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 comprendre l'économie:partie 1

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
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02062005
Messagecomprendre l'économie:partie 1

La Dame de Condé

Nous sommes à Condé-sur-Gartempe. Son hôtel de la Gare est réputé pour ses ortolans et sa discrétion... ! Un vendredi après-midi débarque une jeune femme, d’apparence comvenable, bien qu’un peu trop fardée.
Elle réserve une chambre pour la nuit et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100 euros, tout neuf. Puis elle s’en va visiter la vieille ville.
Le pâtissier qui a vu la scène dit au patron : «Ca fait six semaines que vous me devez 100 euros pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion de votre fille.» Le patron lui donne le billet de bonne grâce.
Comme cette scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq nouvelles fois, car le pâtissier devait aussi 100 euros au minotier... qui en devait autant au garagiste... lui-même débiteur de cette somme au boucher... qui avait à régler 100 euros au représentant de la maison Erlida... lequel devait à son tour acquitter sa chambre à l’hôtel de la Gare pour 100 euros.
Il redonne donc le billet au patron de l’hôtel.
Notre Dame revient de promenade. Elle annonce, qu’ayant fait une rencontre, elle annule sa réservation. Ce qui arrange bien l’hôtelier qui, entre temps, a eu une demande d’un de ses vieux clients. L’hôtelier lui rend donc son billet qu’elle brûle aussitôt.
« Il était faux », dit-elle en souriant.

Moralité de cette histoire

Pourquoi un faux billet a-t-il été capable de catalyser autant d’échanges?
Parce qu’un billet est de la monnaie fiduciaire (du latin fiducia : confiance). C’est exclusivement une « valeur de confiance » entre les membres d’une communauté. Dans un autre pays il n’aurait pas été accepté. Un billet faux perd « sa valeur » seulement au moment où il se révèle faux et n’est plus accepté par celui qui le reçoit. C’est celui qui le détient en dernier qui assume la perte. Dans cette histoire il n’y a pas eu de perte sauf pour la Dame de Condé qui savait de toute façon qu’il était faux.

Serait-ce qu’il y a carence de pouvoir d’achat dans notre société?
En effet la Dame de Condé, en réservant sa chambre, a accru de 100 euros la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personne d’éteindre réciproquement leur dette pour un montant total de 600 euros. La « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, est indifférente.


Le conte de Roseland

Ceci se passait en des temps fort anciens :
Dans le comté de Roseland vivait une population industrieuse. La prospérité et la convivialité régnaient.

Nicolas, le cinquième fils d’un fermier, venait d’atteindre sa majorité. Il vint trouver son père et lui dit : «Père, la ferme n’a pas besoin d’une cinquième paire de bras pour continuer à prospérer. Or, on entend bien des habitants du comté regretter l’absence d’habits de fête. Aussi souhaiterais-je m’établir tisserand.»

« Bonne idée », répondit son père. «Je peux te donner la petite grange pour y installer ton échoppe. Mais tu sais que je n’ai pas trop d’argent et il t’en faudra pas mal. Va donc voir, de ma part, le Grand Argentier du comté.»

Ce qui fut dit, fut fait. Nicolas fut tout étonné, lors de son entrevue, de voir le Grand Argentier si ouvert et les choses si faciles. «Il te faut 250 écus ? Les voici. Bon courage, Nicolas !...»
Nicolas se confondit en remerciements ; mais dans le couloir, il fut pris d’un doute : «Il ne m’a fixé, ni échéance de remboursement, ni taux d’intérêt». Il revint donc frapper à la porte pour demander les conditions de ce prêt. «Nous ne te prêtons pas ces écus, nous te les donnons. L’équilibre de la circulation monétaire est actuellement atteint dans notre Comté. Il faudra donc un peu plus de pouvoir d’achat à nos sujets pour acheter tes beaux habits. L’argent que nous te donnons pour acheter tes laines, tes teintures, mais aussi pour que tu puisses créer une famille, va aller dans leurs poches par tes achats. Tu serviras la collectivité et l’équilibre subsistera.»

Moralité de cette histoire

1) La masse monétaire doit rester liée aux évolutions du progrès technique, à la production, et à celles de la population d’une nation. Si la population s’accroît ou si les activités augmentent, la masse monétaire en circulation doit s’accroître aussi, ce n’est pas de l’inflation.

2) La monnaie est la propriété de la communauté. Elle est émise par son représentant mandaté. Elle ne coûte que le prix du papier et des salaires pour la fabriquer ou pour l'écrire sur un ordinateur. Mais aujourd’hui l’État ayant abdiqué son pouvoir régalien de battre la monnaie, l’accroissement nécessaire de la masse monétaire est financé par l’emprunt (conséquence de la demande de crédit des agents économiques publics et privés) et coûte des intérêts exorbitants. L’argent est créé sous forme de dettes et il est devenu propriété des banques et non plus de la communauté. Le peuple a perdu sa souveraineté.

3) Que se serait-il passé pour Nicolas, si l’argent, au lieu de lui avoir été sagement donné, lui avait été prêté, et de plus avec intérêt ? En dépensant les 250 écus prêtés, il aurait bien accru la masse monétaire de la communauté. Mais en les remboursant, c’est-à-dire en s’en privant, il aurait cette fois diminué la masse monétaire qui serait revenue à son niveau initial. Finalement sa nouvelle activité, au lieu d’enrichir la communauté, l’aurait appauvrie.
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