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 Ce qu'il faut craindre et ce qu'il ne faut pas craindre

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mihou
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mihou


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MessageSujet: Ce qu'il faut craindre et ce qu'il ne faut pas craindre   Ce qu'il faut craindre et ce qu'il ne faut pas craindre EmptyLun 1 Mai - 21:45

Ce qu'il faut craindre et ce qu'il ne faut pas craindre

23 janvier 2006
Bernard Mooney , Journal Les Affaires

Au Canada, l'évaluation de plusieurs secteurs fait miroiter des attentes trop élevées.

Flavio Codarin est un des lecteurs les plus assidus de cette chronique. Ce sympathique Montréalais est devenu un consommateur passionné d'informations financières à la suite d'un investissement décevant dans Bombardier. Achetant surtout sur la foi de la réputation flambloyante de ce supposé fleuron québécois, M. Codarin a perdu la plus grande partie de son placement.

Il a pris l'habitude de m'écrire, entre autres pour partager ses réflexions sur les marchés financiers.

Avant Noël, Flavio Codarin m'a fait parvenir, avec une carte de bons souhaits pour la période des fêtes, un document de 28 pages. Il m'a écrit qu'il avait lu deux livres sur le krach de 1929 et que cela l'avait poussé à étudier le sujet à fond. Ce qui l'a mené à écrire son essai, dont 10 pages proviennent des deux livres. Les 18 pages sont de son cru.

Il termine sa lettre en élaborant le scénario que s'il était aussi riche que Bill Gates et si Machiavel était vivant aujourd'hui, il accepterait son pari d'un milliard de dollars que, selon lui, il y aura un autre krach similaire à 1929 d'ici 10 ans. Et M.Codarin de me lancer ce défi :

"Selon vous, quelles sont les probabilités que Machiavel gagne son pari contre moi ?"

Avec le début d'année spectaculaire de la Bourse, surtout au Canada, nous avons toutes les bonnes raisons d'être inquiets. Car, si les années apprennent une chose aux investisseurs, c'est qu'il est préférable de s'inquiéter quand l'enthousiasme est à son comble et de s'enthousiasmer lorsque le pessimisme règne.

Craindre un krach comme 1929 ne fait pas partie de mes inquiétudes. Entre autres, parce que nous avons déjà eu l'équivalent d'un krach entre 2000 et 2002, quand l'indice Nasdaq s'est effondré de plus de 70 %. Que l'économie américaine s'en sorte comme elle l'a fait, avec une récession sans plus, témoigne des grandes différences entre aujourd'hui et les années 1930.

La fin du monde

Il faut aussi faire preuve de jugement face à tout ce qui est véhiculé dans les grands médias. À croire les grands titres, on dirait que notre civilisation est sur le point de s'écrouler tous les six mois. Un exemple m'a sauté aux yeux récemment en relisant une entrevue accordée par Warren Buffett au magazine Forbes, en 1974 (le 1er novembre, pour être exact).

M. Buffett se disait excité par toutes les aubaines apparaissant à la Bourse (c'était au creux, après le marché baissier de 1973-74). Vers la fin de l'entretien, le journaliste lui demande comment il peut acheter des actions, alors que la planète est sur le point d'éclater ("the world is in a mess"). Parmi les craintes mentionnées, l'article souligne l'explosion de la population, la rareté des ressources, etc.

Hum... 30 ans plus tard, on s'inquiète encore pour notre vieille planète. En fait, les craintes ont peu changé. Cela n'a pas empêché l'investisseur qui avait le courage d'acheter en 1974 de faire de l'argent, de façon quasi obscène (M. Buffett a été de ceux-là).

J'ai répondu à M Codarin que, selon moi, les probabilités d'un krach semblable à celui de 1929, d'ici les 10 prochaines années, étaient minces, très minces même. Je les évalue très sommairement à 10 %, voire moins. Par contre, j'ai ajouté que les probabilités que nous vivions un marché baissier dans les 10 prochaines années étaient très élevées. En réalité, c'est pratiquement une certitude ! Et il faut s'y préparer maintenant...

Des craintes fondées

De quoi faut-il s'inquiéter alors ? Au Canada, l'évaluation de plusieurs secteurs fait miroiter des attentes trop élevées. La plupart des titres qui ont été achetés goulument par les investisseurs pour leurs dividendes depuis deux ans sont suspects. De même, il faut s'inquiéter du boom dans les ressources car plusieurs ont tendance à oublier que la vie repose sur des cycles. C'est encore plus vrai pour les ressources naturelles.

Toutefois, la plus importante crainte est probablement l'inflation. Il y a quelques années, lorsque l'inflation s'agitait, on nous réconfortait en disant que le prix de l'or déprimé indiquait que les craintes inflationnistes étaient surfaites. En plus, on disait que le marché obligataire était le gendarme surveillant les banques centrales pour empêcher toute spirale inflationniste.

Or, récemment, le prix de l'or a explosé bien au-delà des 500 $ US l'once. On tente maintenant de nous réconforter avec des arguments comme quoi la hausse s'explique par des éléments reliés à l'offre et la demande (quelle trouvaille !) Comme quoi, l'appréciation du métal précieux ne serait pas un indicateur de surchauffe de l'inflation.

Cette explication me semble boiteuse. Surtout qu'après plus de 20 ans de marché haussier, les investisseurs obligataires sont probablement devenus complaisants.

On nous dira aussi que l'émergence des économies, comme la Chine, fait en sorte de tuer dans l'oeuf toute reprise importante de l'inflation. Encore là, c'est une explication tout au plus partiellement satisfaisante. Il ne faut pas oublier que les économies des grands pays industrialisés sont de plus en plus des économies basées sur les secteurs des services.

Bref, il faudrait peu de chose pour ébranler la complaisance des investisseurs face à l'inflation. Voilà qui changerait tout. Subitement, les taux d'intérêt monteraient beaucoup plus que prévu, provoquant la débandade des obligations et au moins une importante correction boursière.
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