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 L’Amérique latine au bord de la rupture

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Tite Prout
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Tite Prout


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MessageL’Amérique latine au bord de la rupture

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L’Amérique latine au bord de la rupture
Marc Gadjro
La Grande Époque
mardi 16 mai 2006


Un soldat bolivien garde l’usine d’entreposage de diesel et de pétrole de la compagnie péruvienne CLHB, à El Alto, Bolivie. Le président bolivien, Evo Morales, a décrété la nationalisation des hydrocarbures le 1er mai 2006, jetant ainsi une douche froide sur les investisseurs étrangers.
photo : Aizar Raldes/AFP/Getty Images

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Le 4e Sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes avait lieu les 12 et 13 mai. Il s’est terminé sur un échec inquiétant, au-delà des sensations médiatiques assurées par les présences hautes en couleurs des présidents bolivien et vénézuélien, Evo Morales et Hugo Chavez, mais aussi par l’irruption d’une jeune militante écologiste en bikini le 12 mai à Vienne, au début de cette exceptionnelle rencontre de 58 chefs d’États et de gouvernements.

Un partenariat condamné
La plupart des observateurs se montraient pessimistes : trop d’éléments déstabilisateurs s’accumulaient pour permettre à cette rencontre de relancer un partenariat entre l’Europe et le sous-continent américain, pourtant présenté à la fin des années 90 comme le fer de lance d’une alternative à l’hégémonie économique des États-Unis.

Cette ambitieuse perspective s’est évanouie dès octobre 2004 (date prévue pour l’accord d’association instaurant notamment un traité de libre-échange de part et d’autre de l’Atlantique), du fait principalement des réticences européennes à ouvrir leurs marchés aux dynamiques industries agricoles sud-américaines. Désormais, la concurrence s’accentue même dans le domaine des services, ce qui achève de remettre en cause l’idée d’une complémentarité entre le Mercosur (le marché commun sud-américain) et l’Union européenne.

Le gaz, sujet de discorde
À l’incompatibilité des deux continents s’ajoute une fissure profonde qui divise les «États latinos» entre eux. Les dirigeants sud-américains ne cachent plus leurs divisions. En pleines turbulences électorales pour la plupart, ils semblent plus que jamais pris en tenaille entre la défense des intérêts vitaux de leurs pays et la pression d’opinions publiques exacerbées par la multiplication des discours populistes du Venezuela à la Bolivie.

Justement, la controverse suscitée par la nationalisation des hydrocarbures en Bolivie a dominé les discussions en marge du Sommet de Vienne. En annonçant la révision drastique des contrats d’exploitation détenus par les grands groupes occidentaux (Exxon d’Amérique, Total de France ou encore Repsol d’Espagne), mais aussi par le puissant groupe brésilien Petrobras, le premier autochtone élu président de Bolivie, Evo Morales, illustre parfaitement cette contradiction sud-américaine : l’impossible conciliation entre une politique d’ouverture en faveur de l’intégration économique sud-américaine et un discours nationaliste plus que jamais radical.

Il est vrai que Morales n’y était pas allé de main morte, n’hésitant pas à qualifier de «contrebande» les activités commerciales du Brésil, qui dépend en grande partie de la Bolivie pour son approvisionnement en énergie. S’estimant scandalis, le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, prévient qu’il défendra «vigoureusement les intérêts du Brésil et ceux de Petrobras», tandis qu’une partie de la presse brésilienne réclame du bout des lèvres le recours à une intervention armée en Bolivie.

De fait, c’est toute l’Amérique latine qui s’inquiète, car d’autres pays dépendent plus ou moins directement des richesses du sous-sol bolivien. L’Argentine notamment, l’autre grand leader de la région, craint que les tarifs énergétiques avantageux dont elle bénéficie depuis longtemps ne soient revus à la hausse. La brouille entre La Paz (la capitale bolivienne) et Brasilia pourrait, en outre, remettre en cause l’immense projet de gazoduc reliant l’Argentine et le Venezuela.

L’engrenage révolutionnaire est en marche
Certains accusent d’ailleurs l’homme fort vénézuélien Hugo Chavez, qui se présente à sa propre succession à la fin de l’année, d’être derrière l’intransigeance d’Evo Morales. Métis de sang autochtone, il vient de faire rentrer son pays dans le Mercosur et semble en passe de réussir son pari : mettre en œuvre, derrière le riche Venezuela, une vaste union politique sud-américaine, bâtie sur le modèle idéologique de la révolution bolivarienne de Chavez, hostile à «l’impérialisme occidental».

Dès lors, le sous-continent frémit. Exaspérées par les brutales réformes économiques libérales mises en œuvre sous l’égide des institutions financières internationales, les opinions publiques sud-américaines sont de plus en plus sensibles aux discours populistes qui exploitent les revendications révolutionnaires des centaines de milliers de paysans sans terres déçus par le bilan mitigé du président Lula au Brésil, ou encore les aspirations souverainistes des peuples autochtones au Pérou.

Alors qu’à la fin de cette année, onze scrutins présidentiels auront balayé le continent en à peine quatorze mois, le milieu des affaires, notamment, redoute les convulsions que pourrait produire un basculement à gauche de plusieurs pays et la radicalisation des grands mouvements de masses qui voient le jour depuis plusieurs années.

Le péril d’une confrontation
Au Pérou en particulier (où le champion du nationalisme autochtone, Ollanta Humala, est en passe d’être élu le 4 juin prochain), au Nicaragua (où les sandinistes rêvent à nouveau du pouvoir) et même au Mexique, une telle issue est d’autant plus appréhendée que le clivage entre anti-américains et pro-occidentaux semble se durcir.

Le dernier Sommet américain en Argentine a mis en lumière ces divisions latino-américaines, notamment sur la question de la Zone de libre-échange des Amériques. Aujourd’hui, la contre-offensive des partisans de Washington se confirme : après le Chili en 2004, le Pérou et la Colombie viennent de signer chacun de leur côté des accords de libre-échange avec les États-Unis, comme l’ont fait les cinq pays d'Amérique centrale. L'Équateur négocie. L'Uruguay réfléchit.

À l’inverse, Cuba, le Venezuela et la Bolivie ont signé au début de mai le «Traité de la sainte trinité anti-impérialiste». Au-delà du folklore et de la pertinence de ces expériences révolutionnaires, se pose le problème explosif d’un sous-continent au bord de la rupture.

http://french.epochtimes.com/news/6-5-16/4247.html
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