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 Le Président George W. Bush ira-t-il jusqu’à la guerre 2

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mihou
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mihou


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22042006
MessageLe Président George W. Bush ira-t-il jusqu’à la guerre 2

Alors que pratiquement personne ne doute des ambitions nucléaires de l’Iran, il y a un débat intense sur le temps qu’il leur faudra pour l’obtenir, et sur ce qu’il convient de faire. Robert Gallucci, un ancien expert du gouvernement en non-prolifération, actuellement doyen de l’Ecole de Politique Internationale de Georgetown, m’a dit « d’après ce que nous savons, il faudra encore huit à dix ans à l’Iran » pour posséder une arme nucléaire utilisable. Gallucci a ajouté, « S’ils avaient un programme clandestin, et que nous pouvions le prouver, et que nous serions incapables de l’arrêter par la négociation, la diplomatie ou la menace de sanctions, alors je serais favorable à une attaque. Mais si nous le faisons » - bombarder l’Iran - « sans être capables de prouver l’existence d’un programme secret, alors nous serions dans de sales draps. »

Meir Dagan, chef du Mossad, le service de renseignement israélien, a déclaré au Knesset au mois de décembre dernier que « l’Iran aura de l’uranium enrichi dans un an ou deux. A partir de là, la fabrication d’une arme nucléaire n’est plus qu’un problème technique. » Lors d’une conversation, a haut gradé du service de renseignement israélien m’a décrit ce qu’il considérait comme la duplicité des iraniens. « Il y a deux programmes nucléaires menés en parallèle, » en Iran - un programme déclaré à l’AIEA et un autre programme, dirigé par l’armée et les Gardiens de la Révolution. Les officiels israéliens ont souvent avancé cet argument, mais Israël n’a fournit aucune preuve. Richard Armitrage, Secrétaire adjoint à la Défense lors du premier mandat de Bush, m’a dit « Je crois que l’Iran a un programme d’armes nucléaire secret - je le crois, mais je ne le sais pas. »
Au cours des derniers mois, le gouvernement Pakistanais a autorisé les Etats-Unis à interroger A.Q. Kahn, connu comme le père de la bombe atomique pakistanaise. Kahn, qui est actuellement en résidence surveillée à Islamabad, est accusé d’avoir monté un marché noir de matériaux nucléaires ; il a effectué au moins un voyage secret à Téhéran à la fin des années 80. Lors des interrogatoires les plus récents, Khan a fourni des informations techniques sur l’arme iranienne et une échéance pour sa fabrication. « la situation est celle d’un « danger certain », a dit l’ancien conseiller du renseignement. (le conseiller du Pentagone a confirmé que Khan avait été « bavard comme une pie »). Le point préoccupant, a dit l’ancien haut fonctionnaire, « est qu’avec Khan, il y a un problème de crédibilité. Il est influençable et il raconte au néo conservateurs ce qu’ils ont envie d’entendre » - ou ce qui pourrait être utile au président pakistanais, Pervez Musharraf, qui est soumis à la pression de Washington pour participer à la guerre contre le terrorisme.

« Je pense que Khan nous mène en bateau, » a dit l’ancien fonctionnaire du renseignement. « Je ne connais personne qui annonce « voilà l’arme du crime ». Mais ça commence à prendre forme. Il nous fournit des informations sur les échéances, et des informations arrivent par nos propres sources - des détecteurs et des équipes clandestines. La CIA, qui a été échaudée par les armes de destruction massive en Irak, se rend au Pentagone et au bureau du Vice-président pour leur dire « Voilà de nouvelles informations ». Ceux de l’administration disent « nous en avons assez. »

Le problème dans cette affaire est que l’administration traîne les casseroles des fausses informations diffusées sur les ADM en Irak. Dans un article récent sur le site de Foreign Policy, intitulé « Remettons ça », Joseph Cirincione, directeur de la non-prolifération à la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale, écrit « l’administration semble vouloir répéter la même campagne que pour sa guerre contre l’Irak. » Il note plusieurs parallèles :

Le vice-président des Etats-Unis prononce un important discours centré sur la menace d’un pays pétrolier au Moyen Orient. Le secrétaire d’Etat déclare au Congrès que ce même pays constitue notre plus sérieux défi dans le monde. Le secrétaire à la Défense qualifie ce pays de principal soutien au terrorisme international.

Cirincione qualifie certaines affirmations de l’administration sur l’Iran de « douteuses » ou qu’elle manque de preuves. Lorsque je lui ai parlé, il s’est demandé, « Qu’allons nous faire maintenant ? Quelle est la menace ? La question est : quelle est l’urgence ? » La réponse, a-t-il dit, « se trouve dans les services de renseignement et l’AIEA » (au mois d’août, le Washington Post publia un article qui affirmait que l’estimation la plus récente et complète du National Intelligence Estimate était que l’Iran ne deviendra pas une puissance nucléaire avant dix ans.)

L’année dernière, l’administration Bush communiqua à des officiels de l’AIEA des informations sur le programme iranien. Des informations qui, selon eux, étaient nouvelles et alarmantes, et qui avaient été découvertes dans l’ordinateur portable d’un iranien. Parmi ces informations se trouvaient un millier de pages de schémas d’un système d’armement. Le Washington Post écrivit qu’il y avait aussi des schémas d’un petit site qui pouvait être utilisé dans le processus d’enrichissement. Les fuites concernant l’ordinateur portable devinrent le sujet principal d’articles publiés dans Times et ailleurs. Ces articles avaient généralement pris la précaution de préciser que tous ces éléments pouvaient avoir été fabriqués de toutes pièces, mais ils ont aussi cité des officiels américains de haut rang qui déclarèrent que les documents paraissaient authentiques. Le titre de l’article du Times annonçait « les Etats-Unis comptent sur un ordinateur pour prouver l’existence d’un programme d’armes nucléaires iranien. »

Cependant, lors d’entretiens avec des officiels du renseignement américain et européen, il m’a été dit que l’ordinateur portable était plus douteux et moins révélateur que ce qui avait été dit. L’iranien à qui appartenait l’ordinateur avait initialement été recruté par des agents des services de renseignement allemands et américains qui travaillaient en collaboration. Les américains ont fini par se désintéresser du personnage. Les allemands ont persisté, mais l’iranien fut arrêté par le contre-espionnage iranien. On ne sait pas où il se trouve aujourd’hui. Certains membres de la famille réussirent à quitter l’Iran avec son portable et l’ont remis à une ambassade US, apparemment quelque part en Europe. Un cas classique « de cadeau tombé du ciel ».

Un officiel d’un service de renseignement européen a dit « nous avons eu quelques hésitations » sur la signification réelle de ces informations, « et nous ne sommes toujours pas convaincus ». Les dessins n’étaient pas très détaillés, contrairement aux allégations de la presse, « mais ressemblaient plutôt à des croquis, » a-t-il dit. « c’était loin d’être concluant ».
La menace d’une action militaire américaine a provoqué la consternation au siège de l’AIEA à Vienne. Les officiels de l’agence sont convaincus que l’Iran veut obtenir les capacités de fabriquer une arme nucléaire mais « personne n’a produit la moindre preuve de l’existence d’un programme parallèle de développement d’armes nucléaires en Iran, » m’a déclaré un diplomate de haut rang. Selon les estimations les plus poussées de l’AIEA, l’Iran ne pourra fabriquer la bombe avant cinq ans. « Mais, si les Etats-Unis entreprennent une action militaire, la fabrication de la bombe se convertira en une question de fierté nationale pour l’Iran, » a dit le diplomate. « l’enjeu dans cette affaire est la perception que les américains ont des intentions iraniennes, et ils ne font pas confiance au régime. L’Iran est une menace pour la politique américaine. »
A Vienne, on m’a raconté une réunion tendue au début de l’année entre Mohamed El Baradei, le directeur général de l’AIEA, qui remporta le Prix Nobel de la Paix l’année dernière, et Robert Joseph, le sous-secrétaire d’état au contrôle des armes (US). Le message délivré par Joseph était direct, se souvient un diplomate : « Nous ne tolérerons pas une seule centrifugeuse en Iran. L’Iran représente une menace directe pour la sécurité nationale des Etats-Unis et ses alliés [à part Israël, les îles Marshal et Palau, il en reste ? question banale du traducteur], et nous ne pouvons pas l’accepter. Nous voulons un engagement de votre part que vous ne direz rien publiquement qui puisse nous nuire. »

L’agressivité affichée par Joseph était inutile, a dit le diplomate, parce que l’AIEA avait déjà adopté une position dure à l’égard de l’Iran. « tous les inspecteurs sont en colère pour avoir été menés en bateau par les Iraniens, et certains pensent que les dirigeants iraniens sont des cinglés - certifiés cent pour cent cinglés [comme Bush ? question banale du traducteur], » a dit le diplomate. Il a ajouté que la préoccupation principale d’El Baradei était que les dirigeants iraniens « désirent arriver à l’affrontement, tout comme les néocons en face » - à Washington. « en fin de compte, la seule chose qui marcherait serait que les Etats-Unis acceptent de dialoguer avec l’Iran. »


La question centrale - est-ce que l’Iran sera capable de poursuivre son programme d’enrichissement - est désormais devant les Nations Unies, où les Russes et les Chinois sont réticents à l’idée d’imposer des sanctions contre l’Iran. Un ancien fonctionnaire désabusé de l’AIEA m’a dit, à la fin du mois de mars, qu’à ce stade, « il n’y a rien que les iraniens puissent faire pour dénouer cette crise. La diplomatie américaine ne le permet pas. Même si (les iraniens) annonçaient l’arrêt de l’enrichissement, personne ne les croirait. C’est une voie sans issue. »

Un autre diplomate à Vienne s’est demandé « pourquoi est-ce que l’Occident prendrait le risque d’une guerre contre une telle cible sans donner à l’AIEA la possibilité de vérifier ? Nous n’avons pas grand-chose à perdre, et nous pouvons imaginer un programme qui obligerait les iraniens à abattre toutes leurs cartes. » Un ambassadeur occidental à Vienne a exprimé le même point de vue concernant la mise à l’écart de l’AIEA par la Maison Blanche. Il a dit « si on ne croit pas en la capacité de l’AIEA de mener un programme d’inspection - si on ne leur fait pas confiance - il ne reste plus qu’une solution : bombarder. »

L’administration Bush et ses alliés européens n’éprouvent pas beaucoup de sympathie pour l’AIEA. « Nous sommes plutôt frustrés par le directeur général, » m’a dit un diplomate européen. « Son attitude a surtout consisté à présenter cette affaire comme une dispute entre deux camps équivalents. Ce n’est pas cas. C’est nous les gentils ! El Baradei défend l’idée que l’Iran pourrait être autorisé à avoir un petit programme d’enrichissement d’uranium, ce qui est ridicule. Son boulot n’est pas de défendre des idées qui représentent une risque grave de prolifération ».

Les européens sont cependant perturbés par le fait qu’ils sentent de plus en plus que le Président Bush et le Vice-président Cheney pensent qu’une campagne de bombardement est indispensable, et que leur véritable objectif est un changement de régime. « tout le monde est sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la bombe iranienne, mais les Etats-Unis veulent un changement de régime, » m’a dit un conseiller diplomatique européen. Il a ajouté, « les Européens ont un rôle à jouer tant qu’ils n’ont pas à choisir entre les Russes et les Chinois ou les Américains et ne sont pas poussés dans une direction qu’ils refusent. Leur politique est de maintenir les Américains dans un cadre acceptable pour les Européens. Une position qui risque de se révéler intenable. »

« les Britanniques pensent que c’est une très mauvaise idée, » m’a dit Flynt Leverett, un ancien membre du Conseil National de Sécurité et qui est actuellement membre du Saban Center de l’Institut de Brooking, « mais ils sont réellement préoccupés par l’idée que nous allons le faire. » Le conseiller diplomatique européen a reconnu que le Ministère Britannique des Affaires Etrangères était au courant des plans de guerre américains mais que « à moins de trouver l’arme du crime, il sera très difficile d’entraîner les Européens dans un conflit avec l’Iran. » Il a dit que les Britanniques « étaient très préoccupés par l’idée que les Américains pourraient en avoir assez des Iraniens et refuseraient tout compromis. »
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