus de la moitié de la production mondiale provenait des États-Unis ; de plus, les États-Unis étaient en possession d’une importante partie des réserves d’or mondiales. Dès 1945, les États-Unis avaient accumulé 80% de l’or de la planète et 40% de la production mondiale.

La politique d’agression des années 1960 fit cependant peser une menace sur la stabilité du dollar américain. L’économie américaine subit un déficit cumulatif de sa réserve. En particulier, le financement de la guerre du Vietnam mena à l’émission d’un flot continu de dollars. Sur le plan financier, la guerre du Vietnam fut un véritable désastre. Les États-Unis émirent et dépensèrent plus d’argent que ne leur permettaient leurs réserves d’or. En 1963, la réserve américaine d’or de Manhattan avait diminué de façon inquiétante : elle couvrait tout juste les sommes que les banques centrales étrangères étaient susceptibles de réclamer. En 1970, la couverture-or était tombée à 55%, en 1971 elle n’était plus que de 22%. Avant la guerre du Vietnam, les États-Unis possédaient une réserve d’or de 30 milliards de dollars, mais ils dépensèrent plus de 500 milliards rien que pour la guerre. À cette époque, la période de reconstruction d’après-guerre avait pris fin et les économies européennes et japonaises étaient devenues plus performantes par rapport à celle des États-Unis, ce qui augmentait la pression sur le dollar américain. En 1965, le fait que le système financier américain était mis à rude épreuve éclata au grand jour lorsque de Gaulle exigea que les États-Unis s’acquittent en or de leur dette de 300 millions de dollars.

Cette crise atteignit son apogée lorsqu’en 1970-1971 d’autres banques centrales étrangères tentèrent de convertir en or leurs réserves de dollars. En réaction à un abandon du dollar, le gouvernement des États-Unis se dispensa d’honorer sa dette, en suspendant la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971. Il n’y avait pas, semble-t-il, d’autre choix : il était impossible au gouvernement américain de racheter ses dollars avec de l’or. Si les gouvernements et les banques centrales avaient essayé de convertir en une seule fois ne fût-ce qu’un quart de leurs réserves de dollars, les États-Unis se seraient trouvés dans l’impossibilité d’honorer leurs obligations. Ainsi prenait fin le système instauré par les Accords de Bretton Woods ; cette grave crise dérivant d’une perte significative de confiance dans le dollar. Conséquemment, le dollar devint une monnaie « flottante » dans le marché international des devises, ce qui affaiblit sa position hégémonique. À ce stade, le dollar n’eut plus de soutien stable hormis les « pleine foi et crédit » [3] du gouvernement américain. À partir de ce moment, il fallait que les États-Unis trouvent un moyen de convaincre le reste du monde de continuer à accepter le dollar dévalué en échange des biens et services dont les États-Unis avaient besoin. Ils devaient trouver une raison économique qui obligerait le reste de la planète à détenir des dollars : le pétrole la leur fournit et pétrodollar devint le mot clé.
A suivre

Bulent Gokay

Dr. Bulent Gokay, Maître de conférence en relations internationales, School of Politics, International Relations and philosophy, Keele University - Royaume-Uni.


- Source : La Pravda
http://english.pravda.ru/opinion/feedback/80289-petrodollar-0

- Traduction : Catherine-Françoise Karaguézian
www.egueule.com pour Le Grand Soir.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3705

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7 février 2004


Le livre "KILLING HOPE - U.S. Military and CIA Interventions Since World War II" de William Blum vient ENFIN d’être traduit en français.


Editions Parangon

"Nous possédons environ 60% des richesses mondiales, mais seulement 6,3% de la population mondiale... Notre tâche dans l’avenir est...de maintenir cette situation de disparité." George KENNAN, responsable de la planification du département d’Etat, 1948


"Ce livre très documenté relate plus d’une cinquantaine d’interventions américaines de 1945 à nos jours et révèle le visage des Etats-Unis qui, sous couvert de guerre froide et d’anticommunisme, ont commencé à forger leur empire depuis de nombreuses décennies.

En effet, la propagande américaine contre le communisme et les Soviétiques a été d’une violence inouie et a eu pour but de justifier les interventions militaires US et de la CIA partout dans le monde depuis 1945. Aujourd’hui, le bloc de l’Est n’existe plus mais c’est le même élan impérialiste qui guide le gouvernement américain dans sa lutte contre le terrorisme, au nom de la démocratie et des valeurs universalistes américaines.

"Les Guerres Scélérates" nous démontre que la période d’après-guerre, loin d’avoir été froide, a fait des millions de victimes, particulièrement dans les Etats qui ont eu la volonté de s’affranchir politiquement et économiquement de Washington. Tout au long de cette période, les Etats-Unis ont soutenu de nombreuses dictatures, écrasé des gouvernements démocratiquement élus et des mouvements de libération, au nom de la démocratie et de la lutte contre le complot communiste international. En particulier, les Etats-Unis se sont empressés de liquider tout mouvement ou gouvernement qui aurait porté atteinte aux intérêts économiques des firmes américaines. Ainsi, l’expression de la démocratie "à la sauce" Washington, d’est-elle exercée à coups de massacres de masse, d’escadrons de la mort, de tortures, de coups d’Etat militaires et de corruption généralisée."


William Blum est un ancien haut fonctionnaire du département d’Etat, qu’il quitte en 1967 en raison de son opposition à la guerre du Vietnam. Il est l’un des membres fondateurs de la Washington Free Press, revue alternative typique des années 1960-1970. En 1969, il rend publics le nom et l’adresse de plus de 200 employés de la CIA dans le Quicksilver Times, journal alternatif de Washington. Il passe plusieurs mois au Chili entre 1972 et 1973, où il écrit une série d’articles sur l’expérience d’Allende. Au milieu des années 1970, il retrouve à Londres l’ex-officier de la CIA Philip Agee, avec qui il a le projet de révéler un nombre d’actions secrètes de la CIA dans différentes parties du monde.

Son livre "Les guerres scélérates" est publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1995 [sous le titre "Killing Hope"] et connait plusieurs mises à jour, notamment à mesure que les documents officiels sont déclassifiés.

En 1999, William Blum a reçu le Project Censored’s award pour un article censuré ayant pour titre "Les Etats-Unis contre l’Irak, une étude de l’hypocrisie" dans lequel il établit la liste des matériaux biologiques fournis à l’Irak par les Etats-Unis.

Il écrit pour The Ecologist et collabore régulièrement aux sites Znet et Counterpunch. Ses livres sont traduits dans plus de douze langues.


- LES GUERRES SCELERATES Les interventions de l’armée américaine et de la CIA depuis 1945 William Blum

- Editions Parangon L’Aventurine 16 rue Victor Hugo 69002 LYON

tél : (33) (0)4 72 56 00 57 fax : (33) (0)4 72 77 60 36

ISBN 2-84190-116-5 456 pages 20 euros
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1380
 

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