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 Hindouisme:La religion aux mille dieux

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mihou
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mihou


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06052006
MessageHindouisme:La religion aux mille dieux

Hindouisme
La religion aux mille dieux

Troisième religion du monde avec près de 830 millions d'adeptes, l'hindouisme est moins une doctrine qu'une conception de l'organisation du monde fondée sur le caractère cyclique de l'univers. C'est aussi un polythéisme très complexe.

Jean-Claude Carrière

L'hindouisme est la religion actuelle des hindous, terme qui s'est appliqué, après les invasions musulmanes, aux peuples du delta de l'Indus, puis de la péninsule indienne tout entière. Il a fait suite à la religion indienne ancienne, le brahmanisme. Celle-ci connut un déclin lorsque le bouddhisme, au IIIe siècle avant notre ère, devint une sorte de religion officielle. Plus tard, lorsque le bouddhisme s'éloigna de l'Inde, le brahmanisme revint en force et devint l'hindouisme d'aujourd'hui.

L'hindouisme est un polythéisme. Il perçoit le monde comme multiple, du moins au premier regard, et accepte un très grand nombre de divinités (on en compte plus de 36 000, avec des aventures mythologiques innombrables), correspondant aux forces et aux mystères divers qu'on rencontre dans la nature et en nous-mêmes.

Cependant, cette multiplicité parfois chaotique s'organise autour de trois grands dieux, Brahma, Vishnou et Shiva. Brahma est le principe créateur. Il est très rarement représenté et peu de temples lui sont consacrés. Lorsque les mondes sont anéantis, comme le veut la tradition de l'Inde, où le temps est cyclique, Brahma dort dans le ventre de Vishnou. Quand vient le moment de recréer le monde, il surgit tout à coup, sur une feuille de lotus, et recrée toutes choses en un instant.

Vishnou est celui qui tient le monde dans sa forme. Il est la cohésion. Il se présente toujours avec un disque solaire appelé chakra, qui évoque le mouvement du monde et la force de la pensée, une conque marine, une massue et une fleur de lotus. Vishnou est l'épine dorsale du monde, la raison d'être des choses. Il cache dans ses replis l'embryon d'or sans lequel le monde ne serait pas. Quand les choses vont très mal et que la vie est menacée, il descend (c'est le sens du mot « avatara ») sous une forme terrestre, tortue, sanglier, homme à tête de lion. Les deux derniers avatara connus, le septième et le huitième, sont les très célèbres Rama et Krishna, héros des deux épopées indiennes, le « Ramayana » et le « Mahabharata ».

Le prochain avatara s'appellera Kalki. Il sera monté sur un cheval blanc, c'est tout ce que nous savons de lui. Il viendra à la fin de l'époque que nous traversons, qui est le Kaliyuga, le temps noir de la destruction. Kalki rétablira la justice et l'ordre du monde.

Shiva est le troisième grand dieu de l'hindouisme, et sans doute le plus complexe. Il est en principe le destructeur, qui porte la mort inévitable de tous les êtres. Mais il apparaît souvent comme une mort souriante, dansante, presque séduisante. Contrairement à Vishnou, il est constamment en activité. Au rythme de sa danse incessante, il assiste à chaque création. Ses partisans disent même qu'il est le créateur véritable et qu'il va détruisant ce qui est né de lui. Il est ainsi le commencement et la fin. Ce danseur infatigable peut être aussi, par moments, un ascète qui se retire pour de longues retraites sur le mont Kailash. Malgré cet ascétisme rigoureux, il est partout évoqué sous la forme d'un phallus dressé, souvent noir, un lingam, en relation visible avec un yoni, un sexe féminin.

Les références mythologiques qui entourent Shiva sont sinueuses et déroutantes. Il nous détruit mais avec tendresse. Il a plus de noms que Vishnou. Il porte dans sa chevelure l'image de la lune. Dans ces mêmes cheveux s'est arrêtée (il est donc aussi un sauveur) la chute du Gange, qui menaçait d'engloutir la Terre. Un cobra vivant s'enroule autour de son cou. Il tient dans une main le tambour de la création et dans l'autre le feu de la destruction. Il est Kala, le Temps qui emporte et anéantit, mais auquel il survit en dansant. Il est la part dangereuse et visionnaire de l'être humain, l'impossible synthèse de tout ce que nous sommes ; il est Ishana, l'absolu, le maître des maîtres.

A côté des trois grands dieux - Vishnou et Shiva se partagent les fidèles et les temples, ceux de Shiva étant nettement plus bruyants -, il faut citer l'étrange Kali, la déesse qu'on n'approche qu'en tremblant. Son nom signifie « la Noire », elle tire une longue langue et porte un collier de crânes autour de son cou. Sa forme est perpétuellement changeante, ce qui renforce la terreur qu'elle inspire. Elle touche à notre peur fondamentale.

Trois autres divinités féminines, celles-ci bienfaisantes, sont attachées aux trois grands dieux, Sarasvati à Brahma, Lakshmi à Vishnou et Parvati à Shiva.

Enfin, parmi les personnages très populaires de la tradition hindouiste, impossible de passer sous silence Hanuman, le roi des singes, grande et belle figure du « Ramayana », et Ganesha, le dieu à tête d'éléphant, ami des artistes et des commerçants, « celui qui efface les querelles », dont l'image est présente dans tous les foyers indiens.

La croyance fondamentale de l'hindouisme se rapporte au Samsara, au cycle nécessaire des renaissances successives que tous doivent parcourir avant de parvenir au nirvana, la libération suprême dans l'extinction. Ce cycle dépend de notre karma, qui est le poids de nos actes, lequel nous fait renaître dans tel ou tel niveau de vie et risque de prolonger, sous des formes souvent pénibles et humiliantes, notre cycle d'existences.

Autre notion centrale, le dharma, qui est à la fois l'ordre du monde et l'obligation qu'ont tous les hommes de respecter leur dharma personnel, de rester dans la varna (la catégorie sociale, improprement traduite par « caste ») où ils sont nés et de suivre une voie droite. Du respect du dharma personnel dépend le maintien de l'ordre cosmique. L'Inde établit ainsi une solidarité - originale et très forte - entre l'individuel et le cosmique. Une phrase souvent citée affirme : « Le dharma, quand il est protégé, protège. Quand il est détruit, détruit. »

L'hindouisme proclame ainsi l'identité entre l'atman, qu'on peut appeler le soi individuel, et le brahman, qui est l'absolu universel. Même si les croyances ont souvent divergé, au point de faire naître une multitude de sectes, les grands principes sont toujours maintenus. L'essentiel est de parvenir à la délivrance (moksha), qu'on peut atteindre par des voies spéculatives ou mystiques.

Le culte qui se pratique à domicile et dans les temples est très simple. Il consiste, au cours d'une cérémonie appelée puja, à offrir à la divinité choisie des fleurs, des fruits, des boissons ou de l'argent. Ces offrandes s'accompagnent de prières. A l'occasion de certaines fêtes, on organise des danses et des défilés de statues en musique. L'Inde est ainsi le pays des grands pèlerinages, qui peuvent réunir des foules immenses.

L'hindouisme est la dernière des grandes religions polythéistes, avec près de 830 millions d'adeptes. Si elle reste spécifiquement indienne, elle peut attirer des étrangers et même des Occidentaux séduits par une autre approche de nos liens avec l'univers, par une tradition spirituelle toujours vivace dans les ashrams, ces monastères qui regroupent les disciples autour d'un maître spirituel, le gourou. Certains d'entre eux, si on les distingue des charlatans, jouissent d'un rayonnement indiscutable.
Repères

Chronologie
- 2700 Le védisme s'étend en Inde.
- 900 Guerre mythique du Mahabharata.
- 800 Première version du « Ramayana ».
- 566 Naissance de Bouddha.
- 550 Composition des « Upanishad ».
Entre - 300 et + 300 Elaboration de l'épopée du « Mahabharata », dont un épisode est la « Bhagavad-Gita ».
Ve siècle Affermissement du culte de Vishnou et de Shiva.
685 Les Arabes prennent Kaboul.
743 L'hindouisme réussit sa contre- réforme contre le bouddhisme en Inde.
Xe siècle Apparition du tantrisme.
1858 Les Britanniques dominent l'Inde.
XXe siècle Néohindouisme.

Statistiques
828 millions d'adeptes, soit 13 % environ de la population mondiale, essentiellement en Inde.

Livres sacrés
Les « Veda ». Pour les Veda, Dieu existe en chaque être vivant. Complétés par les 108 « Upanishad », textes philosophiques qui comprennent les « Vedanta ». Le « Ramayana » (48 000 vers) et le « Mahabharata » (200 000 vers) sont des épopées où la culture indienne puise ses grands thèmes.

Les castes
La société est organisée selon l'équilibre du dharma, le devoir, qui permet l'harmonisation des rapports entre les hommes. Les brahmanes sont les prêtres, les « kshatriya », les guerriers, les « vaishya », les commerçants. Au bas de l'échelle se trouvent les « dalit », les intou-chables. A l'origine, l'hindou ne naît pas dans une caste. La règle s'est resserrée au profit des castes dirigeantes. L'Inde les a abolies officiellement en 1949.

Les fêtes
Les plus importantes sont Dashera, victoire du bien sur le mal (octobre-novembre), Holi, qui célèbre le printemps, et Dipavali, la fête de la lumière (pleine lune d'automne).

Les courants
Le vishnouisme (70 % des hindous, culte de Vishnou), le shivaïsme (25 %, culte de Shiva), le shaktisme ou tantrisme (4 %, culte de l'épouse de Shiva, Shakti).

© le point 21/07/05 - N°1714 - Page 52 - 1417 mots
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